Et si SpaceX s'était planté de stratégie ?

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Je ne suis pas persuadé qu'on puisse considérer Falcon Heavy comme une plus-value dans la mise au point de BFR, ce sont des architectures tellement différentes !
A mon avis le vrai bonus d'expérience pour la mise au point de BFR c'est Falcon 9 et tout ce que ce programme leur apporte en matière de retour d’expérience notamment sur la réutilisation et bientôt la réutilisation fiable et en série avec le block 5, mais aussi sur la gestion des crises.

Maurice

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Je n'ai pas relu ce Fil en détail , d'autant qu'on a des posts parfois "à la Victor Hugo" 🤡 . Il est vrai que la période du Bac est encore présente dans les esprits.... peut-être plus chez les nostalgiques du temps d'avant où il s'entrainaient pour l'épreuve de philo (c'est qu'une petite blagounette .... je précise, un peu liée à ma vue qui baisse inexorablement)

Pour redevenir sérieux, une des raisons de la raréfaction des gros satellites qui n'a peut-être pas été citée, c'est l'apparition des satellites à propulsion ionique. Motorisation plus légère, réservoirs d'ergols plus petits donc moins lourds pour des durées de vie équivalentes (au minimum).
Et il ne semble pas que les "besoins de communication" compense ce gain de masse (si on peut parler ainsi) avec des équipements (antennes; electronique ..) plus nombreux (la miniaturisation continue dans ces domaines).
Donc on peut descendre en gamme de puissance dans les lanceurs, ou privilégier des lancements doubles et parfois plus (avec des charges additionnelles).

Les charges lourdes (6 t et plus) seront plutôt pour le militaire, les sondes (si on en finance des grosses) notamment. Donc de l'institutionnel.

Pour le commercial .... la guerre va s'accentuer avec des grappes dans des dispenseurs ou de petits lanceurs pas chers et très réactifs pour du lancement unique sans délai d'attente.

Difficile de savoir qui va rester "en rade" au fond du fossé sur le chemin de l'avenir spatial et qui va placer des milliards de $ dans les iles Caïman :lol!:

Penser que le "Privé" va créer le marché, j'ai toujours pensé que c'était une vue de l'esprit. Soit ce sera assez artificiel et forcément de durée limitée, soit plus sûrement, ils ne seront que clients de ce que les Etats, les agences spatiales leur commanderont (car ainsi c'est sûr qu'ils seront payés .... faut pas rigoler avec les capitaux).
Peut-être qu'Elon Musk ménera à bien son rêve de colonisation martienne ??? J'attends de voir du Privé s'impliquer là-dedans réellement.
Pour l'instant sa "mule" Falcon 9 largement réutilisable, ne vole pas tant que cela, la FH est au placard, et le BFR/BFS .... on va l'attendre comme on le faisait de Godot.
Pour l'instant les lunaires, attendent que la NASA (et J. Bridenstine cité fort à propos est en poste pour cela) crée le marché en soutenant des développements technologiques et en commandant des "voyages" pour transporter du matériel vers l'astre sélène et le LOP-Gateway* ..... Sans la béquille étatique et l'argent public .... je ne crois pas qu'il y aura des miracles. Un avis qui bien sûr n'engage que moi.

* le SLS étant un concurrent sérieux ..... dont certains des privés doivent prier pour qu'il soit abandonné et laisse le champ libre pour leurs lanceurs existants ou à venir.
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montmein69 a écrit:
Pour redevenir sérieux, une des raisons de la raréfaction des gros satellites qui n'a peut-être pas été citée, c'est l'apparition des satellites à propulsion ionique. Motorisation plus légère, réservoirs d'ergols plus petits donc moins lourds pour des durées de vie équivalentes (au minimum).
Et il ne semble pas que les "besoins de communication" compense ce gain de masse (si on peut parler ainsi) avec des équipements (antennes; electronique ..) plus nombreux (la miniaturisation continue dans ces domaines).
Donc on peut descendre en gamme de puissance dans les lanceurs, ou privilégier des lancements doubles et parfois plus (avec des charges additionnelles).

Pour l'instant, il n'y a pas de diminution significative de la masse moyenne des satellites géostationnaires lancés. Et pour les futurs lancements, les données sont insuffisantes.

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Pour l'instant les satellites à propulsion ionique restent encore relativement peu nombreux, d'autant qu'il faut remonter le temps à la conception d'un satellite,puis sa fabrication et sa mise à disposition pour le lancement. Je ne connais pas le délai moyen effectif et comparé entre les modèles à propulsions traditionnelles et ceux à propulsion ionique.

Par ailleurs les "masses moyennes" des satellites ne peuvent indiquer si une évolution significative concerne la masse des plus gros.
Mais AMHA peu de doute que la proportion des satellites à propulsion ionique (je persiste à penser qu'ils sont plus légers) va augmenter, surtout si le lanceur est assez puissant pour les placer en GEO directement  (pas trop de délai de mise à poste définitive)
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montmein69 a écrit:
Mais AMHA peu de doute que la proportion des satellites à propulsion ionique (je persiste à penser qu'ils sont plus légers) va augmenter, surtout si le lanceur est assez puissant pour les placer en GEO directement  (pas trop de délai de mise à poste définitive)

Aucun des lanceurs commerciaux ne fait actuellement d'injection directe en orbite géostationnaire. C'est principalement l'apanage de Proton, qui est en fin de vie.

Ce n'est pas qu'une question de puissance : Ariane 5 ne peut faire d'injection directe car l'ESC-A n'est pas réallumable.

C'est ce délai de mise à poste qui est le gros défaut des satellites géostationnaires à propulsion uniquement ionique.
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L'orbite qui est de "qualité supérieure" au GTO simple, c'est le " supersynchronous elliptical Geostationary transfer orbit" sur laquelle certains lanceurs peuvent larguer leur CU. Le satellite peut atteindre l'orbite GEO finale en utilisant moins d'ergols. C'est le lanceur qui fait le travail en communiquant à la CU le delta V supplémentaire.

https://en.wikipedia.org/wiki/Supersynchronous_orbit a écrit:An additional common use of supersynchronous orbits are for the launch and transfer orbit trajectory of new commsats intended for geosynchronous orbits. The placement into a supersynchronous transfer orbit enables an inclination plane change with a lower subsequent expenditure of propellant by the satellite's kick motor.[4]

In this approach, the launch vehicle places the satellite into a supersynchronous elliptical Geostationary transfer orbit,[5] an orbit with a somewhat larger apogee than the more typical Geostationary transfer orbit (GTO) typically utilized for communication satellites.

Comme tu l'as souligné Ariane 5 a ses limites avec son étage supérieur ECA non réallumable, parfois aussi parce que la masse totale de la CU (SYLDA compris) atteint les limites maximales de ce que le lanceur peut placer en GTO. L'optimisation doit être "aux petits oignons" Super
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Salut,

Il y a quand même un secteur commercial prometteur = les constellations.
A ce jour, quasiment rien n'a été envoyé, or, sur le papier, il semble bien qu'il y ait là un marché incroyablement juteux pour l'industrie lourde traditionnelle.
Éventuellement complétée par le secteur des petites CU (remplacement d'un truc mort trop tôt...).
Certaines sont déjà sur les rails (oneweb par exemple, mais je suis mal informé sur les développements en cours), la question se pose quand même de savoir "pour combien de concurrents y a-t-il de la place ?".
Mais si on fait le calcul, ce marché des constellations ne représenterait-il pas la plus grosse part du gâteau à venir, par hasard ?
Or, il ne figure pas, actuellement, dans l'activité.
Ce qui permet d'envisager l'avenir avec un peu d'optimisme.

En plus, le marché des classiques satcom GEO n'est peut être plus en explosion, mais il reste de la demande et il y aura toujours besoin de renouveler.
Il est probable effectivement qu'on soit en train d'assister à son tassement progressif.
Mais le marché des constellations pourrait relancer considérablement l'activité, et même créer une activité pérenne au vu du marché de renouvellement.
Là, un vecteur réutilisable ou "perissable pas cher" (ariane 6), et des satellites bon marchés pourrait vraiment modifier la donne.
isn't it ?
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