[France] Maïa Space - lanceur réutilisable (2026)
Page 3 sur 4
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Le calcul est différent pour AG/Maiaspace quand on considère quejassifun a écrit:Ni SpaceX, ni aucun de ceux qui veulent faire un lanceur reutilisable, ne passe par cet etape du petit lanceur orbital reutilisable. C'est pour moi une perte de temps et d'argent.
1) Maia mini est dans la continuité de Themis, même motorisation, même dimensions pour le premier étage, même site de lancement, même enveloppe de vol (le PDG de Maiaspace et Fondateur de l'Arianeworks qui avait commencé le travail sur Themis l'avait dit dans une interview en octobre) donc Maia c'est aussi la rentabilisation d'un démonstrateur qui est partiellement financé par le CNES, ONERA, ESA...
2) Arianegroup n'a aucune envie de développer un lanceur lourd réutilisable sur des fonds privés! Pour moi Maiaspace c'est surtout un moyen de convaincre les agences spatiales, les fonds publics qu'AG a la capacité et la volonté d’être le Prime Contractor pour l'apres-Ariane 6 (quelque soit son nom) lancé depuis Kourou, ce qui est peut être pas évident si l'A6 n'atteint pas ses objectifs. Dans ces conditions il n'y a aucun intérêt a développer un lanceur moyen ou lourd qui prendre plus de temps et d'argent. Si à coté ils peuvent chopper des contrats à Avio/OHB-RFA c'est un plus!
Donc pour moi c'est des situations complétement différentes et l'approche se justifie.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
jassifun a écrit:Ni SpaceX, ni aucun de ceux qui veulent faire un lanceur reutilisable, ne passe par cet etape du petit lanceur orbital reutilisable. C'est pour moi une perte de temps et d'argent.
Space X a bénéficié de l'écosystème américain, avec des actionnaires richissimes (surtout un), et des contrats en or de la NASA et du DoD, et un boulevard sur le marché des lanceurs lourds face à un ULA fatigué.
La situation est totalement différente en Europe : ArianeGroup ne peut pas développer ArianeNext sur fonds propres, les institutions européennes et nationales ne sont pas prêtes à lui confier des contrats de cette envergure, Ariane 6 toute neuve occupe encore le segment lourds tandis qu'il y a un espace commercial sur le segment léger (quoi qu'ils commence à se rétrécir). Donc comme le dit The Rathalos pour ArianeGroup l'existence de MaiaSpace est assez rationnelle.
Vadrouille- Messages : 1795
Inscrit le : 04/10/2007
Age : 29
Localisation : France
Des nouvelles de Maiaspace à l'occasion de la visite du député Bruno Bonnell
"MaiaSpace a aménagé le site de Vernon pour en faire une installation de fabrication et d'assemblage industriels, en réaffectant des installations industrielles existantes dans le cadre d'un programme de réindustrialisation,
Le développement des produits MaiaSpace s'est accéléré au cours des 12 derniers mois, et une étape importante a été franchie récemment avec la livraison d'un prototype à échelle réelle.
La délégation a pu examiner le prototype de plus près et discuter de la stratégie globale de développement de MaiaSpace, qui s'appuie notamment sur le moteur Prometheus d'ArianeGroup et s'intéresse à la capacité européenne de lancement réutilisable et éco-responsable ainsi qu'à la mobilité spatiale.
À l'issue de la visite, Jérôme Vila (PDG) a déclaré : "Ce fut un plaisir de présenter les derniers développements de MaiaSpace, en soulignant ce qui a été réalisé au cours des 12 derniers mois, et de partager notre vision de ce qui nous attend. En particulier, nous sommes impatients d'utiliser la zone d'essais d'ArianeGroup, de commencer les essais cryogéniques et de voir le gel sur notre prototype !"
[...]
Les événements majeurs prévus pour 2023 comprennent les essais cryogéniques de l'étage supérieur, les essais au sol de nos sous-systèmes de l'étage d'apogée (Colibri) et la préparation des activités sur le site de lancement à Kourou, en Guyane.
On remarque la différence de moyens avec la startup Latitude, qui a du tester leurs moteurs en écosse car AG Vernon refusait des tests et l'administration française refusait des tests sur terrain privés...
"MaiaSpace a aménagé le site de Vernon pour en faire une installation de fabrication et d'assemblage industriels, en réaffectant des installations industrielles existantes dans le cadre d'un programme de réindustrialisation,
Le développement des produits MaiaSpace s'est accéléré au cours des 12 derniers mois, et une étape importante a été franchie récemment avec la livraison d'un prototype à échelle réelle.
La délégation a pu examiner le prototype de plus près et discuter de la stratégie globale de développement de MaiaSpace, qui s'appuie notamment sur le moteur Prometheus d'ArianeGroup et s'intéresse à la capacité européenne de lancement réutilisable et éco-responsable ainsi qu'à la mobilité spatiale.
À l'issue de la visite, Jérôme Vila (PDG) a déclaré : "Ce fut un plaisir de présenter les derniers développements de MaiaSpace, en soulignant ce qui a été réalisé au cours des 12 derniers mois, et de partager notre vision de ce qui nous attend. En particulier, nous sommes impatients d'utiliser la zone d'essais d'ArianeGroup, de commencer les essais cryogéniques et de voir le gel sur notre prototype !"
[...]
Les événements majeurs prévus pour 2023 comprennent les essais cryogéniques de l'étage supérieur, les essais au sol de nos sous-systèmes de l'étage d'apogée (Colibri) et la préparation des activités sur le site de lancement à Kourou, en Guyane.
On remarque la différence de moyens avec la startup Latitude, qui a du tester leurs moteurs en écosse car AG Vernon refusait des tests et l'administration française refusait des tests sur terrain privés...
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Peut être qu'il faudrait qu'Arianegroup soit forcé de vendre leur moteur Prometheus au même prix que celui auquel Maiaspace l’achète a toute entreprise européenne (car ils ont effectivement un monopole sur la grosse propulsion liquide)... Ca permettrait de débloquer au moins la partie grosse propulsion du New-Space européen..
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
TheRathalos a écrit:Peut être qu'il faudrait qu'Arianegroup soit forcé de vendre leur moteur Prometheus au même prix que celui auquel Maiaspace l’achète a toute entreprise européenne (car ils ont effectivement un monopole sur la grosse propulsion liquide)...
J'ai du mal à comprendre : si ArianeGroup a le monopole du moteur Prometheus ...... il n'y a que lui qui le vend. Mais il peut pratiquer des prix différents suivant les clients.
Donc une partie de la phrase n'est elle pas un peu bancale ?
A quel prix achète MaiaSpace ? Plus ou moins cher ?
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Veuillez m'excuser, j'ai mal ponctué.montmein69 a écrit:TheRathalos a écrit:Peut être qu'il faudrait qu'Arianegroup soit forcé de vendre leur moteur Prometheus au même prix que celui auquel Maiaspace l’achète a toute entreprise européenne (car ils ont effectivement un monopole sur la grosse propulsion liquide)...
J'ai du mal à comprendre : si ArianeGroup a le monopole du moteur Prometheus ...... il n'y a que lui qui le vend. Mais il peut pratiquer des prix différents suivant les clients.
Donc une partie de la phrase n'est elle pas un peu bancale ?
A quel prix achète MaiaSpace ? Plus ou moins cher ?
Il faudrait lire "Peut être qu'il faudrait qu'Arianegroup soit forcé de vendre leur moteur Prometheus a toute entreprise européenne; au même prix que celui auquel Maiaspace l’achète "
Maiaspace étant une entreprise distincte, ils achètent le moteur. En l'état actuel des choses Arianegroup a le monopole de la propulsion liquide en Europe pouvant propulser plus qu'un microlanceur (la Russie et l'ukraine étant indisponible et les différentes startups utilisant des petits moteurs d'une dizaine de tonne de poussée max.) Avio a certes un projet de moteur de 60 tonnes (M60), et l’ingéniosité de certaines de ces entreprises du newspace (comme RFA avec leur moteur à combustion étagée) laisse penser qu'ils arriveront un jour à passer à plus grande échelle, il n'en reste que le développement de gros moteur-fusée en Europe est vraiment très lent par rapport aux USA, Russie et Chine.
Comme les talents, moyens de conceptions et surtout infrastructures d'essai sont concentrées à Vernon, Lampoldshausen, Ottobrunn... Je pense qu’idéalement, si on voulait voir apparaitre de vrai nouveaux lanceurs qui ne soient pas fait par Arianegroup ou Avio sur le segment Moyen ou Lourd à court et moyen terme, il faudrait (entre autres, mais selon moi c'est une des conditions nécessaires) que le moteur Prometheus (le seul vrai gros moteur liquide en Europe, Vulcain étant complétement dépassé) soit disponible et accessible à la vente, et cela à prix égal pour leur filiale Maiaspace tout comme pour d'autres entreprises.
Assez utopique je sais.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Mini-lanceur: « MaiaSpace est un acteur crédible avec seulement 14 mois d'existence » (Yohann Leroy) (latribune.fr)
Interview du Président de Maiaspace.
On remarque que Maiaspace, filiale d'Arianegroup, ne commercialisera pas son lanceur via Arianespace, alors même qu'ils s'installent sur le même segment du marché que Vega.
Interview du Président de Maiaspace.
On remarque que Maiaspace, filiale d'Arianegroup, ne commercialisera pas son lanceur via Arianespace, alors même qu'ils s'installent sur le même segment du marché que Vega.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Ils font partie des 7 entreprises ("jeunes pousses") sélectionnées pour s'installer sur le site ELM Diamant au CSG (Kourou)
https://fr.linkedin.com/posts/philippe-baptiste-0bb0b76_le-cnes-annonce-les-laur%C3%A9ats-op%C3%A9rateurs-de-activity-6957277577845579778-Nz9p a écrit:Le CNES se réjouit particulièrement de la présence, parmi les présélectionnés, des entreprises françaises MAIA et Latitude (ex-Venture Orbital Systems), illustration du dynamisme du tissu industriel national que le CNES stimule depuis longtemps."]
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Article intéressant sur l'état de MaïaSpace :
https://europeanspaceflight.com/maiaspace-reports-expenses-of-e349m-in-its-first-year-of-operation/
Traduction :
"La filiale d'ArianeGroup a été créée début 2022 avec pour objectif de développer un microlanceur réutilisable. Afin d'accélérer le développement de son lanceur, MaiaSpace utilisera les moteurs et la technologie Prometheus développés pour le démonstrateur de booster réutilisable Themis par ArianeGroup dans le cadre d'un contrat ESA.
Les documents financiers MaiaSpace 2022 indiquent que la société a eu des dépenses totales de 3 490 097 € et un revenu total de 250 004 €. Un porte-parole de MaiaSpace a déclaré à European Spaceflight que le quart de million d'euros de revenus de l'entreprise provenait des "services d'ingénierie" fournis par MaiaSpace à deux clients.
L'un des principaux contributeurs aux dépenses de l'entreprise en 2022 est la rémunération du personnel, qui s'élève à 1 125 668 €. Les charges sociales relatives au personnel de l'entreprise ont représenté 425 175 € supplémentaires.
Les documents publics décrivent également l' augmentation de capital de 6 millions d'euros qui a eu lieu en janvier dans une section "éléments post-clôture".
Dans un article sur LinkedIn d'avril , MaiaSpace a décrit ce que l'entreprise avait réalisé au cours de ses 12 premiers mois d'exploitation.
"Les réalisations notables réalisées au cours de la première année de notre feuille de route de développement de produits incluent la mise à l'échelle d'une équipe qualifiée et diversifiée, l'achèvement de la conception de véhicules de haut niveau, l'établissement de partenariats internationaux, la mise en œuvre de nos installations industrielles à Vernon et, enfin et surtout, la livraison d'un modèle de prototype à grande échelle."
Bien que cela montre certainement à quel point la première année d'exploitation de l'entreprise a été productive, MaiaSpace devra poursuivre la tendance si elle veut atteindre son objectif ambitieux de lancer un premier vol Maia d'ici 2026.
Entre-temps, ArianeGroup a garanti une certaine stabilité dans les finances de l'entreprise. Comme cela a déjà été signalé, la société mère de MaiaSpace a choisi de conserver pour l'instant le contrôle à 100% sur le démarrage du lancement. Malgré cela, MaiaSpace a déclaré à European Spaceflight que "les options de financement supplémentaire restent ouvertes".
Après 1 an d'exploitation l'entreprise a l'air de bien avancé, par contre je suis surpris de voir [Europe] dans le titre du sujet, MaïaSpace ce n'est pas français ? C'est le gouvernement français et Bruno Le Maire qui ont lancé le projet fin 2021 non ?
https://europeanspaceflight.com/maiaspace-reports-expenses-of-e349m-in-its-first-year-of-operation/
Traduction :
"La filiale d'ArianeGroup a été créée début 2022 avec pour objectif de développer un microlanceur réutilisable. Afin d'accélérer le développement de son lanceur, MaiaSpace utilisera les moteurs et la technologie Prometheus développés pour le démonstrateur de booster réutilisable Themis par ArianeGroup dans le cadre d'un contrat ESA.
Les documents financiers MaiaSpace 2022 indiquent que la société a eu des dépenses totales de 3 490 097 € et un revenu total de 250 004 €. Un porte-parole de MaiaSpace a déclaré à European Spaceflight que le quart de million d'euros de revenus de l'entreprise provenait des "services d'ingénierie" fournis par MaiaSpace à deux clients.
L'un des principaux contributeurs aux dépenses de l'entreprise en 2022 est la rémunération du personnel, qui s'élève à 1 125 668 €. Les charges sociales relatives au personnel de l'entreprise ont représenté 425 175 € supplémentaires.
Les documents publics décrivent également l' augmentation de capital de 6 millions d'euros qui a eu lieu en janvier dans une section "éléments post-clôture".
Dans un article sur LinkedIn d'avril , MaiaSpace a décrit ce que l'entreprise avait réalisé au cours de ses 12 premiers mois d'exploitation.
"Les réalisations notables réalisées au cours de la première année de notre feuille de route de développement de produits incluent la mise à l'échelle d'une équipe qualifiée et diversifiée, l'achèvement de la conception de véhicules de haut niveau, l'établissement de partenariats internationaux, la mise en œuvre de nos installations industrielles à Vernon et, enfin et surtout, la livraison d'un modèle de prototype à grande échelle."
Bien que cela montre certainement à quel point la première année d'exploitation de l'entreprise a été productive, MaiaSpace devra poursuivre la tendance si elle veut atteindre son objectif ambitieux de lancer un premier vol Maia d'ici 2026.
Entre-temps, ArianeGroup a garanti une certaine stabilité dans les finances de l'entreprise. Comme cela a déjà été signalé, la société mère de MaiaSpace a choisi de conserver pour l'instant le contrôle à 100% sur le démarrage du lancement. Malgré cela, MaiaSpace a déclaré à European Spaceflight que "les options de financement supplémentaire restent ouvertes".
Après 1 an d'exploitation l'entreprise a l'air de bien avancé, par contre je suis surpris de voir [Europe] dans le titre du sujet, MaïaSpace ce n'est pas français ? C'est le gouvernement français et Bruno Le Maire qui ont lancé le projet fin 2021 non ?
Séraphin Lampion- Messages : 155
Inscrit le : 10/08/2022
Age : 23
Localisation : Grenoble
Séraphin Lampion a écrit:Après 1 an d'exploitation l'entreprise a l'air de bien avancé, par contre je suis surpris de voir [Europe] dans le titre du sujet, MaïaSpace ce n'est pas français ? C'est le gouvernement français et Bruno Le Maire qui ont lancé le projet fin 2021 non ?
MaïaSpace, filiale d'ArianeGroup entreprise franco-allemande mais effectivement, cette sté est 100% française.
_________________
Blog sur le suivi du développement d'Orion
Mouais...Séraphin Lampion a écrit:Après 1 an d'exploitation l'entreprise a l'air de bien avancé
Va falloir changer de braquet.
3,5 millions, c'est que dalle, surtout quand on est adossé à ArianeGroup.
Le ticket d'entrée pour développer un lanceur léger est de l'ordre d'une centaine de millions.
Choros- Messages : 1360
Inscrit le : 31/08/2021
Age : 44
Localisation : Bourges
https://europeanspaceflight.com/maiaspace-complete-first-cryogenic-test-of-second-stage-prototype/
Maiaspace aurait effectué un premier essai de remplissage cryogénique sur leur prototype de second étage de leur lanceur Maia, deux autres sont prévu, un essai de mise à feu du second étage est prévu pour début 2024.
Maiaspace aurait effectué un premier essai de remplissage cryogénique sur leur prototype de second étage de leur lanceur Maia, deux autres sont prévu, un essai de mise à feu du second étage est prévu pour début 2024.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
https://twitter.com/VincentLamigeon/status/1701604509930434688
J-B- Messages : 1778
Inscrit le : 17/11/2020
Age : 32
Localisation : Besançon
Vidéo du premier essai de remplissage du prototype du second étage du lanceur Maia, 26 juillet 2023.
Il semblerait que Maiaspace étudie l’atterrissage sur barge (à 400 km de kourou) d'après
https://fr.linkedin.com/posts/synergy-group-sas_newspace-startup-reusable-activity-7103027880036556800-wfnh?trk=public_profile_like_view et https://www.youtube.com/watch?v=eqVYLX7Odps
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Question : le second étage va être testé ..... cet ordre de progression laisse penser que les données serviront pour la conception du premier étage.
Sait-on où en est la conception ce ce premier étage ? Quels matériaux sont prévus pour ses réservoirs LOX et LCH4 (acier ? composite ? autre ?)
Sait-on où en est la conception ce ce premier étage ? Quels matériaux sont prévus pour ses réservoirs LOX et LCH4 (acier ? composite ? autre ?)
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
montmein69 a écrit:Question : le second étage va être testé ..... cet ordre de progression laisse penser que les données serviront pour la conception du premier étage.
Sait-on où en est la conception ce ce premier étage ? Quels matériaux sont prévus pour ses réservoirs LOX et LCH4 (acier ? composite ? autre ?)
Le premier étage est un Themis T3 (3 moteurs) adapté.
Pour ce qui est de Themis... ça avance, deux campagnes d'éssais de "saut de puce" à Kiruna du T1H (1 moteur) sont toujours prévu pour debut et mi-2024, entre temps des essais "d'industrialisation" du moteur Prometheus sont prévu pour cet automne à Lampoldshausen.
On a l'impression que la Partie internationale privée-publique SALTO (Prometheus+Themis) avance bien moins vite que la partie privée Maiaspace, mais c'est peut être qu'une impression.
Les réservoirs sont en acier inox.
https://web.archive.org/web/20201128074606/https://sciences-techniques.cnes.fr/fr/themis-1er-exemplaire-du-reservoir-debout (et voir lien au dessus)
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Merci pour les infos
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
https://europeanspaceflight.com/arianegroup-invests-e27m-more-into-maiaspace/
Arianegroup investit 27 Millions dans sa filiale Maiaspace.
Arianegroup investit 27 Millions dans sa filiale Maiaspace.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
C'est bien, ça leur donne de quoi avancer encore d'un an et demi dans leur projet.
En revanche il ne faut pas se leurrer : un lanceur comme MaïaOne, qui est finalement un "petit moyen" plus qu'un petit, c'est au bas mot 200 millions de cash à cramer au cours des 5 années de développement avant le premier vol commercial. Alors Maïa a l'avantage de disposer d'un moteur Prometheus développés avec des crédits extérieurs à la société, et de disposer de locaux et d'infrastructure pré-existantes. Mais ça ne fera pas tout. Il va rester 160 millions à trouver.
Hors ArianeGroup n'a pas les fonds propres pour débourser une telle somme, et trouver des investisseurs s'annonce ardu dans un schéma ou le projet est quand même très lié à l'avenir d'ArianeGroup... Maia ce n'est pas une "vraie" startup comme Latitude ou Isar.
Si la France veut politiquement porter le projet il ne restera qu'à demander à la BPI. Les financements de l'EIB ou de l'ESA seront assez modérés, et sans doute assez tardifs car ces agences doivent respecter un certain équilibre entre pays. Après pour qu'un autre grand actionnaire privé rejoigne le projet... en l'état je demande à voir.
En revanche il ne faut pas se leurrer : un lanceur comme MaïaOne, qui est finalement un "petit moyen" plus qu'un petit, c'est au bas mot 200 millions de cash à cramer au cours des 5 années de développement avant le premier vol commercial. Alors Maïa a l'avantage de disposer d'un moteur Prometheus développés avec des crédits extérieurs à la société, et de disposer de locaux et d'infrastructure pré-existantes. Mais ça ne fera pas tout. Il va rester 160 millions à trouver.
Hors ArianeGroup n'a pas les fonds propres pour débourser une telle somme, et trouver des investisseurs s'annonce ardu dans un schéma ou le projet est quand même très lié à l'avenir d'ArianeGroup... Maia ce n'est pas une "vraie" startup comme Latitude ou Isar.
Si la France veut politiquement porter le projet il ne restera qu'à demander à la BPI. Les financements de l'EIB ou de l'ESA seront assez modérés, et sans doute assez tardifs car ces agences doivent respecter un certain équilibre entre pays. Après pour qu'un autre grand actionnaire privé rejoigne le projet... en l'état je demande à voir.
Vadrouille- Messages : 1795
Inscrit le : 04/10/2007
Age : 29
Localisation : France
L'Etat français est à l'origine de la création de cette filiale (annoncée par Bruno Lemaire il me semble) donc ça ne m'étonnerait pas qu'en cas de besoin il devienne une solution.
Autant Ariane est critiquable sur la gestion d'Ariane 6 et Vega C, autant MaïaSpace est un projet prometteur et à ce jour le seul projet crédible Européen en matière de réutilisation
Autant Ariane est critiquable sur la gestion d'Ariane 6 et Vega C, autant MaïaSpace est un projet prometteur et à ce jour le seul projet crédible Européen en matière de réutilisation
Séraphin Lampion- Messages : 155
Inscrit le : 10/08/2022
Age : 23
Localisation : Grenoble
https://www.linkedin.com/posts/maiaspace_maiaspace-maia-innovation-activity-7141094500600307712-wM_d
Premier essai de mise à feu du troisieme étage ("kick stage") "Calibri" du lanceur de Maiaspace, ca a l'air d'utiliser du peroxyde d'hydrogène.
Ces photos des réservoirs du second étage montre bien la taille du lanceur, ~3,5m de diamètre, proche d'une Falcon 9 (3,7m).
Premier essai de mise à feu du troisieme étage ("kick stage") "Calibri" du lanceur de Maiaspace, ca a l'air d'utiliser du peroxyde d'hydrogène.
Ces photos des réservoirs du second étage montre bien la taille du lanceur, ~3,5m de diamètre, proche d'une Falcon 9 (3,7m).
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Le petit lanceur de Maia Space (filiale d'ArianeGroup), censé faire son premier vol fin 2025, prévoit une capacité d'emport en orbite héliosynchrone de près de 2,5 tonnes avec un troisième étage additionnel sur le lanceur, soit une capacité plus importante que tous les acteurs du secteur en Europe, que ça soit en Allemagne ou en Italie (bonjour Vega C).
L'article de Challenges qui a eu un aperçu des installations de Maia Space indique que ce troisième étage nommé Colibri qui fonctionnera à l'H2O2 et à l'éthanol (combinaison assez inhabituelle) est déjà en phase de test depuis plusieurs semaines sur le site de Vernon.
Maia Space possède 115 employés et compte monter à 300 personnes d'ici début 2025, ArianeGroup a déjà validé 125 millions d'euros d'investissement dans la firme, preuve qu'ils sont engagés à en faire rapidement un concurrent de taille aux autres start-up européennes.
J-B- Messages : 1778
Inscrit le : 17/11/2020
Age : 32
Localisation : Besançon
125 millions de financement interne via Arianegroup
75+135+15 millions de financement ESA+France pour Prometheus depuis 2017
33 millions de l'ESA pour Themis (2020)
39 millions de l'ESA pour SALTO (démonstration de "sauts" de Themis)
17,4 millions de l'ESA pour ENLIGHTEN (continuité de Prometheus) (les deux en 2022)
Si on considère l'ensemble Prometheus+Themis+Maiaspace (étages supérieurs et integration), L'investissement "réel" dans ce lanceur est d'au moins 440 millions, c'est effectivement la norme pour le lanceur moyen que sera Maia. Bien au dessus des 310 millions d'Isar.
Dommage que tout cela ne se fasse que maintenant.
75+135+15 millions de financement ESA+France pour Prometheus depuis 2017
33 millions de l'ESA pour Themis (2020)
39 millions de l'ESA pour SALTO (démonstration de "sauts" de Themis)
17,4 millions de l'ESA pour ENLIGHTEN (continuité de Prometheus) (les deux en 2022)
Si on considère l'ensemble Prometheus+Themis+Maiaspace (étages supérieurs et integration), L'investissement "réel" dans ce lanceur est d'au moins 440 millions, c'est effectivement la norme pour le lanceur moyen que sera Maia. Bien au dessus des 310 millions d'Isar.
Dommage que tout cela ne se fasse que maintenant.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
J-B a écrit:Le petit lanceur de Maia Space (filiale d'ArianeGroup), censé faire son premier vol fin 2025
Fin 2025 si je ne m'abuse c'était la date annoncée quand Thémis devait encore faire son vol en 2023. Donc logiquement puisque Thémis à glissé, est-ce qu'on ne peut pas déjà parier que Maia devrait glisser aussi vu que son premier étage en dérive?
A part ça quelque chose m'interroge sur ce lanceur, si on se base sur Thémis on est sur un premier étage qui fait 3.5m de diamètre et 30m de hauteur, donc qui n'est pas très loin d'un premier étage de falcon 9 v1.0 puisqu'il faisait 3.7m de diamètre et 29m de haut, hors les performances n'ont rien à voir puisqu'on annonce en jetable entre 1.5 et 2.5 tonnes en SSO alors que je crois que la falcon 9 v1.0 c'était 7 tonnes en SSO.
J'ai raté quelque chose? Le premier étage bien que dérivé de Thémis sera en fait bien plus petit que lui?
Edit: En fait j'ai bien raté quelque chose, en comparant la poussée des deux 1er étages Maia devrait être à 3x110=330 tonnes et Falcon 9 1.0 était à 9x56=504 tonnes donc au final on devrait être sur des lanceurs qui ne sont pas comparables, le 1er étage de Maia sera certainement raccourci par rapport à Thémis.
Maurice- Messages : 1437
Inscrit le : 25/10/2011
Age : 39
Localisation : Val d'oise
Maurice a écrit:J-B a écrit:Le petit lanceur de Maia Space (filiale d'ArianeGroup), censé faire son premier vol fin 2025
Fin 2025 si je ne m'abuse c'était la date annoncée quand Thémis devait encore faire son vol en 2023. Donc logiquement puisque Thémis à glissé, est-ce qu'on ne peut pas déjà parier que Maia devrait glisser aussi vu que son premier étage en dérive?
A part ça quelque chose m'interroge sur ce lanceur, si on se base sur Thémis on est sur un premier étage qui fait 3.5m de diamètre et 30m de hauteur, donc qui n'est pas très loin d'un premier étage de falcon 9 v1.0 puisqu'il faisait 3.7m de diamètre et 29m de haut, hors les performances n'ont rien à voir puisqu'on annonce en jetable entre 1.5 et 2.5 tonnes en SSO alors que je crois que la falcon 9 v1.0 c'était 7 tonnes en SSO.
J'ai raté quelque chose? Le premier étage bien que dérivé de Thémis sera en fait bien plus petit que lui?
Edit: En fait j'ai bien raté quelque chose, en comparant la poussée des deux 1er étages Maia devrait être à 3x110=330 tonnes et Falcon 9 1.0 était à 9x56=504 tonnes donc au final on devrait être sur des lanceurs qui ne sont pas comparables, le 1er étage de Maia sera certainement raccourci par rapport à Thémis.
Le dirigeant de Maiaspace a fait plusieurs remarques intéressantes
Dans La Tribune
"si on lance Maia sur une orbite inclinée, la capacité d'emport pourra être substantiellement supérieure à 1,5 tonne. "
"Notre lanceur est conçu avec beaucoup de marges de performance"
"Nous, nous sommes dans une logique de progrès [...] de monter potentiellement en performance. [...] Falcon 9 a aujourd'hui une performance qui est bien supérieure à celle qu'il avait en début de vie. Nous sommes dans la même logique. "
Dans Challenge
"On préfère mettre rapidement sur le marché un produit qui réalise 80 ou 90 % de l’objectif, plutôt que de cumuler les retards pour atteindre 100 % "
----
Ça donne l'impression que le lanceur ne sera pas vraiment optimisé dans sa première version, et c'est assez logique, le premier étage est pris d'un prototype qui n'est pas conçu pour être un lanceur, et le second étage a un moteur largement surdimensionné (100 tonnes-force de poussée pour <50 tonnes au vu de la taille des réservoirs) et conçu en priorité pour sa rapidité de développement plutôt que ses performances.
En tout cas, l’écart entre les perfs SSO et LEO (la première étant une orbite particulièrement plus exigeante que la seconde depuis Kourou), ainsi que l'apport important du troisième étage (qui utiliserait pourtant un moteur avec un ISP plus faible que le prometheus) indique, selon moi, que l'étage supérieur a un indice structurel assez mauvais.
Pour ce qui est de la taille du 1er étage, le rendu officiel, avec un diamètre de 3.5m donne 25m entre les tuyères et les points d'attache des panneaux cellulaires, me semble cohérent avec le Themis, qui est décrit comme faisant 30m de la base jusqu'au sommet de la coiffe, qui se situe d'après les rendus plusieurs mètres au dessus des panneaux. Les réservoirs de Themis à Vernon d'une vingtaine de mètres de haut me semblent aussi proche du rendu du corps du premier étage, entre la jupe et ce qui semble être le bâti-moteur. Donc je dirais qu'ils sont proches, d'une capacité de ~150 tonnes en ergols.
Et puis pour la taille, il ne faut pas oublier que le Methalox est au moins 20% moins dense que le "Kerolox", et que les réservoirs de Themis n'ont pas de fonds communs, contrairement a ceux de la F9, et donc l'ensemble est bien plus volumineux.
En essayant quelques combinaisons, j'ai trouvé que les performances annoncées sont assez cohérentes si les deux étages ont des indices structurels entre 10-15%.
---
D'ailleurs, je trouve qu'il est pertinent de comparer la Maia avec la Zhuque-2, les deux lanceurs ont des tailles et poussées très similaires (50x3.5m vs 49.5x3.35m, 300t-f poussée vs 304t-f), le Zhuque-2 dans sa version basique a une capacité de lancement de 1.5t en SSO, et Landspace annonce une version améliorée pouvant envoyer 4t en SSO, j'ai l'impression qu'on est dans un cas similaire ici.
TheRathalos- Messages : 919
Inscrit le : 11/12/2022
Age : 24
Localisation : Toulouse
Bien espérons que ce projet aboutisse pour que l’on sorte enfin de l’impasse actuelle !
Giwa- Donateur
- Messages : 12848
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81
Localisation : Draguignan
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Space Rider : Véhicule spatial européen récupérable et réutilisable
» Vends Magazines Collier's 1953 (1st space suit, survival in space, baby space station...)
» [Israël] Ultrasat - 2026
» Chang'e-7 - Préparation de la mission - 2026
» Nouveau lanceur Soyouz-5 - 2026
» Vends Magazines Collier's 1953 (1st space suit, survival in space, baby space station...)
» [Israël] Ultrasat - 2026
» Chang'e-7 - Préparation de la mission - 2026
» Nouveau lanceur Soyouz-5 - 2026
Page 3 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum