Comment s'installer durablement sur la Lune ?

Page 3 sur 6 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas


On en avait parlé un peu ici, c'était bien une étude NIAC :
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t1815-nouvelles-de-l-anti-monde

lambda0

Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005

Revenir en haut Aller en bas


Question de béotien : sait-on stocker l'anti-matière? Ne serait-ce que du point de vue théorique?
avatar
el_slapper

Messages : 507
Inscrit le : 06/08/2008
Age : 48 Masculin
Localisation : damned, je suis localisé

Revenir en haut Aller en bas


On utilise des pièges magnétiques appelés trappes de Penning, mais la densité de stockage est trop faible pour que ce soit intéressant pour les applications spatiales.
Après, il y a quelques idées théoriques pour essayer de faire mieux.
lambda0
lambda0

Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57 Masculin
Localisation : Nord, France

Revenir en haut Aller en bas


Bien, ces calculs sont un peu fastidieux, mais je n’ai pu trouver directement sur internet ce que demandait lambda0.
D'autre part, j’ai pu me planter –comme on dit - et donc par contre je prie les fans de calculs de les vérifier.
Il reste que ces évaluations doivent être très approximatives si elles ne sont pas fausses.
Calculons des ordres de grandeurs :
D'abord évaluons le rapport R que ce champ magnétique artificiel pourrait capter par rapport à la surface de la sphère centrée sur le Soleil au niveau de la Lune, donc de la Terre.
Le rayon lunaire est d’environ 5 000 km et supposons que le champ magnétique de capture puisse  quadrupler la collecte.
Alors R = 5 000 2 x 4 / 4 x 150 2 x 10 12 = 1,11 x 10 - 9   #
La perte par le vent solaire est d’environ  un milliard de kg /s principalement constitué d’hydrogène
Au niveau de la Lune, on récolterait donc par seconde en hydrogène environ : 1 kg/s et donc par an :
365 X 24 X 3600  # 32 millions de kg  soit 32 milliers de tonnes.
On peut donc estimer que l’on pourrait par réduction des roches lunaires produire environ :
32 x 9  = 288 milliers de tonnes d’eau.
Pour l’hélium 3, la récolte serait bien moins considérable 
La proportion d’hélium  dans le vent solaire est de 4% et la proportion d’hélium 3 dans cet hélium de 1,34 ppm  ce qui donnerait en kg/an :
32 x 10 6 x 4 x 10 – 2  x 1,34  x 10 – 6  = 1,72 kg  soit environ 2 kg

Bien sûr cette quantité est bien moins considérable que l’hélium 3 piégé pendant des milliards d’années  dans les roches lunaires.
avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


el_slapper a écrit:Question de béotien : sait-on stocker l'anti-matière? Ne serait-ce que du point de vue théorique?

Bonjour, cela me rappelle que lorsque j'étais enfant, mon père me montrait un petit objet, (je ne me souviens plus de ce que c'était). Il me disait que si l'on pouvait transformer (ou un terme de ce genre) cet objet en anti matière, nous aurions une immense énergie à notre disposition. Merci el_slapper  d'avoir réveillé en moi ce vieux et doux souvenir. Mon Dad était ingénieur au CEA.
Papy Domi
Papy Domi

Messages : 3418
Inscrit le : 13/04/2011
Age : 72 Masculin
Localisation : TOURS 37000-PERNAY 37340

Revenir en haut Aller en bas


Giwa a écrit:Bien, ces calculs sont un peu fastidieux, mais je n’ai pu trouver directement sur internet ce que demandait lambda0.
D'autre part, j’ai pu me planter –comme on dit - et donc par contre je prie les fans de calculs de les vérifier.
Il reste que ces évaluations doivent être très approximatives si elles ne sont pas fausses.
Calculons des ordres de grandeurs :
D'abord évaluons le rapport R que ce champ magnétique artificiel pourrait capter par rapport à la surface de la sphère centrée sur le Soleil au niveau de la Lune, donc de la Terre.
Le rayon lunaire est d’environ 5 000 km et supposons que le champ magnétique de capture puisse  quadrupler la collecte.
Alors R = 5 000 2 x 4 / 4 x 150 2 x 10 12 = 1,11 x 10 - 9   #
La perte par le vent solaire est d’environ  un milliard de kg /s principalement constitué d’hydrogène
Au niveau de la Lune, on récolterait donc par seconde en hydrogène environ : 1 kg/s et donc par an :
365 X 24 X 3600  # 32 millions de kg  soit 32 milliers de tonnes.
On peut donc estimer que l’on pourrait par réduction des roches lunaires produire environ :
32 x 9  = 288 milliers de tonnes d’eau.
Pour l’hélium 3, la récolte serait bien moins considérable 
La proportion d’hélium  dans le vent solaire est de 4% et la proportion d’hélium 3 dans cet hélium de 1,34 ppm  ce qui donnerait en kg/an :
32 x 10 6 x 4 x 10 – 2  x 1,34  x 10 – 6  = 1,72 kg  soit environ 2 kg

Bien sûr cette quantité est bien moins considérable que l’hélium 3 piégé pendant des milliards d’années  dans les roches lunaires.
AMIS de la Poésie Bonjour LOL LOL LOL
Papy Domi
Papy Domi

Messages : 3418
Inscrit le : 13/04/2011
Age : 72 Masculin
Localisation : TOURS 37000-PERNAY 37340

Revenir en haut Aller en bas


Papy Domi a écrit:
Giwa a écrit:Bien sûr cette quantité est bien moins considérable que l’hélium 3 piégé pendant des milliards d’années  dans les roches lunaires.
AMIS de la Poésie Bonjour LOL LOL LOL
:) C'est vrai que la Lune était jadis le refuge des rêveurs et des poètes ... mais après ces vilains calculs , par contraste on appréciera d'autant plus un clair de lune diaphane sous la voûte étoilée  scintillant de mille feux!  ;)
avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


lambda0 a écrit:On en avait parlé un peu ici, c'était bien une étude NIAC :
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t1815-nouvelles-de-l-anti-monde
Suis-je bête ! Je l'avais déjà mis en ligne en 2007 :
Extraction Of Antiparticles Concentrated In Planetary Magnetic Fields (Bickford_Phase_II)

_________________
Les fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les sages. (Carlo Dossi)
Comment s'installer durablement sur la Lune ? - Page 3 1458782828-discovey2001-terre
Henri
Henri
Modérateur
Modérateur

Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 68 Masculin
Localisation : Strasbourg, France

http://goo.gl/GrrJMb

Revenir en haut Aller en bas


Giwa a écrit:Bien, ces calculs sont un peu fastidieux, mais je n’ai pu trouver directement sur internet ce que demandait lambda0.
D'autre part, j’ai pu me planter –comme on dit - et donc par contre je prie les fans de calculs de les vérifier.
Il reste que ces évaluations doivent être très approximatives si elles ne sont pas fausses.
Calculons des ordres de grandeurs :
D'abord évaluons le rapport R que ce champ magnétique artificiel pourrait capter par rapport à la surface de la sphère centrée sur le Soleil au niveau de la Lune, donc de la Terre.
Le rayon lunaire est d’environ 5 000 km et supposons que le champ magnétique de capture puisse  quadrupler la collecte.
Alors R = 5 000 2 x 4 / 4 x 150 2 x 10 12 = 1,11 x 10 - 9   #
...
.

1737 km pour le rayon lunaire...
D'un autre côté, j'avais vu un rapport He4/He3 de 2200 dans le vent solaire, mesurée par une sonde.
Bon, en mettant tout bout à bout, la Lune doit recevoir quelques kg à quelques dizaines de kg de He3 par an, ce qui est consistant avec la ressource estimée à quelques millions de tonnes dans le régolithe, correspondant à 4 milliards d'années d'accumulation.
lambda0
lambda0

Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57 Masculin
Localisation : Nord, France

Revenir en haut Aller en bas


lambda0 a écrit:
Giwa a écrit:Bien, ces calculs sont un peu fastidieux, mais je n’ai pu trouver directement sur internet ce que demandait lambda0.
D'autre part, j’ai pu me planter –comme on dit - et donc par contre je prie les fans de calculs de les vérifier.
Il reste que ces évaluations doivent être très approximatives si elles ne sont pas fausses.
Calculons des ordres de grandeurs :
D'abord évaluons le rapport R que ce champ magnétique artificiel pourrait capter par rapport à la surface de la sphère centrée sur le Soleil au niveau de la Lune, donc de la Terre.
Le rayon lunaire est d’environ 5 000 km et supposons que le champ magnétique de capture puisse  quadrupler la collecte.
Alors R = 5 000 2 x 4 / 4 x 150 2 x 10 12 = 1,11 x 10 - 9   #
...
.

1737 km pour le rayon lunaire...
D'un autre côté, j'avais vu un rapport He4/He3 de 2200 dans le vent solaire, mesurée par une sonde.
Bon, en mettant tout bout à bout, la Lune doit recevoir quelques kg à quelques dizaines de kg de He3 par an, ce qui est consistant avec la ressource estimée à quelques millions de tonnes dans le régolithe, correspondant à 4 milliards d'années d'accumulation.
Effectivement une étourderie de ma part : j'ai confondu circonférence et diamètre lunaire dans mes relevés de données !  :oops:
Cela réduit l'hydrogène récolté à environ 3 000 tonnes par an et la possibilité de produire de l'eau par réduction des roches lunaires à 27 000 tonnes ... ce qui est quand même considérable  !
Avec ton rapport He 4/ He 3 , on compense et on peut estimer effectivement un intervalle entre quelques kg à quelques dizaines de kg d'hélium 3 récoltables ... ce qui vaut bien plus que son pesant d'or !
avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


Je le place ici parce que ça concerne le sujet :
le successeur de Jean-Jacques Dordain à la tête de l'ESA à partir de juillet invite la communauté à rapidement s'engager dans un projet de base lunaire pour l'après ISS :
http://www.space.com/29285-moon-base-european-space-agency.html
"nous avions réfléchi sur des projets, maintenant il faut passer à la réalisation"

Comment s'installer durablement sur la Lune ? - Page 3 Foster-moonbase
Gergovi
Gergovi

Messages : 5255
Inscrit le : 29/03/2014
Age : 67 Masculin
Localisation : ISERE

Revenir en haut Aller en bas


Ridicule ... Il espère sérieusement entrainer des partenaires dans ce projet alors que l'ESA n'a jamais rien fait pour le vol habité? C'est comme si Amin Dada revenait sur terre pour appeler les nations du monde à s'unir autour des droits de l'homme ...
Maurice
Maurice

Messages : 1439
Inscrit le : 25/10/2011
Age : 39 Masculin
Localisation : Val d'oise

Revenir en haut Aller en bas


Il ne faut pas être si sévère : c'est plutôt exagéré comme comparaison ! ;)

Bon, d'accord on dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions, mais il faut laisser sa chance à ce futur directeur !  :)

Au point où en est l'Europe , elle ne peut plus faire cavalier seule et ne peut que chercher à s'intégrer dans une coopération internationale et je trouve que ce projet pourrait être valable, même si l'Europe n'y occupe pas la place principale ... du moins, c'est plus intéressant que de tourner en rond dans la station spatiale !
avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


Imaginons que tous les pays du monde répondent "oui" à l'invitation de l'ESA.
On lance donc un vaste projet international vers la Lune. Parfait.
Et quelle sera la contribution de l'ESA là-dedans ?
Réponse : rien. Car nos gouvernements n'en veulent pas.
Point.

_________________
Kosmonavtika - Le site de l'Espace russe
nikolai39
nikolai39
Admin
Admin

Messages : 11234
Inscrit le : 15/05/2006
Age : 39 Masculin
Localisation : Loiret

https://www.kosmonavtika.com

Revenir en haut Aller en bas


C'est sûr que le futur directeur de l'ESA devra être convainquant pour changer l'état d'esprits de certains politiques européens ... mais bon qui ne tente rien, n'a rien !
Bien, comme nous ne pouvons lire dans le marc de café, ne discutons que des aspects techniques ... que çà se fasse ou pas !

avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


Giwa je ne suis pas sévère, je ne reproche pas à l'ESA de n'avoir rien fait pour le spatial habité, l'ESA a choisi avec ses maigres moyens de se concentrer exclusivement vers la robotisation et vu les succès engrangés dans ce domaine on peut estimer que c'était un bon choix.
Mais du fait de ce choix de politique d'exploration il faut savoir rester à sa place quand on parle de spatial habité.
Sur les aspects techniques, ce serait intéressant d'en discuter mais il faudrait déjà savoir sur quel type de base lunaire ce projet est basé, classique façon programme Constellation ou par impression 3D façon vidéo de l'ESA?
Maurice
Maurice

Messages : 1439
Inscrit le : 25/10/2011
Age : 39 Masculin
Localisation : Val d'oise

Revenir en haut Aller en bas


Maurice a écrit:Giwa je ne suis pas sévère, je ne reproche pas à l'ESA de n'avoir rien fait pour le spatial habité, l'ESA a choisi avec ses maigres moyens de se concentrer exclusivement vers la robotisation et vu les succès engrangés dans ce domaine on peut estimer que c'était un bon choix.
Mais du fait de ce choix de politique d'exploration il faut savoir rester à sa place quand on parle de spatial habité.
Sur les aspects techniques, ce serait intéressant d'en discuter mais il faudrait déjà savoir sur quel type de base lunaire ce projet est basé, classique façon programme Constellation ou par impression 3D façon vidéo de l'ESA?
En réalité, il fallait prendre mon "sévère " au second degré  et je me suis bien marré dans ma barbe avec ta comparaison avec Amin Dada , d'ailleurs qui fut un clown ... mais horriblement sanglant !
Et il y a du boulot pour redorer le blason de l'ESA  côté spatial habité. Bon, disons que tout çà est un ballon d'essai et qu'une telle proposition demandera du temps - pas uniquement du côté technologique et financier  - mais aussi pour changer l'état d'esprit en Europe ... côté politique ! Mais bien, l'espoir fait vivre ou survivre en attendant !
avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


on arrive pas à la tête de l'ESA en étant un doux rêveur, Worner a-t-il un plan pour rallier les états européen à son projet de base lunaire ?!
Est-ce qu'il envisage uniquement le budget alloué à l'ISS pour ce projet, ça me parait peu et même ce budget là n'est pas acquis, il peut très bien être raboté à un point que notre participation ne serait qu'anecdotique
bed31fr
bed31fr

Messages : 1224
Inscrit le : 28/05/2008
Age : 47 Masculin
Localisation : Toulouse

Revenir en haut Aller en bas


La nationalité de Johann-Dietrich Woerner est allemande. Pas étonnant qu'il fasse des propositions et cherche à infléchir la politique de l'ESA dans la direction préconisée par l'agence spatiale allemande et les politiques de ce pays.
Cela dit, il n'est qu'un exécutant de ce que décide la  ministérielle de l'ESA. Et il n'y a effectivement que peu de chances que les grands équilibres consensuels entre les Etats membres soient remis en question. Il y a d'autres chantiers en cours (que d'aller s'implanter sur la Lune) parmi lesquels le déploiement de Galileo et le développement d'Ariane 6. Cela va encore pomper de l'énergie, des capitaux, et il y a le programme satellitaire d'observation de la Terre, celui d'exploration interplanétaire (JUICE notamment).
Pour être au moins membre associé à un projet piloté par une autre agences spatiale ? cela pourrait éventuellement être mis à l'ordre du jour de discussions.... encore faudrait-il que l'ESA soit sollicitée (par les USA ? la Chine ? la Russie ? le Japon ? l'Inde ?) et rien ne dit qu'elle s'y engagerait pour autre chose qu'un strapontin si tant est qu'elle ne décline pas purement et simplement la proposition.

Il faut bien sûr écouter ce que déclare M. Woerner ... mais ce qu'il devra piloter en tant que DG de l'ESA, ce sera ce que les hommes politiques aux manettes des Etats membres européens (plus les Etats associés) lui auront donné comma mandat.
montmein69
montmein69
Donateur
Donateur

Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73 Masculin
Localisation : région lyonnaise

Revenir en haut Aller en bas


Je cherche une analyse détaillée des ressources exploitables sur la Lune. On parle souvent de l'He3, de l'H2O, de certains métaux et d'extraction de O2 - LOx à partir de la Régolithe. Cependant il me semble que pour avoir un premier élément d'exploitation lunaire rentable se serait la production d'ergols. Il pourrait y avoir production H2 mais son stockage long terme semble un peu difficile. De plus plusieurs propulseurs tendent vers l'utilisation du méthane CH4. Hors sur la Lune contrairement à Mars sa fabrication sans CO2 atmosphérique est problématique. J'aimerais avoir votre avis sur une alternative. La Régolithe est riche en silate (SiO2) . En plus de l'O2 on peut aussi former du Silane (SiH4). Hors celui-ci est l'analogue silicieux du Méthane (CH4). Sur terre on s'en sert peu car il a tendance à l'auto-ignition à l'air libre. Dans l'espace il serait probablement plus stable. Son stockage dans des réservoirs en fibre de carbone serait idéal car on s'en sert dans l'industrie pour augmenter les liaisons et colmater les brèches des matériaux de synthèse. À votre avis le Silane pourrait-il facilement remplacer le méthane pour un même moteur et même reservoir? Si oui la Lune pourrait devenir la station service idéale pour l'exploration et la colonisation de Mars et autres. Silane à l'aller, Méthane au retour!
Arès F
Arès F

Messages : 440
Inscrit le : 19/03/2017
Age : 57 Masculin
Localisation : Québec, CA

Revenir en haut Aller en bas


De se que j'ai vu le problème c'est l’hydrogène, certes, il y a de l'eau sur la lune, mais je suis pas sur que les réserves sont suffisante? ça fera l'objet de recherche plus approfondi mais pour l'instant elles ont l'air trop faible pour une exploitation poussé.  . 

Je ne mis connais pas en chimie, mais j'ai jamais entendu parlé de moteur au silane donc ça n'a pas l'air d’être directement exploitable en tant que carburant. Par contre ça peut être intéressante pour stocker de l’hydrogène, il faut juste que l’énergie nécessaire a séparer le silane soit inférieur a l’énergie tiré de la combustion de l’hydrogène.

Apres oui , si on parvient a produire du carburant sur la lune, elle deviendrait un très beau tremplin vers le deep space.
phenix
phenix

Messages : 3061
Inscrit le : 22/02/2015
Age : 30 Masculin
Localisation : Hier:Ardèche Aujourd’hui:Marignane Demain:Vénus

https://venautics.space/accueil-provisoire/

Revenir en haut Aller en bas


Effectivement, l'Hydrogène pose problème si absence d'eau, la Régolithe en est dépourvu. Cependant, l'alternative possible n'est peut-être pas dans le sol lunaire mais le vent solaire. Le plasma émis du Soleil est constitué à 73% d'Hydrogène. Reste à nos amis chimistes, physiciens et ingénieurs de nous concocter un processus de production d'H2. Je crois que les silanes ne sont pas du tout utilisables sur Terre pour la propulsion car trop instables si en contact avec O2 de l'air, mais potentiellement stables dans l'espace. En fait Wikipedia nous informe que le Silane peut être utilisé pour la combustion hypersonique des ramjets.
Arès F
Arès F

Messages : 440
Inscrit le : 19/03/2017
Age : 57 Masculin
Localisation : Québec, CA

Revenir en haut Aller en bas


A priori le problème n'est pas la quantité d'eau sur la Lune, mais plutôt comment on la récupère dans des cratères, où la température est toujours très basse et le risque de sublimation élevé.
Les résultats de LCROSS http://science.sciencemag.org/content/330/6003/463 démontrent une quantité non négligeable d'eau.
Les concepts de Spudis et ULA s'appuient sur cette eau pour un retour sur la lune ou le développement d'une économie cislunaire:
https://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/20110004368.pdf
http://www.ulalaunch.com/uploads/docs/published_papers/commercial_space/2016_cislunar.pdf
http://www.ulalaunch.com/file-library.aspx?launchEventID=282

Développer un nouveau système de moteur pour le silane me parait assez peu probable.
avatar
Eyp

Messages : 244
Inscrit le : 05/04/2011
Age : 40 Masculin
Localisation : Terre

Revenir en haut Aller en bas


Très intéressants les liens fournis par Eyp !
Bien sûr l'exploitation des glaces H2O piégées au fond  toujours à l'ombre de cratères lunaires serait capitale aussi bien pour s'installer durablement sur la Lune  que pour fournir des stations circumlunaires , mais il faudra dans premier temps s' en passer avant d'avoir déposé tout le matériel nécessaire.
Il me semble qu'au début il faudra apporter depuis la Terre l'élément hydrogène pour s'en servir comme réducteur du régolithe pour en extraire l'élément oxygène après électrolyse de H2O. 
Pourquoi apporter depuis la Terre que l'élément hydrogène ? Parce que H est 16 fois plus léger que O et demande bien moins d'énergie pour son transport que O .
Mais pour cela il faut maîtriser son transport cryogenique sous forme Liquide ( L H2 ) et cela peut être une méthode pour produire de l'eau aussi sur des astéroïdes ou d'autres satellites pierreux.
En tout cas ULA a compris l'importance capitale du savoir-faire dans la conservation de l'hydrogène liquiide
avatar
Giwa
Donateur
Donateur

Messages : 12859
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81 Masculin
Localisation : Draguignan

Revenir en haut Aller en bas


Voici 2 anciens documents d'archive de la NASA que je viens de trouver. " Lunar surface base propulsion study" volumes 1 et 2

https://archive.org/details/NASA_NTRS_Archive_19890010900
À la page 17 ils explorent comment collecter les gas du vent solaire

https://archive.org/details/NASA_NTRS_Archive_19870012623
Plusieurs graphiques de propulsion avec le Silane dont l'ISP frôle le 400.
Après ces rapports la NASA ne semble pas avoir poursuivi aucune de ses recherches, comme si elle avait complètement abandonné la Lune ... Et c'est effectivement le cas.
Je souhaite qu'ULA réalise ses projets lunaires tels que nous rapporte EYP ci-haut, pour qu'enfin se produise le " giant leap" 😉

Arès F
Arès F

Messages : 440
Inscrit le : 19/03/2017
Age : 57 Masculin
Localisation : Québec, CA

Revenir en haut Aller en bas


Arès F a écrit:
Je souhaite qu'ULA réalise ses projets lunaires tels que nous rapporte EYP ci-haut, pour qu'enfin se produise le " giant leap" 😉

J'a retrouvé un article paru l'an dernier lorsque ULA a dévoilé son plan (Cislunar 1,000 Vision) concernant l'ACES, XEUS, donc des moyens pour faciliter le transport d'ergols (notamment cryogéniques) depuis des installations ISRU sur la Lune notamment (ou astéroïdes) ... avec en toile de fond la facilitation d'activités minières.
https://www.space.com/33297-satellite-refueling-business-proposal-ula.html

On y note les réflexions de deux personnes impliquées dans l'exploitation minière terrestre :
- Angel Abbud-Madrid, director of the Center for Space Resources at the Colorado School of Mines
- Dale Boucher, CEO of Deltion Innovations Ltd. in Ontario, Canada. Deltion develops mining technologies and robotics for the resource sector and is a leader in investigating the promise of space mining.


From prospecting to utilization

Angel Abbud-Madrid, director of the Center for Space Resources at the Colorado School of Mines, is bullish on ULA's plan.

For several decades, three important elements have been considered essential to the development of space resources: finding a recoverable resource, developing the technology to recover it, and a customer, Abbud-Madrid told Space.com.

This third component has been the most challenging task for in-situ resource utilization (ISRU) advocates, Abbud-Madrid said.

"Up to now, governments have been the only customer in the business plan," he said. "The announcement made by ULA radically addresses this weak link by opening up new opportunities for space resources development."

For the first time, a major launch-service provider has seriously stepped forward as a true commercial client to purchase space resources, Abbud-Madrid said.

"ULA's detailed analysis of the water-based propellant market in cislunar [Earth-moon] space has established specific price points at various orbital destinations," Abbud-Madrid said.

This plan has reinvigorated the ISRU community by challenging it to re-evaluate all steps of the ISRU process — from prospecting to utilization — to meet these targets, he added.

A turning point ?

"I think this is a turning point for ISRU," said Dale Boucher, CEO of Deltion Innovations Ltd. in Ontario, Canada. Deltion develops mining technologies and robotics for the resource sector and is a leader in investigating the promise of space mining.

"It is the first private industry customer declaring an interest in purchasing space-derived materials for commercial use," Boucher told Space.com. "They have provided quantities and price points. They are prepared to set quality metrics. This opens the door to negotiations for 'futures' types of speculative contracts for purchase of commodities, much like new gold mines do, or oil and gas."

The numbers that ULA provided, once crunched, are within the realm of typical terrestrial mining activities and can be used to generate realistic budgets and mine plans, Boucher said.

ULA's estimate that it will need the off-Earth propellant in the early 2020s follows a pattern seen in Earth-based mining, Boucher added.

"Typically, a mine will go from an idea to production in five to 10 years, spend billions to get it up and running, and expect a 10-year life," he said. "It all starts with a solid financing plan coupled to prospective customers."

For the most part, the only potential customers for space-based fuel have been space agencies. But their timelines keep shifting, their budgets keep getting reappropriated and the political will to enable this kind of activity "gets bogged down in bureaucratic zombie zones," Boucher said.

As for the ISRU impact, Boucher said, the ULA plan enables commercialization in deeper space and provides risk reductions for space-agency-sponsored missions.

The "next steps would be to evaluate the knowledge and technical gaps that must be addressed to close the case," he said. "This is not a science task; it is a commercial task."

During this process, Boucher said, it is conceivable that mission plans could be generated, feasibility studies performed, regulatory regimes examined and financing established.

"This puts a whole new perspective on commercial space mining," Boucher concluded.

On y retrouve donc la problématique qui a été aussi abordée dans la discussion sur le plan NASA (DSG + DSH) pouvant offrir des opportunités à des sociétés commerciales d'avoir un relais en orbite cis-lunaire pour leur "exploitation de ressources lunaires".
ULA pourrait à son tour, proposer des moyens techniques (lanceur Vulcan avec ACES , transport d'ergols, cargo XEUS pouvant atterrir etc ...)

Mais si l'article expose bien des possibilités d'utilisation par des missions spatiales étatiques (space-agency sponsored missions) .... pour essuyer les plâtres et permettre d "affiner" des prévisions de financement/investissement à des fins commerciales privées ....
Le HIC ! reste de trouver des investisseurs et des exploitants prêts à développer le matériel spécifique nécessaire au minage/tri/raffinement/conditionnement pour expédition, donc prêts à mettre en jeu du "capital-risque" dans un tel challenge pour installer des unités de production.

AMHA il faudra attendre le milliardaire qui outre son pari sur le "New Space" sera prêt à se lancer dans le "minage spatial" ... mais après tout il y en a qui investissent sur Terre, dans le solaire, le transport ultra-rapide en tunnel, etc ....

autre article sur le Cis-Lunar 1000 project :
http://www.airspacemag.com/daily-planet/cislunar-space-next-30-years-180962249/

Une Road Map alléchante ..... (une de plus pourrait-on dire ...surtout pour les phases 3 et 4)
Comment s'installer durablement sur la Lune ? - Page 3 Ula_ci13 Comment s'installer durablement sur la Lune ? - Page 3 Ula_ci12
montmein69
montmein69
Donateur
Donateur

Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73 Masculin
Localisation : région lyonnaise

Revenir en haut Aller en bas

Page 3 sur 6 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum