Falcon 9 (Starlink 4-2 & BlueWalker 3) - KSC - 11.9.2022

Lancement début septembre depuis le SLC-40. Booster non assigné pour le moment.

Lancement le 10 Septembre à 23h51 UTC avec le booster 1067, 6e vol.

Ce sera finalement le B1058, 14e vol. Je ne sais pas s'il y a un soucis avec le B1067, mais il ne semble pas décidé à voler 

Il y en a qui vont râler

Huge satellite could outshine all stars and planets in the night sky

Succès de ce lancement de Falcon 9 depuis le LC-39A, puis du 14ème atterrissage du booster B1058, qui a eu lieu sur la barge "A shortfall of gravitas". 

Il faut encore attendre la confirmation de la correcte séparation des satellites.

Bon, comment vous dire ça avec des mots nouveaux : ça c'est fait et bien fait 

Il me semble, sous réserve d’un calcul précis, que la masse totale de la constellation Starlink à ce jour est supérieure à celle de l’ISS. 

Une station spatiale habitée d’un seul tenant et une constellation de satellites de télécommunications n’ont rien de commun, sauf qu’elles sont lancées par des fusées.

Les lancements de fusées pour assembler les composants de l’ISS ont pris plus de temps que ceux destinés à la mise sur orbite des 3000 Starlink.

Il y a quinze ans, la navette et Proton. Aujourd’hui, la Falcon 9. C’est ce que l’on appelle le progrès.

C’est évident, mais il faut le dire.

PierredeSedna a écrit:Il me semble, sous réserve d’un calcul précis, que la masse totale de la constellation Starlink à ce jour est supérieure à celle de l’ISS. 

Une station spatiale habitée d’un seul tenant et une constellation de satellites de télécommunications n’ont rien de commun, sauf qu’elles sont lancées par des fusées.

Les lancements de fusées pour assembler les composants de l’ISS ont pris plus de temps que ceux destinés à la mise sur orbite des 3000 Starlink.

Il y a quinze ans, la navette et Proton. Aujourd’hui, la Falcon 9. C’est ce que l’on appelle le progrès.

C’est évident, mais il faut le dire.

Comparaison n'est pas raison... Si les modules de l'ISS avaient été fabriqués à la chaîne, et s'il avait suffi de les balancer dans l'espace sans les assembler, on aurait mis bien moins de temps que pour lancer les satellites Starlink. Du coup, je ne comprends pas très bien la comparaison Proton et Shuttle vs. Falcon 9, sur le temps mis à ASSEMBLER ISS vs. LANCER les Starlink.

Si tu voulais juste dire qu'on atteint un rythme de lancement inédit avec la F9, je suis d'accord. Mais l'assemblage d'ISS est un exemple biaisé pour le montrer.

Thierz a écrit:
Comparaison n'est pas raison... Si les modules de l'ISS avaient été fabriqués à la chaîne, et s'il avait suffi de les balancer dans l'espace sans les assembler, on aurait mis bien moins de temps que pour lancer les satellites Starlink. Du coup, je ne comprends pas très bien la comparaison Proton et Shuttle vs. Falcon 9, sur le temps mis à ASSEMBLER ISS vs. LANCER les Starlink.

Si tu voulais juste dire qu'on atteint un rythme de lancement inédit avec la F9, je suis d'accord. Mais l'assemblage d'ISS est un exemple biaisé pour le montrer.

Comparaison n'est pas raison, c'est vrai, mais en l'espèce, je ne vois pas trop en quoi la raison empêcherait de comparer une masse (celle de l'ISS) avec une autre masse (celle de la constellation Starlink), une durée (celle de la période des lancements tendant à l'assemblage de l'ISS) avec une autre durée (celle de la période des lancements tendant à la mise en place de la constellation Starlink jusqu'à la fin 2022). 

Je ne parlais pas de rythme, mais de masse, ou si tu préfères, de tonnage mis sur orbite. La masse mise sur orbite résulte certes du rythme des lancements, mais aussi de la capacité d'emport de la fusée pour chacun des lancements. Sauf dans des hypothèses très théoriques, le rythme sans la capacité d'emport n'est rien, et réciproquement.

En tout état de cause, le jour où la masse globale de tous les Starlink sur orbite a dépassé celle de l'ISS fut un jour à inscrire dans les livres d'histoire, et pourtant, personne, ou presque, n'en a parlé. Il est vrai qu'on ne sait pas précisément, faute de l'avoir calculé, quel fut ce jour, et cependant, une chose est quasiment certaine, c'est que ce jour est un jour de 2022.

Mais ce qui est extraordinaire (2ème comparaison), c'est que le temps pour mettre les 500 tonnes de Starlink sur orbite ait été trois à quatre fois inférieur à celui pour mettre les 500 tonnes (d'ailleurs, un peu moins) de l'ISS sur orbite.

Il me semble paradoxal de soutenir que les limites du processus de production des modules et composants de l'ISS auraient représenté le principal facteur de ralentissement de l'assemblage de celle-ci (sauf peut-être dans le cas bizarre de Nauka). Beaucoup des modules et composants de l'ISS ont dormi dans des entrepôts pendant des années. Non, c'est l'indisponibilité des lanceurs de l'époque, Proton et navette spatiale, qui explique ce retard. Les modules et composants, pour la plupart, en tout cas du côté occidental, étaient prêts.

Quant aux opérations orbitales d'assemblage de l'ISS, elles n'ont jamais rencontré de problème majeur. Quand une sortie spatiale n'aboutissait pas aux résultats attendus, une autre sortie était programmée et tout s'arrangeait. Le principal problème, c'était l'acheminement du matériel sur orbite.

Parlons donc des lanceurs. Souvenons-nous, la Proton a eu des déficiences en série à la fin des années 1990, ce qui a conduit à reporter le lancement de Zvezda, puis à vivre ce lancement comme "un quart d'heure de terreur".

Et la navette ! L'accident de Columbia en 2003 a paralysé deux ans au sol les autres exemplaires de la navette. Le retour en vol, en outre, s'accompagna d'incidents qui ont étalé dans le temps l'assemblage de l'ISS. On commençait presque à désespérer de voir la grande poutre achevée un jour... Et du reste, faute de moyens, la grande poutre a été raccourcie par rapport aux plans initiaux.

Clairement, les lanceurs d'il y a quinze ans ont été un frein pour la conquête spatiale, à l'époque en partie polarisée par l'assemblage de l'ISS, tandis que ceux d'aujourd'hui, utilisés notamment pour Starlink, en sont un accélérateur !

Et c'est cela, le progrès !