Sur l'utilisation des ressources locales lunaires

En ces temps de définition du programme lunaire US, cet article sur les limites de l'ISRU lunaire me semble intéressant :
http://www.thespacereview.com/article/697/1

lambda0 a écrit:En ces temps de définition du programme lunaire US, cet article sur les limites de l'ISRU lunaire me semble intéressant :
http://www.thespacereview.com/article/697/1

Bonjour,

Effectivement, les partisans du retour vers la Lune semblent avoir sousestimé certaines difficultés pour l'exploitation des ressources locales et notamment l'extraction de l'oxygène.
Il faut noter que ce problème n'existe pas pour l'exploration de Mars, car on espère extraire l'O2 de l'atmosphère.
Quand je disais que c'est Mars qui doit être le 1er objectif ...

Cordialement,
Argyre

Franchement c'est un doux reve tout ca !
Faudrait déjà etre capable d'y aller avant de penser a y extraire quoi que ce soit.

Disons qu'extraire l'oxygène du SiO2 présent à la surface lunaire ne présente d'intérêt que pour d'assez gros débits destinés à une colonie de peuplement importante, car la réaction nécessite une électrolyse dans des conditions de températures extrêmes qui ne commence à être rentable que pour des grandes installations.
À ma connaissance, aujourd’hui sur la Terre, aucun ferronnier d’art ne dispose de son propre haut-fourneau, cela lui reviendrait bien plus cher que d’acheter de l’acier à une grande compagnie qui dispose de gros hauts-fourneaux…

lot51 a écrit:Franchement c'est un doux reve tout ca !
Faudrait déjà etre capable d'y aller avant de penser a y extraire quoi que ce soit.

Il ne faut pas inverser la proposition (si tu répondais à Argyre pour Mars) : c'est parce qu'on pense qu'il serait possible d'utiliser les ressources locales de Mars qu'on peut envisager y aller un jour.
Que ce soit pour la Lune ou pour Mars, il ne semble pas absurde d'évaluer la possiblité d'exploiter les ressources locales avant d'y aller, parce que ça détermine l'architecture des missions elles-mêmes, et peut-être même leur faisabilité dans le cas de Mars.

Maintenant, si on veut s'en tenir au matériel existant et s'interdire toute réflexion sur le sujet, et donc toute innovation, on ne risque pas d'aller bien loin...

Intéressant article que j'avais loupé (on ne peut décidemment pas tout lire !!).
L'ISRU lunaire ne me parait pas très viable dans un premier temps, par contre je pense qu'on peut essayer quelques petits demonstrateurs juste pour tester les concepts mais pas dans l'immédiat.