Saut à partir d'un vol suborbital

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DeepThroat a écrit:
Mais une fois les couches
plus denses de l'atmosphère atteintes, il faudra passer à des systèmes
utilisant la résistance de l'air à l'avancement (parachute de traine?
s'inspirer des balles de badminton ? Ou autres ?)
Un petit article:Ballute


Un
peu HS : peut-on changer d'attitude dans l’Espace sans appui et sans
rien éjecter ? Il me semble que oui pour un système déformable si
pendant toute la déformation on conserve le même moment cinétique. C'est
bien ce que font les plongeurs de haut vol car lors de leurs plongeons
la résistance de l'air est encore insuffisante pour prendre appui.
Oui, c'est exactement ce que l'on fait avec des roues à inertie. Quand on ralentit/accélère la roue le satellite fait l'inverse... En pratique sur un sauteur il faudrait sans doute lancer les roues au sol, cabine arrimée et enfiler le pack juste avant le saut pour éviter les réaction gyroscopiques. Tous comptes faits, une solution gaz froid avec immobilisation du sauteur est sans doute plus pratique à mettre en oeuvre.

Bons vols

Ouf ! Je me demandais quel pouvait être la traduction de "ballute" en français . Puisque c'est un mot valise, on peut donc le dériver de ballon et parachute ... et miracle,on retrouve le même mot: "ballute"

Giwa
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Contrairement à ce que pense Félix Baumgartner - mais ceci n'enlève rien à la valeur de son exploit - un jour ou l'autre son record sera battu : il y a toujours sur Terre des gens pour relever les défis les plus périlleux (le problème pour eux étant surtout de trouver les appuis financiers et techniques ... et les autorisations quelque part dans ce monde)

Bien avant d'envisager Mach 3, celui capable d'atteindre Mach 2 passerait aussi à la postérité.

Les calculs montent qu'une telle vitesse serait dépassée vers 40 km d'altitude en sautant d'une apogée située vers 70 km.

A la réflexion cela me semble l'extrême limite pour un saut seulement en scaphandre.

Au-delà, l'emploi d'un bouclier gonflable en plus du scaphandre ou d'une cabine rigide individuelle - comme déjà évoqué dans ce sujet -parait nécessaire ... mais là difficile de parler d'exploit sportif ...mais plutôt que de réussite technologique.
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Giwa
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Giwa a écrit:Contrairement à ce que pense Félix Baumgartner

Avec tout le respect que j’ai pour toi Giwa, je me permets de te reprendre sur ce point.
Baumgartner n’a jamais dit à quiconque (ni pensé du reste) que le prochain (ou la prochaine) osant se lancer d'un ballon en parachute pour battre son record était un inconscient, puisqu’il à d'ailleurs lui-même annoncé le soir de son saut qu’il intégrerait les bancs de la salle de contrôle aux côté de Kittinger et de Art Thompson, pour soutenir le projet de la prochaine personne désireuse de battre son record. Il trouvait juste que Branson allait trop loin dans la bêtise médiatique, point. (Après...moi je ne suis pas "para" pour juger le bien-fondé de son opinion....)
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Sidjay

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L'exploit est-il de sauter depuis "très haut", ou bien d'atteindre des vitesses très élevées ?

Si l'objectif, c'est de sauter de très haut (par ex 70 km) de façon sûre, il "suffit" d'offrir une très vaste surface de freinage : par exemple, à l'image du bouclier thermique gonflable de la Nasa, une surface en forme de cône (d'entonnoir) de grande surface.
L'idée étant d'avoir un rapport surface de freinage/masse le plus grand possible : il n'y même plus besoin de bouclier thermique dans ce cas.

C'est, sous une autre forme, la solution retenue par le SpaceShip one, qui, en se pliant en deux, augmente considérablement sa trainée, et lui permet de redescendre sans bouclier thermique.
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Akwa a écrit:L'exploit est-il de sauter depuis "très haut", ou bien d'atteindre des vitesses très élevées ?

C’est intéressant ce que tu dis là Akwa concernant SS1…
Concernant Baumgartner, l’objectif était avant tout d’être le premier humain à « breaking the sound barrier », comprenez briser le mur du son avec son propre corp. Pour cela, il a dû monter très haut.
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Sidjay

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Akwa a écrit:L'exploit est-il de sauter depuis "très haut", ou bien d'atteindre des vitesses très élevées ?

L'idée étant d'avoir un rapport surface de freinage/masse le plus grand possible :....

Ou autrement dit le coefficient balistique le plus faible possible.

Sinon, petite remarque en passant, ce n'est certainement pas Baumgartner qui a été le premier à aller plus vite que la vitesse du son relativement à un référentiel terrestre en dehors de tout véhicule et avec un scaphandre. C'est en effet, et vous le savez probablement tout aussi bien que moi, Alexey Leonov en Mars 1965 lors de la 1ère EVA russe. Leonov a sauté dans le vide, comme Baumgartner, sauf que sa vitesse horizontale était tellement forte qu'il s'éloignait de la Terre aussi vite que sa chute verticale l'en rapprochait ...

Si on veut néanmoins parler de record pour Baumgartner, il faut à mon sens rajouter "vitesse atteinte en zone suborbitale".

A+,

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Sidjay a écrit:
Giwa a écrit:Contrairement à ce que pense Félix Baumgartner

Avec tout le respect que j’ai pour toi Giwa, je me permets de te reprendre sur ce point.
Baumgartner n’a jamais dit à quiconque (ni pensé du reste) que le prochain (ou la prochaine) osant se lancer d'un ballon en parachute pour battre son record était un inconscient, puisqu’il à d'ailleurs lui-même annoncé le soir de son saut qu’il intégrerait les bancs de la salle de contrôle aux côté de Kittinger et de Art Thompson, pour soutenir le projet de la prochaine personne désireuse de battre son record. Il trouvait juste que Branson allait trop loin dans la bêtise médiatique, point. (Après...moi je ne suis pas "para" pour juger le bien-fondé de son opinion....)
;)
Effectivement j’avais mal interprété cette déclaration de Félix Baumgartner que tu avais reporté dans le sujet: Re: Un nouveau prétendant au record de Kittinger.

Mais j’accepte sans problème la contradiction, un forum, cela sert aussi à çà afin de nous rectifier dans nos propos. Merci de ton intervention. Sidjay,



:)



http://www.forum-conquete-spatiale.fr/post?p=276029&mode=quote



Sidjay a écrit:

Felix Baumgartner n’a pas fait que critiquer la NASA, il a également répondu à Sir Richard Branson (Virgin) après que ce dernier ait laissé entendre que sa société pourrait tenter de battre le record de l'Autrichien via un vol en SS2 (on en parle plus haut).
Dans cet interview avec le Daily Telegraph (lien Cosmochris), Baumgartner a rejeté les commentaires de branson en affirmant qu’ils ne pouvaient être issues que d'une bonne "blague" (ironie), en ajoutant que l'idée d’un saut suborbital était "complètement folle". « Cela ressemble à une blague, car on dirait qu'il veut utiliser notre élan positif pour faire de la publicité pour sa paroisse….c'est un peu boiteux. Quand on sait combien il est difficile de monter à 39000 mètre et combien il est difficile d’en revenir….. »


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Akwa a écrit:L'exploit est-il de sauter depuis "très haut", ou bien d'atteindre des vitesses très élevées ?

Si l'objectif, c'est de sauter de très haut (par ex 70 km) de façon sûre, il "suffit" d'offrir une très vaste surface de freinage : par exemple, à l'image du bouclier thermique gonflable de la Nasa, une surface en forme de cône (d'entonnoir) de grande surface.
L'idée étant d'avoir un rapport surface de freinage/masse le plus grand possible : il n'y même plus besoin de bouclier thermique dans ce cas.

C'est, sous une autre forme, la solution retenue par le SpaceShip one, qui, en se pliant en deux, augmente considérablement sa trainée, et lui permet de redescendre sans bouclier thermique.


Effectivement c'est très différent.

AMHA - comme on dit maintenant ;) - l'exploit sportif, c'est d'atteindre les couches denses de l'atmosphère le plus vite possible en chute dite libre - même si stricto sensu, ce n'est plus le cas puisqu'on affronte justement alors la résistance de l’air. Pour moi, la limite de tels sauts doit se situer vers 70 km.

Si on veut sauter de plus haut, on ne peut plus se permettre de se laisser tomber le plus vite possible et il faut offrir dès la mésosphère une résistance maximale à l'avancement par exemple avec un bouclier gonflable de grand maître-couple.

Mais alors l'exploit ne serait plus sportif, mais plutôt technique puisque le passager serait passif et pourrait être remplacé par un cobaye.


Dernière édition par Giwa le Jeu 8 Nov 2012 - 8:47, édité 1 fois
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Argyre a écrit:
Akwa a écrit:L'exploit est-il de sauter depuis "très haut", ou bien d'atteindre des vitesses très élevées ?

L'idée étant d'avoir un rapport surface de freinage/masse le plus grand possible :....

Ou autrement dit le coefficient balistique le plus faible possible.

Sinon, petite remarque en passant, ce n'est certainement pas Baumgartner qui a été le premier à aller plus vite que la vitesse du son relativement à un référentiel terrestre en dehors de tout véhicule et avec un scaphandre. C'est en effet, et vous le savez probablement tout aussi bien que moi, Alexey Leonov en Mars 1965 lors de la 1ère EVA russe. Leonov a sauté dans le vide, comme Baumgartner, sauf que sa vitesse horizontale était tellement forte qu'il s'éloignait de la Terre aussi vite que sa chute verticale l'en rapprochait ...

Si on veut néanmoins parler de record pour Baumgartner, il faut à mon sens rajouter "vitesse atteinte en zone suborbitale".


A+,

Argyre

Effectivement là encore stricto sensu, c'est bien Leonov qui détient alors ce record. Et Il est certain aussi que son nom sera gravé dans l'Histoire de la Conquête Spatiale contrairement à celui de Félix Baumgartner- malgré tout le courage de ce dernier car son exploit était aussi périlleux - voir plus.

Quant à la vitesse du son, effectivement -là aussi -vous avez raison... quoique que son intensité ne peut-être qu'extrêmement faible dans la thermosphère où évoluait Leonov. De plus difficile de définir la température de cet air extrêmement raréfié (plusieurs centaines de degrés Celsius, mais sans influence sur le spationaute en EVA car seul compte alors le rayonnement ) et en consèquence difficile de déterminer la vitesse de propagation du son qui est proportionnelle à la racine carrée de la température absolue ... mais bon Leonov la dépassait sans problème.


Sinon un vol suborbital correspond à une trajectoire dont le périgée - alors complètement fictif : il vaut mieux que ce soit ainsi pour les passagers ;)- est à l'intérieur de la Terre. Mais à la limite un vol suborbital pourrait avoir un apogée plus élevé qu'un vol orbital.

Alors difficile de définir une zone suborbitale.

De plus une autre différence est que Baumgartner a acquis sa vitesse maximale - par rapport au référentiel terrestre - après être sorti de son habitacle au cours de sa chute.

Bon, mais tout cela, c'est de la tétracapillosectomie :)
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cosmiste a écrit:Un peu hors sujet, quoique.

Parmi tous les systémes de sauvetage proposés dans les années 60, le plus dingue est je pense le projet MOOSE conçu dans le cadre du Dynasoar.

C'est un ensemble d'environ 200 kgs comprenant un sac en plastique cloisonné et recouvert d'un revétement thermique, des bombes de mousses polyurethane qui permettent de gonfler un matelas protecteur, un parachute ventral et un propulseur manuel pour se diriger et se déorbiter.

Le principe est ingénieux. Mais autant en orbital cela me parait illusoire, autant en suborbital cela pourrait fonctionner.


Saut à partir d'un vol suborbital - Page 2 Screen10
La séquence de déploiement
Saut à partir d'un vol suborbital - Page 2 Screen12
La crosse de propulsion individuelle
Saut à partir d'un vol suborbital - Page 2 Screen11
La période de réentrée aurait pu être inoubliable !!!

infos : http://www.astronautix.com/craft/moose.htm
illustrations : http://books.google.fr/
Le dernier exploit en chute libre d'Alan Eustace nous rapproche un tout petit plus du projet Moose.
Bon d'accord il y a encore du chemin entre la stratosphère et la thermosphère ! ;)
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