Quid d'un scaphandre pour astronautes européens dans une capsule européenne?

Lu l'interview de Baptiste dans Ciel et Espace no 581. S'il y a une volonté d'avoir un programme spatial habité européen, il n'y a encore rien concernant un scaphandre spatial, ni pour la cabine, ni pour le vide en orbite terrestre, ni pour la NRHO ou encore moins la surface lunaire.
Le scaphandre européen

Un scaphandre "interne" n'est qu'un élément (nécessaire mais pas suffisant) parmi d'autre pour réaliser du vol habité européen en autonomie.

L'ESA a fait le choix des ESM.
Les Américains ont accepté car ils sauraient rapidement suppléer une défaillance européenne.

Nous aurions pu proposer de réaliser le scaphandre EVA ou leur proposer de s'occuper d'une station orbitale terrestre pendant qu'ils s'occupent de la Lune (au lieu que la NASA fasse appel aux privés)
Cela aurait été plus intéressant car cela aurait généré une dépendance américaine vis-à-vis des Européens.

ESM, c'est le EMU?

Raoul a écrit:ESM, c'est le EMU?

Non le module de service d'Orion

European Service Module, d'accord......

Donc encore du troc! 

En 1983, l'ESA a construit le Spacelab1, puis l'a donné à la NASA en échange d'un vol gratuit du premier astronaute européen de l'ESA, Ulf Merbold. C'était gagnant? 
L'Europe a construit le module Columbus et de temps à autre un astronaute européen occupe la station.
Est-ce vraiment une bonne idée de continuer le troc?

on s'éloigne du sujet des scaphandre , mais le troc est rependu dans les échanges NASA-ESA. les ATV etait la contribution europeen a l'iss, le lancement est la contribution europeen a james webb. pour les ESM , je crois que les premier sont la contribution a l'ISS , les suivant une contribution a la LOP-G. de plus l'europe contribue a Artémis avec le modules esprit (aujourd'hui fonction éclaté en plusieurs element rattaché a d'autre module) et le module I-HAB qui sera le module d'habitat qui complètera la module halo (qui est minimaliste pour les premières mission).  Pour finir, la plupart des enceinte pressurisé des module americains (tranquility, leonado, les cygnus, hallo) vienne d'europe (thales alinea space).


Pour les scaphandre , habitant en face de marseille, je pense forcement a la comex (comme l'article de Raoul l'évoque) avec notamment gondolfi. Malheureusement, cette belle entreprise au glorieux passé est en difficulté en se moment .mais les compétence ne sont pas perdu car les anciennes de la branche spatial de la comex on crée Spartan space.

Raoul a écrit:
Est-ce vraiment une bonne idée de continuer le troc?

C'est sans doute mieux que de payer en cash.
Du travail pour les européens réalisé sur le sol européen  .... et l'acquisition d'un savoir-faire. Cela me parait moins pire  
D'un autre côté, l'évaluation de la valeur d'échange (équitable ?) ... cela peut-il être un problème ?

Pour la participation à Artemis .... par contre ???

Supposons qu'une firme privée européenne développe, teste et rende public un scaphandre comprenant toutes sortes d'améliorations pour le confort, la souplesse, la protection, l'autonomie de la personne dedans....Et prouve en piscine pourquoi il est le meilleur sur le marché.
La NASA pourrait faire quoi? Copier pour leur compte? inviter cette firme à participer aux missions spatiales? Demander à l'ESA de servir d'intermédiaire ? Contracter avec la firme pour qu'elle travaille pour elle? 
J'imagine déjà: ce scaphandre fera partie d'un troc qui ne permettra qu'à un astronautes européen supplémentaire (que si ce scaphandre n'existait pas) de faire le voyage, en 5 ans.  
D'un autre côté, si les firmes privées sont encouragées à proposer des lanceurs, des capsules, des modules, des scaphandres, même venant de pays autres que les USA, des astronautes non professionnels européens pourraient participer (grâce à leur argent ou leur sponsor) à l'aventure, sans passer par l'ESA...

L'Europe a déjà fait des scaphandres spatiaux.

Paragraphe 6 : https://www.kosmonavtika.com/vaisseaux/orlan/hist/hist.html

Je me pose de plus en plus la même question surtout depuis cette interview dans le ciel et espace dont tu parlais dans ton premier message. Hier ( 17/02 ), il y a eu une longue interview sur FranceInfo sur l'espace en général ( pour le discours de Macron ) et était invité une représentante de la communication de l'ESA, qui avait justement l'air de dire pareil, l'Ariane 6 pourrait emporter un vaisseau habité et l'Europe pourrait le faire d'ici les années 2030 disait-elle; de plus, on verra combien d'astronaute sont sélectionné pour le dernier recrutement mais si il en a beaucoup cela laisse encore le doute... Est ce que l'Europe s'engage vraiment dans sa propre capsule habitée ( sur un long terme ) ? Ça m'intrigue vraiment avec tout ces éléments.

Jean-François Clervoy (page 46 hors série 300 de Science&vie) dit: Les missions privées contribuent à diminuer les coûts fixes et financent ainsi indirectement l'exploration spatiale qui inclut les télescopes, les sondes et les vols habités.

Je me demande si un véhicule spatial habité européen pâti de l'impopularité européenne injuste du tourisme spatial.

Raoul a écrit:Je me demande si un véhicule spatial habité européen pâti de l'impopularité européenne injuste du tourisme spatial.

Non, à mon avis c'est surestimer l'impact de ce que pense le peuple sur les décisions liées au spatial.

C'est vrai que les populations européennes ne mettent pas en tête de liste de leurs préoccupations la nécessité de faire d'Ariane 6 (qui est déjà en retard et qui a nécessité de la rallonge financière pour les constructeurs) un lanceur qualifié pour le vol habité.
Quant à une capsule ..... pas non plus au hit-parade des sujets abordés même au café du commerce  dans les différents états de l'UE