Apport crucial des données satellites - climat

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Source :

http://www.esa.int/esaCP/SEMX6B4ENXE_France_0.html

Article :

Apport crucial des données satellites aux conclusions de l’ONU sur le climat


5 février 2007
Un rapport sur le changement climatique appelé à faire autorité a été publié à Paris le 1er février et il donne un avertissement sur la hausse globale des températures et du niveau de la mer.

L’observation de la Terre depuis l’espace apporte une aide inestimable aux scientifiques dans l’avancement de notre compréhension du changement climatique et notre capacité à modéliser son évolution.
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a préparé son rapport, “Changements Climatiques 2007”, pendant six ans sous l’autorité d’un groupe de 2 500 experts scientifiques venus de 130 pays. Conçu comme un résumé à destination des décideurs politique, ce rapport comporte des prédictions sur l’avenir du réchauffement basés sur 19 modèles informatiques.

De nombreux scientifiques et responsables politiques s’accordent pour estimer que le changement climatique est le plus grand problème auquel la planète soit confrontée aujourd’hui. Une meilleure compréhension des phénomènes de réchauffement global nécessitent des modéles sophistiqués du système terrestre comprenant à la fois l’atmosphère, les océans, la biosphère et la cryosphère.

La capacité offerte par les satellites de fournir des données globales sur la planète les rend particulièrement utiles pour l’étude des changements climatiques ainsi que pour valider les modèles climatiques et vérifier la qualité de leurs simulations. De plus, grâce à des données d’observation de la Terre cohérentes, fournies sans interruption sur le long-terme, les scientifiques peuvent identifier des tendances et des schémas significatifs de l’évolution du climat. Le satellite Envisat de l’ESA, la plus grosse plate-forme d’observation environnementale en orbite au monde, a rendu cela possible aux scientifiques en assurant la continuité des données dont la collecte avait été engagée au début des années 1990 par les précédents satellites de l’ESA, ERS-1 - premier satellite d’observation de l’ESA lancé en 1991 - et ERS-2.

L’altimètre radar est un instrument embarqué à bord de ces satellites qui donne des informations très importantes sur l’état des océans en mesurant l’altitude de leur surface par rapport à un géoïde de référence. Les données recueillies par les altimètres radars à bord d’Envisat et des ERS montrent que le niveau de la mer a monté de 3 mm par an depuis le début des années 1990.

D’autres preuves du réchauffement global peuvent être mises en évidence avec la fonte des banquises et des calottes polaires. Les satellites sont souvent le seul moyen d’étudier les régions polaires de la Terre en raison de leur difficulté d’accès, de l’obscurité qui y règne pendant la moitié de l’année ainsi que de la couverture nuageuse importante. L’instrument ASAR (radar à synthèse d’ouverture avancé) permet à Envisat de réaliser des images de très grande qualité des calottes glaciaires au Groënland et en Antarctique en raison de sa capacité à observer à travers les nuages et dans l’obscurité.

En utilisant les données collectées par les satellites ERS-1, ERS-2 et Envisat de l’ESA ainsi que par le satellite canadien Radarsat 1, Eric Rignot, du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA en Californie, et Pannir Kanagartnam, de l’université du Kansas, ont pu découvrir en 2006 que les glaciers du Groënland fondent à une vitesse deux fois plus rapide que ce qui était estimé auparavant. Une telle vitesse de fonte n’avait pas été intégrée aux précédents modèles de simulation du changement climatique, ce qui prouve le rôle crucial de l’observation de la Terre dans l’avancement de nos connaissances sur l’évolution du climat et la mise à niveau de nos modèles.

« Les satellites ont permis des avanceés de premier ordre dans notre compréhension de l’évolution de la couverture glaciaire dans un climat plus chaud », estime Eric Rignot. « En particulier, ils ont permis de suivre avec précision les grands changements qui interviennent dans les régions polaires – au Groënland et en Antarctique – et qui résultent du réchauffement climatique dans les régions les plus inaccessibles du globe ».


Les satellites apportent leur aide à la détermination des scénarios d’émission de gaz à effet de serre, comme le méthane – le deuxième plus important gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone. En utilisant l’instrument Sciamachy (Spectromètre imageur d’absorption à balayage pour la cartographie atmosphérique) à bord d’Envisat, les chercheurs de l’université d’Heidelberg ont été capables, en 2005, de confirmer l’existence de concentrations de méthane accrues causées principalement par les activités humaines.

Les satellites aident également les scientifiques à mieux comprendre le cycle du carbone en fournissant des mesures de certaines des variables nécessaires pour nourrir les modèles, comme l’albédo global quotidien (la fraction de lumière solaire réfléchie par la Terre), les feux et la cartographie des changements dans l’utilisation des sols ou des activités forestières.


Le changement climatique constitue aussi une menace pour l’économie mondiale. Le rapport sur “L’économie du changement climatique”, compilé par Sir Nicholas Stern pour le gouvernement britannique et plus connu sous le nom de “Rapport Stern”, a été publié le 30 octobre 2006. Il estime que si rien n’est fait à propos du changement climatique, les coûts et les risques représenteraient l’équivalent de la perte d’au moins 5% produit intérieur brut (GDP) de la planète chaque année. En revanche, selon le rapport, le coût de la réduction de l’émission des gaz à effet de serre pourrait être limité à environ 1% du PIB global par an.

Le programme “Planète Vivante” de l’ESA, à travers le développement de satellites tels que les missions de la série “Explorateurs de la Terre” ou de nouvelles missions comme les “Sentinelles” du programme de Surveillance Globale pour l’Environnement et la Sécurité (GMES), continuera à améliorer notre compréhension du système terrestre, à permettre la prévision des changements environnementaux et à aider à la prévention des effets néfastes du changement climatique pour la population.


Dernière édition par le Mar 6 Fév 2007 - 0:19, édité 1 fois
zx
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Avertissement : je sais bien que vous n'y êtes pour rien mais je suis déjà agacé pour d'autres chose :x . D'où cette réction peut-être un peu épidermique. dont acte ;)

zx a écrit:ca craint, je me souviens pas d'avoir vu un mois de fevrier aussi doux.
Et alors ? Tu serais pas en train de confondre météo et climat, par hasard ?


L’observation de la Terre depuis l’espace apporte une aide inestimable aux scientifiques dans l’avancement de notre compréhension du changement climatique...
Pour parler de changement climatique, il faudrait déjà avoir une bonne connaissance de ce qu'est le climat de telle ou telle région. Déjà là... Il n'y a qu'à voir ces ingénieurs Boosters qui copnçoivent des join,ts sans tenir compte du fait que parfois il gèle en Floride : le climat de cet état, c'est aussi des coups de froids importants certains hivers.

et notre capacité à modéliser son évolution.
Cf. réflexion précédente : avant de modéliser l'évolution, faudrait p'têt déjà modéliser correctement le climat existant.


des prédictions sur l’avenir du réchauffement basés sur 19 modèles informatiques.
Ah ben si c'est le modèle qui l'a dit, alors... Me revient en mémoire cet enseignant qui nous disait "les modélisation informatiques, c'est comme les saucisses : leur qualité dépend de celle des ingrédients et de la recette du cuisinier". Je suis pour le moins étonné d'entendre aussi peu souvent parler des limites ou de la fiabilité des modèles


grâce à des données d’observation de la Terre cohérentes, fournies sans interruption sur le long-terme, les scientifiques peuvent identifier des tendances et des schémas significatifs de l’évolution du climat.
Celle-là, je crois qu'elle a le pompon : le long-terme ! On est dans une période inter-glaciaire depuis 10000 ans et quand on a des données satellites sur les 30 dernières années (et encore : en la matière, le boom des satellites d'observation de la terre, c'est de l'ordre de la quinzaine d'années), on parle de long-terme. Faut-il en rire ou en pleurer ?

le niveau de la mer a monté de 3 mm par an depuis le début des années 1990.
Et quid de son évolution sur les 10000 dernières années ? Quel était-il lors de l'optimum climatique de l'an mil ? et lors du petit âge glaciaire du XVIII° Siècle ?

D’autres preuves du réchauffement global peuvent être mises en évidence avec la fonte des banquises et des calottes polaires.
Non. Ce sont des indices, pas des preuves.

les glaciers du Groënland fondent à une vitesse deux fois plus rapide que ce qui était estimé auparavant.
Et quelle a été le rythme de leur formation/régression par le passé ? bizarre, personne n'en parle...

Une telle vitesse de fonte n’avait pas été intégrée aux précédents modèles de simulation du changement climatique
Combien de paramètres cruciaux n'ont de même pas encore été intégrés à ces mêmes modèles ?

Les satellites apportent leur aide à la détermination des scénarios d’émission de gaz à effet de serre, comme le méthane – le deuxième plus important gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone. En utilisant l’instrument Sciamachy (Spectromètre imageur d’absorption à balayage pour la cartographie atmosphérique) à bord d’Envisat, les chercheurs de l’université d’Heidelberg ont été capables, en 2005, de confirmer l’existence de concentrations de méthane accrues causées principalement par les activités humaines. Les satellites aident également les scientifiques à mieux comprendre le cycle du carbone en fournissant des mesures de certaines des variables nécessaires pour nourrir les modèles, comme l’albédo global quotidien (la fraction de lumière solaire réfléchie par la Terre), les feux et la cartographie des changements dans l’utilisation des sols ou des activités forestières.
Par contre les inconnues concernant les cylces du CO2 ou du méthane (on en mesure moins dans l'atmoshphère que ce que les calculs nous inquent y être émis) sont soigneusement passés sous silence.

Il estime que si rien n’est fait à propos du changement climatique, les coûts et les risques représenteraient l’équivalent de la perte d’au moins 5% produit intérieur brut (GDP) de la planète chaque année. En revanche, selon le rapport, le coût de la réduction de l’émission des gaz à effet de serre pourrait être limité à environ 1% du PIB global par an.
Arf ! Pas d'effet retard, donc ? Certains "spécialistes" ne manquent pourtant pas de nous répéter que du fait de la latence de certains éléments (en particulier les océans), le réchauffement d'aujourd'hui est le résultat des pollutions d'il y a 30, 50 ou 60 ans voire plus. Tout bloquer maintenant éviterait peut-être alors d'emprirer les choses dans un demi-siècle mais ne nous mettrait pas à l'abri des changements des 2 ou 3 prochaines décénies.


Vous l'aurez compris, si je me préoccupe des effets de la transformation de son milieu par l'homme, je suis agacé par cette mode millénariste qui nous a trouvé avec le "changement climatique" une nouvelle version de l'apocalypse, cautionnée par la Science. :evil:

Bon, vous en faites pas trop : je serais calmé demain (en tout cas, je l'espère !) mais là, boudiou, fallait que ça sorte ! :x

Sans rancune... :oops:
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Diantre, visiblement, il y'a quelque chose qui est pas passé au diner,
:scratch: :face:
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???
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Skydreamer, aucune polémique aucune, mais avoue que le XXième siècle a été le plus énergivore, même si on n'a pas les mesures énergétiques du moyen age et des taux de CO2 et CH4 à cette époque !
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En complément au post de spacedreamer, on peut remarquer que le communiqué est d'un style "langue de bois" digne de CCTV...
Pour info, il y a quelques années j'étais en vacance en Bretagne, on m'y a appris que des alignements de menhirs se prolongent parfois jusqu'à plusieurs mètres de profondeur, et que les pécheurs ramassent parfois dans leurs filets de petits menhirs... (soit une variation du niveau des océans de l’ordre du mm par an durant 6000 ans…)
De même, je crois me rappeler avoir lu (je ne sais plus s’il s’agit de l'optimum climatique de l'an mil ou de l’époque de l’empire romain) que les glaciers avaient presque disparus dans les alpes, et que les pays scandinaves cultivaient la vigne !
Avouons que les frousses millénaristes (hier météores géants, puis réchauffement climatique, H5N1, tabagisme, trous dans la couche d’ozone stratosphérique –tiens on en parle plus…–, ozone troposphérique et nos petits poumons, etc.) font vivre beaucoup de labos, réduisent le débat politique au raz des pâquerettes, évitent les discussions sur les questions politiques fondamentales (questions économiques et sociales) et servent peut-être même de ballons d’essais pour contrôler l’opinion publique…
Un sujet qui n’est par exemple pas à la mode actuellement c’est le "Peak Oil"… à suivre, mais là il y a peut-être trop de susceptibilités à ménager…

Maintenant l’info donnée par zx n’est pas une opinion personnelle, c’est le communiqué officiel que l’IPCC a rendu à l’ONU. Inutile d’exécuter le messager quand les nouvelles déplaisent.

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