Projet de constellation souveraine européenne IRIS²

https://x.com/pbdes/status/1814263273119698945

https://www.spaceintelreport.com/plan-b-for-europes-iris2-smaller-infrastructure-hosted-payloads-galileo-copernicus-synergies-use-of-oneweb-o3b/

Avec les discussions d'un possible retrait partiel d'Airbus et Thales, l'EUSPA serait entrain de considérer un plan B, sans satellites dédiés, avec un segment sol plus petit, et en utilisant plus les satellites d'Oneweb, O3b, Galileo...

TheRathalos a écrit:, l'EUSPA serait entrain de considérer un plan B, sans satellites dédiés, avec un segment sol plus petit, et en utilisant plus les satellites d'Oneweb, O3b, Galileo...

C'est envisageable ce genre d'arrangement ? Cela utilise les "possibilités" existantes dans ces satellites, ou il faut y implémenter* d'autres appareillages ?
* dans ceux restant à lancer ?

C'est envisageable ce genre d'arrangement ?

Probablement pas, mais c'est une façon de répondre à la position des industriels. Chacun joue au poker.  

La position des industriels s'explique par le changement de paradigme du spatial institutionnel. Jusqu'à il y a peu, le système marchait plus ou moins de la façon suivante:
L'ESA lançait un appel d'offre auquel répondait TAS et AIRBUS avec un coût objectif. Les industriels répondaient à cet AO à peu près au coût objectif en sachant qu'ils se rattraperaient
par la suite au moyens des CNs (change notices) qui permettent de redemander des fonds.  Tout cela reposait sur un accord tacite entre les parties et le seul risque était un allongement du programme
le temps que les finances suivent. Ce n'est plus le cas.
Ces derniers temps le jeu a changé: l'ESA et la Commission européenne veulent toujours imposer leurs règles du jeu du genre retour géographique mais veulent transférer une part du risque aux industriels au nom des fameux PPP (Public Private Partnership). Là où ça coince c'est que les montants en jeu sont tels que les dits industriels ne peuvent prendre un tel risque qui conduirait potentiellement à les couler. Il n'est que de voir la situation actuelle de TAS et ADS pour comprendre leurs légères réticences....Tout le monde n'a pas les finances de Musk....  

En clair, les industriels n'ont pas envie de servir de pigeons...

Est-ce que les industriels européens engagent de jeunes ingénieurs ou bien gardent leurs anciens (par exemple, protégés par leurs syndicats)?

Si une nouvelle entreprise du spatial pouvait surtout engager des jeunes (même sans beaucoup d'expériences), il y a une série de pions qui se mettent en place:
D'abord, un jeune coûte moins cher qu'un ancien !
Ensuite, un jeune est en bonne santé, veut prouver ses valeurs et n'hésitera pas à faire des heures supplémentaires !! Après tout, au bout c'est son oeuvre qui part pour l'espace ).
Ensuite, il est ouvert à toute innovation puisqu'il part de zéro! 
Et comme il est tout récemment engagé, il n'aura pas de regrets s'il doit quitter cette firme au bout de moins de 2 ans, d'autant plus qu'il aura l'occasion de montrer un super CV ! 
Par rapport aux années 80, je suis frappé à quel point, en France, la connaissance de l'anglais est bien meilleure qu'il y a 40 ans ! Signifiant que ce doit moins être un problème aujourd'hui de changer d'usine et de pays, comme cela a toujours été le cas aux USA.

Est-ce que les industriels européens engagent de jeunes ingénieurs ou bien gardent leurs anciens (par exemple, protégés par leurs syndicats)?

Bien sûr que non, les industriels européens n'emploient que des 'anciens' grabataires, farouchement protégés par des hordes de syndicalistes. D'ailleurs, un jeune qui se présente est prié de revenir plus tard quand il sera devenu 'ancien'.

Si une nouvelle entreprise du spatial pouvait surtout engager des jeunes (même sans beaucoup d'expériences)

Elle le peut Raoul, elle le peut. Mais il faut affronter les syndicats comme évoqué précédemment. D'ailleurs il y a même des jeunes qui se déguisent en vieux pour pouvoir être embauchés. C'est ce que l'on appelle un jeune vieux...

Ensuite, un jeune est en bonne santé,

Oui, mais on regarde quand même la denture.

veut prouver ses valeurs et n'hésitera pas à faire des heures supplémentaires !!

Manquerait plus que ça, qu'ils glandent comme ces fainéants de vioques.

Ensuite, il est ouvert à toute innovation puisqu'il part de zéro!

Faut être ouvert dans les entreprises, la question est d'où? Quand on part de zéro, tout est neuf, même les trucs vieux...

Après tout, au bout c'est son oeuvre qui part pour l'espace ).

C'est sûr arthur. Les 'anciens' c'est bien connu ont envoyé l'oeuvre des autres (des jeunes sans doute, si il y en avait eu).

Et comme il est tout récemment engagé, il n'aura pas de regrets s'il doit quitter cette firme au bout de moins de 2 ans, d'autant plus qu'il aura l'occasion de montrer un super CV !

Ben oui, la boite suivante va avoir pleine confiance dans un touriste industriel qui quitte une entreprise qui lui procure un super cv. C'est cohérent tout ça....

Par rapport aux années 80, je suis frappé à quel point, en France, la connaissance de l'anglais est bien meilleure qu'il y a 40 ans !

Yes darling. We are very proud of our progress in english. Now we can even talk with belgian peoples (wallons of course...). Actually what is spoken in french companies is a subtle variant of english named frenchglish. It's a delicious blend of english with more traditional french. Really gifted peoples are even able to  talk in frenchglish with a native accent from the south.

Signifiant que ce doit moins être un problème aujourd'hui de changer d'usine et de pays, comme cela a toujours été le cas aux USA.

Evidemment, les industries spatiales pullulent en Europe. Et des coins comme Charleroi ou les Mureaux ça fait rêver.


Allez, bons vols.

DeepThroat a écrit:Evidemment, les industries spatiales pullulent en Europe. Et des coins comme Charleroi ou les Mureaux ça fait rêver.

Tu as oublié Evry, Vert-le-petit 

Trêve de plaisanterie - travailler dans le Spatial est ouvert à tou(te)s; du moment où les compétences sont au rdv.

DeepThroat a écrit:

Est-ce que les industriels européens engagent de jeunes ingénieurs ou bien gardent leurs anciens (par exemple, protégés par leurs syndicats)?

Bien sûr que non, les industriels européens n'emploient que des 'anciens' grabataires, farouchement protégés par des hordes de syndicalistes. D'ailleurs, un jeune qui se présente est prié de revenir plus tard quand il sera devenu 'ancien'.

Si une nouvelle entreprise du spatial pouvait surtout engager des jeunes (même sans beaucoup d'expériences)

Elle le peut Raoul, elle le peut. Mais il faut affronter les syndicats comme évoqué précédemment. D'ailleurs il y a même des jeunes qui se déguisent en vieux pour pouvoir être embauchés. C'est ce que l'on appelle un jeune vieux...

Ensuite, un jeune est en bonne santé,

Oui, mais on regarde quand même la denture.

veut prouver ses valeurs et n'hésitera pas à faire des heures supplémentaires !!

Manquerait plus que ça, qu'ils glandent comme ces fainéants de vioques.

Ensuite, il est ouvert à toute innovation puisqu'il part de zéro!

Faut être ouvert dans les entreprises, la question est d'où? Quand on part de zéro, tout est neuf, même les trucs vieux...

Après tout, au bout c'est son oeuvre qui part pour l'espace ).

C'est sûr arthur. Les 'anciens' c'est bien connu ont envoyé l'oeuvre des autres (des jeunes sans doute, si il y en avait eu).

Et comme il est tout récemment engagé, il n'aura pas de regrets s'il doit quitter cette firme au bout de moins de 2 ans, d'autant plus qu'il aura l'occasion de montrer un super CV !

Ben oui, la boite suivante va avoir pleine confiance dans un touriste industriel qui quitte une entreprise qui lui procure un super cv. C'est cohérent tout ça....

Par rapport aux années 80, je suis frappé à quel point, en France, la connaissance de l'anglais est bien meilleure qu'il y a 40 ans !

Yes darling. We are very proud of our progress in english. Now we can even talk with belgian peoples (wallons of course...). Actually what is spoken in french companies is a subtle variant of english named frenchglish. It's a delicious blend of english with more traditional french. Really gifted peoples are even able to  talk in frenchglish with a native accent from the south.

Signifiant que ce doit moins être un problème aujourd'hui de changer d'usine et de pays, comme cela a toujours été le cas aux USA.

Evidemment, les industries spatiales pullulent en Europe. Et des coins comme Charleroi ou les Mureaux ça fait rêver.


Allez, bons vols.

  Of course, of course!

DeepThroat a écrit:

Ensuite, un jeune est en bonne santé,

Oui, mais on regarde quand même la denture.

Venant d'un pseudo comme le tien, cette réponse était toute trouvée

Thierry Breton a démissionné ce matin de son mandat de commissaire. Il portait notamment le projet de constellation de connectivité étatique IRIS².

Le fait de se permettre d'usurper l'identité de la commission européenne pour exprimer des avis personnels sur les réseau sociaux n'a pas du aider.

Pas surprenant, ses chances de rester après novembre étaient déjà très maigres.

Maurice a écrit:Le fait de se permettre d'usurper l'identité de la commission européenne pour exprimer des avis personnels sur les réseau sociaux n'a pas du aider.

TheRathalos a écrit:Pas surprenant, ses chances de rester après novembre étaient déjà très maigres.

Vous n'y êtes pas: après les élections européennes, les postes sont remis en jeu. D'ailleurs, c'est anticipé:

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/16/stephane-sejourne-propose-par-emmanuel-macron-pour-remplacer-thierry-breton-apres-sa-demission-de-son-poste-de-commissaire-europeen_6319845_3211.html

D'accord mais si je comprends bien son courrier il y est écrit que suite aux élections Européennes son nom avait été proposé par notre président pour assurer un second mandat, il aurait alors été répondu gentiment de proposer un autre nom.

Du progrès pour Iris²
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/bruxelles-va-enfin-lancer-la-constellation-europeenne-iris-290-satellites-1010286.html
https://defence-industry-space.ec.europa.eu/iris2-european-commission-awards-concession-contract-spacerise-consortium-2024-10-31_en
https://europeanspaceflight.com/european-commission-accepts-best-and-final-offer-for-iris2-constellation/
https://arstechnica.com/space/2024/10/finally-a-sign-of-life-for-europes-sovereign-satellite-internet-constellation/

"Le processus d’acquisition entre désormais dans sa phase finale en vue de la signature du contrat de concession prévue d’ici décembre 2024, date à laquelle l’engagement juridique et financier des deux parties sera pris."
290 satellites en LEO et MEO, consortium SpaceRISE (SES, Eutelsat, and Hispasat).
Les financements ne sont acquis que jusqu'en 2027