Discussions au sujet de l'arret des navettes US
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Ne voulant pas créer de doublon avec d'autres sujets liés à la navette. Je déterre ce fil.
Nous connaissons tous les raisons qui ont poussé à la création des Shuttle mais je me pose une question.
Les orbiteurs avaient comme objectif de réduire les coûts d'accès à l'espace et remiser ainsi les fusées dans les hangars. Cependant, est-ce qu'en lui-même le concept des navettes (véhicule spatial réutilisable), n'est pas venu trop tôt dans l'histoire des lanceurs spatiaux ?
[Modo sidjay]: En revanche tu as déterré un beau nécropost de 2009. J'ouvre donc un nouveau sujet.
Nous connaissons tous les raisons qui ont poussé à la création des Shuttle mais je me pose une question.
Les orbiteurs avaient comme objectif de réduire les coûts d'accès à l'espace et remiser ainsi les fusées dans les hangars. Cependant, est-ce qu'en lui-même le concept des navettes (véhicule spatial réutilisable), n'est pas venu trop tôt dans l'histoire des lanceurs spatiaux ?
[Modo sidjay]: En revanche tu as déterré un beau nécropost de 2009. J'ouvre donc un nouveau sujet.
c'est tout à fait mon opinion et cela a entraîné malheureusement l'effet inverse, à savoir que le concept est (presque) totalement oublié pour un avenir à moyen terme alors qu'il est,, à mon sens, le cocept du futur du vol spatial habité
il aurait fallu continuer à développer le concept de véhicule réutilisable, qui était encore rélativement récent au début du projet STS, jusqu'à une optimisation permettant réellement une optimisation des coût et une maîtrise des risques
cela voulait dire continuer avec les capsules qui auraient aussi pendant ce temps été perfectionnées
en toutes choses les politiques discontinuées sont toujours néfastes au bon avancement des choses
il aurait fallu continuer à développer le concept de véhicule réutilisable, qui était encore rélativement récent au début du projet STS, jusqu'à une optimisation permettant réellement une optimisation des coût et une maîtrise des risques
cela voulait dire continuer avec les capsules qui auraient aussi pendant ce temps été perfectionnées
en toutes choses les politiques discontinuées sont toujours néfastes au bon avancement des choses
dominique M.- Messages : 1863
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Explorer a écrit:le concept des navettes (véhicule spatial réutilisable), n'est pas venu trop tôt dans l'histoire des lanceurs spatiaux ?
Même interrogation exprimée dans le dossier "La fin des navettes" paru dans Espace et Exploration n°1 p 33. en guise de conclusion après avoir relevé la mission de X-37B la mini-navette automatique de l'US Air-Force
... montre peut-être que le concept d'avion spatial n'a pas encore dit son dernier mot
Tout est dans le "peut-être"
Pour ma part je pense que tant qu'on utilisera de la propulsion chimique ... la messe est dite.
C'est le concept du lanceur à étage qui est le plus performant.
Si on a besoin d'assembler, de bricoler cela peut se faire en utilisant des RdV en orbite, des tugs. Si la présence d'hommes est requise ils montent aussi avec un lanceur à étages et dans une capsule.
Pour les décennies à venir en tout cas cela parait tout tracé, et cela pour toutes les agences spatiales concernées.
Reste le privé et les intuitions géniales (que certains veulent bien leur prêter) .... pour le moment la seule société qui montre du concret c'est Space X ... et sa Falcon 9 comme sa capsule dragon sont dans cette filiation. :up8:
montmein69- Donateur
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dominique M. a écrit:c'est tout à fait mon opinion et cela a entraîné malheureusement l'effet inverse, à savoir que le concept est (presque) totalement oublié pour un avenir à moyen terme alors qu'il est,, à mon sens, le cocept du futur du vol spatial habité
il aurait fallu continuer à développer le concept de véhicule réutilisable, qui était encore rélativement récent au début du projet STS, jusqu'à une optimisation permettant réellement une optimisation des coût et une maîtrise des risques
cela voulait dire continuer avec les capsules qui auraient aussi pendant ce temps été perfectionnées
en toutes choses les politiques discontinuées sont toujours néfastes au bon avancement des choses
Le retour aux capsules côté US traduit justement ce que tu viens de dire.
Mon propos n'est pas de refaire l'histoire mais on peut imaginer que l'utilisation orbitale d'Apollo aurait donc pu être continuée et Skylab n'aurait pas fini sa vie dans l'Océan Pacifique en 1979. Bref, le choix de la navette a peut-être été une erreur stratégique.
montmein69 a écrit:Explorer a écrit:le concept des navettes (véhicule spatial réutilisable), n'est pas venu trop tôt dans l'histoire des lanceurs spatiaux ?
Reste le privé et les intuitions géniales (que certains veulent bien leur prêter) .... pour le moment la seule société qui montre du concret c'est Space X ... et sa Falcon 9 comme sa capsule dragon sont dans cette filiation. :up8:
Tu oublies quand même Virgin Galactic (ok, c'est du suborbital), et leur SS2. Ils ont juste repris le même principe qu'utilisé sur les lifting bodies et le X15
Oui ... tout est dans le "suborbital" .... on ne vise pas la même vitesse.
Si on revient à la discussion sur une navette spatiale, on a eu plusieurs concepts
- la navette prévue pour un équipage + du fret en quantité significative : Shuttle, Bourane
- la navette prévue pour un équipage (et peu de fret) reprenant généralement le lifting body : Hermès, Kliper
- la navette automatique donc uniquement fret : le X-37B
Pour le premier ... le Shuttle a eu une carrière d'environ 30 ans et est aujourd'hui abandonnée (trop dangereux, trop coûteux, la capacité fret n'a été principalement utilisé que pour la construction de l'ISS, on a très peu redescendu de fret, les russes ont construit Mir et leur partie de l'ISS sans Bourane, l'US Air Force a vite abandonné le SHuttle et utilisé des lanceurs à étages largables)
Pour le deuxième : rien de rien (les russes ont soupesé avantages et inconvénients très récemment et ont choisi la capsule RUS-M pour succéder à la capsule Soyouz)
Pour le troisième : le concept peut être valable pour un petit engin quand on veut avoir un retour des équipements, ( pour un plus gros payload on utiliserait probablement une capsule-cargo pouvant faire une rentrée : la Dragon si elle possède cette capacité, l'évolution de l'ATV si elle est construite un jour)
Si on revient à la discussion sur une navette spatiale, on a eu plusieurs concepts
- la navette prévue pour un équipage + du fret en quantité significative : Shuttle, Bourane
- la navette prévue pour un équipage (et peu de fret) reprenant généralement le lifting body : Hermès, Kliper
- la navette automatique donc uniquement fret : le X-37B
Pour le premier ... le Shuttle a eu une carrière d'environ 30 ans et est aujourd'hui abandonnée (trop dangereux, trop coûteux, la capacité fret n'a été principalement utilisé que pour la construction de l'ISS, on a très peu redescendu de fret, les russes ont construit Mir et leur partie de l'ISS sans Bourane, l'US Air Force a vite abandonné le SHuttle et utilisé des lanceurs à étages largables)
Pour le deuxième : rien de rien (les russes ont soupesé avantages et inconvénients très récemment et ont choisi la capsule RUS-M pour succéder à la capsule Soyouz)
Pour le troisième : le concept peut être valable pour un petit engin quand on veut avoir un retour des équipements, ( pour un plus gros payload on utiliserait probablement une capsule-cargo pouvant faire une rentrée : la Dragon si elle possède cette capacité, l'évolution de l'ATV si elle est construite un jour)
montmein69- Donateur
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[Modo Sidjay]: Titre de ce sujet modifié.
Sidjay- Messages : 17121
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montmein69 a écrit:
Pour le premier ... le Shuttle a eu une carrière d'environ 30 ans et est aujourd'hui abandonnée (trop dangereux, trop coûteux, la capacité fret n'a été principalement utilisé que pour la construction de l'ISS, on a très peu redescendu de fret, les russes ont construit Mir et leur partie de l'ISS sans Bourane, l'US Air Force a vite abandonné le SHuttle et utilisé des lanceurs à étages largables)
Lorsque le Shuttle a été lancé, la NASA A tout misé dessus en faire le véritable "camion de l'Espace". Bref, qu'il soit capable de tout livrer en orbite.
Bien que maintenant pratiquement arrêté, je me pose la question : un nouveau concept de navette peut-il s'envisager ?
Selon moi, l'erreur stratégique des US à la fin des années 70 n'a pas été la navette, mais bien le "tout navette". Mettre en danger la vie de sept astronautes pour lancer un satellite commercial ou militaire alors qu'une Delta ou une Atlas (ou une Ariane bien entendu) peut le faire sans risque, c'est aberrant. Mais on comprend d'où sort cette volonté de tout faire avec la navette : vues les sommes investies, notamment par l'Air Force, il fallait la rentabiliser une fois opérationnelle.
Il est toujours facile d'écrire une histoire qui n'a pas eu lieu, mais j'aurais vraiment aimé voir comment aurait évolué le concept Bourane s'il avait pu survivre à l'effondrement de l'URSS. On dit souvent que Bourane est la réplique soviétique du Shuttle américain, mais c'est seulement en partie vrai, car les Soviétiques ont conçu un lanceur pour leur navette, et non leur navette comme un lanceur. Ainsi, Energia pouvait être utilisée seule pour les missions ne requérant pas l'intervention des hommes.
Mais, comme je l'écrivais dans un édito pour mon site, malgré tout ce qu'on peut reprocher à la navette US (ses faiblesses techniques désormais bien connues, son coût, etc.), il n'empêche qu'elle a eu le mérite d'exister et d'avoir une carrière de trente ans. Aucun autre projet de véhicule réutilisable n'est aller aussi loin, très peu ont volé en fait. Or, je pense sincèrement que c'est en faisant les choses que l'on tire de vrais enseignements. La navette nous aura appris plein de choses ce que l'on peut faire et ne pas faire sur orbite basse. Ce n'est pas le cas des projets avortés (d'où la nuance que j'apportais au paragraphe précédent lorsque je parlais de ce qu'aurait pu donner le programme Bourane).
Sans doute la navette était-elle trop en avance sur son temps (j'aime d'ailleurs assez faire un parallèle avec la carrière du Concorde, qui est très similaire), mais elle n'a pas été une erreur, loin de là. Ce qui ne signifie pas que des erreurs n'ont pas été commises au sein du programme navette, mais là c'est une autre histoire...
Il est toujours facile d'écrire une histoire qui n'a pas eu lieu, mais j'aurais vraiment aimé voir comment aurait évolué le concept Bourane s'il avait pu survivre à l'effondrement de l'URSS. On dit souvent que Bourane est la réplique soviétique du Shuttle américain, mais c'est seulement en partie vrai, car les Soviétiques ont conçu un lanceur pour leur navette, et non leur navette comme un lanceur. Ainsi, Energia pouvait être utilisée seule pour les missions ne requérant pas l'intervention des hommes.
Mais, comme je l'écrivais dans un édito pour mon site, malgré tout ce qu'on peut reprocher à la navette US (ses faiblesses techniques désormais bien connues, son coût, etc.), il n'empêche qu'elle a eu le mérite d'exister et d'avoir une carrière de trente ans. Aucun autre projet de véhicule réutilisable n'est aller aussi loin, très peu ont volé en fait. Or, je pense sincèrement que c'est en faisant les choses que l'on tire de vrais enseignements. La navette nous aura appris plein de choses ce que l'on peut faire et ne pas faire sur orbite basse. Ce n'est pas le cas des projets avortés (d'où la nuance que j'apportais au paragraphe précédent lorsque je parlais de ce qu'aurait pu donner le programme Bourane).
Sans doute la navette était-elle trop en avance sur son temps (j'aime d'ailleurs assez faire un parallèle avec la carrière du Concorde, qui est très similaire), mais elle n'a pas été une erreur, loin de là. Ce qui ne signifie pas que des erreurs n'ont pas été commises au sein du programme navette, mais là c'est une autre histoire...
pioneer6014 a écrit:Selon moi, l'erreur stratégique des US à la fin des années 70 n'a pas été la navette, mais bien le "tout navette". Mettre en danger la vie de sept astronautes pour lancer un satellite commercial ou militaire alors qu'une Delta ou une Atlas (ou une Ariane bien entendu) peut le faire sans risque, c'est aberrant. Mais on comprend d'où sort cette volonté de tout faire avec la navette : vues les sommes investies, notamment par l'Air Force, il fallait la rentabiliser une fois opérationnelle.
Il est toujours facile d'écrire une histoire qui n'a pas eu lieu, mais j'aurais vraiment aimé voir comment aurait évolué le concept Bourane s'il avait pu survivre à l'effondrement de l'URSS. On dit souvent que Bourane est la réplique soviétique du Shuttle américain, mais c'est seulement en partie vrai, car les Soviétiques ont conçu un lanceur pour leur navette, et non leur navette comme un lanceur. Ainsi, Energia pouvait être utilisée seule pour les missions ne requérant pas l'intervention des hommes.
Mais, comme je l'écrivais dans un édito pour mon site, malgré tout ce qu'on peut reprocher à la navette US (ses faiblesses techniques désormais bien connues, son coût, etc.), il n'empêche qu'elle a eu le mérite d'exister et d'avoir une carrière de trente ans. Aucun autre projet de véhicule réutilisable n'est aller aussi loin, très peu ont volé en fait. Or, je pense sincèrement que c'est en faisant les choses que l'on tire de vrais enseignements. La navette nous aura appris plein de choses ce que l'on peut faire et ne pas faire sur orbite basse. Ce n'est pas le cas des projets avortés (d'où la nuance que j'apportais au paragraphe précédent lorsque je parlais de ce qu'aurait pu donner le programme Bourane).
Sans doute la navette était-elle trop en avance sur son temps (j'aime d'ailleurs assez faire un parallèle avec la carrière du Concorde, qui est très similaire), mais elle n'a pas été une erreur, loin de là. Ce qui ne signifie pas que des erreurs n'ont pas été commises au sein du programme navette, mais là c'est une autre histoire...
Je suis d'accord. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un véhicule spatial, Ton analogie avec le Concorde est assez juste. Malheureusement, l'accident de Gonesse lui aura été fatal. Sa carrière effective aura en effet duré trente ans comme la navette.
Malheureusement, il n'y a pas eu d'équivalent en Europe.
Tu évoques Bourane. Je n'avais effectivement pas vu la chose sous cet angle.
Toutefois, ma question était la suivante : un nouveau concept de navette peut-il s'envisager ?
pioneer6014 a écrit:... il n'empêche qu'elle a eu le mérite d'exister et d'avoir une carrière de trente ans.
Ma foi, quand j'essaye de discerner ce que je trouve d'admirable dans ce programme, je crois que c'est cette longévité. Longévité à mettre en regard avec la complexité et l'atypisme de l'engin.
DGFIP- Messages : 892
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Explorer a écrit: Toutefois, ma question était la suivante : un nouveau concept de navette peut-il s'envisager ?
Faut poser la question au Département de la Défense US! :D
(à cause du X-37B).
Spaceman- Messages : 2283
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pioneer6014 a écrit: Il est toujours facile d'écrire une histoire qui n'a pas eu lieu, mais j'aurais vraiment aimé voir comment aurait évolué le concept Bourane s'il avait pu survivre à l'effondrement de l'URSS. On dit souvent que Bourane est la réplique soviétique du Shuttle américain, mais c'est seulement en partie vrai, car les Soviétiques ont conçu un lanceur pour leur navette, et non leur navette comme un lanceur. Ainsi, Energia pouvait être utilisée seule pour les missions ne requérant pas l'intervention des hommes.
Remarque très pertinente. Tant Bourane qu'Energia n'ont pas eu d'avenir. Nos amis d'outre-Atlantique feraient bien d'y réfléchir. Construire un lanceur lourd tout en ne sachant pas à quoi il va servir, c'est aberrant. Von Braun n'a pas créé la Saturn V pour ensuite avoir une illumination du genre "oh, tiens, si on l'utilisait pour envoyer des hommes sur la Lune?". Et même après Apollo, les USA n'ont pas su (ou voulu) l'utiliser comme lanceur. Mir version US aurait du éxister au milieu des années 70.
Spaceman- Messages : 2283
Inscrit le : 08/09/2008
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Explorer a écrit:Cependant, est-ce qu'en lui-même le concept des navettes (véhicule spatial réutilisable), n'est pas venu trop tôt dans l'histoire des lanceurs spatiaux ?
Et encore, elle a eu au moins le mérite de voler. A en croire les ingénieurs qui ont travaillé sur le premier étage (les boosters), jamais ils n'auraient pu mettre au point un premier étage entièrement réutilisable. C'était un cauchemar d'ingénierie et la technologie n'était pas disponible.
in "To Reach the High Frontier: A History of US Launch Vehicles" Roger Launius, Dennis Jenkins. University of Kentucky Press, 2002. ISBN 0-8131-2245-7.
Spaceman- Messages : 2283
Inscrit le : 08/09/2008
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Localisation : Genève
AMHA, le programme des navettes ne visait pas seulement à transcender les engins spatiaux US mais aussi à permettre à un plus large panel d'astronautes d'accéder à l'ISS; en effet plus de scientifiques (spécialistes missions) y ont eu accès et sans l'accident de Challenger, l'ouverture a un plus large public aurait encore eu lieu.
(Débat aujourd'hui de cette ouverture d'ailleurs entretenue pour les vols touristiques, voir le FIL consacré)
Par ailleurs, l'attérissage avec une navette selon tous les témoignages recueillis me semblent nettement plus agréable qu'en Soyouz
donc avec le temps, d'autres enseignements apparaîtront......... :roll:
alors trop pour son époque :scratch: ou il faudrait attendre une propulsion plus idoine :?:
(Débat aujourd'hui de cette ouverture d'ailleurs entretenue pour les vols touristiques, voir le FIL consacré)
Par ailleurs, l'attérissage avec une navette selon tous les témoignages recueillis me semblent nettement plus agréable qu'en Soyouz
donc avec le temps, d'autres enseignements apparaîtront......... :roll:
alors trop pour son époque :scratch: ou il faudrait attendre une propulsion plus idoine :?:
tatiana13- Messages : 6102
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Il faut remarquer qu'à cause de ce programme navette, plusieurs vols vers la lune ont été annulés alors que le matériel était déja construit. De plus , cela a condamné la nasa à faire du sur place pendant 30 ans en orbite terrestre à cause du concept meme de la navette incapable de quitter l'orbite terrestre. Albert Ducrocq à l'époque de l'arret des vos habités avec fusée ne comprenait pas cet abandon et comme il disait , on a les machines , fiables et mises au point et on arrete tout d'un seul coup !!! donc , erreur grave de stratégie qui se paie cash aujourd'hui et qui condamne la nasa a plusieurs années à faire de l'auto stop auprès de russes . Si la navette n'avait pas existée, on serait sur mars peut etre ou du moins sur la lune dans une base mais en tous cas loin de l'orbite terrestre . Désolant 8-)
Martien31- Messages : 728
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Oui certes, mais quelques temps après la fin du programme Apollo, la situation politique, notamment les accords de désarmements (1978, ONU) avec les russes, exigeaient que l'administration américaine puisse envoyer rapidement et en nombre des satellites (militaires pour la plus part) la haut pour voir si ces accords étaient respectés. Cette raison rentre en grande partie, il me semble, dans la décision d'un tel lanceur, ou du moins l'accélération de sa mise en oeuvre.
DGFIP- Messages : 892
Inscrit le : 11/09/2009
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OK , mais très peu de satellites en fait on été lancé par la navette meme avant challenger, donc l'erreur de strategie était évidente dès le début du programme . Et risquer la vie des astronautes dans une navette dangereuse et mal conçue pour quelques satellites facilement mis à poste par une fusée a rendu vite obsolète le role de la navette. N'oublions pas qu'après challenger, la navette a été amputé des 2 tiers du role pourquoi elle a été conçue et a obligé les états a s'engagé dans l'iss afin de justifier la navette ;Résultat, un meccano de l'espace qui ne sert pas à grand chose , pas médiatique du tout , et on tourne autour de la terre depuis 30 ans . 8-)DGFIP a écrit:Oui certes, mais quelques temps après la fin du programme Apollo, la situation politique, notamment les accords de désarmements (1978, ONU) avec les russes, exigeaient que l'administration américaine puisse envoyer rapidement et en nombre des satellites (militaires pour la plus part) la haut pour voir si ces accords étaient respectés. Cette raison rentre en grande partie, il me semble, dans la décision d'un tel lanceur, ou du moins l'accélération de sa mise en oeuvre.
Martien31- Messages : 728
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L'armée américaine a en tout cas très rapidement conclus que la navette ne fournirait pas la solution dont les généraux avaient rêvé (ou avec laquelle on les avait charmé ?).
Ils ont rapidement décidé de ne plus utiliser la navette pour la mise à poste de satellites et de revenir pour l'essentiel des missions, aux lanceurs à étages largables, solution la plus cohérente pour sortir du puits de gravité terrestre et avec le meilleur rapport qualité/prix.
La suite de la carrière du Shuttle a gravité autour des missions de service de Hubble et de la construction de l'ISS.
Pour certains un bilan formidable ... pour d'autres beaucoup plus mitigé avec un coût supérieur à d'autres solutions possibles, un bilan de pertes humaines pas négligeable et probablement un certain frein au développement par la NASA de techniques automatisées pour l'assemblage en orbite basse.
Comme on dit chacun voit avec ses propres lunettes :sage:
Peu probable toutefois que ce concept soit réutilisé dans les toutes prochaines décennies, sauf à développer des technologies totalement différentes.
Ils ont rapidement décidé de ne plus utiliser la navette pour la mise à poste de satellites et de revenir pour l'essentiel des missions, aux lanceurs à étages largables, solution la plus cohérente pour sortir du puits de gravité terrestre et avec le meilleur rapport qualité/prix.
La suite de la carrière du Shuttle a gravité autour des missions de service de Hubble et de la construction de l'ISS.
Pour certains un bilan formidable ... pour d'autres beaucoup plus mitigé avec un coût supérieur à d'autres solutions possibles, un bilan de pertes humaines pas négligeable et probablement un certain frein au développement par la NASA de techniques automatisées pour l'assemblage en orbite basse.
Comme on dit chacun voit avec ses propres lunettes :sage:
Peu probable toutefois que ce concept soit réutilisé dans les toutes prochaines décennies, sauf à développer des technologies totalement différentes.
montmein69- Donateur
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Quand on parle de la navette, je pense qu'il faut revoir le contexte de l'époque où ce là a été décidé (ce qui n'est pas négligeable), l'époque où elle a été exploitée.
Avant tout, il faut bien se rendre compte que le véhicule réutilisable n'a volé/ne volera que 136 fois (je compte Bourane avec) en 30 ans. Il n'y a rien eu avant qui s'en rapporchait de près ou de loin. Même le X-15 est à 30 000 lieue de ce qu'est la navette. Donc la navette n'est autre qu'une première expérience. Pour moi, la navette n'est pas un engin opérationnel mais un engin expérimental. Il faut se rendre compte des problèmes que l'on rencontre à chaque vol. Certe, les lanceurs classiques en ont aussi. Mais la navette en a plus et souvent liés au manque de connaissance et de retour d'expérience assez longue.
Dans ce cas là, je peux donner plusieurs exemples très concrêts. On parle du problème d'isolant du réservoir. Au moment du développement de la navette, il n'existait aucun autre lanceur recouvert d'un isolant recouvrant une surface aussi grande. Même si l'on appréhende mieux le comportement, lorsque l'on change quelque chose dans cet isolant, il y a des essais en soufflerie (je repense à l'enlèvement des rampes servant à diminuer les vibrations des tuyauteries). Un autre exemple aussi frappant c'est le manque de connaissance des panneaux RCC (ceux-là même qui ont conduit à la perte de Columbia). Vous pouvez remarquer que tous les isolants sont collés sur la structure de la navette, sauf les parties carbones qui font partie de la structure même de la navette. Un coup mal placé et la pièce se casse. Alors qu'un coup dans la tuile, il reste encore une partie collée sur la structure et qui protège encore la navette. Tout ça, c'est le manque d'expérience, de connaissance.
La navette a été décidée en 1972... A l'époque les USA étaient embourbés dans le Vietnam, les missions Apollo n'inspiraient rien de plus qu'un "oh, c'est du déjà vu" et l'on voyait poindre le marché des télécommunications. La fusée Delta pouvait lancer 1 satellite de 900 kg, Atlas 1 de 1800 kg. La navette serait capable de lancer 3 satellites prévus sur Delta ou 2 sur Atlas. Que de gain d'économie! D'autant plus intéressant que la même année, l'Europe décidait le développement de la fusée Ariane. La Nasa connaissait l'expérience malheureuse de la fusée Europa et devait douter de la réussite d'Ariane. Elle se voyait maître du jeu et surtout elle pouvait voir une rentabilisation de la navete assez rapidement. Ce qui, dans le contexte de l'époque, n'était pas totalement faux à penser.
Lorsque la navette a été décidée en 1972, Spoutnik n'avait que 25 ans. C'est de qui nous sépare d'aujourd'hui à l'accident de Challenger. Lorsqu'elle a été décidée, on se rapprochait plus du projet de Virgin Galactic mais version orbitale que de la navette actuelle. Problème! Les USA, embourbés au Vietnam, ne peuvent financer le développement d'un lanceur dont il restait tout à inventer. Par contre, le coût d'exploitation promettait d'être allégée. D'autant plus que la Saturn V était un monstre extrêmement coûteux. On se rapproche du coût d'un vol en navette tout de même. Donc l'idée était d'avoir un lanceur, certe très cher au développement, mais 100 % réutilisable. L'idée était géniale, et le reste encore actuellement. Mais trop futuriste pour l'époque (même pour maintenant). Donc que faire? Et bien il a fallu revoir les ambitions à la baisse. Remplacer l'avion porteur par un lanceur classique, tout en gardant la navette (puisque c'est le but de l'opération). L'avion porteur est remplacé par 1 réservoir et 2 boosters. Ce n'est pas pour autant que la navette devait ressembler à ce qu'elle est actuellement, même si le "1er étage" devait classique. Mais la navette, toujours très chère malgré tout, la Nasa a donc dû trouver des finances autrement que via son budget. Elle s'est donc tournée vers le Department of Defense. La réponse de celui-ci a été rapide. "Ok pour la navette mais on veut une grande soute et une voilure delta pour qu'elle puisse revenir sur n'importe quelle piste d'atterrissage... question de sécurité nationale". Donc la navette telle que nous la connaissons est un compromis entre ce que la Nasa pouvait se payer et ce que le DoD exigeait pour participer au programme.
Puis vient le premier vol de la navette. A cette époque, on tablait sur 30 lancements par an une fois la navette opérationnelle et une fois que "la Nasa l'aurait bien en main". Le calcul était simpliste il faut l'avouer. L'idée de la Nasa et du DoD était de remplacer toutes les fusées classiques par la navette. Pour avoir une idée, on va regarder l'année 1985 en imaginant que les années suivantes seraient de même cuvée et avec l'idée d'une navette à la place des fusées. Il y a eu 2 lancements Titan (il y en aurait eu autant en navette) et 5 Atlas (on peut compter entre 1 et 5 vols de navette supplémentaires en fonction de ce qu'elle pouvait faire en plus que larguer les satellites). Si l'on compte les 9 vols de navette + les 3 à 7 vols de fusées classiques, on pouvait tabler sur une vingtaine de vols par an au moins. Sachant que le nombre de satellites de télécommunications à lancer allait augmenter, ce n'était pas irréaliste du point de vue comptable de penser que 30 navettes par an seraient nécessaires. Du point technique c'est autre chose. Lorsque Columbia revient sur Terre après STS-4, le Président Reagan déclare la navette opérationnelle. Que doit faire la Nasa? "Non, non, notre navette n'est pas sûre, c'est expérimental, blablabla" ou "Vous voyez, notre navette est opérationnelle, c'est notre Président qui le dit". Si on veut continuer à financer un gouffre financier, pas trop le choix. C'est dans ce contexte que Challenger a été lancée en janvier 1986. Obligation de tenir un manifeste de lancements élevé si l'on veut pouvoir garantir la survie de la navette. C'est un peu pour ça que les fusées classiques ont disparu du paysage américain. Atlas et Delta étaient des lanceurs financés par la Nasa. Lorsque Challenger explose, il n'en reste que quelques exemplaires. Toutes les chaines de production ont été arrêtées afin de tout miser sur la navette. Lorsque la navette est clouée au sol, panique générale. Il n'y a plus de fusées, plus de navette et tout va pour Ariane. Pas trop le choix non plus les clients s'ils voulaient avoir leur satellite autrepart que dans un hangar.
Après l'accident, on comprend très vite que la navette est un engin expérimental et ne peut partir à la date et l'heure (question de sécurité). C'est donc en toute logique que les missions commerciales ont été retirées de la navette. La Nasa se voyait amputée de 30% de vols. Après c'est le DoD qui a pris ses distance (fin des vols militaires en 1992). Au 01/01/1993, la navette avait perdu 60 à 70% de ses missions par rapport au 01/01/1986. Que faire de la navette? Il restait les missions scientifiques et c'est tout. La navette perdait de plus en plus de son intéret et devenait un réel gouffre financier. Je pense que c'est un peu pour ça qu'a été fait le forcing pour construire la station spatiale internationale. Sans elle, la navette n'avait plus de raison d'être. Et pour bien montrer que la navette avait encore tout son intéret (histoire d'avoir le budget pour la faire voler), et bien on a taillé tous les éléments occidentaux de façon à ce qu'ils dépendent totalement de la navette. Comment lancer Columbus ou autre autrement qu'avec une navette? il n'y a aucun moteur! Sans la navette, pas d'ISS... Et ça, malheureusement, la Nasa l'a appris à ses dépends en 2003.
La navette est certe un bel engin et le restera encore pour longtemps mais à cause d'elle, la Nasa a commis de nombreuses erreurs stratégiques la bloquant dans de nombreux domaines (fin des vols commerciaux, impossibilité de construire la station spatiale pendant 2 ans, plus de moyen de transport pour les équipages après 2011).
Avant tout, il faut bien se rendre compte que le véhicule réutilisable n'a volé/ne volera que 136 fois (je compte Bourane avec) en 30 ans. Il n'y a rien eu avant qui s'en rapporchait de près ou de loin. Même le X-15 est à 30 000 lieue de ce qu'est la navette. Donc la navette n'est autre qu'une première expérience. Pour moi, la navette n'est pas un engin opérationnel mais un engin expérimental. Il faut se rendre compte des problèmes que l'on rencontre à chaque vol. Certe, les lanceurs classiques en ont aussi. Mais la navette en a plus et souvent liés au manque de connaissance et de retour d'expérience assez longue.
Dans ce cas là, je peux donner plusieurs exemples très concrêts. On parle du problème d'isolant du réservoir. Au moment du développement de la navette, il n'existait aucun autre lanceur recouvert d'un isolant recouvrant une surface aussi grande. Même si l'on appréhende mieux le comportement, lorsque l'on change quelque chose dans cet isolant, il y a des essais en soufflerie (je repense à l'enlèvement des rampes servant à diminuer les vibrations des tuyauteries). Un autre exemple aussi frappant c'est le manque de connaissance des panneaux RCC (ceux-là même qui ont conduit à la perte de Columbia). Vous pouvez remarquer que tous les isolants sont collés sur la structure de la navette, sauf les parties carbones qui font partie de la structure même de la navette. Un coup mal placé et la pièce se casse. Alors qu'un coup dans la tuile, il reste encore une partie collée sur la structure et qui protège encore la navette. Tout ça, c'est le manque d'expérience, de connaissance.
La navette a été décidée en 1972... A l'époque les USA étaient embourbés dans le Vietnam, les missions Apollo n'inspiraient rien de plus qu'un "oh, c'est du déjà vu" et l'on voyait poindre le marché des télécommunications. La fusée Delta pouvait lancer 1 satellite de 900 kg, Atlas 1 de 1800 kg. La navette serait capable de lancer 3 satellites prévus sur Delta ou 2 sur Atlas. Que de gain d'économie! D'autant plus intéressant que la même année, l'Europe décidait le développement de la fusée Ariane. La Nasa connaissait l'expérience malheureuse de la fusée Europa et devait douter de la réussite d'Ariane. Elle se voyait maître du jeu et surtout elle pouvait voir une rentabilisation de la navete assez rapidement. Ce qui, dans le contexte de l'époque, n'était pas totalement faux à penser.
Lorsque la navette a été décidée en 1972, Spoutnik n'avait que 25 ans. C'est de qui nous sépare d'aujourd'hui à l'accident de Challenger. Lorsqu'elle a été décidée, on se rapprochait plus du projet de Virgin Galactic mais version orbitale que de la navette actuelle. Problème! Les USA, embourbés au Vietnam, ne peuvent financer le développement d'un lanceur dont il restait tout à inventer. Par contre, le coût d'exploitation promettait d'être allégée. D'autant plus que la Saturn V était un monstre extrêmement coûteux. On se rapproche du coût d'un vol en navette tout de même. Donc l'idée était d'avoir un lanceur, certe très cher au développement, mais 100 % réutilisable. L'idée était géniale, et le reste encore actuellement. Mais trop futuriste pour l'époque (même pour maintenant). Donc que faire? Et bien il a fallu revoir les ambitions à la baisse. Remplacer l'avion porteur par un lanceur classique, tout en gardant la navette (puisque c'est le but de l'opération). L'avion porteur est remplacé par 1 réservoir et 2 boosters. Ce n'est pas pour autant que la navette devait ressembler à ce qu'elle est actuellement, même si le "1er étage" devait classique. Mais la navette, toujours très chère malgré tout, la Nasa a donc dû trouver des finances autrement que via son budget. Elle s'est donc tournée vers le Department of Defense. La réponse de celui-ci a été rapide. "Ok pour la navette mais on veut une grande soute et une voilure delta pour qu'elle puisse revenir sur n'importe quelle piste d'atterrissage... question de sécurité nationale". Donc la navette telle que nous la connaissons est un compromis entre ce que la Nasa pouvait se payer et ce que le DoD exigeait pour participer au programme.
Puis vient le premier vol de la navette. A cette époque, on tablait sur 30 lancements par an une fois la navette opérationnelle et une fois que "la Nasa l'aurait bien en main". Le calcul était simpliste il faut l'avouer. L'idée de la Nasa et du DoD était de remplacer toutes les fusées classiques par la navette. Pour avoir une idée, on va regarder l'année 1985 en imaginant que les années suivantes seraient de même cuvée et avec l'idée d'une navette à la place des fusées. Il y a eu 2 lancements Titan (il y en aurait eu autant en navette) et 5 Atlas (on peut compter entre 1 et 5 vols de navette supplémentaires en fonction de ce qu'elle pouvait faire en plus que larguer les satellites). Si l'on compte les 9 vols de navette + les 3 à 7 vols de fusées classiques, on pouvait tabler sur une vingtaine de vols par an au moins. Sachant que le nombre de satellites de télécommunications à lancer allait augmenter, ce n'était pas irréaliste du point de vue comptable de penser que 30 navettes par an seraient nécessaires. Du point technique c'est autre chose. Lorsque Columbia revient sur Terre après STS-4, le Président Reagan déclare la navette opérationnelle. Que doit faire la Nasa? "Non, non, notre navette n'est pas sûre, c'est expérimental, blablabla" ou "Vous voyez, notre navette est opérationnelle, c'est notre Président qui le dit". Si on veut continuer à financer un gouffre financier, pas trop le choix. C'est dans ce contexte que Challenger a été lancée en janvier 1986. Obligation de tenir un manifeste de lancements élevé si l'on veut pouvoir garantir la survie de la navette. C'est un peu pour ça que les fusées classiques ont disparu du paysage américain. Atlas et Delta étaient des lanceurs financés par la Nasa. Lorsque Challenger explose, il n'en reste que quelques exemplaires. Toutes les chaines de production ont été arrêtées afin de tout miser sur la navette. Lorsque la navette est clouée au sol, panique générale. Il n'y a plus de fusées, plus de navette et tout va pour Ariane. Pas trop le choix non plus les clients s'ils voulaient avoir leur satellite autrepart que dans un hangar.
Après l'accident, on comprend très vite que la navette est un engin expérimental et ne peut partir à la date et l'heure (question de sécurité). C'est donc en toute logique que les missions commerciales ont été retirées de la navette. La Nasa se voyait amputée de 30% de vols. Après c'est le DoD qui a pris ses distance (fin des vols militaires en 1992). Au 01/01/1993, la navette avait perdu 60 à 70% de ses missions par rapport au 01/01/1986. Que faire de la navette? Il restait les missions scientifiques et c'est tout. La navette perdait de plus en plus de son intéret et devenait un réel gouffre financier. Je pense que c'est un peu pour ça qu'a été fait le forcing pour construire la station spatiale internationale. Sans elle, la navette n'avait plus de raison d'être. Et pour bien montrer que la navette avait encore tout son intéret (histoire d'avoir le budget pour la faire voler), et bien on a taillé tous les éléments occidentaux de façon à ce qu'ils dépendent totalement de la navette. Comment lancer Columbus ou autre autrement qu'avec une navette? il n'y a aucun moteur! Sans la navette, pas d'ISS... Et ça, malheureusement, la Nasa l'a appris à ses dépends en 2003.
La navette est certe un bel engin et le restera encore pour longtemps mais à cause d'elle, la Nasa a commis de nombreuses erreurs stratégiques la bloquant dans de nombreux domaines (fin des vols commerciaux, impossibilité de construire la station spatiale pendant 2 ans, plus de moyen de transport pour les équipages après 2011).
Martien31 a écrit:OK , mais très peu de satellites en fait on été lancé par la navette meme avant challenger, donc l'erreur de strategie était évidente dès le début du programme .
C'est facile d'affirmer cela 25 ans plus tard! ;)
Faut quand même pas oublié qu'elle n'a volé "que" 9 fois en 1985 et lancé 14 satellites.
1985 devait être une année de transition pour le lancement de satellites avec la diminution des lanceurs classiques (5 Atlas et 2 Titan) et l'augmentation de la cadence des vols de la navette, facteur responsable de la catastrophe de Challenger. Il a fallu qu'elle explose pour que tout le monde comprenne (ou admette) qu'ils avaient fait fausse route et que la navette n'arriverait jamais à atteindre une cadence de tirs telle qu'elle était prévue (toutes les semaines ou tous les 15 jours par ex). Et s'en est suivi un branle-bas de combat pour relancer la construction des fusées classiques (Ariane se frottant les mains pendant ce temps), notemment celles pour les lancements militaires.
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On peut comparer le programme Navette Spatiale au XB70 Walkyrie également : très en avance sur leur temps, très futuristes, complètement dépassés une fois mis en service (comme pour la Navette, l'armée américaine n'avait plus besoin du XB70 avant même sa mise en service, ayant des ICBM beaucoup plus pratiques).
Akwa a écrit:On peut comparer le programme Navette Spatiale au XB70 Walkyrie également : très en avance sur leur temps, très futuristes, complètement dépassés une fois mis en service (comme pour la Navette, l'armée américaine n'avait plus besoin du XB70 avant même sa mise en service, ayant des ICBM beaucoup plus pratiques).
Attention, le Valkyrie n'a jamais connu de service opérationnel et surtout, la perte d'un prototype lors d'un vol d'essai a été pour beaucoup dans l'arrêt du programme (c'est d'ailleurs là que Joe Walker a trouvé la mort. Il pilotait un F 104 pendant ce vol).
Quand à la navette, elle aura tout de même connu Trente ans de service opérationnel ;)
edit : En 1981, la navette était le seul engin de sa catégorie.
Dernière édition par Explorer le Mer 2 Fév 2011 - 9:18, édité 1 fois
Akwa a écrit:On peut comparer le programme Navette Spatiale au XB70 Walkyrie également : très en avance sur leur temps, très futuristes, complètement dépassés une fois mis en service (comme pour la Navette, l'armée américaine n'avait plus besoin du XB70 avant même sa mise en service, ayant des ICBM beaucoup plus pratiques).
Honnêtement, ça n'a rien à voir : le XB70 n'a jamais rempli sa mission et les ICBM n'ont pas supplanté les avions militaires très avancés : B1, F117A, B2 ...
La navette avec tous ses défauts a servi pendant 30 ans et la solution technique après elle est celle qu'il y avait avant elle : les lanceurs "perdus"..
Edit : vu Explorer, j'ai été long à taper ...
cosmochris- Messages : 1892
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