Re: [SpaceX-Isaacman] Falcon 9 (Polaris Dawn) - KSC - 10.9.2024

**jassifun** Messages : 5006 Inscrit le : 07/06/2007

https://twitter.com/cbs_spacenews/status/1835226073824432240

William Harwood a écrit:F9/Polaris Dawn : L'équipage de la Station spatiale internationale a apprécié une vue « spectaculaire » du Crew Dragon lors de sa rentrée atmosphérique et de sa descente vers l'amerrissage. L'astronaute Mike Barratt a communiqué au contrôle de mission à Houston : « Nous avons en fait eu une vue plutôt impressionnante de l'entrée de Polaris Dawn. Nous étions tous plus ou moins entassés dans la coupole pour la regarder. Mais c'était vraiment spectaculaire pour nous. » Le contrôle de mission à Houston a répondu : « Nous sommes heureux que vous ayez eu de belles vues. Pour votre information, ils ont réussi leur amerrissage et seront bientôt à bord. »

https://twitter.com/SpaceX/status/1835258786904523189

Video du debarquement.

Maurice a écrit:
jassifun a écrit:La video dit exactement le contraire. Il a ete expose au vide.

Par quel phenomene physique serait il en miettes ?

En miettes c'est une hyperbole, mais je suis vraiment étonné, un violon ça se bichonne, on le nettoie régulièrement pour éviter que la transpiration l'endommage, on le transporte dans son étui à violon pour lui éviter les changement violent d'humidité et de température, on le transporte en cabine et pas en soute lors d'un vol en avion, et même en cabine comme sur tous les instruments à corde on les détend pour ne pas prendre le risque qu'elles cassent.
Ici vous me dites que ce violon en parfait état de fonctionnement a été exposé tel quel dans le vide sans aucun impact?

Ce que tu decris c'est pour un Stradivarius de concert. Ici c'est sans doute soit le violon personnel de Sarah Gillis, soit un violon neuf achete pour elle par le Programme Polaris. Il est dit dans la video qu'il a ete teste au sol dans une chambre a vide pour verifier son comportement au vide, degazage ou autre.

https://twitter.com/johnkrausphotos/status/1835315405826453637

Rentree au clair de Lune...

https://twitter.com/johnkrausphotos/status/1835390668929134749

https://twitter.com/elonmusk/status/1835331478563262599

L'équipage a regagné la Terre ferme.

https://twitter.com/astro_anil/status/1835419275773059374

La famille Menon est reunie.

https://twitter.com/PolarisProgram/status/1835137806877729172

Polaris Program a écrit:Mise à jour du cinquième jour de vol de Polaris Dawn
La dernière journée complète de l'équipage en orbite a été consacrée à l'avancement et à la finalisation des objectifs scientifiques de la mission Polaris Dawn, à une connexion avec l'une de leurs équipes d'entraînement, ainsi qu'à un rattrapage avec la famille SpaceX.
Deux des faits marquants de la journée concernaient des études préventives et vitales – de l'identification et la compréhension du risque de formation de calculs rénaux en vivant en microgravité au développement et à la validation des procédures de RCP (réanimation cardiopulmonaire) à bord du vaisseau spatial Dragon.
Tout au long de la journée, l'équipage a continué à tester Starlink, notamment un appel vidéo ininterrompu de plus de 40 minutes avec les équipes de SpaceX sur Terre, alors que Dragon survolait la côte Est des États-Unis, l'océan Atlantique et le cap de Bonne-Espérance. Le laser dans la soute de Dragon et le satellite partenaire Starlink pour l'événement ont maintenu leur liaison laser pendant 16 tirs des propulseurs Draco.
L'équipage a également pris contact avec des membres de l'armée de l'air qui les ont aidés à s'entraîner pendant une semaine de parachutisme en solo à l'Académie de l'armée de l'air des États-Unis au Colorado.
Avant de se préparer à leur dernière période de sommeil de la mission, l'équipage a pris un moment pour se connecter avec leurs familles et a commencé à préparer la cabine de Dragon pour la rentrée et l'amerrissage.
Dragon et l'équipage doivent revenir sur Terre et amerrir au large des côtes des Dry Tortugas, en Floride, le dimanche 15 septembre à 3h36, heure de l'Est. Restez connecté à @SpaceX sur X pour un livestream du retour de l'équipage.

https://twitter.com/astro_Pettit/status/1835430176941117701

Don Pettit a écrit:Ce matin, j'ai photographié l'entrée de Polaris Dawn à 7h23 GMT depuis la Coupole de la Station spatiale internationale (ISS). En plus de la traînée multicolore visible au-dessus de la Floride, on peut distinguer la forme conique caractéristique de la capsule Dragon.
Matériel : Nikon Z9, objectif 200mm f/2, 1/400 s, ISO 25600.

https://twitter.com/rookisaacman/status/1835640597631103173

Jared Isaacman a écrit:
Nous sommes de retour sur Terre et avons hâte de partager les résultats et nos expériences avec vous tous. Les scientifiques et les médecins accapareront à juste titre tout notre temps pendant les prochains jours, mais je tenais à partager quelques réflexions en repensant à notre mission et à ce que nous voulions accomplir.
Nous nous soucions profondément du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui et souhaitons l'améliorer. C'est pourquoi nous portons l'écusson de @Stjude sur nos combinaisons spatiales et pourquoi nous consacrons tant de temps à collecter des fonds et à sensibiliser pour leur travail essentiel. C'est aussi la raison pour laquelle nous avons collaboré avec @ElSistemaUSA pour montrer comment la beauté de la musique peut rassembler les gens partout dans le monde. C'est enfin pourquoi nous avons déployé des Starlinks dans diverses régions du monde pour aider à connecter les gens et à fournir l'accès à l'information — les bases pour résoudre de nombreux défis mondiaux.
Alors que nous travaillons à résoudre les problèmes d'aujourd'hui, nous devons également envisager l'avenir dans lequel nous voulons que nos enfants grandissent. En tant qu'équipage, nous avons toujours cru au destin de l'humanité parmi les étoiles — une conviction qui n'a été que renforcée par notre récent voyage. Nous avions des objectifs de mission très précis, certains familiers du passé, mais à bien des égards, ils étaient différents aujourd'hui.
Nous avons emmené notre vaisseau plus loin que tout être humain ne l'a fait depuis la dernière mission Apollo il y a plus de 50 ans, et en chemin, deux de nos coéquipières sont devenues les femmes ayant voyagé le plus loin de cette planète. Alors, si nous y sommes déjà allés, pourquoi est-ce significatif ? La meilleure question serait peut-être : pourquoi n'y sommes-nous pas retournés ? Ce n'est pas facile de voyager aussi loin dans l'espace. Cela nécessite une immense énergie pour envoyer un vaisseau spatial habité à une telle hauteur, et si une désorbitation rapide est nécessaire, dissiper cette énergie n'est pas simple. L'environnement est hostile, avec une radiation accrue, plus de débris micrométéorites et aucune protection à proximité en cas de problème. Nous y sommes allés pour étudier l'environnement radiatif, recueillir des données sur son impact sur les systèmes et la santé humaine, et explorer des zones que nous connaissons moins, où nous pouvons apprendre de nouvelles méthodes de résolution de problèmes qui aideront lors des futures missions. Les records sont faits pour être battus, et nous sommes tellement excités que @Artemis nous emmène TOUS encore plus loin.
Nous avons effectué une EVA (sortie dans l'espace) et testé une nouvelle génération de combinaisons spatiales. Il y a eu plus de 300 sorties spatiales dans les 60 ans d'histoire des vols spatiaux habités, les plus célèbres étant celles des astronautes d'Apollo sur la Lune. De toute évidence, ce que nous avons fait était basique en comparaison. La différence est que ces sorties spatiales ont été réalisées par des agences gouvernementales — la NASA, l'ESA, les cosmonautes russes, les taïkonautes chinois — avec le soutien total des ressources de leurs nations. À l'avenir, des dizaines de milliers de personnes travailleront dans l'espace, sur plusieurs stations spatiales, bases lunaires et avant-postes sur Mars, et tous ne seront pas des astronautes gouvernementaux. L'espace appartient à tout le monde, et il est essentiel que les efforts commerciaux et gouvernementaux travaillent ensemble pour rendre cet avenir une réalité. Il est crucial pour l'industrie commerciale de disposer des outils et de l'expérience nécessaires pour les opérations de sortie dans l'espace, et la combinaison que nous avons testée n'est que la première étape de ce voyage. En ouvrant de nouvelles frontières, nous construisons un avenir pour toute l'humanité, pas seulement pour quelques privilégiés. En chemin, nous avons beaucoup appris sur les disciplines techniques liées aux opérations EVA, ce qui ne fera qu'accélérer le processus de conception itératif que @SpaceX exécute si magistralement. Je chérirai personnellement l'expérience que mon équipage et moi avons partagée, mais je suis surtout enthousiaste à l'idée des futures générations de combinaisons et des endroits où elles pourraient être utilisées un jour.
Nous avons testé de nouvelles communications Starlink basées sur des lasers, les utilisant principalement comme une voie de communication alternative avec le contrôle de mission, mais aussi pour orchestrer un moment très spécial : mon coéquipier @Gillis_SarahE jouant du violon dans l'espace. Ce n'était pas une question d'être les premiers en quoi que ce soit, mais de montrer au monde une perspective différente grâce au pouvoir de la musique. Peut-être réfléchir un peu moins aux différences qui dominent le discours quotidien et un peu plus à notre humanité commune et à ce que nous pouvons accomplir grâce à une certaine unité.
Au-delà de ce que nous espérons apprendre de ces objectifs techniques ou des quelque 40 expériences scientifiques et de recherche, il y a toujours une exigence fondamentale à toute mission spatiale : diffuser le message le plus inspirant possible. Il y a eu de nombreux "premiers" lors de notre mission, mais tout aussi importantes étaient les choses qui étaient simplement différentes de ce à quoi les gens sont habitués. Ces différences peuvent susciter toutes sortes de réflexions créatives et peut-être inspirer la prochaine génération à rêver de ce qu'elle peut accomplir parmi les étoiles. Car si nous voulons réaliser le destin de l'humanité à découvrir les mystères de l'univers, nous allons avoir besoin de nombreux rêveurs inspirés pour rejoindre cette grande entreprise.
Je tiens à conclure en remerciant tous ceux qui ont travaillé si dur pour rendre cette mission sûre et réussie. Bien sûr, cela commence avec les plus de 14 000 employés de @SpaceX, du haut leadership comme @elonmusk, @Gwynne_Shotwell, @jjfactorykat, @skeech412 et @TurkeyBeaver aux techniciens de SpaceX qui inspectaient notre booster avant le vol. Un merci spécial à toute l'équipe du @PolarisProgram qui nous a soutenus tout au long de ce voyage au cours des 2,5 années d'entraînement jusqu'aux opérations 24h/24 en orbite. Je tiens également à remercier @NASA pour sa clairvoyance dans la création du programme des équipages commerciaux, qui donne vie à des initiatives comme @PolarisProgram... sans oublier le soutien direct de la NASA à la mission et aux tests des combinaisons EVA. Merci aux équipes météo, aux équipes de récupération (y compris la @USCG), à tous les chercheurs, et à chacun de nos soutiens qui nous ont encouragés et rêvent d'un avenir plus radieux. Avec notre plus profonde reconnaissance et gratitude, MERCI !

https://twitter.com/Erdayastronaut/status/1835537716001292440

Everyday astronaut a écrit:J'ai demandé à @Gillis_SarahE ce qu'il a fallu pour qualifier le violon pour l'EVA, et c'est une histoire vraiment fascinante ! L'interview sera publiée demain sur @Spacewalk_pod !!!

Je mets ici le dernier billet de Philosophie Magazine publié ce soir.

Bonjour,

Face à la première sortie “privée” dans l’espace, réalisée par le milliardaire américain Jared Isaacman jeudi dernier, le comité de rédaction de Philosophie magazine semblait unanime. Plutôt que de s’incliner devant la beauté des images, de saluer la prouesse technique ou de prendre acte de l’ouverture inédite de l’espace à des individus qui n’appartiennent plus à l’aristocratie des spationautes, le jugement critique et les sarcasmes dominaient : captation par les plus riches d’une exploration spatiale devenue écologiquement problématique, confusion des ordres entre le tourisme et la science, appropriation de l’espace par les entreprises privées, etc. J’ai donc cherché quelques argumentes susceptibles de soutenir mon émotion et de faire admettre que oui, c’est aussi un événement historique et admirable.

“Un pas de géant pour l’industrie spatiale commerciale”, a affirmé la Nasa dans le message de félicitations que l’agence fédérale américaine a adressé à SpaceX, la société du milliardaire Elon Musk, après qu’ont été diffusées en direct les images de la première “marche spatiale” (“spacewalk”) du milliardaire Jared Isaacman, embarqué à 700 kilomètres d’altitude à bord du vaisseau Crew Dragon avec Sarah Gillis, ingénieure en chef des opérations spatiales chez SpaceX et deux autres spationautes. Même si elle prétend soutenir la mise en place d’une “économie spatiale américaine dynamique”, la Nasa, qui se montre par ailleurs incapable de ramener sur Terre, sans l’aide du même SpaceX, les astronautes professionnels de la Station spatiale internationale, se voit ainsi concurrencée par le succès grandissant de la conquête spatiale privée. D’où sans doute les réticences de mes confrères jeudi dernier à intégrer ce “pas de géant” dans la grande marche de l’humanité vers l’espace.

Qu’un homme d’affaires qui a fait fortune dans les outils de paiement bancaire puisse se “payer” son petit tour de la Terre afin de satisfaire sa passion pour l’aéronautique, voilà qui serait contraire à la logique, désintéressée et collective, de la conquête spatiale ! Et puis, cette aspiration à quitter la Terre et – qui sait, demain ? – à permettre à l’humanité de devenir, selon la formule de SpaceX, une “espèce multiplanétaire”, n’est-elle pas devenue problématique à l’heure où le dérèglement climatique devrait nous inciter à “atterrir”, selon la formule du philosophe Bruno Latour ? Bref, ne témoigne-t-elle pas d’une “confusion des ordres” au sens de Pascal entre le registre de la science et de l’influence, du savoir et du divertissement, du destin de l’humanité et des caprices du petit nombre ?

Eh bien, je pense que ce scepticisme qui mêle des accents anticapitalistes, écologistes et puritains est désolant et qu’il entame notre faculté d’admiration. Sans être un spécialiste de l’exploration spatiale, je rappelle qu’à l’époque où Youri Gagarine réalisa son premier vol dans l’espace et où Neil Armstrong fit ses premiers pas sur la Lune, ces astronautes professionnels que l’on regrette aujourd’hui n’étaient pas seulement les envoyés de toute l’humanité ; ils étaient mandatés par deux superpuissances militaires, l’URSS et les États-Unis, en rivalité pour la domination mondiale, y compris celle de l’espace. Et je rappelle que c’est (aussi) parce qu’il appartenait à une riche famille de commerçants vénitiens que Marco Polo a pu entreprendre et financer ses voyages dans l’empire chinois. Pour effectuer leur tour du monde, les grands navigateurs, de Vasco de Gama à Thomas Coville, ont toujours eu besoin de financements colossaux qui rendaient leur aventure inaccessible au commun des mortels. Cela rendait-il, aussi, leur exploit suspect ? Cela nous empêche-t-il de les admirer ?

Pour ma part, lorsque j’ai vu le corps de Jared Isaacman s’extraire du vaisseau où restaient allongés ses camarades d’équipée pour apparaître sur l’horizon éblouissant de la Terre, nappée de la blancheur des nuages et des circonvolutions des continents autour des mers, le tout sous les hourras des ingénieurs qui préparent depuis près de deux ans cette sortie dans l’espace, j’ai ressenti un frisson. Comme si une part de moi-même était embarquée à bord de la mission “Polaris Dawn”. Comme si je contemplais le spectacle, là-bas en même temps qu’ici.

Au lendemain du premier vol dans l’espace de Gagarine, objet de la suspicion des philosophes critiques de la technique comme Heidegger, Emmanuel Levinas s’enthousiasmait devant un événement qui marquait, selon lui, la rupture de l’humanité avec son attache aux lieux. Une possibilité s’ouvrait là d’apercevoir les hommes “en dehors de la situation où ils sont campés”, “de laisser luire le visage de l’humain dans sa nudité” : “Pour une heure, un homme a existé en dehors de tout horizon – tout était ciel autour de lui, ou, plus exactement, tout était espace géométrique. Un homme existait dans l’absolu de l’espace homogène” (Emmanuel Levinas, “Heidegger, Gagarine et nous”, 1961).

Trente ans plus tard, alors que les images de la Terre vue de l’espace avaient pénétré dans tous les foyers et tous les esprits, Michel Serres en tirait cette conclusion que nous étions dorénavant tous des “astronautes appareillés” : “Nous sommes tous devenus des astronautes, entièrement déterritorialisés : non point comme autrefois un étranger pouvait l’être à l’étranger, mais par rapport à la Terre de tous les hommes ensemble” (Michel Serres, Le Contrat naturel, 1990).

Encore trente ans plus tard, alors que le premier astronaute “non professionnel” contemple la Terre depuis l’espace et ouvre la voie à ce que chacun d’entre nous, sans appartenir au club très sélect des astronautes, puisse un jour se mettre dans ses pas, nous ne vibrons plus à cette possibilité. Que s’est-il passé ?

Auteur : Martin Legros.

https://twitter.com/PolarisProgram/status/1835768528823324842

L equipage presente sa mission demain a 18:15. (1615 GMT)

Interview de l'équipage par Tim Dodd (podcast). Donc plusieurs violons ont été testés au sol, dont un complètement endommagé par le vide.
Sarah a dit aussi que ce qu'elle apercevait dehors, c'était le halo à l'horizon terrestre, rien d'autre de la Terre ou de l'espace.

A-t-on une idée de la vitesse de rentrée atmosphérique suite à l'option d'une orbite elliptique jusqu'à 1400 km d'altitude ?
Cela correspond quand même à la première vitesse spatiale ou c'est un peu plus rapide ?

L'orbite elliptique n'a durée que 2 jours. L'EVA s'est réalisé à un apogée de 732,2 km. Ensuite, l’allumage des moteurs pour la désorbitation a eu lieu par 2 fois pour abaisser le périgée. Donc oui, première vitesse orbitale.

Wakka a écrit:L'orbite elliptique n'a durée que 2 jours. L'EVA s'est réalisé à un apogée de 732,2 km. Ensuite, l’allumage des moteurs pour la désorbitation a eu lieu par 2 fois pour abaisser le périgée. Donc oui, première vitesse orbitale.

Ok merci,