Varda Space Industries

Bonjour,

La société Varda Space Industries souhaiterait réaliser des opérations de production industrielle en microgravité.
Il s'agirait de produire des produit à haute valeur ajoutée dont la réalisation en apesanteur s'avérerait avantageuse.
Fibres optiques, produits pharmaceutiques et semi-conducteurs sont évoqués.

L'"usine spatiale" de Varda serait constituée de 3 modules, dont l'un d'eux serait la plate-forme Photon de Rocket-Lab (trois leur ont été commandés en août 2021).
L'assemblage des 3 modules devrait peser environ 120 kg et devrait être lancé sur une mission de type "rideshare".
L'objectif à terme de l'entreprise est de ramener 100 kg de fret ainsi manufacturé en orbite.
Pour réaliser ses ambitions, l'entreprise a déjà levé 53 millions de $.
Les trois modules Photon commandés à Rocket Lab devraient être livrés au cours du premier trimestre 2023 pour le premier, fin 2023 pour le second et courant 2024 pour le troisième.
Le développement de capacités de rendez-vous et d'amarrage sont aussi envisagées dès que l'entreprise se développera.

Son cofondateur et président, Delian Asparouhov, a déclaré:
" L'avenir montre que nous pouvons envoyer les matériaux et l'usine jusqu'à l'espace pour 1 million de dollars et nous pouvons faire un million et un dollar de profit. Au moment où cela se produira, nous tournerons comme SpaceX et commencerons à produire ces usines chaque jour et à les rendre de plus en plus grandes, où initialement, plutôt que d'avoir quelque chose de la taille du Photon, nous aurons quelque chose de la taille de un bus scolaire, et finalement quelque chose de la taille de l'ISS, voire dix fois l'ISS".

https://www.nasaspaceflight.com/2021/09/varda-space-manufacturing/
https://varda.com/

L'entreprise a déjà levé 53 M$ ! Cela ressemble surtout à une pompe à fric qu'à une machine capable de fondre de la fibre optique dans l'espace 

Choros a écrit:
La société Varda Space Industries souhaiterait réaliser des opérations de production industrielle en microgravité.
Il s'agirait de produire des produit à haute valeur ajoutée dont la réalisation en apesanteur s'avérerait avantageuse.
Fibres optiques, produits pharmaceutiques et semi-conducteurs sont évoqués.

L'"usine spatiale" de Varda serait constituée de 3 modules, dont l'un d'eux serait la plate-forme Photon de Rocket-Lab (trois leur ont été commandés en août 2021).
L'assemblage des 3 modules devrait peser environ 120 kg et devrait être lancé sur une mission de type "rideshare".
L'objectif à terme de l'entreprise est de ramener 100 kg de fret ainsi manufacturé en orbite.

Vu les masses de l'installation, ce serait donc une production en "tout automatique" ? Machines de faible taille, télécommandées (ou simplement surveillées) depuis la Terre ????

Quelques nouvelles de Varda Space dans cet article:

https://www.cnbc.com/2022/08/05/varda-signs-nasa-partnerships-for-space-factory-demo-flight-next-year.html

On y apprend que:

• Varda a signé deux partenariats avec la NASA. Plus précisément, un avec le centre Ames et l'autre avec le centre Langley.
  
• Ces partenariats lui donneraient accès aux technologies relatives à la rentrée atmosphérique. Surtout, ceci devrait lui faciliter l'accès aux matériaux de protection thermique les plus efficaces.
  
• Une première mission est d'ores et déjà planifiée sur le vol Transporter 8, lancé sur Falcon 9, prévu au second trimestre 2023. Il s'agirait d'un vaisseau de première génération sur cette mission.
  
• Les vaisseaux de première génération pèseraient environ 90 kg. Rocket Lab fournirait le vaisseau orbital en tant que tel, tandis que Varda fournirait le module de fabrication et le module de rentrée.
  
• Ces vaisseaux de première génération seraient capables de rapporter sur Terre 10 à 15 kg de produits manufacturés en orbite.
  
• Les 4 premières missions de Varda seraient réalisées avec cet engin de première génération. Ensuite, l'entreprise espère passer sur un véhicule de 2e génération à partir de 2025, capable de rapporter jusqu'à 100 kg de produits manufacturés.
  
• Varda, grâce aux 53 millions de $ déjà levés, disposeraient d'un effectif d'une soixantaine de personnes et de locaux d'environ 6 000 m² à El Segundo (Californie).
  
• Ceci lui donnerait une capacité à pouvoir produire de 6 à 8 vols par an.
  

L'entreprise n'a pas voulu préciser quels seraient les produits manufacturés lors de ce premier vol.

Ce projet de "fabriquer" dans l'espace donc en apesanteur est intéressant.
Leur système à trois modules : vaisseau spatial, module de fabrication du produit, capsule de retour du produit est représenté dans les étapes et aussi dans leur video.
Difficile de repérer précisément ces modules (excepté la capsule de retour) d'autant qu'un concept peut évoluer



Je suppose que chaque structure envoyée aura un module de fabrication spécifique selon leurs objectifs : fibre optique ou médicament, ou autre.
Le module usine sera donc spécifique, de même que les "matières premières" (et leur contenant) nécessaires.
Leurs illustrations dans la vidéo se réfère à des usines terrestres dont on voit la complexité avec des outillages dédiés aux différentes étapes de fabrication.
Ce sera donc un sacré chalenge de créer la première usine "taille réduite" ..... bon courage à eux (seuls ? ou plus probablement avec une société partenaire spécialiste du produit à créer, qui serait partante)

https://twitter.com/VardaSpace/status/1579824367810531328?s=20&t=DAOCJjQ-bggB6UhrxXD6wA

Un test de parachute en basse altitude a été une réussite pour l'entreprise.

https://twitter.com/Bottlaeric/status/1616067675620544514

https://twitter.com/VardaSpace/status/1636003065156313091

Varda a remporté un contrat STRATFI de 60 millions de dollars auprès de l'armée de l'air pour faire progresser les capacités hypersoniques de notre pays.

L'armée de l'air utilisera notre véhicule de rentrée comme banc d'essai hypersonique lors du retour sur Terre après la production en microgravité.

Notre interview avec @ashleevance explique pourquoi les essais hypersoniques sont essentiels pour que les États-Unis puissent dépasser leurs adversaires.

La construction de systèmes hypersoniques nécessite une meilleure compréhension de l'environnement hypersonique, ce qui n'est possible qu'avec des essais en vol réguliers.

Ce contrat représente une excellente double utilisation de notre véhicule, qui sera axé sur le développement de produits pharmaceutiques à petites molécules.

La microgravité permet de mettre au point de nouveaux médicaments dont les formulations terrestres ne sont pas viables.

Le vol 1 permettra de faire la démonstration de nos processus de cristallisation avec le ritonavir.


Voici l'article en question dans le tweet.

https://www.bloomberg.com/news/articles/2023-03-15/satellite-startup-varda-eyes-drug-development-process

https://twitter.com/VardaSpace/status/1668418338341654528

Pour l'instant la première mission fonctionne correctement.

Dans une vidéo récente (désolé je n'arrive plus à la retrouver) , les fondateurs ont déclaré que les vols de démonstration devaient rapporter 62 000  par kg pour être rentables. Ce prix baissera lorsqu'ils utiliseront des usines permanentes et qu'ils se contenteront de faire voyager les matériaux dans des véhicules/capsules réutilisables.
Les missions de démonstration actuelles utilisent un bus satellite phton de Rocket Lab qui est consommable.

À l'avenir, ils prévoient de développer des usines permanentes sans pilote. Un véhicule de ravitaillement entièrement réutilisable, comme un mini Dragon. Des moyens d'automatiser le transfert de matériaux et de carburant entre le véhicule et la station.
L'orbite visée est de 300 km. L'orbite basse augmente les performances de la charge utile du véhicule de ravitaillement et évite les débris.
A mon avis, une station permanente avec une orbite fixe nécessitera probablement un lancement spécifique.

J-B a écrit:les fondateurs ont déclaré que les vols de démonstration devaient rapporter 62 000 kg pour être rentables.

Je suppose que c'est 62 000 $ par kg manufacturé ?
Parce que si les vols de démonstration devaient rapporter 62 tonnes...

Choros a écrit:

J-B a écrit:les fondateurs ont déclaré que les vols de démonstration devaient rapporter 62 000 kg pour être rentables.

Je suppose que c'est 62 000 $ par kg manufacturé ?
Parce que si les vols de démonstration devaient rapporter 62 tonnes...

Désolé, bien entendu tu as raison j'ai fais une faute de frappe! 

Wakka a écrit:Et je suppose que cela fait partie de la mission HASTE lancée le 18 juin dernier par Rocket Lab ?
https://www.forum-conquete-spatiale.fr/t24104-rocket-lab-lanceur-suborbital-haste#bottom

Non, le lancement a eu lieu sur la mission transporteur-8 de SpaceX.

Wakka a écrit:

J-B a écrit:
Non, le lancement a eu lieu sur la mission transporteur-8 de SpaceX.

Ah, ok, merci. Pas simple de s'y retrouver.

Oui c'est compliqué avec tout les lancements et les nouveaux acteurs... 
Pour la mission je suppose que le client est l'armée mais on a pas beaucoup d'infos!

Tout se déroule bien pour l'instant et normalement la production d'un produit pharmaceutique va commencer la semaine prochaine.

Le retour de la capsule avec le produit aura lieu au plus tôt le 17 juillet dans l'Utah.

https://twitter.com/VardaSpace/status/1671621386065027072

J-B a écrit:
Le retour de la capsule avec le produit aura lieu au plus tôt le 17 juillet dans l'Utah.

Varda Space a fait lancer (par SpaceX, le 12 juin) son satellite sans licence de la FAA pour le retour sur Terre. La demande a été rejetée par la FAA parce que Varda Space n'avait pas démontré la conformité avec les réglementations.

https://arstechnica.com/space/2023/09/permission-denied-for-reentry-of-vardas-orbiting-experiment-capsule/
https://arstechnica.com/space/2023/07/in-space-manufacturing-startup-aces-pharma-experiment-in-orbit/

Question : le retour peut-il se faire hors USA et sans accord FAA ?

Il y a un NOTAM pour une récupération demain près de Salt Lake City, ça a un rapport ?

Anovel a écrit:Il y a un NOTAM pour une récupération demain près de Salt Lake City, ça a un rapport ?

Ce serait pas plutôt pour le retour d'OSIRIS-REX ?

https://arstechnica.com/space/2023/10/varda-looks-to-australia-after-delays-in-obtaining-us-reentry-approval/

Pour résumer, Varda n'a toujours pas obtenu l'autorisation pour faire revenir sa capsule sur terre, ils travaillent toujours sur l'autorisation et il espèrent avoir l'autorisation au cours des prochains mois. Le véhicule se porte bien et ils ont appris beaucoup de chose.

Pour éviter d'avoir des difficultés, ils viennent de passer un accord avec Southern Launch pour faire atterir leur deuxième mission prévu mi-2024 en Australie. En effet, ça sera plus simple d'avoir l'autorisation de la FAA car le terrain d'essai suborbital de Koonibba n'est pas peuplé, n'est pas un terrain militaire et il y a très peu de vols aériens contrairement à l'Utah.

Varda tout comme SpaceX, Blue Origin et Virgin Galactic considère que la FAA manque d'effectif pour gérer l'explosion du secteur spatial et que le secteur ressent fortement ce problème.

Varda gets reentry license for space manufacturing capsule

Jeff Foust a écrit:
Après des mois d'efforts et une demande rejetée, Varda Space Industries a annoncé le 14 février avoir obtenu une licence de la Federal Aviation Administration pour ramener une capsule de sa première mission.

(...)

"Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires gouvernementaux et notre partenaire satellite, Rocket Lab, pour garantir un retour sûr et conforme de l'espace", a déclaré Varda dans un communiqué. "Aujourd'hui, nous sommes heureux d'annoncer que la FAA a approuvé une tentative de rentrée pour le 21 février."

Le programme du retour

https://twitter.com/VardaSpace/status/1758235163127898405?s=20

Premiere mamoeuvre d'abaissement du périgée réalisée

https://twitter.com/RocketLab/status/1759477437531091033?s=20

Deuxieme manoeuvre (elevation de l'apogee) realisee.

https://twitter.com/RocketLab/status/1760146047266087310?s=20