Article d'un quotidien du soir particulièrement virulent sur le shuttle....
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Kostya a écrit:si l'ISS avait du être assemblée uniquement avec la navette, elle l'aurait été beaucoup plus rapidement car on aurait pas choisi une orbite inclinée à plus de 50° qui n'arrange que les Proton et les Soyouz.
Oui mais là tu remets en question le caractère international de la station... :suspect:
Si on n'avait pas mis la station à 51,6° aucune Proton et aucun Soyouz n'aurait pu l'atteindre. Penses-tu sérieusement que ça aurait été bénéfique ?
La navette a certes eu un grand rôle dans l'assemblage, mais tu ne peux pas nier que pour le transport d'équipage, un Soyouz est beaucoup plus adapté (coût, risque, planning, etc.).
nikolai39 a écrit:Kostya a écrit:si l'ISS avait du être assemblée uniquement avec la navette, elle l'aurait été beaucoup plus rapidement car on aurait pas choisi une orbite inclinée à plus de 50° qui n'arrange que les Proton et les Soyouz.
Oui mais là tu remets en question le caractère international de la station... :suspect:
Si on n'avait pas mis la station à 51,6° aucune Proton et aucun Soyouz n'aurait pu l'atteindre. Penses-tu sérieusement que ça aurait été bénéfique ?
La navette a certes eu un grand rôle dans l'assemblage, mais tu ne peux pas nier que pour le transport d'équipage, un Soyouz est beaucoup plus adapté (coût, risque, planning, etc.).
Ah Kostya, tu vas nous énerver nikola39. On va se faire griffer attention.
En plus, elle aurait été moins belle et moins bien équilibrée... :blbl:
fredB- Messages : 2138
Inscrit le : 02/09/2007
Age : 58
Localisation : Toulouse
Non, il doit y avoir un malentendu mais évidemment, ma remarque ne visait aucunement à remettre en cause le caractère international de l'ISS dont je suis un ardent défenseur. Il est même heureux alors qu'on assiste à la dernière mission de la navette que l'on puisse aussi compter maintenant sur d'autres moyens pour rejoindre l'ISS. Je ne me prononcerais pas par contre sur l'impact de cette interntionalisation sur le design même de l'ISS car on parle de la navette et ça serait hors sujet. Y'aurait cependant beaucoup à dire en matière d'harmonisation des standards...nikolai39 a écrit:...
Oui mais là tu remets en question le caractère international de la station... :suspect:
Si on n'avait pas mis la station à 51,6° aucune Proton et aucun Soyouz n'aurait pu l'atteindre. Penses-tu sérieusement que ça aurait été bénéfique ?
La navette a certes eu un grand rôle dans l'assemblage, mais tu ne peux pas nier que pour le transport d'équipage, un Soyouz est beaucoup plus adapté (coût, risque, planning, etc.).
Finalement, avant de répondre sur ce qui est le mieux adapté entre un Soyouz et une navette, je préfèrerais demander à quelqu'un qui a voyagé avec les deux ce qu'il préfère ;) Si tu es dans ce cas, n'hésites pas à nous faire par de tes impressions.
Enfin, la solution ne consistait pas uniquement à changer l'inclinaison de la station pour s'adapter au Proton, on aurait pu dès l'arrivée de la Russie sur l'ISS leur proposer de tirer leurs Soyouz depuis Kourou et on aurait gagner 20 ans sur l'inévitable là aussi car chacun connaissait déjà à l'époque les difficultés auxquelles il faudrait faire face à Baikonour.
nikolai39 a écrit:Explorer a écrit:
Mais de là à dire qu'il est choquant ! :D
Rebonjour à tous,
Tout d'abord, je n'ai jamais déclaré que cet article était choquant. Je vais être scolaire mais si l'on part du strict point de vue "thèse - anti-thèse - synthèse", je ne trouve que les deux derniers points. (Comme je l'ai d'ailleurs cité dans mes précédents posts).
Second point. Ok, la navette n'a pas fonctionné d'un point de vue commercial, c'est vrai, au même titre que Concorde d'ailleurs, mais je peux me tromper, je n'ai jamais lu aucun papier négatif sur Concorde lors de son dernier vol avant sa mise au rencart.
Revenons à la navette.
Troisième point: nous savons tous qu'envoyer des hommes en orbite est une activité risquée. Cependant, la navette reste, quoique que l'on puisse dire un engin polyvalent : l'envoi de satellites a été là, la réparation de satellites (Solmax avec Mc Candless en 84). Malheureusement, cela n'a pas été poussé plus avant. Le lancement de plusieurs sondes dans l'espace a été réalisé par le Shuttle(Galileo ou encore Magellan et j'en oublie). Il y aussi des missions réalisées avec le Spacelab et toutes celles qui ont permis la construction puis le ravitaillement de l'ISS. Ce que cet article omet soigneusement de préciser.
Par ailleurs, l'auteur écrit ceci : "Trop lourde, la navette ne peut pas quitter le sol de manière totalement autonome : elle doit compter sur deux fusées d'appoint pour s'arracher à la gravité terrestre."
Il semble oublier l'énergie nécessaire pour gagner l'orbite basse.
Enfin, il parle de l'intérêt du public: "Un manque d'argent et d'intérêt du grand public qui laisse craindre qu'au bout de l'impasse navette, l'ambition spatiale américaine soit durablement immobilisée."
Personne ne peut dire qu'elle sera l'engouement du public américain pour l'espace dans les quatre ou cinq prochaines années
Pour résumer (et je l'ai dit) j'ai parfaitement conscience que l'on parle d'un échec commercial mais d'une réussite, sur le plan technique et qu'un nouvel engin s'impose.
Et pourrait faire le même reproche à la famille Delta et Ariane. A ma connaissance, la navette est le premier lanceur a avoir utilisé un couple de propulseurs à combustible solide d'une telle puissance et surtout réutilisable. Solution retenue par la suite par beaucoup d'autres concurrents certainement mieux positionnés sur le marché des lancements commerciaux que la navette dont cela ne pouvait être la cible principale mais la navette a du essuyé les plâtres avant eux et 28 janvier 1986 restera dans les mémoires pour nous rappeler ce qu'il ne faut jamais faire avec des SRB. Toutefois, ce qui a été très largement sous-estimé, c'est le coup d'entretien d'une telle flotte de lanceurs ré-utilisables et la lenteur de mise en œuvre. La NASA a en ce sens beaucoup appris de la navette en optimisant (parfois trop hélas) ces opérations années après années sans toutefois parvenir à en réduire le coût suffisamment pour devenir compétitif. Toutefois, aucun autre lanceur dans l'histoire de l'humanité n'a été capable de mettre en orbite jusqu'à 8 astronautes comme le faisait la navette et si les futurs lanceurs surmontés d'un Orion arrive à 4 passagers et bien, on pourra s'estimer heureux car même la légendaire Saturn V ou les bons vieux Soyouz plafonnent à 3.Explorer a écrit:...
Par ailleurs, l'auteur écrit ceci : "Trop lourde, la navette ne peut pas quitter le sol de manière totalement autonome : elle doit compter sur deux fusées d'appoint pour s'arracher à la gravité terrestre."
Il semble oublier l'énergie nécessaire pour gagner l'orbite basse.
Explorer a écrit:
Cependant, la navette reste, quoique que l'on puisse dire un engin polyvalent : l'envoi de satellites a été là, la réparation de satellites (Solmax avec Mc Candless en 84). Malheureusement, cela n'a pas été poussé plus avant. Le lancement de plusieurs sondes dans l'espace a été réalisé par le Shuttle(Galileo ou encore Magellan et j'en oublie). Il y aussi des missions réalisées avec le Spacelab et toutes celles qui ont permis la construction puis le ravitaillement de l'ISS. Ce que cet article omet soigneusement de préciser.
A la question "mais qu'est-ce qui ont foutu pendant trente ans !!" et afin d'appuyer les propos d'Explorer, je me permet de vous inviter à actionner simplement ces listes déroulantes sur mon site.
Au delà de mettre en avant ce dernier, il est vrai qu'il est souvent omis d'en faire la liste dans le type d'article discuté dans ce sujet.
http://sts-missionnavettespatiale.net/
DGFIP- Messages : 892
Inscrit le : 11/09/2009
Age : 57
Localisation : La Roche Chalais
Oui, bravo pour ces rappels DGFIP. Du premier coup d’œil, il semble évident qu'aucun vecteur de mise en orbite ne peut présenter à son retrait de service un bilan aussi flatteur que la navette (même en nombre de passagers transportés, elle souffre la comparaison avec les Soyouz qui, faut-il le rappeler, ont eux aussi deux accidents mortels à leur bilan. Seul différence, ce bilan est encore provisoire car les Soyouz continuent leurs vols étant donné que le PTK n'est pas pour demain). Tout cela a eu un prix (y compris en vies humaines hélas, ce qui n'a pas de valeur) mais je reste persuadé que le "jeu en valait la chandelle". Peut-être qu'un vol ou deux supplémentaires aurait été possibles si, à l'instar des Soyouz, les navettes avaient acceptés de transporter des touristes payant leurs billets (1/7ième du prix d'un lancement, ça fait quasiment un lancement de plus au bout de 7 touristes) ?DGFIP a écrit:...
A la question "mais qu'est-ce qui ont foutu pendant trente ans !!" et afin d'appuyer les propos d'Explorer, je me permet de vous inviter à actionner simplement ces listes déroulantes sur mon site.
Au delà de mettre en avant ce dernier, il est vrai qu'il est souvent omis d'en faire la liste dans le type d'article discuté dans ce sujet.
http://sts-missionnavettespatiale.net/
La question que l'on peut aussi se poser, surtout si on réfléchit aux deux accidents tragiques de la navette, et sans vouloir minimiser ou gonfler l'aspect "numérique" de la perte de ses femmes et de ses hommes, c'est en définitif: ils sont partis à combien en tout ?
Après décompte chez moi:
Le programme sur trente ans représente 822 sièges pour l'espace avec inclus les voyages exclusivement retour ISS/Mir. (355 astros différents).
Sur 135 missions, 66 - seulement ou "ah quand même !" - sont des équipages à sept (voir huit selon les sièges retour)
Après décompte chez moi:
Le programme sur trente ans représente 822 sièges pour l'espace avec inclus les voyages exclusivement retour ISS/Mir. (355 astros différents).
Sur 135 missions, 66 - seulement ou "ah quand même !" - sont des équipages à sept (voir huit selon les sièges retour)
Dernière édition par DGFIP le Lun 11 Juil 2011 - 14:50, édité 1 fois
DGFIP- Messages : 892
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Localisation : La Roche Chalais
L'autre question pourrait être aussi : avait-il de la place là-haut pour accueillir tout le monde ; aujourd'hui oui, mais il y a 5 ans ?DGFIP a écrit: Sur 135 missions, 66 - seulement ou "ah quand même ! - sont des équipages à sept (voir huit selon les sièges retour)
Toujours un problème d'hébergement avec les voyages ;-)
Dalb- Donateur
- Messages : 142
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Localisation : Paris
DGFIP a écrit:La question que l'on peut aussi se poser, surtout si on réfléchit aux deux accidents tragiques de la navette, et sans vouloir minimiser ou gonfler l'aspect "numérique" de la perte de ses femmes et de ses hommes, c'est en définitif: ils sont partis à combien en tout ?
Après décompte chez moi:
Le programme sur trente ans représente 822 sièges pour l'espace avec inclus les voyages exclusivement retour ISS/Mir. (355 astros différents).
Sur 135 missions, 66 - seulement ou "ah quand même !" - sont des équipages à sept (voir huit selon les sièges retour)
A titre de comparaison, le Shuttle a servi à 135 reprises alors que le Soyouz a servi un peu plus de 110 fois depuis 1967 (si mes comptes sont justes). Bien sur je ne minimise pas le rôle du vaisseau de Korolev...
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