InSight - Mission d'exploration sur Mars
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Philippe Laudet, Annick Sylvestre Baron et Gabriel Pont ont répondu en direct depuis le JPL aux questions sur SEIS sur la page facebook du CNES :
https://www.facebook.com/CNESFrance/videos/601972990273551/
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David L.- Modérateur
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Suite à un raté de connexion en liaison montante pour des raisons techniques inconnues, les commandes de martelage n'ont pu être transmises hier.
Une nouvelle tentative sera effectuée demain jeudi.
https://www.dlr.de/blogs/en/all-blog-posts/The-InSight-mission-logbook.aspx
Une nouvelle tentative sera effectuée demain jeudi.
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Blog sur le suivi du développement d'Orion
https://www.dlr.de/blogs/en/all-blog-posts/The-InSight-mission-logbook.aspx
Journal de bord, le 27 février 2019
(j'ai reformulé le texte pour une meilleure compréhension en français)
L'équipe d'HP3 a annoncé hier la bonne transmission vers InSight des commandes pour le premier cycle de mesure de martèlement et de conductivité thermique. L’équipe chargée des opérations JPL / CNES / DLR fera le point aujourd’hui (27 février), puis recontactera demain l’atterrisseur sur Mars par liaison directe en bande X. La taupe (pénétrateur) devrait commencer à marteler peu après 10 heures du matin, heure locale martienne, il sera environ 20 heures à Pasadena. Les données seront disponibles vendredi matin. Bien sûr, nous serons tous réunis au JPL en dépit de notre réunion d’équipe scientifique à la bibliothèque Huntington, ici à Pasadena. Après avoir martelé au plus 4 heures, on laissera la taupe se refroidir pendant près de 3 jours pour éliminer la chaleur générée par le frottement lors du martelage.
À partir de dimanche ou lundi, la taupe effectuera la première mesure de conductivité thermique du sol qui l’entoure, à une profondeur de 70 cm. Pour ce faire, la coque extérieure de la taupe sera chauffée à puissance constante pendant 24 h et l'élévation de température y sera mesurée en fonction du temps. En utilisant les données de calibration de Berlin, la conductivité thermique peut être déterminée à partir du taux de variation temporel de la température. Ce sera une mesure importante qui devra être répétée à des intervalles de 50 cm de profondeur au fur et à mesure que nous descendons en profondeur. Nous aurons ensuite un profil de conductivité thermique-profondeur du sol (ou régolithe). Plus tard, lorsque nous mesurerons le gradient thermique, nous multiplierons la conductivité thermique par le gradient thermique pour obtenir le flux thermique. l'objectif principal de l'instrument. Les données devraient être reçues tôt le mardi matin, heure de Pasadena.
Dimanche, en plus de la première mesure de la conductivité thermique sur Mars, l'ombre d'une éclipse de Phobos traversera le site d'atterrissage d'InSight. Cela nous permettra de mesurer l’effet thermique de l'éclipse sur la température de surface avec notre radiomètre. L'éclipse passera relativement rapidement en 20 à30 secondes.
Il y aura deux autres éclipses mercredi et vendredi.
Journal de bord, le 27 février 2019
(j'ai reformulé le texte pour une meilleure compréhension en français)
L'équipe d'HP3 a annoncé hier la bonne transmission vers InSight des commandes pour le premier cycle de mesure de martèlement et de conductivité thermique. L’équipe chargée des opérations JPL / CNES / DLR fera le point aujourd’hui (27 février), puis recontactera demain l’atterrisseur sur Mars par liaison directe en bande X. La taupe (pénétrateur) devrait commencer à marteler peu après 10 heures du matin, heure locale martienne, il sera environ 20 heures à Pasadena. Les données seront disponibles vendredi matin. Bien sûr, nous serons tous réunis au JPL en dépit de notre réunion d’équipe scientifique à la bibliothèque Huntington, ici à Pasadena. Après avoir martelé au plus 4 heures, on laissera la taupe se refroidir pendant près de 3 jours pour éliminer la chaleur générée par le frottement lors du martelage.
À partir de dimanche ou lundi, la taupe effectuera la première mesure de conductivité thermique du sol qui l’entoure, à une profondeur de 70 cm. Pour ce faire, la coque extérieure de la taupe sera chauffée à puissance constante pendant 24 h et l'élévation de température y sera mesurée en fonction du temps. En utilisant les données de calibration de Berlin, la conductivité thermique peut être déterminée à partir du taux de variation temporel de la température. Ce sera une mesure importante qui devra être répétée à des intervalles de 50 cm de profondeur au fur et à mesure que nous descendons en profondeur. Nous aurons ensuite un profil de conductivité thermique-profondeur du sol (ou régolithe). Plus tard, lorsque nous mesurerons le gradient thermique, nous multiplierons la conductivité thermique par le gradient thermique pour obtenir le flux thermique. l'objectif principal de l'instrument. Les données devraient être reçues tôt le mardi matin, heure de Pasadena.
Dimanche, en plus de la première mesure de la conductivité thermique sur Mars, l'ombre d'une éclipse de Phobos traversera le site d'atterrissage d'InSight. Cela nous permettra de mesurer l’effet thermique de l'éclipse sur la température de surface avec notre radiomètre. L'éclipse passera relativement rapidement en 20 à30 secondes.
Il y aura deux autres éclipses mercredi et vendredi.
Tonatiuh- Messages : 49
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Tonatiuh a écrit:Dimanche, en plus de la première mesure de la conductivité thermique sur Mars, l'ombre d'une éclipse de Phobos traversera le site d'atterrissage d'InSight. Cela nous permettra de mesurer l’effet thermique de l'éclipse sur la température de surface avec notre radiomètre. L'éclipse passera relativement rapidement en 20 à30 secondes.
Il y aura deux autres éclipses mercredi et vendredi.
Le site d'atterrissage était-il prévu pour ces éclipses, ou bien est-ce un coup de chance ?
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Thierz- Admin
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Bonsoir Thierz,
Etant donné la course de Phobos dans le ciel martien, pour tous sites se trouvant à proximité de l'équateur, les éclipses du Soleil par Phobos sont très fréquentes. Rappelons-nous toutes celles observées par Opportunity, Spirit et Curiosity...
Etant donné la course de Phobos dans le ciel martien, pour tous sites se trouvant à proximité de l'équateur, les éclipses du Soleil par Phobos sont très fréquentes. Rappelons-nous toutes celles observées par Opportunity, Spirit et Curiosity...
Tonatiuh- Messages : 49
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AÏE ! AÏE !
La descente de la sonde HP3 dans le sous-sol martien est apparemment plus compliquée que nous ne l'espérions.
Après le déclenchement de l'opération de martelage, la sonde a pénétré le régolite à une profondeur se situant entre 18 et 50 cm. Pour l'instant, cette profondeur n'est pas précisément déterminée mais, en tout état de cause, les 70 cm initialement escomptés n'ont pas été atteint au terme de la séquence programmée.
Un premier, puis un deuxième caillou, semblent avoir ralenti la progression d'HP3 et provoqué, non seulement, une inclinaison du pénétrateur mais aussi un déplacement de la structure de surface.
https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/
La descente de la sonde HP3 dans le sous-sol martien est apparemment plus compliquée que nous ne l'espérions.
Après le déclenchement de l'opération de martelage, la sonde a pénétré le régolite à une profondeur se situant entre 18 et 50 cm. Pour l'instant, cette profondeur n'est pas précisément déterminée mais, en tout état de cause, les 70 cm initialement escomptés n'ont pas été atteint au terme de la séquence programmée.
Un premier, puis un deuxième caillou, semblent avoir ralenti la progression d'HP3 et provoqué, non seulement, une inclinaison du pénétrateur mais aussi un déplacement de la structure de surface.
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Tonatiuh- Messages : 49
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Wakka a écrit:Hum, ça sent pas très bon cette histoire... L'incident avec l'obstacle a aussi provoqué une inclinaison d'environ 15 ° (à confirmer) de la taupe par rapport à la verticale, ce qui a provoqué un décalage d'environ 2 cm de la structure de support en surface:
Cette inclinaison n'a rien d'inattendu.
Le fonctionnement de la sonde le prévoyait justement en cas de rencontre avec un obstacle.
Il s'agit de partir en biais puis quand la résistance aux chocs disparaît, lorsque la pierre n'est plus sous le pénétrateur (la taupe), la sonde reprend son orientation verticale et peut poursuivre sa descente.
Cela marche bien pour des cailloux mais naturellement, il ne faudrait par rencontrer une large strate trop dure car le contournement deviendrait impossible.
Normalement, de petits déplacements en surface de la platine ne devraient pas poser trop de problèmes.
Tonatiuh- Messages : 49
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Quelques explications sur les difficultés rencontrées par HP3 lors de la première séquence de martelage :
Kölle Alaaf a déclaré :
"Les données du premier jour de martelage que nous avons analysées racontent l’histoire suivante : C’est un fait que la taupe se trouve à au moins 18 cm de son tube guide (Comprendre que la pointe du pénétrateur est à au moins 18 cm de la base de la tourelle visible sur la structure de surface) et n’a pas creusé à une profondeur supérieure à 50 cm (ce qui serait la profondeur à laquelle l’appareil de mesure aurait commencé à enregistrer et où le premier capteur de température sur le lien aurait juste pénétré dans le régolithe.) Les données montrent que les premiers 18 cm ont été creusé en 5 minutes environ et indiquent également que la taupe a été déviée de la verticale d'environ 15 ° pendant ce temps. L'angle peut être plus grand ou plus petit de quelques degrés, nous en attendons la confirmation après une évaluation plus approfondie des données. Comme la déviation est survenue très rapidement, nous pouvons en conclure que la taupe a heurté un obstacle proche de la surface, qu'elle l'a assez rapidement dépassé, mais que son attitude est restée inclinée. On peut aussi en déduire que la taupe a fonctionné un moment contre cet obstacle. Après environ 5 minutes, le pénétrateur a conservé son attitude tout en continuant de marteler pendant le reste du temps de la séquence. Selon notre interprétation, il aurait heurté un autre obstacle après les 5 premières minutes de pénétration, mais il pourrait aussi avoir traversé une couche de cailloux ou de gravier. Après environ trois heures et demie de martelage, il a encore légèrement changé d'attitude pendant environ 10 minutes.
Bien que cela ait fonctionné normalement sur le premier obstacle, il a peut-être soulevé un peu la structure de support, et, de façon certaine, l'a déplacé vers l'arrière de 2 cm environ, comme le montre le gif animé d'hier.
Alors, pouvons-nous mieux dire où en est la taupe ?
Les membres de l’équipe (Sue, Doris, et Troy) ont utilisé l’inclinaison observée de la taupe et le déplacement de la structure de support pour évaluer sa profondeur et trouver une valeur comprise entre 28 et 32 cm. Ceci est cohérent avec l'évolution de la température du moteur après le coucher du soleil, qui s'est refroidie nettement moins rapidement que l'atmosphère et suggère que la taupe est au moins partiellement enfouie (elle a 40 cm de long).
Quel est le sentiment dans l'équipe ?
Nous sommes un peu inquiets car nous avons rencontré très tôt un ou deux obstacles, mais nous restons globalement optimistes.
Le fait que la taupe ait fait les 20 premiers cm en 5 minutes suggère un taux de pénétration élevé en l'absence d'obstacle. En l'état, on peut supposer que la taupe a fait les 20 premiers centimètres très rapidement, puis a pénétré plus lentement pour environ 10 cm dans du gravier, ou alors qu'elle a écarté un obstacle en progressant de 10 cm.
Des tests avec des cailloux dans du sable démontrent que la taupe y progresse lentement mais peut se frayer un chemin au travers d'une couche de cailloux ou écarter une pierre. Les preuves géologiques suggèrent que le régolithe devrait être principalement sableux. Nous espérons donc pouvoir surmonter l'obstacle dimanche et atteindre plus facilement les 70 cm.
Mais n'oublions pas que nous entrons dans l'inconnu...
Kölle Alaaf a déclaré :
"Les données du premier jour de martelage que nous avons analysées racontent l’histoire suivante : C’est un fait que la taupe se trouve à au moins 18 cm de son tube guide (Comprendre que la pointe du pénétrateur est à au moins 18 cm de la base de la tourelle visible sur la structure de surface) et n’a pas creusé à une profondeur supérieure à 50 cm (ce qui serait la profondeur à laquelle l’appareil de mesure aurait commencé à enregistrer et où le premier capteur de température sur le lien aurait juste pénétré dans le régolithe.) Les données montrent que les premiers 18 cm ont été creusé en 5 minutes environ et indiquent également que la taupe a été déviée de la verticale d'environ 15 ° pendant ce temps. L'angle peut être plus grand ou plus petit de quelques degrés, nous en attendons la confirmation après une évaluation plus approfondie des données. Comme la déviation est survenue très rapidement, nous pouvons en conclure que la taupe a heurté un obstacle proche de la surface, qu'elle l'a assez rapidement dépassé, mais que son attitude est restée inclinée. On peut aussi en déduire que la taupe a fonctionné un moment contre cet obstacle. Après environ 5 minutes, le pénétrateur a conservé son attitude tout en continuant de marteler pendant le reste du temps de la séquence. Selon notre interprétation, il aurait heurté un autre obstacle après les 5 premières minutes de pénétration, mais il pourrait aussi avoir traversé une couche de cailloux ou de gravier. Après environ trois heures et demie de martelage, il a encore légèrement changé d'attitude pendant environ 10 minutes.
Bien que cela ait fonctionné normalement sur le premier obstacle, il a peut-être soulevé un peu la structure de support, et, de façon certaine, l'a déplacé vers l'arrière de 2 cm environ, comme le montre le gif animé d'hier.
Alors, pouvons-nous mieux dire où en est la taupe ?
Les membres de l’équipe (Sue, Doris, et Troy) ont utilisé l’inclinaison observée de la taupe et le déplacement de la structure de support pour évaluer sa profondeur et trouver une valeur comprise entre 28 et 32 cm. Ceci est cohérent avec l'évolution de la température du moteur après le coucher du soleil, qui s'est refroidie nettement moins rapidement que l'atmosphère et suggère que la taupe est au moins partiellement enfouie (elle a 40 cm de long).
Quel est le sentiment dans l'équipe ?
Nous sommes un peu inquiets car nous avons rencontré très tôt un ou deux obstacles, mais nous restons globalement optimistes.
Le fait que la taupe ait fait les 20 premiers cm en 5 minutes suggère un taux de pénétration élevé en l'absence d'obstacle. En l'état, on peut supposer que la taupe a fait les 20 premiers centimètres très rapidement, puis a pénétré plus lentement pour environ 10 cm dans du gravier, ou alors qu'elle a écarté un obstacle en progressant de 10 cm.
Des tests avec des cailloux dans du sable démontrent que la taupe y progresse lentement mais peut se frayer un chemin au travers d'une couche de cailloux ou écarter une pierre. Les preuves géologiques suggèrent que le régolithe devrait être principalement sableux. Nous espérons donc pouvoir surmonter l'obstacle dimanche et atteindre plus facilement les 70 cm.
Mais n'oublions pas que nous entrons dans l'inconnu...
Tonatiuh- Messages : 49
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La taupe a continué de creuser et s'est encore déplacé :
https://twitter.com/InSight_IPGP/status/1102269432271900674
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solfra- Messages : 426
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Journal de bord du 5 mars 2019, DLR.
(Remarque personnelle : Sans être dramatiques, les nouvelles ne sont pas très bonnes...)
La taupe est en bonne santé et a effectué une deuxième séquence de martelage ce week-end. Le pénétrateur a encore essayé de progresser dans un substrat résistant sans preuves évidentes de progrès. L’équipe a donc décidé de suspendre ses travaux pendant environ deux semaines afin de permettre une analyse plus approfondie de la situation et de définir des stratégies pour surmonter ces difficultés.
Entre-temps, nous prévoyons d'effectuer pour la première fois des mesures de conductivité thermique sur Mars et commencerons à observer les éclipses de Phobos, qui traverseront le champ du radiomètre les 5, 6 et 8 mars 2019. Il nous reste encore beaucoup de travail et restons confiants d'obtenir d’excellentes données scientifiques de HP3 et d’InSight! L'exploration planétaire, c'est pas du gâteau !
https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/
(Remarque personnelle : Sans être dramatiques, les nouvelles ne sont pas très bonnes...)
La taupe est en bonne santé et a effectué une deuxième séquence de martelage ce week-end. Le pénétrateur a encore essayé de progresser dans un substrat résistant sans preuves évidentes de progrès. L’équipe a donc décidé de suspendre ses travaux pendant environ deux semaines afin de permettre une analyse plus approfondie de la situation et de définir des stratégies pour surmonter ces difficultés.
Entre-temps, nous prévoyons d'effectuer pour la première fois des mesures de conductivité thermique sur Mars et commencerons à observer les éclipses de Phobos, qui traverseront le champ du radiomètre les 5, 6 et 8 mars 2019. Il nous reste encore beaucoup de travail et restons confiants d'obtenir d’excellentes données scientifiques de HP3 et d’InSight! L'exploration planétaire, c'est pas du gâteau !
https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/
Tonatiuh- Messages : 49
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Tonatiuh a écrit:Journal de bord du 5 mars 2019, DLR.
Le pénétrateur a encore essayé de progresser dans un substrat résistant sans preuves évidentes de progrès. L’équipe a donc décidé de suspendre ses travaux pendant environ deux semaines afin de permettre une analyse plus approfondie de la situation et de définir des stratégies pour surmonter ces difficultés.
Ils se retrouvent donc avec une configuration du terrain plus complexe que ce qui avait été anticipé (du sable et/ou du gravier si j'ai compris).
S'il y a de nombreux cailloux compacts .... cela va être coton d'atteindre la profondeur visée de 5 m.
montmein69- Donateur
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Excellente nouvelle ! Nous venons de recevoir les données de la première observation d'éclipse de Phobos et du refroidissement de l'ombre traversant en 30 secondes le champs du radiomètre. Un refroidissement d'environ 1 ° C a été clairement mesuré et est donc un peu plus élevé que prévu. Au pire , nous imaginions même que nous ne pourrions pas constater de baisse de température. L'équipe se réjouit des résultats obtenus sur l'observation de la première éclipse martienne jamais observée avec un radiomètre.
Quelle est la signification de cette observation ?
C'est en rapport avec l'inertie thermique du sol. Sa valeur dépend de la conductivité thermique du matériau proche de la surface, de sa densité et de sa capacité calorifique. Par exemple, une petite valeur indique une faible conductivité thermique, une grande porosité (ce qui signifie aussi faible densité), etc. Plus l'effet d'inertie thermique est important, plus la baisse de T° sera minime. En particulier, si l'ombre se déplace rapidement et que l'inertie est grande, peu d'effet sera mesuré. L'effet mesurable est d'autant plus prononcé que l'inertie est faible. L'équipe devra maintenant analyser les données et proposer un modèle pour la couche superficielle de surface. Cela fait donc partie de nos efforts pour mesurer les paramètres géophysiques de Mars.
En ce qui concerne la taupe, l'équipe a commandé un grand nombre d'images à prendre avec les caméras de l'atterrisseur et du bras robotique. Certaines des images que nous avons déjà indiquent qu'une partie de la taupe est encore visible. Le consensus est que la taupe a pénétré d'environ 30 cm dans le régolithe. Cela laisserait encore 7 cm dans la tourelle de la structure de support. L'inclinaison du pénétrateur serait d' approximativement 15 °de la verticale et il subirait une résistance le faisant pivoter sur son axe de rotation.
Il est toujours en bon état mais sa durée de vie est limitée en ce qui concerne les coups de marteau avant qu’il ne soit usé, cependant nous ne craignions pas qu'il se brise prochainement. Néanmoins, l’équipe souhaite jouer la sécurité et rassembler tout les indices possibles, y compris les données sismiques de SEIS, pour voir comment nous pourrions aider la taupe à franchir l’obstacle ( à traverser une éventuelle couche de gravier). Une fois que nous aurons toutes les données, nous déciderons de la meilleure façon de procéder.
https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/
Quelle est la signification de cette observation ?
C'est en rapport avec l'inertie thermique du sol. Sa valeur dépend de la conductivité thermique du matériau proche de la surface, de sa densité et de sa capacité calorifique. Par exemple, une petite valeur indique une faible conductivité thermique, une grande porosité (ce qui signifie aussi faible densité), etc. Plus l'effet d'inertie thermique est important, plus la baisse de T° sera minime. En particulier, si l'ombre se déplace rapidement et que l'inertie est grande, peu d'effet sera mesuré. L'effet mesurable est d'autant plus prononcé que l'inertie est faible. L'équipe devra maintenant analyser les données et proposer un modèle pour la couche superficielle de surface. Cela fait donc partie de nos efforts pour mesurer les paramètres géophysiques de Mars.
En ce qui concerne la taupe, l'équipe a commandé un grand nombre d'images à prendre avec les caméras de l'atterrisseur et du bras robotique. Certaines des images que nous avons déjà indiquent qu'une partie de la taupe est encore visible. Le consensus est que la taupe a pénétré d'environ 30 cm dans le régolithe. Cela laisserait encore 7 cm dans la tourelle de la structure de support. L'inclinaison du pénétrateur serait d' approximativement 15 °de la verticale et il subirait une résistance le faisant pivoter sur son axe de rotation.
Il est toujours en bon état mais sa durée de vie est limitée en ce qui concerne les coups de marteau avant qu’il ne soit usé, cependant nous ne craignions pas qu'il se brise prochainement. Néanmoins, l’équipe souhaite jouer la sécurité et rassembler tout les indices possibles, y compris les données sismiques de SEIS, pour voir comment nous pourrions aider la taupe à franchir l’obstacle ( à traverser une éventuelle couche de gravier). Une fois que nous aurons toutes les données, nous déciderons de la meilleure façon de procéder.
https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/
Tonatiuh- Messages : 49
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https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/
Traduit du lien ci-dessus :
Journal de bord le 12 mars 2019 DLR :
Cette semaine, le radiomètre a observé trois passages de Phobos devant le Soleil. Les éclipses ont été enregistrées dans les données du radiomètre, indiquant une chute de température d’environ 1 ° C sur environ 30 secondes durée de chacune des éclipses. Les caméras d’InSight ont également observé une légère baisse de la luminosité diurne, comme le montre le gif animé ci-dessous. Les données radiométriques seront interprétées en termes de propriétés thermo-physiques des couches supérieures du sol martien. Les interprétations des résultats sont attendues au moment de la prochaine Lunar & Planétary Science Conférence, qui se tiendra du 18 au 22 mars à Houston (USA).
Vous avez peut-être suivi les prévisions du service météorologique de Mars à l' adresse https: // mars. Nasa. Gov / insight / weather / , ainsi que les données de la salle de contrôle virtuelle à l' adresse https: // www. Musc. Dlr. De / Hp3 / et vous vous demandiez peut-être pourquoi les températures journalières signalées sont très différentes. Alors que le service météo donne une température maximale diurne de -13 à -15 ° C, les températures diurnes sur le serveur MUSC atteignent + 15 ° C.
La raison en est que, tandis que le service météorologique affiche la température atmosphérique du site, le serveur MUSC affiche la température de la surface enregistrée par HP3. Cette dernière température est la température à laquelle la surface martienne émet de la chaleur tandis que la température de l'air est mesurée sur un mât situé sur l'atterrisseur, à un bon mètre de la surface.
De manière plus simple, la surface est généralement 20 à 30 ° C plus chaude que l'air au-dessus de la surface.
Pour ce qui est de la taupe, la semaine a été occupée par des réunions et de nombreuses séances de brainstorming. Le sismomètre a enregistré les coups de marteau, ce qui devrait être un outil utile pour le diagnostique (De plus, ces données présentent un grand intérêt scientifique pour les sismologues - et éventuellement les géologues). Par exemple, un coup de marteau consiste en fait en deux coups (un coup fort et un coup faible) espacés d'environ 1/10 de seconde. La différence de temps entre ces coups dépend de la vitesse à laquelle la taupe pénètre le sol en profondeur. En principe, plus le temps est court, plus la taupe avance rapidement. Mais si la taupe ne pénètre pas, et rebondit sur place, la différence peut également être réduite par rapport à la valeur de référence pour une pénétration lente et normale. Les indications sont que les deux sous-coups ont été enregistrés par le sismomètre à courte période et sont analysés. Une mesure de la conductivité thermique a également été effectuée et les données attendent d'être téléchargées puis interprétées.
Cette semaine, une équipe plus nombreuse se réunira au JPL pour voir où nous en sommes en fonction des éléments recueillis jusqu'à maintenant. Les deux hypothèses privilégiées sont :
1) la taupe a rencontré un obstacle (roche) et martèle sur place. Dans ce cas, il est probable que le trou creusé se soit élargi.
2) le pénétrateur de la taupe pourrait être coincé dans la structure de support parce que la taupe a été forcée de sortir sous un angle d'environ 15 °, probablement à cause d'une pierre peu profonde qu'elle pourrait toutefois "contourner". Comme nous avons des preuves indirectes (qui ont été consolidées) que la taupe est à peu près aux 1/3 de sa longueur hors du sol et au 2/3 dans le sol, il est possible que sa partie haute se soit coincée dans son logement du support de surface...
Traduit du lien ci-dessus :
Journal de bord le 12 mars 2019 DLR :
Cette semaine, le radiomètre a observé trois passages de Phobos devant le Soleil. Les éclipses ont été enregistrées dans les données du radiomètre, indiquant une chute de température d’environ 1 ° C sur environ 30 secondes durée de chacune des éclipses. Les caméras d’InSight ont également observé une légère baisse de la luminosité diurne, comme le montre le gif animé ci-dessous. Les données radiométriques seront interprétées en termes de propriétés thermo-physiques des couches supérieures du sol martien. Les interprétations des résultats sont attendues au moment de la prochaine Lunar & Planétary Science Conférence, qui se tiendra du 18 au 22 mars à Houston (USA).
Vous avez peut-être suivi les prévisions du service météorologique de Mars à l' adresse https: // mars. Nasa. Gov / insight / weather / , ainsi que les données de la salle de contrôle virtuelle à l' adresse https: // www. Musc. Dlr. De / Hp3 / et vous vous demandiez peut-être pourquoi les températures journalières signalées sont très différentes. Alors que le service météo donne une température maximale diurne de -13 à -15 ° C, les températures diurnes sur le serveur MUSC atteignent + 15 ° C.
La raison en est que, tandis que le service météorologique affiche la température atmosphérique du site, le serveur MUSC affiche la température de la surface enregistrée par HP3. Cette dernière température est la température à laquelle la surface martienne émet de la chaleur tandis que la température de l'air est mesurée sur un mât situé sur l'atterrisseur, à un bon mètre de la surface.
De manière plus simple, la surface est généralement 20 à 30 ° C plus chaude que l'air au-dessus de la surface.
Pour ce qui est de la taupe, la semaine a été occupée par des réunions et de nombreuses séances de brainstorming. Le sismomètre a enregistré les coups de marteau, ce qui devrait être un outil utile pour le diagnostique (De plus, ces données présentent un grand intérêt scientifique pour les sismologues - et éventuellement les géologues). Par exemple, un coup de marteau consiste en fait en deux coups (un coup fort et un coup faible) espacés d'environ 1/10 de seconde. La différence de temps entre ces coups dépend de la vitesse à laquelle la taupe pénètre le sol en profondeur. En principe, plus le temps est court, plus la taupe avance rapidement. Mais si la taupe ne pénètre pas, et rebondit sur place, la différence peut également être réduite par rapport à la valeur de référence pour une pénétration lente et normale. Les indications sont que les deux sous-coups ont été enregistrés par le sismomètre à courte période et sont analysés. Une mesure de la conductivité thermique a également été effectuée et les données attendent d'être téléchargées puis interprétées.
Cette semaine, une équipe plus nombreuse se réunira au JPL pour voir où nous en sommes en fonction des éléments recueillis jusqu'à maintenant. Les deux hypothèses privilégiées sont :
1) la taupe a rencontré un obstacle (roche) et martèle sur place. Dans ce cas, il est probable que le trou creusé se soit élargi.
2) le pénétrateur de la taupe pourrait être coincé dans la structure de support parce que la taupe a été forcée de sortir sous un angle d'environ 15 °, probablement à cause d'une pierre peu profonde qu'elle pourrait toutefois "contourner". Comme nous avons des preuves indirectes (qui ont été consolidées) que la taupe est à peu près aux 1/3 de sa longueur hors du sol et au 2/3 dans le sol, il est possible que sa partie haute se soit coincée dans son logement du support de surface...
Tonatiuh- Messages : 49
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Le dépôt de poussières sur les panneaux solaires d'Insight :
https://twitter.com/MarsWxReport/status/1113496055323209728
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Le désespoir est une forme supérieure de la critique. (Léo Ferré)
David L.- Modérateur
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https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090
Journal de bord du 11 avril 2019
Il est temps de faire un nouveau rapport sur les progrès accomplis depuis la semaine dernière.
Une fois le diagnostic approuvé, la séquence de martelage a été commandé le 25, exécutée le 26 et les premiers résultats ont été analysés, le 27 mars. Cependant, les données sismiques n’ont été transmises qu'en fin de semaine et nous ne nous sommes réunis pour discuter des résultats que le 1er avril. Les opérations dans l'espace prennent du temps! Comme je l'ai déjà écrit dans mes articles précédents, les progrès dépendent de nos réunions sur Terre (3 par semaine), des survols des orbiteurs de communication, et des sessions de liaison descendante de données. Nos discussions, maintenant que les équipes européennes sont de retour chez elles, utilisent le Web et nos réunions se déroulent plusieurs fois par semaine, tôt en journée pour nos interlocuteurs en Californie.
Le diagnostic a été établi.
https://www.dlr.de/blogs/en/Portaldata/66/Resources/kommblog/DiagnosticHammering.gif
Le film montre la structure de support pendant le martelage de la taupe. Le tangage en avant pourrait être le résultat d'une traction ou d'une dissipation de force de la taupe dans sa structure de support, en fonction de chocs qui lui auraient permis de forer un demi-centimètre environ. Les données sismiques sont encore en cours d’évaluation, mais si vous vous rappelez ce que nous nous demandions, si la différence de temps entre les deux coups de marteau principaux était de 50 ou 100 ms, les résultats indiquent une valeur se situant quelque part entre les deux. Nous n'avons pas de valeur finale pour le moment, mais nous pourrions nous retrouver aux alentours de 70 à 80 ms. Ce que cela signifie en termes de mouvement du pénétrateur doit être encore évalué par les ingénieurs.
La discussion sur les raisons pour lesquelles la taupe ne pénètre pas davantage a abouti à trois hypothèses de crédibilité équivalente, mais de probabilités différentes :
1) La taupe, ou le lien qu’elle traîne, peut être accrochée dans la structure de support. Bien que cette hypothèse soit crédible, il manque jusqu'à présent un mécanisme clair expliquant comment cela aurait pu se produire. Des tests menés à l'Institut des systèmes spatiaux du DLR ont montré que l'attache pouvait effectivement s'être accrochée, mais seulement dans des circonstances très particulières. Néanmoins, un modèle fonctionnel du matériel a été envoyé au JPL ce week-end, pour permettre aux ingénieurs d'en vérifier la possibilité.
2) La taupe a peut-être rencontré un rocher suffisamment grand à 30 cm de profondeur. La taille de la roche devrait être de 10 cm, ou plus, pour que la taupe ne soit pas susceptible de la repousser ou de la contourner. Cette explication est si simple que tout le monde serait prêt à la retenir. Cependant, la probabilité qu’une telle pierre bloque le passage des taupes n’est que de quelques pour cent à en juger par la distribution bien établie en surface de la taille des roches pour le site d'atterrissage d'InSight.
3) La taupe peut ne pas avoir assez de friction sur sa coque, dans le sol, pour équilibrer le recul (comme expliqué en partie dans mes précédents messages, par exemple, celui du 21 mars). Pensez à enfoncer un clou dans un mur. Vous avez besoin que le mur fournisse suffisamment de friction au clou pour qu'il avance et ne rebondisse pas simplement lorsque vous le frappez avec le marteau. Cela est vrai aussi pour la taupe. Bien que ses masses internes et ses ressorts soient dimensionnés de telle sorte que la majeure partie de l’énergie est dirigée vers l’avant, une force résultante d’environ 7 N doit encore être contrebalancée par le frottement causé par le sable qui entoure le pénétrateur. Ce ne serait pas un problème grave si le sable ressemblait au sable de quartz, par exemple, n’ayant pas ou peu de cohésion.
Voici une analogie tirée de la vie quotidienne. Considérez du sucre par rapport à de la farine. Si vous enfoncez un doigt dans le sucre et le retirez, le trou disparaîtra au fur et à mesure qu'il refluera dans le trou que vous avez fait. Essayez la même chose avec de la farine. Dans ce cas, le trou restera formé. Le sucre est sans cohésion, alors que la farine en possède.
Les géologues ont constaté dans d'autres missions martienne, que le sable était dépourvu de cohésion et qu'un forage devrait donc s'effondrer et créer une pression et une friction sur la taupe. Mais les géologues ont également vu que dans les premiers centimètres du sol, s'est formé ce qu'on appelle un "duricrust". Ce sont des réactions chimiques qui entre grains de sable les ont collés les uns aux autres, assurant la cohésion de cette couche. Ce régolite dure est généralement mince et ne pose pas de problème. Mais sur le site d'atterrissage InSight, il semble avoir une vingtaine de centimètres d'épaisseur ! Si la taupe est fichée dans le duricrust, sa coque pourrait ne plus subir une friction suffisante et, avec le temps, la taupe pourrait avoir élargi le trou dans le régolite, comme le suggèrent les données de notre accéléromètre et nos données thermiques. On pourrait penser que la poussière dure s'effondrerait probablement lorsque la taupe le traverserait. Certainement, mais un trou de quelques fois le diamètre des taupes rempli de poussière effondrée est toujours susceptible de ne pas fournir une pression suffisante et donc un frottement sur la coque. Il faut dire ici que l'environnement martien ajoute au problème. Étant donné que la gravité ne représente qu'un tiers environ du poids de la Terre, le poids de la taupe influe moins sur la capacité de pénétration que sur Terre. Et la faible pression atmosphérique de seulement 0,6% de celle de la Terre amplifie le problème.
Pour le moment, il semble que la discussion penche en faveur de l'hypothèse n°3, notamment parce que nous avons constaté un tel comportement lors d'essais menés sur Terre dans des sables cohésifs et à basse pression. Mais nous n’avons pas encore de certitude quant à cette explication. Quoi qu’il en soit, si l’hypothèse 3 était la meilleure, elle pourrait aussi offrir le remède le plus simple. Tout ce que nous aurions à faire, c'est aider la taupe à équilibrer le recul. Le bras robotique d'InSight peut être utilisé mais cela devrait être évalué plus avant par nos ingénieurs.
Sinon, la taupe est parfaitement opérationnelle...
Journal de bord du 11 avril 2019
Il est temps de faire un nouveau rapport sur les progrès accomplis depuis la semaine dernière.
Une fois le diagnostic approuvé, la séquence de martelage a été commandé le 25, exécutée le 26 et les premiers résultats ont été analysés, le 27 mars. Cependant, les données sismiques n’ont été transmises qu'en fin de semaine et nous ne nous sommes réunis pour discuter des résultats que le 1er avril. Les opérations dans l'espace prennent du temps! Comme je l'ai déjà écrit dans mes articles précédents, les progrès dépendent de nos réunions sur Terre (3 par semaine), des survols des orbiteurs de communication, et des sessions de liaison descendante de données. Nos discussions, maintenant que les équipes européennes sont de retour chez elles, utilisent le Web et nos réunions se déroulent plusieurs fois par semaine, tôt en journée pour nos interlocuteurs en Californie.
Le diagnostic a été établi.
https://www.dlr.de/blogs/en/Portaldata/66/Resources/kommblog/DiagnosticHammering.gif
Le film montre la structure de support pendant le martelage de la taupe. Le tangage en avant pourrait être le résultat d'une traction ou d'une dissipation de force de la taupe dans sa structure de support, en fonction de chocs qui lui auraient permis de forer un demi-centimètre environ. Les données sismiques sont encore en cours d’évaluation, mais si vous vous rappelez ce que nous nous demandions, si la différence de temps entre les deux coups de marteau principaux était de 50 ou 100 ms, les résultats indiquent une valeur se situant quelque part entre les deux. Nous n'avons pas de valeur finale pour le moment, mais nous pourrions nous retrouver aux alentours de 70 à 80 ms. Ce que cela signifie en termes de mouvement du pénétrateur doit être encore évalué par les ingénieurs.
La discussion sur les raisons pour lesquelles la taupe ne pénètre pas davantage a abouti à trois hypothèses de crédibilité équivalente, mais de probabilités différentes :
1) La taupe, ou le lien qu’elle traîne, peut être accrochée dans la structure de support. Bien que cette hypothèse soit crédible, il manque jusqu'à présent un mécanisme clair expliquant comment cela aurait pu se produire. Des tests menés à l'Institut des systèmes spatiaux du DLR ont montré que l'attache pouvait effectivement s'être accrochée, mais seulement dans des circonstances très particulières. Néanmoins, un modèle fonctionnel du matériel a été envoyé au JPL ce week-end, pour permettre aux ingénieurs d'en vérifier la possibilité.
2) La taupe a peut-être rencontré un rocher suffisamment grand à 30 cm de profondeur. La taille de la roche devrait être de 10 cm, ou plus, pour que la taupe ne soit pas susceptible de la repousser ou de la contourner. Cette explication est si simple que tout le monde serait prêt à la retenir. Cependant, la probabilité qu’une telle pierre bloque le passage des taupes n’est que de quelques pour cent à en juger par la distribution bien établie en surface de la taille des roches pour le site d'atterrissage d'InSight.
3) La taupe peut ne pas avoir assez de friction sur sa coque, dans le sol, pour équilibrer le recul (comme expliqué en partie dans mes précédents messages, par exemple, celui du 21 mars). Pensez à enfoncer un clou dans un mur. Vous avez besoin que le mur fournisse suffisamment de friction au clou pour qu'il avance et ne rebondisse pas simplement lorsque vous le frappez avec le marteau. Cela est vrai aussi pour la taupe. Bien que ses masses internes et ses ressorts soient dimensionnés de telle sorte que la majeure partie de l’énergie est dirigée vers l’avant, une force résultante d’environ 7 N doit encore être contrebalancée par le frottement causé par le sable qui entoure le pénétrateur. Ce ne serait pas un problème grave si le sable ressemblait au sable de quartz, par exemple, n’ayant pas ou peu de cohésion.
Voici une analogie tirée de la vie quotidienne. Considérez du sucre par rapport à de la farine. Si vous enfoncez un doigt dans le sucre et le retirez, le trou disparaîtra au fur et à mesure qu'il refluera dans le trou que vous avez fait. Essayez la même chose avec de la farine. Dans ce cas, le trou restera formé. Le sucre est sans cohésion, alors que la farine en possède.
Les géologues ont constaté dans d'autres missions martienne, que le sable était dépourvu de cohésion et qu'un forage devrait donc s'effondrer et créer une pression et une friction sur la taupe. Mais les géologues ont également vu que dans les premiers centimètres du sol, s'est formé ce qu'on appelle un "duricrust". Ce sont des réactions chimiques qui entre grains de sable les ont collés les uns aux autres, assurant la cohésion de cette couche. Ce régolite dure est généralement mince et ne pose pas de problème. Mais sur le site d'atterrissage InSight, il semble avoir une vingtaine de centimètres d'épaisseur ! Si la taupe est fichée dans le duricrust, sa coque pourrait ne plus subir une friction suffisante et, avec le temps, la taupe pourrait avoir élargi le trou dans le régolite, comme le suggèrent les données de notre accéléromètre et nos données thermiques. On pourrait penser que la poussière dure s'effondrerait probablement lorsque la taupe le traverserait. Certainement, mais un trou de quelques fois le diamètre des taupes rempli de poussière effondrée est toujours susceptible de ne pas fournir une pression suffisante et donc un frottement sur la coque. Il faut dire ici que l'environnement martien ajoute au problème. Étant donné que la gravité ne représente qu'un tiers environ du poids de la Terre, le poids de la taupe influe moins sur la capacité de pénétration que sur Terre. Et la faible pression atmosphérique de seulement 0,6% de celle de la Terre amplifie le problème.
Pour le moment, il semble que la discussion penche en faveur de l'hypothèse n°3, notamment parce que nous avons constaté un tel comportement lors d'essais menés sur Terre dans des sables cohésifs et à basse pression. Mais nous n’avons pas encore de certitude quant à cette explication. Quoi qu’il en soit, si l’hypothèse 3 était la meilleure, elle pourrait aussi offrir le remède le plus simple. Tout ce que nous aurions à faire, c'est aider la taupe à équilibrer le recul. Le bras robotique d'InSight peut être utilisé mais cela devrait être évalué plus avant par nos ingénieurs.
Sinon, la taupe est parfaitement opérationnelle...
Tonatiuh- Messages : 49
Inscrit le : 02/02/2019
Age : 68
Localisation : Cergy
C'est très aimable. Merci à vous.
Mais je ne fais que relayer (éventuellement traduire) des articles écrit par d'autres. Le mérite leur en revient.
https://www.dlr.de/dlr/en/desktopdefault.aspx/tabid-10212/332_read-33208/#/gallery/34019
Traduction du lien :
Une boîte bleue, un mètre cube de sable martien, un rocher, un modèle entièrement fonctionnel de la taupe martienne et un sismomètre, tels sont les principaux composants avec lesquels le Centre aérospatial allemand (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt) ; DLR) simule la situation actuelle sur Mars. Après sa première opération de martelage, le 28 février 2019, la sonde HP³ n'a pu se frayer un chemin qu'à une trentaine de centimètres dans le sous-sol martien. Les chercheurs et ingénieurs planétaires du DLR analysent à présent comment cela a pu se produire et quelles mesures pourraient être prises pour remédier à cette situation. "Nous étudions et testons différents scénarios possibles pour déterminer ce qui a conduit à l'arrêt de la" taupe "", explique Torben Wippermann, Test Leader à l'institut des systèmes spatiaux DLR de Brême. A la base des travaux des scientifiques, des images, des données de température, des données du radiomètre et des enregistrements réalisés par l’Expérimentation sismique française pour structures intérieures (SEIS) lors d’un bref essai de martelage mené le 26 mars 2019.
Lorsque l'atterrisseur InSight de la NASA est arrivé sur Mars, tout semblait encore mieux que prévu. Bien que la caméra de l'atterrisseur ait montré de nombreuses roches à une certaine distance, l'environnement immédiat était exempt de roches et de débris. La raison pour laquelle la "taupe" s'est frayé un chemin rapidement dans le sol après avoir été placée à la surface de Mars, puis ensuite, incapable de poursuivre ses progrès est maintenant diagnostiquée à distance. "Il existe différentes explications possibles, auxquelles nous devrons répondre différemment", a déclaré Matthias Grott, scientifique de l'équipe HP³. Une explication possible est que la "taupe" ait créé une cavité autour d'elle-même et n'est désormais plus suffisamment contrainte par les frottements entre son corps et le sable environnant.
A Brême, le DLR expérimente actuellement avec un type de sable différent : "Jusqu'à présent, nos tests ont été réalisés avec un sable de type Martien, peu cohésif", explique Wippermann. Ce sable avait déjà été utilisé lors d'essais antérieurs au cours desquels la "taupe" avait percé une colonne de cinq mètres en prévision de la mission. Désormais, le modèle de sol sera testé dans une boîte de sable compacte dans laquelle des cavités peuvent être créées par le processus de martelage. Au cours de certains essais, les chercheurs placeront également une roche d’un diamètre d’environ 10 centimètres dans le sable. Un tel obstacle dans le sous-sol peut expliquer pourquoi l'instrument HP³ a cessé de pénétrer davantage. Dans toutes les expériences ici, sur Terre, un sismomètre écoute l'activité de la "taupe". Sur Mars, SEIS a enregistré les vibrations pour en savoir plus sur le mécanisme d'impact de la taupe. Les comparaisons entre les données obtenues sur Mars et les tests sur Terre aident les chercheurs à mieux comprendre la situation réelle. "Idéalement, nous pouvons reproduire les processus sur Mars aussi précisément que possible."
Les prochaines étapes suivront lorsque les scientifiques sauront ce qui a provoqué l'arrêt des progrès de la "taupe" le 28 février 2019. Les éventuelles mesures permettant à l'instrument de s'enfoncer plus profondément dans le sol doivent ensuite être méticuleusement testées et analysées sur Terre. Pour cette raison, une réplique de l'instrument HP3 a été expédiée au JPL de la NASA à Pasadena. Les résultats des chercheurs du DLR peuvent alors être utilisés pour tester l’interaction de la "taupe", de la structure de support et du bras robotique afin de déterminer si, par exemple, soulever ou déplacer la structure externe est la solution appropriée. "Je pense qu'il faudra quelques semaines avant que de nouvelles actions ne soient menées sur Mars", a déclaré Grott.
Mais je ne fais que relayer (éventuellement traduire) des articles écrit par d'autres. Le mérite leur en revient.
https://www.dlr.de/dlr/en/desktopdefault.aspx/tabid-10212/332_read-33208/#/gallery/34019
Traduction du lien :
Une boîte bleue, un mètre cube de sable martien, un rocher, un modèle entièrement fonctionnel de la taupe martienne et un sismomètre, tels sont les principaux composants avec lesquels le Centre aérospatial allemand (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt) ; DLR) simule la situation actuelle sur Mars. Après sa première opération de martelage, le 28 février 2019, la sonde HP³ n'a pu se frayer un chemin qu'à une trentaine de centimètres dans le sous-sol martien. Les chercheurs et ingénieurs planétaires du DLR analysent à présent comment cela a pu se produire et quelles mesures pourraient être prises pour remédier à cette situation. "Nous étudions et testons différents scénarios possibles pour déterminer ce qui a conduit à l'arrêt de la" taupe "", explique Torben Wippermann, Test Leader à l'institut des systèmes spatiaux DLR de Brême. A la base des travaux des scientifiques, des images, des données de température, des données du radiomètre et des enregistrements réalisés par l’Expérimentation sismique française pour structures intérieures (SEIS) lors d’un bref essai de martelage mené le 26 mars 2019.
Lorsque l'atterrisseur InSight de la NASA est arrivé sur Mars, tout semblait encore mieux que prévu. Bien que la caméra de l'atterrisseur ait montré de nombreuses roches à une certaine distance, l'environnement immédiat était exempt de roches et de débris. La raison pour laquelle la "taupe" s'est frayé un chemin rapidement dans le sol après avoir été placée à la surface de Mars, puis ensuite, incapable de poursuivre ses progrès est maintenant diagnostiquée à distance. "Il existe différentes explications possibles, auxquelles nous devrons répondre différemment", a déclaré Matthias Grott, scientifique de l'équipe HP³. Une explication possible est que la "taupe" ait créé une cavité autour d'elle-même et n'est désormais plus suffisamment contrainte par les frottements entre son corps et le sable environnant.
A Brême, le DLR expérimente actuellement avec un type de sable différent : "Jusqu'à présent, nos tests ont été réalisés avec un sable de type Martien, peu cohésif", explique Wippermann. Ce sable avait déjà été utilisé lors d'essais antérieurs au cours desquels la "taupe" avait percé une colonne de cinq mètres en prévision de la mission. Désormais, le modèle de sol sera testé dans une boîte de sable compacte dans laquelle des cavités peuvent être créées par le processus de martelage. Au cours de certains essais, les chercheurs placeront également une roche d’un diamètre d’environ 10 centimètres dans le sable. Un tel obstacle dans le sous-sol peut expliquer pourquoi l'instrument HP³ a cessé de pénétrer davantage. Dans toutes les expériences ici, sur Terre, un sismomètre écoute l'activité de la "taupe". Sur Mars, SEIS a enregistré les vibrations pour en savoir plus sur le mécanisme d'impact de la taupe. Les comparaisons entre les données obtenues sur Mars et les tests sur Terre aident les chercheurs à mieux comprendre la situation réelle. "Idéalement, nous pouvons reproduire les processus sur Mars aussi précisément que possible."
Les prochaines étapes suivront lorsque les scientifiques sauront ce qui a provoqué l'arrêt des progrès de la "taupe" le 28 février 2019. Les éventuelles mesures permettant à l'instrument de s'enfoncer plus profondément dans le sol doivent ensuite être méticuleusement testées et analysées sur Terre. Pour cette raison, une réplique de l'instrument HP3 a été expédiée au JPL de la NASA à Pasadena. Les résultats des chercheurs du DLR peuvent alors être utilisés pour tester l’interaction de la "taupe", de la structure de support et du bras robotique afin de déterminer si, par exemple, soulever ou déplacer la structure externe est la solution appropriée. "Je pense qu'il faudra quelques semaines avant que de nouvelles actions ne soient menées sur Mars", a déclaré Grott.
Tonatiuh- Messages : 49
Inscrit le : 02/02/2019
Age : 68
Localisation : Cergy
Tonatiuh a écrit:C'est très aimable. Merci à vous.
Mais je ne fais que relayer (éventuellement traduire) des articles écrit par d'autres. Le mérite leur en revient.
Peut-être, n'empêche que sans toi, on n'en saurait pas autant...
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Blog sur le suivi du développement d'Orion
Bien que la caméra de l'atterrisseur ait montré de nombreuses roches à une certaine distance, l'environnement immédiat était exempt de roches et de débris.
Le dispositif permettant d'enfoncer par martelage était très probablement efficace pour un sol sableux avec d'éventuels gravillons ou cailloux de faibles dimensions et pas trop résistants.
Si ce pronostic était effectivement le bon, ils sont tombés sur un rare caillou plus gros et plus coriace. :wall:
montmein69- Donateur
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Localisation : région lyonnaise
Peut-on savoir si l’arrêt en profondeur s’est fait assez brutalement ou très progressivement ?
Dans le premier cas, cela peut être effectivement un obstacle très solide comme un caillou ou un petit rocher ?
Dans le deuxième cas, ne peut-on envisager un tassement du sous-sol le rendant de plus en plus ferme ?
Dans le premier cas, cela peut être effectivement un obstacle très solide comme un caillou ou un petit rocher ?
Dans le deuxième cas, ne peut-on envisager un tassement du sous-sol le rendant de plus en plus ferme ?
Giwa- Donateur
- Messages : 12849
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81
Localisation : Draguignan
Wakka a écrit:Non, il me semble que l'arrêt a été brutal comme un gros caillou faisant obstacle.
Bonjour,
Ce n'est peut-être pas aussi clair que cela.
Selon le premier rapport d'incident que j'avais traduit le 3 mars, l'interruption de la progression paraît s'être produite en trois étapes.
Extrait du post :
"Les données montrent que les premiers 18 cm ont été creusé en 5 minutes environ et indiquent également que la taupe a été déviée de la verticale d'environ 15 ° pendant ce temps. L'angle peut être plus grand ou plus petit de quelques degrés, nous en attendons la confirmation après une évaluation plus approfondie des données. Comme la déviation est survenue très rapidement, nous pouvons en conclure que la taupe a heurté un obstacle proche de la surface, qu'elle l'a assez rapidement dépassé, mais que son attitude est restée inclinée. On peut aussi en déduire que la taupe a fonctionné un moment contre cet obstacle. Après environ 5 minutes, le pénétrateur a conservé son attitude tout en continuant de marteler pendant le reste du temps de la séquence. Selon notre interprétation, il aurait heurté un autre obstacle après les 5 premières minutes de pénétration, mais il pourrait aussi avoir traversé une couche de cailloux ou de gravier. Après environ trois heures et demie de martelage, il a encore légèrement changé d'attitude pendant environ 10 minutes."
Ces informations nous étaient livrées très tôt et, depuis, une nouvelle tentative puis un test ont été réalisé pour obtenir des données plus précises avec notamment l'utilisation de SEIS et de la caméra du bras d'InSight.
Objectivement, nous ignorons encore avec certitude l'origine du problème.
Mais la nouvelle hypothèse faisant état d'une éventuelle absence de friction sur la taupe à cause de la nature du sable qui serait venu combler l'élargissement du trou lorsque la sonde a stoppé son avance et s'est inclinée, cette hypothèse donc, laisserait encore un espoir de réussite pour HP3.
A titre personnel, je ne suis pas très optimiste.
Tonatiuh- Messages : 49
Inscrit le : 02/02/2019
Age : 68
Localisation : Cergy
Une petite contribution pour le prochain engin :
il serait intéressant d'avoir une sorte d'image radar du sol sous la taupe même sur seulement quelques centimètre pour voir les possible obstacles et ainsi mieux placer le pénétrateur.
C'est là ou l'on se rend compte de l'utilité de l'humain dans de telles missions, même à distance !
il serait intéressant d'avoir une sorte d'image radar du sol sous la taupe même sur seulement quelques centimètre pour voir les possible obstacles et ainsi mieux placer le pénétrateur.
C'est là ou l'on se rend compte de l'utilité de l'humain dans de telles missions, même à distance !
Anovel- Donateur
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