L'humanité a migré sur Terre; migrera-t-elle dans l'espace ?
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Sagan, Hawking, Musk, O'Neill ont pensé que l'humanité devra migrer dans l'espace https://www.universetoday.com/160409/a-human-migration-to-space-is-not-so-inevitable-says-new-research/
Pourtant, il y a la théorie de la durabilité de la migration dans l'espace (Pancosmorio).
Je me demande si on en discute en Europe continentale ? C'est très difficile, mais c'est justement parce que c'est difficile, que....
Avant même de parler de spatial, il y a une différence historique dans la perception de colonisation entre l’Europe et l’Amérique.
Les américains sont des descendants de colons, des gens qui ont tout abandonné pour fonder une nouvelle vie ailleurs. Globalement ça c'est bien passé (pour eux, les amérindiens ne doivent pas avoir le même point de vue) car les rebuts de l’Europe (communauté religieuse réprimée, aventuriers, communauté pauvre italienne puis irlandaise) sont devenus la première puissance mondiale. Donc quand ils parlent de colonie, ça leur rappelle un passé glorieux et une "destinée manifeste".
En Europe, on descend principalement de colonisateurs, qui exploitaient les colonies au profit de la métropole. Sauf que les mentalités ont bien changé et aujourd'hui quand on pense colonies, on pense tirailleurs africains envoyés au massacre dans des conflits qu'ils ne comprenaient pas et guerre de décolonisation qui ont cumulé les crimes de guerre.
Par dessus tout ça on a le vernis écologiste (et pas écologique) qui (j'ai l'impression, je ne connais pas assez les américains pour l’affirmer) est plus développé en Europe qu'en Amérique. Avec cette idéologie (d'ou le ...iste et pas ...ique) tout progrès est perçu comme néfaste et toute activité dans un milieux préservé est vue comme une dégradation. Il y a un exemple simple, il y a encore 5-10 ans quand ont parlait d'Apollo, on parlait de l'exploit technique, le rôle politique, les risques pris par les astronautes. Aujourd'hui, les journalistes agrémentent ces reportages avec la masse de "déchets" laissée sur place (comme si les instruments scientifiques, le drapeau américain et les SIV-B crashés pour les expériences sismiques étaient des déchets...) et le reportage se conclut par la vidéo d'Apollo 11 larguant ses poubelles pour s’alléger avant le décollage du LEM.
Les américains sont des descendants de colons, des gens qui ont tout abandonné pour fonder une nouvelle vie ailleurs. Globalement ça c'est bien passé (pour eux, les amérindiens ne doivent pas avoir le même point de vue) car les rebuts de l’Europe (communauté religieuse réprimée, aventuriers, communauté pauvre italienne puis irlandaise) sont devenus la première puissance mondiale. Donc quand ils parlent de colonie, ça leur rappelle un passé glorieux et une "destinée manifeste".
En Europe, on descend principalement de colonisateurs, qui exploitaient les colonies au profit de la métropole. Sauf que les mentalités ont bien changé et aujourd'hui quand on pense colonies, on pense tirailleurs africains envoyés au massacre dans des conflits qu'ils ne comprenaient pas et guerre de décolonisation qui ont cumulé les crimes de guerre.
Par dessus tout ça on a le vernis écologiste (et pas écologique) qui (j'ai l'impression, je ne connais pas assez les américains pour l’affirmer) est plus développé en Europe qu'en Amérique. Avec cette idéologie (d'ou le ...iste et pas ...ique) tout progrès est perçu comme néfaste et toute activité dans un milieux préservé est vue comme une dégradation. Il y a un exemple simple, il y a encore 5-10 ans quand ont parlait d'Apollo, on parlait de l'exploit technique, le rôle politique, les risques pris par les astronautes. Aujourd'hui, les journalistes agrémentent ces reportages avec la masse de "déchets" laissée sur place (comme si les instruments scientifiques, le drapeau américain et les SIV-B crashés pour les expériences sismiques étaient des déchets...) et le reportage se conclut par la vidéo d'Apollo 11 larguant ses poubelles pour s’alléger avant le décollage du LEM.
Ca alors, que les ayatollahs de l'écologie s'insurgent contre les poubelles laissées sur le sol sélène par les deux astronautes d'Apollo-11 ait été un événement d'actualité, les bras m'en tombent. Indépendamment de la fin du monde annoncée pour 2050, voir cette nouvelle engeance prendre le pouvoir sur nos esprits maintenant, cela ne présage rien de bon. Quoique l'on a bien survécu au "Moyen Age" !
Vous voulez parler de cette époque où on savait bâtir des cathédrales sur un projet multigénérationnel ?Astro-notes a écrit:Quoique l'on a bien survécu au "Moyen Age" !
Choros- Messages : 1365
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Age : 44
Localisation : Bourges
Je n'ai jamais vu un écologiste porter un T-shirt avec "Sauvez les microbes" marqué dessus ! Pourtant, ce sont eux qui importent! Ceux dont on parle sont dangereux mais la plupart nous sont utiles.
Même les mortels doivent être préservés, pour fabriquer des vaccins.
Les écologistes veulent sauver tel et tel animal mais il y a des biais (mignon, de grande taille) et surtout, sauver telle espèce peut mettre en danger une autre.
Je suis frappé à quel point les scientifiques francophones insistent sur le fait qu'il n'y a pas de planète B. Donc, tant qu'à faire, on met tous les oeufs dans le même panier?
Autrefois, Bernal a imaginé une sphère (1929), O'Neill un cylindre (1974) pour une ville champêtre dans l'espace sous 1 G de gravité.
C'est déjà un pas mais il y a mieux : le tore de Stanford.
Une planète B qui n'est pas une planète mais une structure de très grande taille, pas trop loin de la Terre.
Imaginons qu'au lieu de un seul tore, il y en ait trois superposés avec chacun une gravité différente et sur l'axe central, une microgravité. Donc gravité terrestre la plus à l'extérieur, puis martienne , puis lunaire à l'intérieur. 4 gravités différentes, à quelques mètres de distance, pour permettre à ceux qui ont longtemps séjourné sur la Lune ou sur Mars de se réacclimater à la gravité terrestre s'ils veulent y retourner. Ou pour que des familles dispersées dans le système solaire puissent se retrouver. Ou pour s'entraîner à des missions futures.
Des planètes B, des cités spatiales sont une assurance sur la survie de l'espèce humaine même en cas de "fin du monde" sur un des mondes qui hébergent des humains. Peut-être bien qu'une base souterraine martienne court bien plus de risque de destruction qu'une ville terrestre, mais diversifier le risques est une assurance sur notre avenir.
Même les mortels doivent être préservés, pour fabriquer des vaccins.
Les écologistes veulent sauver tel et tel animal mais il y a des biais (mignon, de grande taille) et surtout, sauver telle espèce peut mettre en danger une autre.
Je suis frappé à quel point les scientifiques francophones insistent sur le fait qu'il n'y a pas de planète B. Donc, tant qu'à faire, on met tous les oeufs dans le même panier?
Autrefois, Bernal a imaginé une sphère (1929), O'Neill un cylindre (1974) pour une ville champêtre dans l'espace sous 1 G de gravité.
C'est déjà un pas mais il y a mieux : le tore de Stanford.
Une planète B qui n'est pas une planète mais une structure de très grande taille, pas trop loin de la Terre.
Imaginons qu'au lieu de un seul tore, il y en ait trois superposés avec chacun une gravité différente et sur l'axe central, une microgravité. Donc gravité terrestre la plus à l'extérieur, puis martienne , puis lunaire à l'intérieur. 4 gravités différentes, à quelques mètres de distance, pour permettre à ceux qui ont longtemps séjourné sur la Lune ou sur Mars de se réacclimater à la gravité terrestre s'ils veulent y retourner. Ou pour que des familles dispersées dans le système solaire puissent se retrouver. Ou pour s'entraîner à des missions futures.
Des planètes B, des cités spatiales sont une assurance sur la survie de l'espèce humaine même en cas de "fin du monde" sur un des mondes qui hébergent des humains. Peut-être bien qu'une base souterraine martienne court bien plus de risque de destruction qu'une ville terrestre, mais diversifier le risques est une assurance sur notre avenir.
Raoul a écrit:Je suis frappé à quel point les scientifiques francophones insistent sur le fait qu'il n'y a pas de planète B. Donc, tant qu'à faire, on met tous les oeufs dans le même panier?
Vous voulez dire, les pseudoscientifiques ayant un agenda politique caché derrière eux.
Sont-ils capables d'étayer par des preuves irréfutables leur théorie comme quoi l'humanité est coincée sur terre? Non, donc leur opinion n'est pas scientifique mais dogmatique.
A l'inverse nous sommes capables de prouver que la vie est possible hors de la terre puisque c'est ce que nous faisons sur ISS, si toute forme de vie même microscopique venait à disparaître instantanément sur terre, l'humanité survivrait encore quelques mois sur ISS bien que ce ne soit qu'un laboratoire scientifique nullement prévu comme une arche de Noé.
Partant de ce principe nous pouvons affirmer qu'il est probablement technologiquement envisageable de créer un plan B, par contre pour combien d'entre nous, avec quelle survavibilité, quelle autonomie, à quelle échéance et à quel coût c'est une autre histoire.
Maurice- Messages : 1440
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Age : 39
Localisation : Val d'oise
Oui, Raoul, je me souviens du : O'Neill un cylindre (1974) pour une ville champêtre dans l'espace sous 1 G de gravité. Cela a au moins à cette époque permis de réfléchir à ce que nous ne pensions pas encore sur ces sujets !
Raoul a écrit:Je suis frappé à quel point les scientifiques francophones insistent sur le fait qu'il n'y a pas de planète B. Donc, tant qu'à faire, on met tous les oeufs dans le même panier?
Parce qu'il y a une planète B?
Lunarjojo- Donateur
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Maurice a écrit:
Vous voulez dire, les pseudoscientifiques ayant un agenda politique caché derrière eux.
Sont-ils capables d'étayer par des preuves irréfutables leur théorie comme quoi l'humanité est coincée sur terre? Non, donc leur opinion n'est pas scientifique mais dogmatique.
Et êtes-vous capable d'étayer par des preuves irréfutables que vivre hors de la Terre sans assistance de celle-ci sur de longues périodes est possible? Pour ma part, je note quand même que sans cargos ravitailleurs, les occupants de l'ISS ne survivraient au mieux que quelques mois, pour moins d'une dizaine de personnes. Et cela pour la modique somme d'une centaine de milliards de dollars...
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Non, mais je n'ai rien affirmé en ce sens.
En revanche les 100 milliards de l'ISS n'ont rien à voir dans l'estimation des coûts, ils reflètent le prix nécessaire à la construction d'un laboratoire scientifique de pointe dans le cadre d'une coopération internationale via des lanceurs coûteux et aux capacités limitées, ce qui n'a rien à voir avec une station ou base dont l'objectif unique serait d'assurer la vie de son équipage en autonomie totale sur de très longues durées construite via des lanceurs réutilisables à forte capacité d'emport du type starship.
Nous n'avons jusqu'à présent jamais cherché à créer une colonie hors de notre planète puisque pour l'instant il n'y a aucun intérêt à essayer de le faire, ce n'est pas pour autant qu'on peut affirmer que c'est impossible. Au contraire nos premières petites escapades tendent plutôt à prouver que notre système solaire ne nous est pas si hostile puisque nous avons été capables d'envoyer des hommes sur notre satellite avec des moyens primitifs et nous sommes capables de maintenir une présence humaine quasi permanente dans l'espace depuis 38 ans via Mir et ISS.
En revanche les 100 milliards de l'ISS n'ont rien à voir dans l'estimation des coûts, ils reflètent le prix nécessaire à la construction d'un laboratoire scientifique de pointe dans le cadre d'une coopération internationale via des lanceurs coûteux et aux capacités limitées, ce qui n'a rien à voir avec une station ou base dont l'objectif unique serait d'assurer la vie de son équipage en autonomie totale sur de très longues durées construite via des lanceurs réutilisables à forte capacité d'emport du type starship.
Nous n'avons jusqu'à présent jamais cherché à créer une colonie hors de notre planète puisque pour l'instant il n'y a aucun intérêt à essayer de le faire, ce n'est pas pour autant qu'on peut affirmer que c'est impossible. Au contraire nos premières petites escapades tendent plutôt à prouver que notre système solaire ne nous est pas si hostile puisque nous avons été capables d'envoyer des hommes sur notre satellite avec des moyens primitifs et nous sommes capables de maintenir une présence humaine quasi permanente dans l'espace depuis 38 ans via Mir et ISS.
Maurice- Messages : 1440
Inscrit le : 25/10/2011
Age : 39
Localisation : Val d'oise
Lunarjojo a écrit:Raoul a écrit:Je suis frappé à quel point les scientifiques francophones insistent sur le fait qu'il n'y a pas de planète B. Donc, tant qu'à faire, on met tous les oeufs dans le même panier?
Parce qu'il y a une planète B?
Exemple
Une planète B, c'est tout ce qui n'est pas la Terre. Je me demande si une planète peut être considérée comme "B", même si l'intention n'est pas d'y habiter mais d'exploiter ses ressources.
Je discutais avec Sarah Baatout sur les effets délétères sur le corps humain du voyage et du séjour dans l'espace.
En fait, tant qu'on connait les problèmes, qu'on sait comment les résoudre, même si c'est difficile, c'est faisable! L'important c'est de savoir.
Même si seulement une fraction de terriens occupait des avant-postes dans le système solaire, répartir des bases un peu partout c'est assurer la survie de l'espèce humaine.
Il ne s'agit pas de s'en aller non plus ! Il s'agit de ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier, à partir du moment où la technologie existe (ce n'est pas encore le cas, certes).
La curiosité a été ce qui a poussée les premiers Hommes à aller voir ce qui se passait derrière la colline puis à s'y établir, cette même curiosité nous pousse déjà à aller voir par robots interposés, ce qu'il y a sur les planètes voisines, nul doute qu'un jour, il y aura des colons !
Certaines tribus se séparaient de plusieurs individus qui pouvaient représenter jusque 25% de leur population, tout en doublant les chances de survie du peuplement.
Si l'on fait de même dans un futur indéterminé, ce sera avec un cent-millionième de la population que l'on offrira une deuxième chance de survie à l'espèce, et le coût sera, certes gigantesque à l'échelle d'un homme, mais très relatif par rapport au PIB de la planète.
Certaines tribus se séparaient de plusieurs individus qui pouvaient représenter jusque 25% de leur population, tout en doublant les chances de survie du peuplement.
Si l'on fait de même dans un futur indéterminé, ce sera avec un cent-millionième de la population que l'on offrira une deuxième chance de survie à l'espèce, et le coût sera, certes gigantesque à l'échelle d'un homme, mais très relatif par rapport au PIB de la planète.
Anovel- Donateur
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