Prolongation de l'ISS ?

L’ISS va-t-elle vivre plus que MIR avec des problèmes de vieillissement à assumer?
:roll:

Oui moi je crois (sauf problème majeur). S'il fallait refaire tout ça même en plus moderne ce serait des dépenses inutiles. Alors autant l'utiliser le plus longtemps possible.

Et c'est très certainement plus intéressant que retourner sur la lune. Je continue à ne pas voir l'intérêt d'aller de nouveau sur la Lune si ce n'est pas pour y installer une présence durable, ce qui est hors de portée de l'humanité actuellement (même pour des américains, qui plus est moins riches que jamais).

patchfree a écrit:Oui moi je crois (sauf problème majeur). S'il fallait refaire tout ça même en plus moderne ce serait des dépenses inutiles. Alors autant l'utiliser le plus longtemps possible.

Et c'est très certainement plus intéressant que retourner sur la lune. Je continue à ne pas voir l'intérêt d'aller de nouveau sur la Lune si ce n'est pas pour y installer une présence durable, ce qui est hors de portée de l'humanité actuellement (même pour des américains, qui plus est moins riches que jamais).

L'intérêt de retourner sur la Lune dépend du point de vue dans lequel on se place: économiquement, aucun intérêt. Politiquement, il peut permettre à certains pays une hausse de leur prestige. Scientifiquement, de nombreuses recherches peuvent justifier un retour lunaire. Astronautiquement, les ingénieurs ont un défi à relever plus exaltant, à mon avis, que celui d'une station spatiale. On peut certes rêver de plus encore, Mars par exemple, mais un retour sur la Lune me comblerait largement. Autre problème, l'utilité de la station spatiale n'est toujours pas démontrée, hors de son caractère international. Elle a été vendue comme un laboratoire de recherche, ce qu'elle n'est pratiquement pas.

Une petite remarque concernant le coût d'une présence lunaire, que tu considère comme insupportable par l'humanité (si j'ai bien lu). Lorsqu'on voit les milliard de dollars valser comme actuellement, on se dit que le problème n'est pas le manque d'argent, mais les choix politiques de son utilisation.

Cordialement

Lunarjojo a écrit:Autre problème, l'utilité de la station spatiale n'est toujours pas démontrée, hors de son caractère international. Elle a été vendue comme un laboratoire de recherche, ce qu'elle n'est pratiquement pas.

En tout cas il n'y a guère de communication là-dessus.
On pouvait s'attendre à ce que l'arrivée des modules Columbus et Kibo .... amènent des infos .... mais pour l'instant ... bernique.

Alors soit il ne se fait pas grand chose, soit c'est des trucs très compliqués et très assomants pour le grand public ???

A chaque fois que la station grandit un peu, est modifiée etc ... on s'attend à ce que des résultats convaincants tombent .... et on attend jusqu'à la fois suivante.

Là on se dit qu'on va voir ce qu'on va voir, dès qu'il y aura le nouveau panneau solaire (énergie à profusion) et dès qu'il y aura l'équipage à 6.

J'ai bien peur qu'il n'y ait pas tant que çà de raisons de s'enthousiasmer ... même un peu.

Alors on se console avec de jolies EVA .... et des réparations de trucs qui tombent en panne ... finalement le bricolage .... c'est la compétence qui s'est le mieux bonifiée (le pipi-room, le SARJ, le panneau déchiré, les ordinateurs en panne ... etc ...) :lol!:

La saga de l'ISS ... c'est un peu comme le "Désert des Tartares" de Dino Buzzatti .... on attend .... on attend .... et .... on attend .
Chouette ... on pourra attendre jusqu'en 2020 et plus si affinité :megalol:

Comme tous les résultats scientifiques ils sont peu relayés pour le grand public sauf s'il y a un caractère spectaculaire, étonnant ou qui fait rêver.

Par exemple on parle à longueur de pages dans les revues de vulgarisation scientifique de l'égyptologie, des trous noirs et des dinosaures. Cela n'a pas pas plus d'intérêt scientifique que bien d'autres recherches, voir bien moins dans certain cas. Mais cela fait rêver les enfants, les momies et les gros bestiaux à écailles...

Dans le cas de l'ISS il y a plein d'expériences de biologie ou de physique qui se font, et de plus en plus, mais ensuite les résultats n'apparaîtront que des mois ou des années dans les revues spécialisées. Qui va aller voir cela sauf les scientifiques concernés?

Si vous allez sur les sites de Roscosmos ou d'Energia (je parle de ce que je connais un peu) vous trouverez la liste des expériences menées à bord de l'ISS. Mais cela n'est pas vrai que pour l'ISS c'est vrai aussi pour les satellites scientifiques. Bref la recherche se fait mais cela n'apparaît pas à la surface du bruit médiatique.

Entre un homme qui marche sur la lune et des graphiques de radiations spatiales, qu'allez-vous regarder?! Il me semble que le débat est plus au niveau homme/automatique que de savoir si l'ISS a intérêt pour la recherche. Oui elle en a un. Mais en a-t-elle un supérieur à des sondes automatiques?

patchfree a écrit:Comme tous les résultats scientifiques ils sont peu relayés pour le grand public sauf s'il y a un caractère spectaculaire, étonnant ou qui fait rêver.

Par exemple on parle à longueur de pages dans les revues de vulgarisation scientifique de l'égyptologie, des trous noirs et des dinosaures. Cela n'a pas pas plus d'intérêt scientifique que bien d'autres recherches, voir bien moins dans certain cas. Mais cela fait rêver les enfants, les momies et les gros bestiaux à écailles...

Dans le cas de l'ISS il y a plein d'expériences de biologie ou de physique qui se font, et de plus en plus, mais ensuite les résultats n'apparaîtront que des mois ou des années dans les revues spécialisées. Qui va aller voir cela sauf les scientifiques concernés?

La seule mesure fiable d'un instrument ou installation dédiée à la recherche est le nombre de publications dans les revues scientifiques à comité de lecture. C'est la consécration pour un chercheur (avec le prix Nobel ) que de se voir éditer dans une de ces revues, qui sont tout sauf des revues de vulgarisation (Nature par ex.). De mémoire, je crois que Hubble a généré environ 7000 publications. J'ai essayé de chercher sur internet le nombre de publications suite à des recherches sur l'ISS. Je n'ai pas trouvé (si quelqu'un connait le chiffre, merci de le communiquer) Je suis sceptique quant aux résultats des expériences de la Station Spatiale. Faire des expérimentations, c'est bien. Qu'elles aboutissent à des résultats, c'est beaucoup mieux. Le nombre d'expériences n'est pas un critère déterminant. Et pour revenir aux propos de Montmein69, il est curieux, si ces résultats existent, qu'il y ait si peu de communication de la part des acteurs de l'ISS.

http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/index.html

http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/experiments/Publications.html
http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/experiments/Summary.html
http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/experiments/Expedition.html

http://www.energia.ru/eng/iss/iss-researches.html

Steph a écrit:http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/index.html

http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/experiments/Publications.html
http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/experiments/Summary.html
http://www.nasa.gov/mission_pages/station/science/experiments/Expedition.html

http://www.energia.ru/eng/iss/iss-researches.html

Impressionnant, les sciences médicales et pharmaceutiques se partagent la part du lion... Les nouveaux matériaux et la physique fondamentale sont loin derrière...

Lunarjojo a écrit:La seule mesure fiable d'un instrument ou installation dédiée à la recherche est le nombre de publications dans les revues scientifiques à comité de lecture.

C'est tres a la mode chez les gens qui n'ont jamais fait de recherche que de dire ca.
Sauf qu'en pratique, quand on commence a faire de la recherche, on se rend compte que faire de la publication n'est vraiment pas tres difficile ! Si on veut passer son temps a publier, pas de probleme, on le fait.
Par contre si on veut publier de bons papiers et consacrer son temps a faire de la recherche de qualite...

Pour en savoir plus, on peut lire ca. (Notamment ce passage:

La seule lueur d'espoir, pour la directrice de recherche au CNRS, provient de "très bonnes revues anglosaxonnes, comme Nature", qui "ont demandé de sortir du pool des revues qui servaient à l'évaluation", "considérant qu'il est absolument stupide d'évaluer de cette manière-là".

)