Arianespace: sept à neuf lancements en 2009, dont le premier Soyouz depuis Kourou

Arianespace effectuera sept à neuf lancements en 2009 dont le premier tir d'un lanceur Soyouz depuis Kourou en Guyane française, dans un contexte de crise qui a limité le nombre de contrats signés en 2008 même si le marché des lancements commerciaux reste "solide", selon un communiqué diffusé mardi.
Au total, ce sont six à huit tirs d'Ariane-5 ainsi qu'un lancement de la fusée Soyouz qui sont prévus en 2009 depuis le Centre spatial guyanais (CSG), a précisé Arianespace dans un communiqué mardi.
Les fusée Soyouz sont exploitées depuis la fin 1998 conjointement par l'Europe et la Russie au sein de la société STARSEM dont Arianespace, EADS et l'Agence spatiale russe sont les trois actionnaires. Les lancements sont effectués depuis la base de Baïkonour (Kazakhstan). D'ici à la fin 2010, Arianespace annonce le lancement de huit Soyouz "au Centre spatial guyanais ou à Baïkonour".
Pour 2008, Arianespace a confirmé sa place de leader mondial pour le lancements des satellites commerciaux et affiche un chiffre d'affaires prévisionnel d'environ 950 millions d'euros avec des comptes qui devraient être à l'équilibre "pour la sixième année consécutive", souligne le communiqué.
En 2008, Arianespace aura effectué six lancements d'Ariane-5 depuis le CSG et un lancement de Soyouz depuis Baïkonour, "mettant en orbite plus de 70 tonnes de charge utile. Avec 28 succès d'affilée, Ariane-5 a confirmé sa maturité technique et a lancé l'ATV Jules Verne (ravitailleur de la Station spatiale internationale) et 10 satellites géostationnaires", soit 50% du marché au niveau mondial, rappelle le communiqué.
Selon Arianespace, "au 1er janvier 2009, le carnet de commandes atteint un nouveau record, avec 27 satellites géostationnaires à lancer". Arianespace rappelle par ailleurs avoir été sélectionnée pour la mise en orbite de la constellation de satellites Galileo, programme qui ambitionne de concurrencer à terme le GPS (Global Positioning System) américain.
En ce qui concerne l'impact de la crise économique et financière mondiale, "elle a conduit à limiter le nombre de contrats de lancement signés en 2008", selon Arianespace qui explique que "25 contrats avaient été signés en 2007", et "seulement 18 (...) en 2008 avec pour conséquence, une offre de lancements excédentaire par rapport aux besoins du marché".
Arianespace précise que "la masse moyenne des satellites a diminué", et que "les difficultés liées à l'obtention de crédits ont eu des effets différenciés. Plusieurs nouveaux entrants ont gelé leurs projets mais les opérateurs les plus importants ne sont pas touchés et poursuivent leur développement, avec un solide marché de renouvellement". AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20090106.FAP6816/arianespace_sept_a_neuf_lancements_en_2009_dont_le_prem.html

Le premier Soyouz de kourou c'est plus pour 2010 à mon avis.

capcom a écrit:Le premier Soyouz de kourou c'est plus pour 2010 à mon avis.

je crois aussi

capcom a écrit:Le premier Soyouz de kourou c'est plus pour 2010 à mon avis.

En tout cas c'est déjà le cas pour VEGA.

Effectivement, le premier Soyouz décollera en 2010, c'est certain. Je ne comprend pas pourquoi Arianespace retarde sans cesse l'annonce du report... Il faudra bien le dire un jour, sinon, le 31 décembre 2009, les gens vont bien se rendre compte qu'ils se sont fait arnaquer !

2010 promet d'être une grande année : 200ème Ariane, 2ème ATV, 1er Soyouz, 1ère Vega, et théoriquement 8 lancements d'Ariane 5 au total...

nikolai39 a écrit:Effectivement, le premier Soyouz décollera en 2010, c'est certain. Je ne comprend pas pourquoi Arianespace retarde sans cesse l'annonce du report... Il faudra bien le dire un jour, sinon, le 31 décembre 2009, les gens vont bien se rendre compte qu'ils se sont fait arnaquer !

Je pense surtout que dans le contrat Russe/Européen, il doit être stipulé 2009. Et aucun des 2 veut prendre la responsabilité de l'annonce, qui au yeux du public sera le responsable du retard.
D'autre part chacun des partenaires doit annoncer à l'autre qu'il tiendra les délais.

vp a écrit:
D'autre part chacun des partenaires doit annoncer à l'autre qu'il tiendra les délais.

c'est important pour les clients qui se posent la question du lanceur à choisir.
On ne peut pas les inciter à changer de prestataire de lancement en annonçant du retard (surtout si le carnet de commandes a déjà commencé à se remplir .. et qu'il faudra attendre de toute façon)

Je n'exclus pas entièrement la possibilité d'un vol avant la fin de l'année (peut-être le 31 décembre ).

Cela doit dépendre en grande partie du portique d'intégration du payload ... c'est la partie vraiment nouvelle. Le reste c'est de la routine pour les russes (un peu ralentis peut-être du fait des normes européennes .. mais sans plus)
Et puis on a le joker élyséen du travail du Dimanche pour gagner plus (51 jours de boulot ... c'est pas rien pour souder et boulonner) ... alors :blbl:

2010 promet d'être une grande année : 200ème Ariane, 2ème ATV, 1er Soyouz, 1ère Vega, et théoriquement 8 lancements d'Ariane 5 au total...

C'est vrai ce sera une grande année pour moi aussi: je prendrai ma retraite :face: :face:

Bon ok !! Poussez pas!! Je suis dejà sorti!!!

La crise a jusqu'à présent épargné Arianespace. Comme en 2007, le lanceur européen a décroché en 2008 treize contrats sur un marché qui s'est contracté passant d'une année sur l'autre de 25 à 18 satellites commerciaux. En dépit de la dégradation de la conjoncture, mais fort de ses deux lanceurs (Ariane 5 et Soyouz), le numéro un mondial se montre confiant. Jean-Yves Le Gall, PDG d'Arianespace, table sur le même volume d'affaires en 2009 pour son entreprise en évoquant la possibilité de signer "onze ou douze" contrats. Le groupe entend maintenir son avance sur ses concurrents le russo-ukraino-américain Sea Launch et le russo-américain Proton
pour M. Le Gall, la crise a trois conséquences. Tout d'abord face aux besoins, "l'offre de lancement est excédentaire". Il ne craint cependant pas une guerre des prix comme celle intervenue après l'éclatement de la bulle internet en 2000. "Les clients recherchent avant tout la fiabilité des lancements et le respect des calendriers", affirme-t-il, revendiquant 28 succès d'affilée d'Ariane 5 et 21 de Soyouz. De manière générale poursuit-il, "les prix continuent d'augmenter et on ne trouve pas de lancement à moins de 100 millions de dollars". La deuxième conséquence est une réorientation des clients des gros satellites vers de plus petits. Sur les treize commandes d'Arianespace en 2008, sept sont des satellites de 3 tonnes ou moins. Enfin, toujours côté clients, si les gros opérateurs ne sont pas touchés par la crise et poursuivent le renouvellement de leurs équipements, plusieurs nouveaux entrants ont gelé leurs projets en raison de difficultés de financement.
Pour cette année Arianespace qui table sur "six à huit lancements d'Ariane 5" va compléter sa gamme de lanceurs en Guyane. Le premier tir d'un Soyouz depuis Kourou est prévu à la fin de l'année, la fusée étant jusqu'à présent lancée de Baïkonour (Kazakhstan). Enfin, le lanceur de petite capacité Vega entrera en service commercial en 2010. Dominique Gallois

Article paru dans l'édition du 08.01.09.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/01/07/la-crise-epargne-arianespace-sur-le-marche-des-satellites-commerciaux_1138798_1101386.html

Pour Proton, ce n'est plus vraiment russo-américain. L'unique actionnaire d'International Launch Service est le russe Khrunichev, le constructeur de Proton. Néanmoins, ILS reste basé aux Etats-Unis.

Un autre article assez confiant sur l'avenir d'Arianespace

http://tinyurl.com/8l36t5

Mine de rien ... sans tomber dans l'auto-satisfaction béate, l'Europe ne se débrouille pas trop mal jusqu'à présent ....

En rendant fiable le lancement des Soyouz et prévoyant le développement de la version ECB de l'Ariane 5 ... on devrait traverser les tourmentes des années à venir.

Il n'y a que la Vega ... qui reste AMHA plus une épine dans notre pied qu'autre chose. Car pas même sûr qu'elle soit d'une quelconque utilité pour déployer Galileo. Et pour le reste ... si l'Inde progresse encore qui voudra se payer une Vega ?

montmein69 a écrit:Il n'y a que la Vega ... qui reste AMHA plus une épine dans notre pied qu'autre chose. Car pas même sûr qu'elle soit d'une quelconque utilité pour déployer Galileo. Et pour le reste ... si l'Inde progresse encore qui voudra se payer une Vega ?

Ceux qui veulent envoyer des petits sat a un cout raisonnable :???:

PSLV et GSLV coûteront très certainement moins chers pour un petit satellite que VEGA. VEGA est un projet porté par l'Italie qui voulait développer ce lanceur. Mais l'intérêt n'est pas vraiment réel et je rejoins l'avis de montmein69. Il sera en concurrence directe avec Rockot qui est par ailleurs commercialisé par Eurockot, consortium constitué par Khrunichev et EADS. Le nombre de vol Rockot n'est pas très élevé. Depuis son dernier échec (octobre 2005), il n'y a eu que deux vols.

Je pense que VEGA sera surtout utilisé pour lancer les petits satellites européens du genre SAR-Lupe ou les Earth Explorer de l'ESA (Cryosat, GOCE, ...). En dehors de ça, je ne sais pas s'il y aura une réelle clientèle sachant que d'autres lanceurs feront le même travail (DNEPR, Rockot, Kosmos 3M, ...) pour un prix inférieur.

grysor a écrit:[...] au sein de la société STARSEM dont Arianespace, EADS et l'Agence spatiale russe sont les trois actionnaires.[...]

Ah? Je croyais que Arianespace était déjà une filière d'EADS (comme Airbus).
Au vu des différents article, on peut se féliciter de l'efficassité d'Arianespace!

Yantar a écrit:PSLV et GSLV coûteront très certainement moins chers pour un petit satellite que VEGA.

C'est ce que je voulais dire, je prenais aussi en compte la remarque qui m'avait été faite par ailleurs que les missiles reconvertis allaient voir leur nombre diminuer (épuisement du stock) ... donc pour des lanceurs récents et d'un pays "fréquentable", c'est l'Inde - avec ses tarifs et une bonne fiabilité - qui devrait remplir ses carnets de commande.

Je pense que VEGA sera surtout utilisé pour lancer les petits satellites européens du genre SAR-Lupe ou les Earth Explorer de l'ESA (Cryosat, GOCE, ...). En dehors de ça, je ne sais pas s'il y aura une réelle clientèle sachant que d'autres lanceurs feront le même travail (DNEPR, Rockot, Kosmos 3M, ...) pour un prix inférieur.

Oui mais même les institutionnels pourraient tordre le nez ...et la "protection" par la directive qui précise de privilégier "les lanceurs européens si l'écart de prix n'est pas trop élevé" ... devra sans doute être renforcée pas une petite remise payée par le budget général ... bref "une épine dans notre pied" :pale:

Du côté russe, pour les petits lanceurs il faudra compter dès 2011 avec l'Angara 1.1 ou 1.2.

Puis peut-être ensuite avec la Soyouz-1 mais à plus long-terme.

L'Angara sera très rapidement opérationnelle depuis Plesetsk et remplacera les missiles reconvertis. Le handicap de l'Angara ce sera l'absence de pas de lancement à Baïkonour.

Ceci dit Vega sera prête avant donc ce sera un avantage.

montmein69 a écrit:Il n'y a que la Vega ... qui reste AMHA plus une épine dans notre pied qu'autre chose. Car pas même sûr qu'elle soit d'une quelconque utilité pour déployer Galileo. Et pour le reste ... si l'Inde progresse encore qui voudra se payer une Vega ?

Vega n'a effectivement aucune utilité pour injecter un sat sur une constellation de type Galileo (altitude autour des 20000 km), son créneau sera plutôt les satellites sur une orbite heliosynchrone (autour des 700 km) où la concurrence sera rude avec les "anciens missiles" et les nouveaux lanceurs légers.
Vega sera donc plutôt un lanceur de souveraineté, le coût ne sera pas forcément idéal mais la disponibilité sera assurée.

Certains avancent même que l'Italie a voulu avec ce lanceur acquérir quelques compétences utiles dans la propulsion solide, les observateurs avisés (Aspic ?) pourraient éventuellement en parler ...