[USA] Radian Aerospace

Bonjour,

Radian Aerospace vient de lever 27,5 millions de $.

Son objectif est de créer un avion spatial, le Radian One.

Il pourrait décoller et atterri depuis une piste conventionnelle.
Il aurait la capacité d'emmener 2,5 tonnes en orbite et d'en redescendre 5.

Sources:
https://spacenews.com/radian-aerospace-raises-seed-round-to-fund-work-on-spaceplane/
https://arstechnica.com/science/2022/01/radian-announces-plans-to-build-one-of-the-holy-grails-of-spaceflight/

Pour ce projet, y a t il un planing avec des étapes datées ou pour le moment n'est-ce qu'un coup de spéculation ?

Quand on voit la difficulté qu'à Space X à créer son système Booster + Starship .... qui pourra simplement atteindre l'orbite basse ... et sera alors "à sec" et devra être ravitaillé (on ne sait pas trop comment encore) ...... cet avion spatial SSTO .... est à tendance abracadabrantesque.

Le X-37 de Boeing est placé en orbite par un lanceur Atlas V d'ULA ou Falcon 9 de SpaceX ......il n'y monte pas tout seul

Mais .... bon courage à eux, il va falloir qu'ils optimisent tout dans les moindre détails.

Ca nous rappellera le X-33.

jassifun a écrit:Ca nous rappellera le X-33.

Le Radian One est destiné à décoller comme un avion alors que le X-33 devait décoller à la verticale.
Si le vol atmosphérique est bien optimisé, on gagne quelques milliers de km/h et quelques dizaines de milliers de km d'altitude, pour une consommation modeste de carburant, et sans consommation de comburant.

Aujourd'hui, les progrès sur la masse sèche de la structure, sur les moteurs (statoréacteur) et sur l'aérodynamique, permettent d'envisager ce type de véhicule. On est à la limite des possibilités techniques mais je pense que c'est jouable.
De toute façon, on s'en rapproche à chaque progrès technique.

Il faut de grandes ailes .... et bien évidemment elles ne sont pas largables mais doivent monter en orbite. Alors ? oserait-on leur conseiller un matériau bien connu des constructeurs de modèles réduits : le papier crépon tendu sur une armature en balsa ?  

rendu suggéré dans un article cité au début du Fil

Le Star Raker (d'avant l'ère de la Navette) décollait et atterrissait horizontalement aussi. Il n'y a pas d'images du Radian avec son train d'atterrissage. Par contre, un traineau devrait l'élancer (comme le Hotol). Ce qui a découragé le Star Raker, c'est la masse énorme du train d'atterrissage! Si la masse du Radian sera aussi gigantesque, quid des roues? et quid en cas de retour immédiat avec tout le fuel à bord?  Mais peut-être que la technologie a évolué par rapport au concept Star Raker.

Radian

Ce qui m’interroge le plus dans ce projet, c’est la propulsion : des moteurs -fusées uniquement en tablant uniquement sur un allégement de la carlingue et des ailes par l’utilisation de fibres de carbone ? Un hybride statoréacteur -fusée ? Un moteur comme le Sabre du projet d’avion spatial Skylon ?
Pas très clair car le dessin présenté ne semble correspondre qu’à la première option : des moteurs fusée uniquement.

On a tout juste une idée de la taille...Mais combien de personnes à bord? Un sas pour sortir? "Facilities from around the world"...Mais il faut un traineau d'une certaine masse pour le catapulter, donc ça limite les endroits ! Il y a encore une foule de détails qui manquent!

Raoul a écrit:.Mais il faut un traineau d'une certaine masse pour le catapulter, donc ça limite les endroits ! Il y a encore une foule de détails qui manquent!

Et le système pour atterrir* ..... notamment .... peut-être un airbag ?
* si c'est un traineau qui remplace le train d'atterrissage pour décoller.

Tout est dans les détails ...... la motorisation peut-être ?

On va leur laisser le temps d'apporter des solutions.

A l'atterrissage, les réservoirs de l'engin seront vides. Donc il sera bien plus léger qu'au décollage. Pas besoin de train d'atterrissage trop gros/lourd.

@montmein69 Parmi les détails  , j’ai  remarqué le LOx super refroidi - sons doute inspiré de SpaceX - pour réduire le volume du LOx embarqué, mais évidemment pas sa masse et en conséquence réduire la capacité du réservoir correspondant et la masse.
Ils espèrent aussi alléger au maximum la structure de l’ensemble grâce aux nouveaux matériaux.
Si au décollage, on peut envisager un chariot, on peut tout de même garder un train d’atterrissage allégé -peut-être avec patins , le poids de cet avion spatial étant alors plus réduit .On peut supposer que le carburant serait du dihydrogène comme cela peut l’être aussi pour une future génération d’avions . 
Certes il y a la masse des ailes, mais en contre partie pas d’ergols pour une rétropropulsion  finale puisque le vol sera sans doute plané pour la phase finale d’atterrissage.
Finalement en grignotant sur tous ces détails, peut-être que cela suffira en gardant seulement des moteurs fusées sans passer à une motorisation sophistiquée, genre Sabre

Que se passerait-il si juste après le décollage, il y avait une défaillance et qu'il devait rapidement revenir à la base? Il pourrait se délester de tout le carburant en quelques secondes? C'était une éventualité abandonnée pour l'étage Upper Centaur G' qui aurait dû servir à propulser Galileo vers Jupiter depuis la soute de la navette, avant que la catastrophe de Challenger ne change ces plans.

Nouveau rendu de Radian One sur le site de l'entreprise.

Le prototype d'un avion spatial réutilisable à un seul étage vers l'orbite (avec un peu d'aide d'un traîneau à fusée) roule sur une piste d'atterrissage à Abu Dhabi avant ses premiers sauts, a déclaré aujourd'hui le constructeur Radian Aerospace. 

Radian tente de faire quelque chose de trop fou pour Elon Musk, du moins jusqu'à présent : Construire un véhicule spatial réutilisable qui atteigne l'orbite sans booster. Parmi les tentatives précédentes, citons le Delta Clipper (qui a inspiré le premier étage réutilisable de SpaceX) et le X-33 de Lockheed Martin.

Payload a accueilli Livingston Holder, cofondateur et directeur technique de Radian, dans notre podcast au début de l'année pour qu'il explique comment il compte résoudre le problème : en utilisant un traîneau à fusée pour accélérer son avion spatial jusqu'à Mach 0,7 avant qu'il ne quitte le sol.

L'entreprise a construit un prototype en fibre de carbone de 5 mètres de long de son avion spatial, propulsé par des moteurs à réaction et non par des moteurs de fusée. 

Radian entame une campagne d'essais pour déterminer les caractéristiques aérodynamiques du véhicule dans la vie réelle, alors même qu'elle fait évoluer la conception finale dans l'ordinateur. En tête de liste : L'effet de sol entre l'avion spatial, le traîneau et la piste lors du décollage. 

« Nous allons essayer de recueillir un maximum d'informations à ce sujet afin de nous assurer que le véhicule se comportera bien lorsqu'il quittera le traîneau », explique M. Holder.

Fabriqué aux Émirats arabes unis : Bien que le siège de Radian soit situé à l'extérieur de Seattle, WA, les premiers essais en vol sont effectués à l'étranger. « Il y a un peu de sauce secrète là-dedans, et nous l'avons fait aux Émirats arabes unis, nous avons constaté que nous pouvions réaliser la fabrication là-bas, de manière rentable et dans des délais raisonnables », explique M. Holder. 

Selon M. Holder, des fonds basés dans le pays manifestent de l'intérêt, mais n'investissent pas pour l'instant. Mubadala Capital, lié à la famille régnante d'Abou Dhabi, a déjà manifesté son intérêt pour les investissements dans les entreprises spatiales.

Toutefois, l'entreprise devra d'abord régler les questions de contrôle des exportations : une fois les moteurs de fusée installés dans le véhicule, les essais devront avoir lieu aux États-Unis.

Prêt pour le lancement : L'objectif est de mettre en orbite, en 2029, un véhicule réutilisable d'une capacité de charge utile de 5 000 kg, avec une capacité de transport d'équipage par la suite, ce qui n'est pas une mince affaire pour les ingénieurs de la société. 

Ils devront également faire face à un marché des véhicules de lancement qui comprendra les offres de SpaceX, Rocket Lab, Blue Origin et ULA, sans oublier les concurrents européens, japonais et chinois. Malgré tout, le PDG Richard Humphrey affirme avoir 300 millions de dollars de commandes de clients et 2 milliards de dollars de lettres d'intention. 

« Nous pensons que Starship va livrer des stations spatiales en orbite terrestre basse et nous allons les réapprovisionner en personnes et en matériel, en termes simples », explique-t-il.

Tiens, ça rappelle le Silber Vogel de Sänger   

Bons Vols