Les futurs équipages vers l'ISS

Hmmmm... Il y a un truc étrange... Feustel se retrouverait dans un équipage principal sans jamais avoir été doublure ?

Il y a quatre noms qui figurent régulièrement à propos des projets de vaisseaux privés de la NASA pour les premiers vols : les anciens pilotes Eric Boe et Doug Hurley et les anciens spécialistes de mission Sunita Williams et Robert Behnken. On peut donc s'attendre à revoir ces noms parmi les premiers vols de Dragon et/ou du CST-100 de Boeing.

Il y a juste un truc qui me chiffonne... en 2019, les USA ne semble ne pas avoir acheter de place sur Soyouz. (Ils espèrent qu'au moins un de leurs vaisseau fonctionne bien). Sauf que, jusque là, les européens, japonais et canadiens qui étaient assignés sur les expéditions vers l'ISS l'étaient avec une place NASA. Du coup, cela signifierait qu'en 2019 et après, plus aucun non-russe ne vole sur Soyouz, hormis si les agences se mettent à renégocier directement avec Roscosmos...

L'année 2019 commençant en janvier et finissant en décembre, si ces mises en service se produisent aux extrêmes, cela fait 2 ans ou 3 ans à attendre avant de pouvoir évaluer la situation pour les Russes. Ce sera de toute façon un gros changement pour eux (en plus des Américains). Combien de vols Soyouz pourront-ils assumer (financièrement) pour le service ISS ; quid d'une ou deux places de "touriste/scientifique" à bord. Je suppose que les simulations sont en cours compris avec les cours du pétrole. Cela va enfin bouger côté ISS.

Un article du figaro Madame sur Jeanette EPPS, première femme afro-américaine à bord de l'ISS en 2018.

http://madame.lefigaro.fr/societe/jeanette-epps-premiere-astronaute-noire-a-bord-de-l-iss-050117-128895

Bien charmante personne et pas qu'une jolie tête, elle est en plus bien pleine 

Vadrouille a écrit:
Il y a juste un truc qui me chiffonne... en 2019, les USA ne semble ne pas avoir acheter de place sur Soyouz. (Ils espèrent qu'au moins un de leurs vaisseau fonctionne bien). Sauf que, jusque là, les européens, japonais et canadiens qui étaient assignés sur les expéditions vers l'ISS l'étaient avec une place NASA. Du coup, cela signifierait qu'en 2019 et après, plus aucun non-russe ne vole sur Soyouz, hormis si les agences se mettent à renégocier directement avec Roscosmos...

Quand les vaisseaux américains seront en service, il y aura des Russes qui voleront dessus, et des "Américains" (=NASA+ESA+CSA+JAXA) voleront sur Soyouz en échange.

Le fait de faire des mix permettra à chacun (USA et Russie) d'avoir une occupation permanente. Si chacun ne volait que sur son propre vaisseau, il y aurait des trous pendant les relèves d'équipage.

Attention à ne pas induire les lecteurs du Figaro en erreur. Jeannette Epps n'est pas la première afro-américaine dans l'ISS. Il y a eu déjà Stephanie Wilson qui, elle, y a déjà été trois fois, certes avec la navette.
Il aurait été plus correcte d'écrire que Jeannette Epps sera la première afro-américaine à effectuer un vol de longue durée à bord de l'ISS :)

Merci pour vos réponses,

On peut probablement penser que les russes repasseront à six places par an pour leurs cosmonautes.

Avec seulement deux Soyouz par an, exclusivement occupés par des russes, cela est possible. Il est même possible d'organiser la rotation des équipages de sorte que l'équipage arrivant rejoint dans l'ISS le partant, de sorte que la station ne soit pas "vide de russes" durant quelques semaines. C'est exactement ce qui se passait de 2003 à 2010 lorsque les équipages étaient de 2, puis 3. Mais j'imagine mal cette organisation. Car elle mettrait Roscosmos au pied du mur, un échec suivi d'une suspension des vols la mettrait en position délicate. Ensuite car faire voler les russes dans leurs coins et les américains & consorts de l'autre, cela ferait perdre l'esprit coopératif de l'ISS. Déjà que depuis le passage à six la charge de travail en commun et été réduite (plus d'EVA russo-américaine depuis 2009 il me semble par exemple...), une organisation séparée des vols signerait l'arrêt final du partenariat ISS. On n'aurait plus que deux stations orbitales collées, avec peu d'échanges hormis quelques repas pris ensemble. Autre inconvénient pour Roscosmos (mais qui se produit déjà) : ils n'auraient plus de possibilité de vendre des places (à l'ESA par exemple), et donc une marge de manœuvre réduite.

Mais du coup comment faire : tout dépendra du rythme des lancements de Dragon v2 et du CST-100. Aussi, quel type d'équipage : Théoriquement ces capsules sont prévues pour 7 astronautes. Inutile maintenant qu'il n'y a pas d'assemblage à faire, et même inutile dans le cas de l'ISS vu que le support vie n'est pas prévu pour des missions longues. Comment vont-ils s'organiser... On a encore quelques mois pour en discuter...

PS : Concernant Jeannette Epps, elle est la première afro-américaine membre d'une expédition longue, mais Stephanie Wilson (STS-121, STS-120 et STS-132 et Joan Higginbotham (STS-116) ont déjà visité l'ISS.

Vadrouille a écrit:
Avec seulement deux Soyouz par an, exclusivement occupés par des russes, cela est possible. Il est même possible d'organiser la rotation des équipages de sorte que l'équipage arrivant rejoint dans l'ISS le partant, de sorte que la station ne soit pas "vide de russes" durant quelques semaines. C'est exactement ce qui se passait de 2003 à 2010 lorsque les équipages étaient de 2, puis 3. Mais j'imagine mal cette organisation. Car elle mettrait Roscosmos au pied du mur, un échec suivi d'une suspension des vols la mettrait en position délicate. Ensuite car faire voler les russes dans leurs coins et les américains & consorts de l'autre, cela ferait perdre l'esprit coopératif de l'ISS.

Oui mais, comme je l'ai dis, ce n'est pas ce qui va se passer.
Les équipages seront toujours aussi mixtes que maintenant, sauf qu'à la place de quatre Soyouz on aura deux Soyouz et deux vaisseaux US. Mais la répartition des nationalités sera la même.

Bon ; mauvaise question et bonne réponse, c'est déjà acté.

Mais donc, si on remplace deux Soyouz par deux vaisseaux US, on permet donc des vols longs pour plus de personnes (plus de 3 personnes à chaque fois, jusqu'à 7 théoriquement), sauf que la station ne semble pas faite pour. Donc comment font-ils faire ? En lançant des Dragon/CST pour 3 ou 4 ? Ou en les lançant pleins, et laissant des places pour des vols cours ? (comme on faisait avec les Soyouz avant, en montant avec la nouvelle capsule et en descendant avec l'ancienne). 

Dans ce cas une question : les américains peuvent t-ils avoir deux vaisseaux amarrés en même temps ? Les Dragon et Cygnus (et HTV) de ravitaillement sont attrapés par le Canadarm 2, qui les accrochent aux nadir, ou plus rarement zénith de Harmony. Mais ils me semblait qu'ils voulaient réutiliser le sas avant d'Harmony, celui précédemment utilisé pour la navette, pour les capsules habitées. D'où mon interrogation sur la capacité de mettre deux capsules américaines ensemble...

Hayabusa2015 a écrit:Attention à ne pas induire les lecteurs du Figaro en erreur. Jeannette Epps n'est pas la première afro-américaine dans l'ISS. Il y a eu déjà Stephanie Wilson qui, elle, y a déjà été trois fois, certes avec la navette.
Il aurait été plus correcte d'écrire que Jeannette Epps sera la première afro-américaine à effectuer un vol de longue durée à bord de l'ISS :)

Hayabusa2015. Ce que tu écris là, mériterait d'être signalé au figaro pour info. C'est possible, c'est comme sur le forum, il te faut un pseudo.
Je viens de vérifier sur wiki, tu as parfaitement raison.

Hayabusa2015 a écrit:Attention à ne pas induire les lecteurs du Figaro en erreur. Jeannette Epps n'est pas la première afro-américaine dans l'ISS. Il y a eu déjà Stephanie Wilson qui, elle, y a déjà été trois fois, certes avec la navette.
Il aurait été plus correcte d'écrire que Jeannette Epps sera la première afro-américaine à effectuer un vol de longue durée à bord de l'ISS :)

 La même erreur et probablement la même dépêche recopiée sur le site du monde.
Je leur ai signalé cette erreur, mais mon commentaire n'a pas été publié pour l'instant :wall:

Bernard a écrit:

Hayabusa2015 a écrit:Attention à ne pas induire les lecteurs du Figaro en erreur. Jeannette Epps n'est pas la première afro-américaine dans l'ISS. Il y a eu déjà Stephanie Wilson qui, elle, y a déjà été trois fois, certes avec la navette.
Il aurait été plus correcte d'écrire que Jeannette Epps sera la première afro-américaine à effectuer un vol de longue durée à bord de l'ISS :)

 La même erreur et probablement la même dépêche recopiée sur le site du monde.
Je leur ai signalé cette erreur, mais mon commentaire n'a pas été publié pour l'instant :wall:

Je l'ai fait via leur page facebook. Essaie.

Joan Higginbotham a aussi été sur l'ISS.

La cité de l'espace vient de partager son article via sur le sujet, il met tout bien au clair 
NON, JEANETTE EPPS N’EST PAS «LA PREMIÈRE FEMME NOIRE À REJOINDRE L’ISS»

Vadrouille a écrit:Mais donc, si on remplace deux Soyouz par deux vaisseaux US, on permet donc des vols longs pour plus de personnes (plus de 3 personnes à chaque fois, jusqu'à 7 théoriquement), sauf que la station ne semble pas faite pour. Donc comment font-ils faire ?

Avec le MLM il y aura une couchette de plus, soit sept au total.

Vadrouille a écrit:Dans ce cas une question : les américains peuvent t-ils avoir deux vaisseaux amarrés en même temps ? Les Dragon et Cygnus (et HTV) de ravitaillement sont attrapés par le Canadarm 2, qui les accrochent aux nadir, ou plus rarement zénith de Harmony. Mais ils me semblait qu'ils voulaient réutiliser le sas avant d'Harmony, celui précédemment utilisé pour la navette, pour les capsules habitées. D'où mon interrogation sur la capacité de mettre deux capsules américaines ensemble...

Sur le segment américain, il y a deux pièces d'amarrage CBM, sur lesquelles on accroche les Dragon/Cygnus/HTV avec le Canadarm2. Il est nécessaire d'avoir deux pièces redondantes (principale et secours).

Mais les vaisseaux habités (CST-100 et Dragon Crew) n'utiliseront pas ces pièces là, pour des raisons de sécurité, car elles ne permettent pas l'évacuation d'urgence. Les vaisseaux s'amarreront donc aux pièces d'amarrage russes APAS munies des adaptateurs IDA. Il y en a deux (l'IDA-2 sur le PMA-2, IDA-3 sur le PMA-3).

Il y aura donc toujours :

- une CBM principale sur le nadir d'Harmony
- une CBM de secours sur le nadir de Unity
- une APAS/IDA principale sur l'avant d'Harmony
- une APAS/IDA de secours sur le zénith d'Harmony

Merci de l'info, cela me fait d'ailleurs l'occasion de me rendre compte qu'en 2015, Leonardo a été déménagé du nadir d'Unity vers l'avant de Tranquility, j'étais passé à côté.

Du coup effectivement le nadir d'Unity est libre, plus les 3 ports sur Harmony, le compte est bon !

Edit : En revoyant une image, cela me fait penser qu'il va falloir qu'ils fassent gaffe lors de la manipulation avec le Canadarm pour accrocher le ravitailleur sous Unity sans beugner le Soyouz/Progress sous Rassviett !  :bounce:

Vadrouille a écrit:il va falloir qu'ils fassent gaffe lors de la manipulation avec le Canadarm pour accrocher le ravitailleur sous Unity sans beugner le Soyouz/Progress sous Rassviett !  :bounce:

Cela a déjà été fait. Voici par exemple le Cygnus OA-5 au nadir de Unity en octobre dernier.



Mais ta remarque est pertinente (personne n'en doutait !). C'est suite à ce type de raisonnement que le module Rassviett a été ajouté :

La NASA envisage d'installer son module Tranquility sur le port nadir du module Unity. Quand ce sera fait, les vaisseaux Soyouz et Progress ne pourront plus venir s'amarrer au module Zaria, car cela les amènerait à frôler Tranquility de trop près. L'ajout de Tranquility privera donc la station de l'un des quatre ports d'amarrage nécessaires pour un fonctionnement avec six cosmonautes.

Roscosmos élabore donc une nouvelle proposition : construire un petit module qui viendra s'amarrer à Zaria, permettant ainsi aux vaisseaux de venir s'amarrer sans menacer Tranquility.

http://www.kosmonavtika.com/vaisseaux/mks/elements/rassviett/hist/hist.html

Merci, c'est une curieuse coïncidence que tu mettes ce paragraphe là car je l'ai lu sur ton site (très bien fait d'ailleurs !) il y a quelques jours. Je cherchais des infos sur Nauka justement. En fait sur l'image, le Cygnus et Rassviett/Soyouz ont l'air relativement éloignés, bien qu'il faille toujours se méfier de la perspective.

Autre chose : pour en revenir à Jeannette Epps, je me demande si elle n'est pas la première "noire" à la fois à voler sur Soyouz et à la fois à faire partie d'une expédition ISS. Car même chez les hommes, je n'ai pas d'exemple en tête.

Suite au message d'Astro-notes à propos du bulletin d'information de l'ambassade française à Washington, on retient le paragraphe suivant : 

Dans ce même bulletin il est écrit :

Il est à noter que le contrat de transport des astronautes vers la station spatiale internationale avec la Russie pour les vols Soyouz expire à la fin de 2018 et que du fait d’un délai de production annoncé de trois années pour la production d’un Soyouz, il apparaîtrait d’ores et déjà trop tard pour que puisse être commandés de nouveaux vols sur Soyouz en début d’année 2019.

Il parait peu probable que Boeing et Space X soient simultanément incapables d'assurer les missions avec Constellation et Dragon-crew d'ici fin 2018.

Oh, je suppose qu'ils seront assez souples les uns comme les autres. Je n'imagine plus une absence d'astronautes US comme entre la fin Skylab et le début STS dans les années soixante dix. Même si le duo CST-100 et Dragon prennent encore du retard, il y aura bien un moyen de moyenner (?).

Astro-notes a écrit: Même si le duo CST-100 et Dragon prennent encore du retard, il y aura bien un moyen de moyenner (?).

Pas si sûr, car il n'y a que le siège libéré sur Soyouz par le passage des russes à un équipage de deux qui laisse une place possible. Ce qui ne sera sans doute pas un plan B crédible pour les USA.
Si les russes ont décidé cette économie d'équipage et donc moins de vaisseaux Progress et Soyouz, il parait peu probable qu'ils relancent une production pour faire plaisir aux USA.
Ou alors Trump va devoir vendre sa "tour infernale" pour payer le prix demandé :megalol:

AMHA, le forcing va être fait pour que les services de transport d'équipages de Boeing et Space X soient opérationnels dans les temps.

Et encore, le passage a deux russes va-t-il continuer au delà de 2018 une fois les capsules américaines en service ? Pas sûr.

D'autant plus que cela coïnciderait (plus ou moins...) avec le lancement de Nauka. Les russes repasseront à 3 cosmonautes a ce moment-là.

D'ailleurs, aujourd'hui on est, sans Nauka, avec des équipages de 6 dont 3 russes (50%). Si les russes rajoutent Nauka, les équipages pourraient passer à 7. Il serait étonnant que les russes ne veulent pas une part du gâteau. Dans ce cas, deux Soyouz par an rempli de russes ne suffiraient pas.

Bref, affaire à suivre...

7?   donc forcement avec des transports américain, sinon ça fait 3 soyouz+1 de réserve et pas de place pour les progress.