Cinq satellites pour dévoiler les aurores boréales
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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-867234@51-867352,0.html
Article :
Ils partent à cinq explorer les coulisses d'un spectacle céleste qui laisse les humains sans voix, et les scientifiques à court d'explications. Jeudi 15 février, une fusée américaine Delta II, lancée de Cap Canaveral (Floride), doit semer en orbite les cinq engins de la mission Themis destinée à l'étude des mécanismes qui créent les aurores boréales aux hautes latitudes de l'hémisphère Nord, et, symétriquement, les aurores australes au sud.
Depuis longtemps, les chercheurs ont compris que ces manifestations nocturnes sont liées à l'activité de notre Soleil. Celui-ci laisse échapper un flot de particules chargées, le vent solaire, ou d'autres éructations plus violentes, dont la Terre se protège grâce à son champ magnétique. Ces particules sont déviées par notre bouclier vers la "queue" de la magnétosphère, située, côté nuit, dans la direction opposée au Soleil. Elles s'y entassent jusqu'à ce qu'une instabilité déclenche un "sous-orage magnétique".
Plusieurs fois par jour, ces phénomènes explosifs lancent des flots d'électrons à très hautes vitesses le long des lignes magnétiques, vers les points faibles de notre cuirasse, les régions des pôles Nord et Sud. Les électrons y percutent les molécules de notre haute atmosphère. De ce choc naissent les couleurs d'aurores boréales ou australes, à la manière dont les flux d'électrons illuminent les anciennes télévisions en cognant contre l'écran phosphorescent des tubes cathodiques.
DEUX HYPOTHÈSES OPPOSÉES
La mission de la NASA doit permettre de mieux comprendre le moment clé de cet enchaînement : la formation des sous-orages. Pour cela, les satellites seront déployés à cinq orbites équatoriales d'altitudes variant entre 80 000 et 200 000 km. Comme ils tourneront à des vitesses différentes, les cinq engins ne seront alignés que tous les quatre jours, formant une guirlande qui permettra d'étudier la formation des orages.
La mission aura deux ans pour trancher entre deux hypothèses opposées. "Certains pensent que ces orages éclatent loin de la Terre puis s'en approchent, d'autres pensent que les dépressions suivent le trajet inverse", explique Alain Roux, du Centre d'études des environnements terrestres et planétaires, coresponsable de l'un des instruments embarqués.
Pour rendre son jugement, Themis pourra s'appuyer sur un réseau d'observations au sol, déployées sur le continent nord-américain. Et sur l'appui de Cluster, une autre flottille de quatre satellites, lancée par l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2000.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-867234@51-867352,0.html
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Ils partent à cinq explorer les coulisses d'un spectacle céleste qui laisse les humains sans voix, et les scientifiques à court d'explications. Jeudi 15 février, une fusée américaine Delta II, lancée de Cap Canaveral (Floride), doit semer en orbite les cinq engins de la mission Themis destinée à l'étude des mécanismes qui créent les aurores boréales aux hautes latitudes de l'hémisphère Nord, et, symétriquement, les aurores australes au sud.
Depuis longtemps, les chercheurs ont compris que ces manifestations nocturnes sont liées à l'activité de notre Soleil. Celui-ci laisse échapper un flot de particules chargées, le vent solaire, ou d'autres éructations plus violentes, dont la Terre se protège grâce à son champ magnétique. Ces particules sont déviées par notre bouclier vers la "queue" de la magnétosphère, située, côté nuit, dans la direction opposée au Soleil. Elles s'y entassent jusqu'à ce qu'une instabilité déclenche un "sous-orage magnétique".
Plusieurs fois par jour, ces phénomènes explosifs lancent des flots d'électrons à très hautes vitesses le long des lignes magnétiques, vers les points faibles de notre cuirasse, les régions des pôles Nord et Sud. Les électrons y percutent les molécules de notre haute atmosphère. De ce choc naissent les couleurs d'aurores boréales ou australes, à la manière dont les flux d'électrons illuminent les anciennes télévisions en cognant contre l'écran phosphorescent des tubes cathodiques.
DEUX HYPOTHÈSES OPPOSÉES
La mission de la NASA doit permettre de mieux comprendre le moment clé de cet enchaînement : la formation des sous-orages. Pour cela, les satellites seront déployés à cinq orbites équatoriales d'altitudes variant entre 80 000 et 200 000 km. Comme ils tourneront à des vitesses différentes, les cinq engins ne seront alignés que tous les quatre jours, formant une guirlande qui permettra d'étudier la formation des orages.
La mission aura deux ans pour trancher entre deux hypothèses opposées. "Certains pensent que ces orages éclatent loin de la Terre puis s'en approchent, d'autres pensent que les dépressions suivent le trajet inverse", explique Alain Roux, du Centre d'études des environnements terrestres et planétaires, coresponsable de l'un des instruments embarqués.
Pour rendre son jugement, Themis pourra s'appuyer sur un réseau d'observations au sol, déployées sur le continent nord-américain. Et sur l'appui de Cluster, une autre flottille de quatre satellites, lancée par l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2000.
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