Falcon Heavy (Arabsat 6A) - KSC - 11.4.2019

Le lancement n'aura pas lieu avant début avril au plus tôt et pourrait encore glisser si la charge utile n'est pas prête à temps.

https://www.nasaspaceflight.com/2019/03/falcon-heavy-starlink-headline-spacexs-manifest/

Le lancement serait prévu le 7 avril 2019 à 22h36 GMT.
https://twitter.com/thesheetztweetz/status/1106602646792781824

Le lancement approche et avec lui les heures se précisent :

Static Fire: NET 31 Mars.
Lancement: NET 7 Avril - Fenêtre 22:36 UTC à 00:35 UTC.

Wakka a écrit:Lancement: NET 7 Avril - Fenêtre 22:36 UTC à 00:35 UTC.

Attention à ne pas faire comme les Dupondt : en heures de France métropolitaine cela nous fait NET 8 Avril - Fenêtre 00:36 CET à 02:35 CET.

Ce lancement sera important pour la certification du Falcon Heavy pour les lancements de sécurité nationale.

https://spacenews.com/falcon-heavys-first-commercial-launch-to-pave-the-way-for-reusable-rockets-in-national-security-missions/

Le TE (Transporter Erector) est toujours à l'horizontal sur le pad 39A. Le Static fire est maintenant prévu le 2 Avril.

Le TE est à la vertical afin de "pick up the reaction frame" donc je pense que cela veut dire qu'on lui installe le châssis pour la FH.
Ensuite, retour au hangar pour son accouplement avec la FH.

Le static fire a glissé à mercredi 3 avril (16h00-00h00 UTC) mais la date de lancement reste inchangée. (NSF)

Plus de TE sur le pas de tir. Il est retourné dans le hangar aujourd'hui.

Le patch du lancement.

Wakka a écrit:Le patch du lancement.

Il faut préciser qu'il s'agit du badge pour le 45th Space Wing, la base de Cap Canaveral.

SpaceX n'a pas encore rendu public son badge pour ce lancement.

Exact.

Arabsat-6A a été encapsulé.
https://twitter.com/SpaceflightNow/status/1113487875402813441

La FH est en cours d'installation sur le pad 39A pour le static fire

Le véhicule est vertical.
https://twitter.com/SpaceflightNow/status/1113771836548972546

Premières photos de la première Falcon Heavy block 5 :
https://twitter.com/izqomar/status/1113782846295105536

Petite remarque : avec ce pas de tir, une explosion à l'allumage ferait prendre un retard considérable au programme Commercial Crew...

David L. a écrit:Premières photos de la première Falcon Heavy block 5 :
https://twitter.com/izqomar/status/1113782846295105536

Jolie fusée et pas de tir design
En espérant que ce dernier ne soit pas soufflé par une explosion de la FH aux environs du décollage... :)xx
A propos, le lancement serait désormais prévu le 7 avril entre 22:36 et 01:05 TU :hot:

ReusableFan a écrit:Petite remarque : avec ce pas de tir, une explosion à l'allumage ferait prendre un retard considérable au programme Commercial Crew...

Roch a écrit:En espérant que ce dernier ne soit pas soufflé par une explosion de la FH aux environs du décollage... :)xx

Vous êtes de grands malades !! :pale:

Edit : :trouille:

ReusableFan a écrit:Petite remarque : avec ce pas de tir, une explosion à l'allumage ferait prendre un retard considérable au programme Commercial Crew...

A celui de SpaceX, oui, mais pas à celui de Boeing et c'est bien pour cette raison que deux systèmes ont été retenus par la NASA.

David L. a écrit:

ReusableFan a écrit:Petite remarque : avec ce pas de tir, une explosion à l'allumage ferait prendre un retard considérable au programme Commercial Crew...

A celui de SpaceX, oui, mais pas à celui de Boeing et c'est bien pour cette raison que deux systèmes ont été retenus par la NASA.

En effet. La stratégie de la NASA, en matière de vols habités en direction de l'ISS, a très clairement été de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Démarche prudente dans l'absolu, et d'autant plus sage en l'espèce que la forme de partenariat avec l'industrie privée adoptée était nouvelle.

Cela étant, il apparaît aujourd'hui que le projet de Boeing, bien que plus coûteux pour le contribuable que celui de SpaceX, prend du retard sur celui de ce dernier. Certes, ce retard n'est que de quelques mois et le sprint final pourrait encore réserver des surprises. Néanmoins, compte tenu de l'expérience ancienne de Boeing en matière de vol spatial, ce retard est surprenant. 

S'il venait à s'accroître, ce retard de Boeing conduirait à se poser des questions sur la capacité de cet acteur venu du "Old Space" à faire évoluer sa culture pour s'adapter à la logique des nouveaux partenariats public - privé : il n'est peut-être pas facile de passer de l'ancien système de marchés publics, où les retards pouvaient dans certains cas permettre au fournisseur, paradoxalement, de s'enrichir avec les rallonges budgétaires, à un nouveau dispositif où le partenaire privé porte le projet et où par conséquent chaque jour de retard nuit à l'intérêt de l'entreprise.

Dans cette incertitude sur le calendrier du CST 100 Starliner de Boeing, les projecteurs sont donc davantage qu'auparavant tournés vers le Dragon Crew de SpaceX. C'est pourquoi, si la Falcon Heavy du vol Arabsat 6A avait la fâcheuse idée d'exploser sur le Launch Complex 39 A du Kennedy Space Center, il en résulterait un "dommage collatéral" très significatif pour la dynamique de reprise des vols habités américains, dans la mesure où le LC 39 A est actuellement la seule installation de SpaceX compatible avec les exigences du vol habité.  

 Sans nul doute, ce second vol de la Falcon Heavy est, tous lanceurs confondus, l'un des lancements les plus risqués jamais tenté par SpaceX. On se souvient qu'Elon Musk, dans les mois qui ont précédé le premier vol de la Falcon Heavy, désespérait presque de parvenir à faire voler un jour cette fusée. Je ne sais pas quel est son pronostic pour le second vol. Mais on se souvient que Napoléon était pessimiste avant sa grande victoire d'Austerlitz, et qu'il était curieusement optimiste au matin de Waterloo... 

Il ne s'agit pas simplement d'une affaire d'humeur du grand chef. Sur le fond, SpaceX n'a pas caché que du fait de sa structure, la Falcon Heavy est un engin fragile, sensible aux vibrations déclenchées par l'allumage de ses nombreux moteurs. C'est pourquoi le premier vol de la FH, le 6 février 2018, a été réalisé en respectant des règles de prudence très particulières : une chronologie astucieuse d'allumage des moteurs les uns après les autres, une charge utile réduite, etc. Mais dans quelques jours, pour le second vol, ces précautions ne seront plus toutes de mise, car il s'agira de placer une charge utile lourde sur la bonne orbite. Il faudra donc que le lanceur soit performant, qu'il libère sa pleine puissance, d'autant plus que l'ambition est de récupérer tant le corps central que les deux boosters... 

J'entends bien que SpaceX a dû progresser depuis le 6 février 2018. Elle a développé le Block 5, qui a de plus grandes capacités, et elle a disposé de plus d'un an pour exploiter les données récupérées pendant le premier lancement, et ainsi pour se donner les moyens d'optimiser le profil du second vol. Plus on récupère des données sur un vol, et plus on se donne de moyens pour simuler sur ordinateur différents programmes de vol, et donc pour choisir le meilleur. Ce n'est pas un hasard si les principaux acteurs du New Space ont fait leurs premières armes dans le secteur de l'informatique et de l'internet. Mais tout ne peut pas être simulé sur ordinateur, la modélisation d'un vol spatial a ses limites. 

Par ailleurs, toute entreprise a ses fragilités. SpaceX vient de se restructurer. Des ingénieurs et techniciens ont été redéployés sur le Spaceship, de nombreux salariés ont quitté l'entreprise, et les équipes de la Falcon Heavy ont dû être recomposées. Le rythme de lancement des Falcon 9 a ralenti, les commandes sont moins nombreuses, le projet Starlink a traversé une époque difficile lorsque ses pilotes ont dû être changés. Elon Musk lui-même a vécu 2018 comme une Annus Horribilis du fait de paris industriels risqués et de manœuvres des jaloux à son encontre pour compromettre ses activités à la tête de Tesla.

Certes, le récent succès du vol Demo-1 du Dragon 2 a dû faire remonter le moral de SpaceX, qui paraît de plus en plus susceptible d'être la première entreprise privée au monde à faire voler des hommes dans l'espace, dans un contexte où cet exploit redonnera aussi sa fierté à l'Amérique. Mais la Falcon Heavy, depuis le 6 février 2018, fait partie de la légende de SpaceX. Se mettre en danger sur le terrain qui a permis de se forger une légende est courageux et difficile.

En cas de succès, SpaceX apparaîtra vraiment comme un "faiseur de miracles". Dans le contexte des récentes déclarations de l'administration Trump et de l'administrateur de la NASA, la réussite de ce second vol donnerait à la Falcon Heavy et à SpaceX une crédibilité pour  accéder à "un destin lunaire". Ce serait de surcroît très important pour avoir la confirmation de la certification pour les vols militaires qui représentent un enjeu financier essentiel. On peut également imaginer que la réussite de ce premier vol commercial de la Falcon Heavy inciterait d'autres clients privés à choisir ce lanceur. Mauvaise nouvelle, hélas, pour Ariane et pour l'Europe, soit dit en passant.

En cas d'échec, tout dépendrait du stade du vol où interviendrait l'accident. Les différentes variantes envisageables n'auraient pas le même impact. Dans tous les cas, SpaceX continuera à aller de l'avant, car c'est une entreprise très résiliente. Mais pour les "impatients" que nous sommes, une fois de plus, la dynamique de la conquête spatiale serait ralentie. Pour SpaceX, ce serait fâcheux, car dans la compétition actuelle, elle doit aller très vite. Très vite pour Starlink face aux autres constellations, très vite pour ne pas se laisser rattraper par la New Glenn de Blue Origin, très vite pour que la nouvelle politique lunaire de l'administration américaine prenne corps et que SpaceX y occupe une bonne place…

Or l'hypothèse d'un échec de ce vol n'est vraiment pas à exclure. C'est dans l'ADN de SpaceX que de prendre des risques réels, notamment en courant plusieurs lièvres à la fois. Tôt ou tard, il y aura de nouveaux accidents, comparables à ceux de 2015 et 2016. Souhaitons que cela ne soit pas maintenant.

Par conséquent, dans trois jours ou peut-être un peu davantage, seuls les inconscients, les indifférents ou les blasés seront tranquilles en regardant décoller la Falcon Heavy porteuse d'Arabsat 6. Ce sera un de ces moments-clés où se joue l'avenir de l'astronautique.

Encore des heures de stresse avant le lancement.
Comme leur premier lancement de la Heavy, où j'étais devant Youtube comme un gamin :-p
Vivement le lancement :bounce1:

orion-jones a écrit:Comme leur premier lancement de la Heavy, où j'étais devant Youtube comme un gamin :-p

On était plusieurs dans le même état. Pour rappel, c'est le lancement qui a rassemblé le plus de membres connectés au forum simultanément !

Page d'accueil du FCS a écrit:Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 446 le Mar 06 Fév 2018, 22:02

Et cet atterrrissage simultané des deux premiers étages au KSC :eeks: :shock:

Thierz a écrit:Et cet atterrrissage simultané des deux premiers étages au KSC :eeks: :shock:

A ce moment là j'étais débout dans le salon :D

Cet partie là, mon beau-père a pensé que c'était un montage SF lorsque je lui ai montré la vidéo.
Il n'en avait pas entendu parler à la TV :') Il n'en revenait pas !

PierredeSedna a écrit:

David L. a écrit:

A celui de SpaceX, oui, mais pas à celui de Boeing et c'est bien pour cette raison que deux systèmes ont été retenus par la NASA.

Par conséquent, dans trois jours ou peut-être un peu davantage, seuls les inconscients, les indifférents ou les blasés seront tranquilles en regardant décoller la Falcon Heavy porteuse d'Arabsat 6. Ce sera un de ces moments-clés où se joue l'avenir de l'astronautique.

Bien vu cher Pierre,
Je n'avais pas suffisamment réalisé l'importance de ce vol.
On regarde tous le starhopper, quand on devrait regarder la FH...
Ce Musk est un sacré malin.