le code de guidage de la capsule Apollo a été publié en Open Source
Page 2 sur 3
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Firnas2 a écrit:Donc le processeur de l’AGC est à base de transistors et non de circuits intégrés, ce qui n’empêche pas les russes d’avoir un ordinateur de bord similaire.Konstantin a écrit: Quant on lit que l'AGC était très en avance sur son temps, ce n'est pas faux puisqu'ailleurs dans le monde, on utilisait même pas encore les circuits intégrés (une série de 5600 portes NOR à 3 entrées pour ce qui est de l'AGC).
Tous les ordinateurs les plus courants y compris de nos jours sont à base de transistors. Tout dépend à quelle échelle on se situe...
Un circuit intégré, comme son nom l'indique commence dés qu'on INTEGRE plusieurs transistors dans un même chip. Un ampli-op est une circuit intégré, très basique mais intégré quand même.
Les photos des composants de l'AGC disponibles sur Internet montrent qu'il s'agissait bien de circuits intégrés:
C'est encore plus explicite là: http://klabs.org/history/ech/ic_packages/64-41.pdf
J'avoue que je n'ai aucune idée si les Russes maitrisaient déjà dans les années 60 la gravure sur substrat semi-conducteur. N'oublions pas que le transistor lui n'avait été inventé par l'équipe de Bell qu'à peine plus d'une décennie plus tôt (leur prix Nobel datait de 1956): soit à peu près le temps qu'il faut pour passer du labo au cycle industriel commercial (l'AGC lui est passé directement du labo à Apollo d'où un cycle plus court). Le 4004 qui ne contenait que 2300 transistors a été conçu en même temps que le programme Apollo qui n'a donc pu l'utiliser mais le design du STS commencé dans les années 70 utilisait déjà les micro-processeurs quand les autres projets spatiaux ailleurs dans le monde (les nôtres y compris => je partage quelque chose de très personnel avec la SEREB donc cela m'intéresse aussi) faisait tout juste le pas vers le numérique et on oubliait déjà des clés d'assemblage dans nos satellites...
Firnas2 a écrit:
Je connais quelqu’un au forum qui ne va pas être d’accord avec toi, il me semble:Qu'est ce qu'ils disent, les publications du CNRS à ce sujet, I dont know ?Astro-notes a écrit:Non, Non, et NAÔN
....
D'autre part aujourd'hui cet extraordinaire bobard du gap
informatique Russe devrait être à ranger aux oubliettes
comme le Hoax "du non vol Apollo sur la Lune".
Comment croyez vous que les physiciens Russe pouvaient
tenir une place d'excellence en physique nucléaire et en
contrôle de faisceaux de particules ? avec des bouliers ?
Ils disposaient des mêmes ordinateurs que les USA. Les
publications du CNRS à ce sujet sont claires.
Moi non plus, concernant le spatial, je ne fais confiance qu'aux publications de première main pas l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours (je ne savais pas que TRW et le Draper Labs fabriquaient aussi les ordinateurs du programme spatial russe par exemple mais on en apprend tous les jours: comment ont-ils fait avec l'embargo strict sur les composants pendant la guerre froide ?). N'ayant pas accès à la langue de Tolstoi et ayant très peu travaillé avec les Russes, je connais bien moins bien que le spatial américain (je n'ai même jamais approché le LK contrairement à d'anciens collègues qui sont allés à Moscou ou Baikonour mais à voir l'intérêt évident que ceux-ci portaient à nos technologies quand on a commencé à travailler pour eux, je dirais, à première vue, qu'ils sortaient quand même d'une sorte de "disette" qui est aujourd'hui du passé). Cela dit, il y a de très grands spécialistes de l'un et de l'autre sur FCS et il est souvent possible d'obtenir des précisions sur tel ou tel point y compris de première main. Ducrocq avait beaucoup publié sur le spatial russe mais presque pas sur le spatial américain donc je m'en remets aussi à ses livres (pas de première main mais j'avais une confiance aveugle en ce qu'il écrivait car il vérifiait tout plusieurs fois avant de le publier) sur ces sujets que je connais peu. On ne peut pas être d'accord avec tout le monde. :sage:
Hélas, les âges sont limités à deux chiffres donc ça le fait pas. :wall:Firnas2 a écrit:
Ps: Je pense qu'il vaut mieux afficher son âge réel, pour discuter des expériences vécues, comme celle avec le C2F et Albert Ducrocq. En suivant ton raisonnement, mon avatar est né en 247 av. J.-C. Donc je dois afficher Age:2256 ans.
...
Hors sujet mais pour compléter: On choisit son avatar comme on le souhaite. Personnellement, je suis né le même jour que mon avatar (tout le monde connait donc ma date de naissance mais pas l'année et encore...en lisant bien) donc j'ai pas vraiment eu le choix sinon j'aurais pu prendre Capt. Kirk ou Cmdt Koenig, c'est plus de mon époque. Comme le signale Mustard, il n'y a aucune règle obligeant à afficher son âge réel ni même sa localisation réelle mais chacun sait en lisant les messages des uns et des autres où il se trouve exactement et dans quelle fourchette d'âge il se trouve (peu m'importe de savoir si une dame a 38 ou 42 ans, c'est d'ailleurs dommage que les dames soient contraintes d'afficher leur âge car peut-être y'en aurait-il plus sur FCS ?
). Je ne connais personne en Tunisie (et pourtant, j'ai des amis dans le monde entier mais pas au pays d'Hannibal) donc je pense pas que nous nous soyons croisé aux conférences du C²F mais vu que presque personne n'affiche là aussi son vrai visage, c'est difficile d'en être sûr (de nom, je connais Firnas-142 mais pas Firnas2 ). Par contre, il y a une règle de FCS que j'ai respecté en ce qui me concerne (c'est pas le cas de tout le monde et certains, y compris parmi les modérateurs, se sont même contenté d'un simple "Salut, me voilà !"), je me suis présenté sur "Présentation des membres" (je ne suis pas aussi célèbre que ceux qui écrivent "C'est moi, vous me reconnaissez ?" pour simplement écrire "Salut") et avant de savoir si on peut partager des choses très personnelles (donc pas sur le forum mais en mp) avec tel ou tel membre, c'est aussi très important de constater ou non si l'on a un vécu commun (j'en ai avec certains membres et ceux-là le savent déjà). De toute façon, appartenir à la communauté FCS fait que tous ceux qui sont ici font un bout de chemin ensemble maintenant. :lol!:Firnas2 a écrit:... si j’ai bien compris tu veux connaître l’age du Professor Théodose, mais s’il est de sexe féminin, on ne peut pas lui
poser cette question et à ce moment là (et puisqu’il a l’air sympa) je lui proposerais d’utiliser la photo de Cléopâtre comme Avatar, c’est plus parlant.
Dernière édition par Konstantin le Dim 26 Juil 2009 - 22:49, édité 3 fois
Tout à fait, même si les gens ne se connaissent pas personnellement, nous avons ici de toute façon une discussion entre passionnés, et c'est là tout le principe de ce forum. :)Konstantin a écrit:De toute façon, appartenir à la communauté FCS fait que tous ceux qui sont ici font un bout de chemin ensemble maintenant. :lol!:
Space Opera a écrit:.. une discussion entre passionnés...
Discuter entre passionnés de choses passionnantes, c'est ça qui nous passionne :bounce:
On rencontre tellement de gens dans ce métier du spatial qui font ça comme ils auraient pu fabriquer des boîtes de petits pois (Copyright Marie-Ange Sanguy => j'adore son image des boîtes de conserve car c'est comme cela que l'on surnomme affectueusement Columbus en Allemagne i.e. "Unsere liebe Dose"), un peu par hasard. Quand on a eu la chance d'attraper cette vocation très jeune, côtoyer ce genre d'opportunistes est vraiment frustrant surtout lorsqu'on découvre qu'ils sont beaucoup plus passionnés par le cheval, la moto ou le 4x4 (au CNES, c'est le théâtre qui a en ce moment le vent en poupe) que par l'astronautique en général qui reste pour eux du domaine de l'alimentaire (la boucle est bouclée avec les petits pois...). ;)
Ce n’est pas dans cette direction, que vont mes propos, je m’explique:Konstantin a écrit:Je ne connais personne en Tunisie (et pourtant, j'ai des amis dans le monde entier mais pas au pays d'Hannibal) donc je pense pas que nous nous soyons croisé aux conférences du C²F mais vu que presque personne n'affiche là aussi son vrai visage, c'est difficile d'en être sûr...
HS: on
Le C2F tunisien s’appelait Club Jeunes Sciences et il a lancé quelques fusées depuis le début des années 70, lorsque j’étais en prépa. Il y avait, entre autres, une section Astronomie (observation, calcules d’éphémérides), et une section informatique, avec des PET de l’époque (j’ai vu qu’ils avaient une rame de listing d’un jeu d’Echecs en Fortran).
HS: off
Je suis fan d’Albert Ducrocq et je lisais, avec plaisir, sa rubrique dans Sciences et Avenir, avant de prendre connaissances de ses livres. Dommage qu’il n’a pas rédigé un livre sur l’épopée Apollo de la même qualité que son livre sur le voyage de Gagarine.
J’ai lu sur le forum, avec intérêt les informations de Soyouz31 sur le C2F et Albert Ducrocq et j’ai apprécié la publication de cette photo par Lunokhod, des anciens du club:
Autre point, j’aime bien connaitre sa relation avec Bottvinnik, tous les deux spécialistes de la cybernétique et s’ils ont publié ensemble ?
Merci pour les infos que tu as donné sur le Hardware de l’AGC et sur le code de guidage de la capsule Apollo.
Firnas2- Messages : 2416
Inscrit le : 29/09/2008
Age : 72
Localisation : Tunisie
fredB a écrit:
Ma source est dans "Digital Apollo" de David A.Mindell pages 227 à 231.
On peut en lire aussi un peu en bas de la page 253 de "How Apollo flew to the Moon" de David Woods
Oups... :oops: :oops: Je l'aurais doublement sauter??? J'ai les deux livres "Bullshit" :x ;)
Tiens Konstantin, tu m'a l'air d'être un "spécialiste" (ou un connaisseur averti), si j'écris cela sur mon site (en fait c'est en ligne depuis 4 ans) est ce que "j'ai juste" ou est ce qu'il y a besoin de correction??
L'ordinateur de vol d'Apollo a été le premier à utiliser des circuits intégrés (ICs pour integrated circuits).
Il est fonctionnellement divisé en sept blocs: minuteur, générateur d'ordre, unité centrale de traitement, mémoire, commande prioritaire, entrée-sortie et puissance.
L'AGC possède une mémoire à tores magnétiques, c'est un calculateur numérique avec deux types de mémoire, fixes (ROM, Read Only Memory pour mémoire à lecture seule) et effaçables (RAM, Random Access Memory pour mémoire à accès aléatoire).
Il stocke des données dans des mots de 15 bits, plus un de parité.
Le code d'instruction inclut des sous-programmes pour des opérations doubles et triples. Le temps de cycle de mémoire est 11,7 microsecondes.
La mémoire ROM (appelée mémoire morte, elle n'est pas volatile, et ne perd pas ses données en l'absence de courant électrique) stocke de manière permanente des tables de navigation, des paramètres de trajectoire, des programmes, et des constantes.
La ROM possède une capacité d'environ 36 864 mots.
La mémoire RAM stocke (contenance d'environ 2048 mots) l'information intermédiaire (on l'appelle aussi mémoire volatile pour signifier que toutes les données sont perdues à l'extinction de l'alimentation électrique il s'agit typiquement de la mémoire électronique qui contient les données en cours de traitement dans un ordinateur), la saisie est "nettoyable"; ainsi, si les données doivent être conservées, elles sont ré- inscrites à nouveau. Autrement, l'emplacement est "épuré" pour une nouvelle utilisation.
L'AGC Block II possède 32K de ROM et 4K de RAM.
La version Block II est la seule qui a volée vers la lune, elle fut conçue en 1966. Elle conserve l'architecture de base du Block I.
L'unité mesure 60,95 par 31,74 par 15,23 cm, pèse 31,79 kg et requière 28V et 70W.
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=technos_cm_systeme_informatique
L'ordinateur de vol d'Apollo a été le premier à utiliser des circuits intégrés (ICs pour integrated circuits).
Il est fonctionnellement divisé en sept blocs: minuteur, générateur d'ordre, unité centrale de traitement, mémoire, commande prioritaire, entrée-sortie et puissance.
L'AGC possède une mémoire à tores magnétiques, c'est un calculateur numérique avec deux types de mémoire, fixes (ROM, Read Only Memory pour mémoire à lecture seule) et effaçables (RAM, Random Access Memory pour mémoire à accès aléatoire).
Il stocke des données dans des mots de 15 bits, plus un de parité.
Le code d'instruction inclut des sous-programmes pour des opérations doubles et triples. Le temps de cycle de mémoire est 11,7 microsecondes.
La mémoire ROM (appelée mémoire morte, elle n'est pas volatile, et ne perd pas ses données en l'absence de courant électrique) stocke de manière permanente des tables de navigation, des paramètres de trajectoire, des programmes, et des constantes.
La ROM possède une capacité d'environ 36 864 mots.
La mémoire RAM stocke (contenance d'environ 2048 mots) l'information intermédiaire (on l'appelle aussi mémoire volatile pour signifier que toutes les données sont perdues à l'extinction de l'alimentation électrique il s'agit typiquement de la mémoire électronique qui contient les données en cours de traitement dans un ordinateur), la saisie est "nettoyable"; ainsi, si les données doivent être conservées, elles sont ré- inscrites à nouveau. Autrement, l'emplacement est "épuré" pour une nouvelle utilisation.
L'AGC Block II possède 32K de ROM et 4K de RAM.
La version Block II est la seule qui a volée vers la lune, elle fut conçue en 1966. Elle conserve l'architecture de base du Block I.
L'unité mesure 60,95 par 31,74 par 15,23 cm, pèse 31,79 kg et requière 28V et 70W.
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=technos_cm_systeme_informatique
Fortran sur PET ? J'aimerais voir ça. Je me souviens très bien du basic Microsoft qu'on utilisait sur PET (des fois pour faire des POKE directes de code machine 6502) mais je ne me souviens pas d'un compilo FORTRAN pour PET. Microsoft faisait bien des compilos FORTRAN avant la sortie de MS-DOS mais pour Apple II (si !). Vu que c'était le même processeur mais pas la même architecture, le listing que tu as vu était peut-être un listing Apple II que certains essayaient soit de traduire en BASIC soit d'adapter au PET (sortie en même temps que l'Apple II).Firnas2 a écrit:...
Ce n’est pas dans cette direction, que vont mes propos, je m’explique:
HS: on
Le C2F tunisien s’appelait Club Jeunes Sciences et il a lancé quelques fusées depuis le début des années 70, lorsque j’étais en prépa. Il y avait, entre autres, une section Astronomie (observation, calcules d’éphémérides), et une section informatique, avec des PET à l’époque (j’ai vu qu’ils avaient une rame de listing d’un jeu d’Echecs en Fortran).
HS: off
Firnas2 a écrit:
Je suis fan d’Albert Ducrocq et je lisais, avec plaisir, sa rubrique dans Sciences et Avenir, avant de prendre connaissances de ses livres. Dommage qu’il n’a pas rédigé un livre sur l’épopée Apollo de la même qualité que son livre sur le voyage de Gagarine.
J’ai lu sur le forum, avec intérêt les informations de Soyouz31 sur le C2F et Albert Ducrocq et j’ai apprécié la publication de cette photo par Lunokhod, des anciens du club:
...
Autre point, j’aime bien connaitre sa relation avec Bottvinnik, tous les deux spécialistes de la cybernétique et s’ils ont publié ensemble ?
...
Moi aussi (j'étais abonné à Science&Avenir), je sais pas pourquoi mais certains des visages de cette photo (l'endroit ne me dit absolument rien) ne me sont pas étrangers ;) et Lunokhod2 et moi, nous avons une autre passion commune.
Par contre, je n'ai jamais été adhérent du C²F (pas plus que du SETI, très lié) seulement récipiendaire d'un de leurs 1er Prix que j'avais justement gagné grâce au formidable livre "L'homme dans l'espace" d'Albert Ducrocq sur le vol de Gagarine: le concours consistait dans un texte relatant le périple de Gagarine à relever toutes les erreurs et à les corriger => du gâteau pour le fana que j'étais à l'époque (et suis encore !) et comme il n'y avait pas de question subsidiaire... J'ai jamais été un as des questions subsidiaires du genre "Deviner combien y'a de boules dans le cube en verre ?" ou bien "Combien y'aura-t-il de bonnes réponses à la question N°... ?"
J'ai pu sacrifier quelques heures (et peut-être quelques points qui ont fait défaut...) aux examens que je préparais à l'époque pour répondre correctement au concours. Les années suivantes, mes passages au salon du Bourget n'étaient plus pareils: je pouvais enfin en garder un souvenir photographique personnel... Qu'est-ce que j'ai pu "matraquer" en me ruinant en pellicules. 8-)
Apolloman a écrit:Tiens Konstantin, tu m'a l'air d'être un "spécialiste" (ou un connaisseur averti), si j'écris cela sur mon site (en fait c'est en ligne depuis 4 ans) est ce que "j'ai juste" ou est ce qu'il y a besoin de correction??
L'ordinateur de vol d'Apollo a été le premier à utiliser des circuits intégrés (ICs pour integrated circuits).
Il est fonctionnellement divisé en sept blocs: minuteur, générateur d'ordre, unité centrale de traitement, mémoire, commande prioritaire, entrée-sortie et puissance.
L'AGC possède une mémoire à tores magnétiques, c'est un calculateur numérique avec deux types de mémoire, fixes (ROM, Read Only Memory pour mémoire à lecture seule) et effaçables (RAM, Random Access Memory pour mémoire à accès aléatoire).
Il stocke des données dans des mots de 15 bits, plus un de parité.
Le code d'instruction inclut des sous-programmes pour des opérations doubles et triples. Le temps de cycle de mémoire est 11,7 microsecondes.
La mémoire ROM (appelée mémoire morte, elle n'est pas volatile, et ne perd pas ses données en l'absence de courant électrique) stocke de manière permanente des tables de navigation, des paramètres de trajectoire, des programmes, et des constantes.
La ROM possède une capacité d'environ 36 864 mots.
La mémoire RAM stocke (contenance d'environ 2048 mots) l'information intermédiaire (on l'appelle aussi mémoire volatile pour signifier que toutes les données sont perdues à l'extinction de l'alimentation électrique il s'agit typiquement de la mémoire électronique qui contient les données en cours de traitement dans un ordinateur), la saisie est "nettoyable"; ainsi, si les données doivent être conservées, elles sont ré- inscrites à nouveau. Autrement, l'emplacement est "épuré" pour une nouvelle utilisation.
L'AGC Block II possède 32K de ROM et 4K de RAM.
La version Block II est la seule qui a volée vers la lune, elle fut conçue en 1966. Elle conserve l'architecture de base du Block I.
L'unité mesure 60,95 par 31,74 par 15,23 cm, pèse 31,79 kg et requière 28V et 70W.
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=technos_cm_systeme_informatique
Disons que je n'en suis pas à mon premier ordinateur spatial mais que le dernier que j'ai côtoyé de près, c'était il y a bientôt 10 ans déjà et il me manque maintenant qu'il est là-haut...
Tout ce que tu as écrit me semble juste mais si tu as la patience de lire 542 pages, tu trouveras la doc complète (150MB) sur internet:
Doc de l'AGC.
Pour les chiffres de la dernière phrase, il vaudrait mieux vérifier à la source. L'article d'Eyles cité plus haut comme le wikipédia en anglais donnent d'autres valeurs plus vraisemblables notamment pour la conso (les différentes sources divergent sur ce point: certains parlent d'alimentation en alternatif via le bus électrique du LM, d'autres en continu... Tout vient peut-être du fait que l'alim comportait deux parties dont une en 13VDC alimentait l'interface DSKY, les circuits RTL étant eux alimentés en 3VDC => l'Apollo Operations Handbook donne même 100W... je ne sais plus à quelle source me fier sachant que je n'ai pas ici sous la main l'article AIAA du créateur Eldon Hall... j'essaierai de le récupérer la semaine prochaine). Si tu aimes les chiffres, l'AGC Block II comprenait 3800 (4100 pour le Block I => d'où peut-être là aussi des différences de consommation) circuits intégrés de technologie RTL (rien à voir avec la Radio !) chacun comportait deux portes NOR (l'ensemble était wrappé comme on le fait encore aujourd'hui sur certains prototypes de cartes). Il était bien mu par un quartz de 2MHz mais en aucun cas cette fréquence n'était utilisée directement pour cadencer les opérations. Il y a des détails sur les différents signaux d'horloge utilisés dans le wiki anglais mais le cycle primaire d'exécution des opérations mémoires était bien de 11,7 microsec (c'est décrit par Eyles dans son article) car la mémoire à tores n'est pas assez rapide sinon. Pour la conso, je suppose que ça dépend aussi à quel point est faite la mesure.
Si tu veux, je vais essayer de fouiller dans mes vieux papiers en particulier une conférence à laquelle j'avais assisté au LAAS il y a 13 ans par l'un des chefs de labo du Draper Labs qui avait présenté l'AGC (et quelques chiffres) comme l'une des premières grandes réalisations de son labo et je mettrai quelque chose ici la semaine prochaine.
Edit: A si ! Mets plutôt "le premier à avoir utilisé des ICs dans le domaine spatial" car il y a eu d'autres applications dans des domaines moins médiatisés et à peu près à la même époque.
Ah, les temps des POKE et PEEK, si je n’ai pas oublié, le listing a pour origine le Centre d’EDF de Clamart (grosses machines). Et les Gars ont voulu l’adapter en basic sur PET. La mission a échoué, dans les jeux de stratégie, pour les boucles des calculs des maxi-mini, le basic est trés lent, l’assembleur est plus rapide. Seulement voila, j’ai trouvé maintenant sur le net, la source en C++ d’un programme ayant peut être le niveau de Kasparov (j’exagère un peu). Ce même programme réécrit dans un autre langage, serait il plus ou moins fort «That is the question»?Konstantin a écrit:
Fortran sur PET ? J'aimerais voir ça...
Merci pour l’information, sur les Firnas-142 (et Safir-43) des avions... made in Algeria.
:D
Firnas2- Messages : 2416
Inscrit le : 29/09/2008
Age : 72
Localisation : Tunisie
Konstantin a écrit:
Disons que je n'en suis pas à mon premier ordinateur spatial mais que le dernier que j'ai côtoyé de près, c'était il y a bientôt 10 ans déjà et il me manque maintenant qu'il est là-haut...
Tout ce que tu as écrit me semble juste mais si tu as la patience de lire 542 pages, tu trouveras la doc complète (150MB) sur internet:
Doc de l'AGC.
Pour les chiffres de la dernière phrase, il vaudrait mieux vérifier à la source. L'article d'Eyles cité plus haut comme le wikipédia en anglais donnent d'autres valeurs plus vraisemblables notamment pour la conso (les différentes sources divergent sur ce point: certains parlent d'alimentation en alternatif via le bus électrique du LM, d'autres en continu... Tout vient peut-être du fait que l'alim comportait deux parties dont une en 13VDC alimentait l'interface DSKY, les circuits RTL étant eux alimentés en 3VDC => l'Apollo Operations Handbook donne même 100W... je ne sais plus à quelle source me fier sachant que je n'ai pas ici sous la main l'article AIAA du créateur Eldon Hall... j'essaierai de le récupérer la semaine prochaine). Si tu aimes les chiffres, l'AGC Block II comprenait 3800 (4100 pour le Block I => d'où peut-être là aussi des différences de consommation) circuits intégrés de technologie RTL (rien à voir avec la Radio !) chacun comportait deux portes NOR (l'ensemble était wrappé comme on le fait encore aujourd'hui sur certains prototypes de cartes). Il était bien mu par un quartz de 2MHz mais en aucun cas cette fréquence n'était utilisée directement pour cadencer les opérations. Il y a des détails sur les différents signaux d'horloge utilisés dans le wiki anglais mais le cycle primaire d'exécution des opérations mémoires était bien de 11,7 microsec (c'est décrit par Eyles dans son article) car la mémoire à tores n'est pas assez rapide sinon. Pour la conso, je suppose que ça dépend aussi à quel point est faite la mesure.
Si tu veux, je vais essayer de fouiller dans mes vieux papiers en particulier une conférence à laquelle j'avais assisté au LAAS il y a 13 ans par l'un des chefs de labo du Draper Labs qui avait présenté l'AGC (et quelques chiffres) comme l'une des premières grandes réalisations de son labo et je mettrai quelque chose ici la semaine prochaine.
Edit: A si ! Mets plutôt "le premier à avoir utilisé des ICs dans le domaine spatial" car il y a eu d'autres applications dans des domaines moins médiatisés et à peu près à la même époque.
Merci beaucoup pour cet éclairage...
Pour la doc de l'AGC, je l'ai déjà en magasin ;)
En effet, je veux bien que tu fouilles dans tes vieux papiers
L'anniversaire d'Apollo et ce fil en particulier sont l'occasion de ressortir ce papier d'anecdotes d'un ancien du Draper Lab (déjà cité dans un ancien fil sur le vrai-faux acronyme qui se trouve à la fin):
Some Funny Things Happened on the Way to the Moon
Some Funny Things Happened on the Way to the Moon
CosmoS- Messages : 1076
Inscrit le : 13/11/2005
Age : 56
Localisation : 31
CosmoS a écrit:L'anniversaire d'Apollo et ce fil en particulier sont l'occasion de ressortir ce papier d'anecdotes d'un ancien du Draper Lab (déjà cité dans un ancien fil sur le vrai-faux acronyme qui se trouve à la fin):
Some Funny Things Happened on the Way to the Moon
Super ce papier ! Comment se fait-il que 40 ans après, les problèmes rencontrés dans ce type de projet soient toujours les mêmes ? A croire que les ingénieurs ne connaissent pas l'histoire de leur discipline... Ou bien serait-ce que les jeunes c*ns n'écoutent jamais ce que leur racontent les vieux c*ns sur les c*nn*r*s qu'ils ont fait et qu'il faut éviter de refaire ?
Comme disait Werner Von Braun:
Les logiciels plantent car ils se basent sur la théorie qu’avec neuf femmes enceintes vous pouvez avoir un bébé en un mois.
Merci, grâce à toi Konstantin, je me suis rendu compte que j'étais passer complètement à côté de l'AGS... J'en ignorer même son existence ... Je l'avais pris pour un software :oops:
Il ne me reste plus qu'à traduire... :roll:
Il ne me reste plus qu'à traduire... :roll:
Apolloman a écrit:...
En effet, je veux bien que tu fouilles dans tes vieux papiers
Ca n'a rien donné hélas: j'avais fait un compte-rendu de mes notes (disparues à la poubelle depuis) sous forme d'e-mail mais dans un système obsolete (All-in-1) dont je n'ai aucune archive à ce jour même papier.
Apolloman a écrit:Merci, grâce à toi Konstantin, je me suis rendu compte que j'étais passer complètement à côté de l'AGS... J'en ignorer même son existence ... Je l'avais pris pour un software :oops:
Il ne me reste plus qu'à traduire... :roll:
Là par contre, j'ai peut-être quelque chose à te soumettre. Il y a un assez bon résumé des fonctions de l'AGS sur le wiki en anglais: http://en.wikipedia.org/wiki/Abort_Guidance_System
En utilisant le simulateur logiciel d'AGC mentionné en début de ce fil, on pouvait en détecter l'existence: il est référencé AEA dans l'IHM du simu. Dans l'article d'Eyles, il en est aussi question et c'est là qu'il est indiqué qu'il comprenait 6444 octets.
Je ne sais pas si tu as déjà visité le pays d'Hannibal, mais le temps que je vais bosser sur ton fichier de 542 pages (172 MB et non 150MB, il faut être précis :blbl: ) essayes de regarder "Envoyé Spécial" de France2, le jeudi 30 juillet 2009 à 20 heures 35 mn, peut être que ça te donnera envie d’y retourner, sait-on jamais:Konstantin a écrit:
Hors sujet
... Je ne connais personne en Tunisie (et pourtant, j'ai des amis dans le monde entier mais pas au pays d'Hannibal)
Désolé les Modos de cette publicité pour ce cher pays de mon enfance.
Firnas2- Messages : 2416
Inscrit le : 29/09/2008
Age : 72
Localisation : Tunisie
Konstantin a écrit: Là par contre, j'ai peut-être quelque chose à te soumettre. Il y a un assez bon résumé des fonctions de l'AGS sur le wiki en anglais: http://en.wikipedia.org/wiki/Abort_Guidance_System
En utilisant le simulateur logiciel d'AGC mentionné en début de ce fil, on pouvait en détecter l'existence: il est référencé AEA dans l'IHM du simu. Dans l'article d'Eyles, il en est aussi question et c'est là qu'il est indiqué qu'il comprenait 6444 octets.
Arf...!! J'aime pas wikipédia, mais j'ai trouver 2, 3 PDF (NASA) qui feront l'affaire ;)
Apolloman a écrit:
Arf...!! J'aime pas wikipédia, mais j'ai trouver 2, 3 PDF (NASA) qui feront l'affaire ;)
On est deux: je ne m'en sert que pour accéder aux références de première main quand je peux les trouver. Pour tous les chiffres, je suppose que le bouquin d'Antoine Pascal a du être vérifié par plusieurs sources fiables avant de sortir donc peut être vu comme une référence mais ne l'ayant pas encore parcouru, je ne peux que supposer.
Konstantin a écrit:Apolloman a écrit:
Arf...!! J'aime pas wikipédia, mais j'ai trouver 2, 3 PDF (NASA) qui feront l'affaire ;)
On est deux: je ne m'en sert que pour accéder aux références de première main quand je peux les trouver. Pour tous les chiffres, je suppose que le bouquin d'Antoine Pascal a du être vérifié par plusieurs sources fiables avant de sortir donc peut être vu comme une référence mais ne l'ayant pas encore parcouru, je ne peux que supposer.
Tiens à propos j'ai commencer la ditte rédaction... Si tu vois une bourde ;)
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=systemes
Apolloman a écrit:...
Tiens à propos j'ai commencer la ditte rédaction... Si tu vois une bourde ;)
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=systemes
Rien qui saute aux yeux mais il y a déjà tellement à lire: Superbe site ! Bravo !
Une suggestion pour la suite puisqu'il est question des étapes ayant conduit au LM, tu pourrais parler du LLRV et du LLTV dont l'un des grands spécialistes nous a quitté il y a peu: le chef pilote d'essai du programme Apollo, Joe Algranti. Un grand bonhomme qui n'aura pas assisté aux festivités du 40ième anniversaire. :ven:
Sinon, pour l'alim, je suis toujours pas clair: certains schémas indiquent la distribution sur un bus alternatif en 800Hz mais d'un autre côté, il est évident que les cartes sont alimentées en continu (en particuliers les CIs en RTL qui ont besoin au minimum de 3,3V).
Il se pourrait que les systèmes électromécaniques utilisent le bus AC et qu'un autre bus 28V DC soit distribué au électronique numérique. Le tout provient de toute façon de batteries.
Dans les 100 et quelques pages consacrées au HW à la fin du manuel utilisateur du Luminaris, je n'ai pas encore trouver le schéma de principe de la distribution électrique (faut dire que chercher dans des pages scannées en pdf et non imprimées avec Adobe, c'est plutôt fastidieux :wall:)
Konstantin a écrit:
Rien qui saute aux yeux mais il y a déjà tellement à lire: Superbe site ! Bravo !
Pas de coquille... Ah bon je suis le premier surpris, tu m'en vois ravi...
Konstantin a écrit:Une suggestion pour la suite puisqu'il est question des étapes ayant conduit au LM, tu pourrais parler du LLRV et du LLTV dont l'un des grands spécialistes nous a quitté il y a peu: le chef pilote d'essai du programme Apollo, Joe Algranti. Un grand bonhomme qui n'aura pas assisté aux festivités du 40ième anniversaire. :ven:
Sinon, pour l'alim, je suis toujours pas clair: certains schémas indiquent la distribution sur un bus alternatif en 800Hz mais d'un autre côté, il est évident que les cartes sont alimentées en continu (en particuliers les CIs en RTL qui ont besoin au minimum de 3,3V).
Il se pourrait que les systèmes électromécaniques utilisent le bus AC et qu'un autre bus 28V DC soit distribué au électronique numérique. Le tout provient de toute façon de batteries.
Dans les 100 et quelques pages consacrées au HW à la fin du manuel utilisateur du Luminaris, je n'ai pas encore trouver le schéma de principe de la distribution électrique (faut dire que chercher dans des pages scannées en pdf et non imprimées avec Adobe, c'est plutôt fastidieux :wall:)
Tu parles de cela...???
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=essais
Et plus précisément...
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=essais_llrv_presentation
Apolloman a écrit:...
Pas de coquille... Ah bon je suis le premier surpris, tu m'en vois ravi...
Bon, je suis pas prof de français, je regarde que les infos techniques :P
Apolloman a écrit:....
Tu parles de cela...???
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=essais
Et plus précisément...
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=essais_llrv_presentation
Oui, j'avais mal cherché: comme la page sur les Essais commence par une grosse barrière de construction, j'avais pas scrollé pour voir les premiers liens déjà implémentés.
Fort heureusement, surtout s'il s'agit d'une "grosse machine" (Vax, IBM 360, UNIVAC...je sais pas en quoi était équipé EDF), les gars n'ont pas eu à programmer un jeu d'échecs en assembleur. Ils l'ont simplement compilé, ce qui effectivement accélère énormément par rapport à un interpréteur comme nous disposions sur PET. Cela dit, on en revient un peu de cette approche puisqu'aujourd'hui, un langage comme Java par exemple, est fait pour s'exécuter sur une machine virtuelle plus ou moins indépendante du matériel. On rejoint donc le concept des interpréteurs, qui avaient tous des codes intermédiaires plus compact que le source, mais en beaucoup plus rapide.Firnas2 a écrit:...
Ah, les temps des POKE et PEEK, si je n’ai pas oublié, le listing a pour origine le Centre d’EDF de Clamart (grosses machines). Et les Gars ont voulu l’adapter en basic sur PET. La mission a échoué, dans les jeux de stratégie, pour les boucles des calculs des maxi-mini, le basic est trés lent, l’assembleur est plus rapide.
Firnas2 a écrit:.
Seulement voila, j’ai trouvé maintenant sur le net, la source en C++ d’un programme ayant peut être le niveau de Kasparov (j’exagère un peu). Ce même programme réécrit dans un autre langage, serait il plus ou moins fort «That is the question»?
Il existe de très bons (par rapport à mon piètre niveau) jeux d'échecs en Open Source donc ça semble plausible.
Firnas2 a écrit:.
Merci pour l’information, sur les Firnas-142 (et Safir-43) des avions... made in Algeria.
:D
Ben oui, Firnas était berbère donc il y en aussi en Algérie. Compte-tenu de tout ce qu'il a inventé, c'est même étonnant que son nom ne soit pas passé dans le langage courant comme celui d'Al Khuwarizmi.
Exemple de code un peu plus récent (pilotage de rovers), en C++ :
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/robotique-f42/claraty-t3618.htm
(je viens de voir que le 1er lien est en accès restreint maintenant, mais les autres sont accessibles).
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/robotique-f42/claraty-t3618.htm
(je viens de voir que le 1er lien est en accès restreint maintenant, mais les autres sont accessibles).
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
lambda0 a écrit:Exemple de code un peu plus récent (pilotage de rovers), en C++ :
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/robotique-f42/claraty-t3618.htm
(je viens de voir que le 1er lien est en accès restreint maintenant, mais les autres sont accessibles).
Pas besoin: j'ai pas de gazon à tondre
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» [HS] Les noms de l’aviation: Abbas Ibn Firnas...
» Projets d'espace open source
» Resolution Mars : aller sur Mars en open source
» Guidage - Mercury
» Apollo ; ah vous voulez de la ligne de code...
» Projets d'espace open source
» Resolution Mars : aller sur Mars en open source
» Guidage - Mercury
» Apollo ; ah vous voulez de la ligne de code...
Page 2 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum