Histoire de G

Bonjour à tous,

Je reviens de la cité de l'Espace où j'ai pu tester le LunExplorer avec ses 2 G (fait en centrifugeuse).

J'ai une question à ce sujet suite à cette expérience.

Je lis que pour le départ de la Saturn V, les astronautes ont subi 6G. Je lis qu'au départ (quand l'avion met les plein gaz pour décoller) , un A 380 , c'est 1.15 G. Pourtant j'ai pensé plus important de mes souvenirs d'il y a 10 ans lors d'un voyage en avion...

Toutefois, mon épouse et moi, on est d'accord mais pas trouvé l'info sur le web. Nous avons fait le vol en Concorde de 1999 pour l'éclipse totale du Soleil. Or franchement, on a trouvé le décollage du Concorde plus important en terme de G que l'expérience de LunExplorer qui a été tranquille pour nous :)

Je suis donc surpris de la valeur souvent cité de 1.15 pour l'A380 et si vous connaissez la valeur pour le Concorde au décollage (on a démarré à l'arrêt et il a mis ensuite plein gaz) en G, cela m'intéresse.

Au plaisir d'avoir vos avis sur ce sujet

urizen a écrit:Bonjour à tous,

Je reviens de la cité de l'Espace où j'ai pu tester le LunExplorer avec ses 2 G (fait en centrifugeuse).

J'ai une question à ce sujet suite à cette expérience.

Je lis que pour le départ de la Saturn V, les astronautes ont subi 6G. Je lis qu'au départ (quand l'avion met les plein gaz pour décoller) , un A 380 , c'est 1.15 G. Pourtant j'ai pensé plus important de mes souvenirs d'il y a 10 ans lors d'un voyage en avion...

Toutefois, mon épouse et moi, on est d'accord mais pas trouvé l'info sur le web. Nous avons fait le vol en Concorde de 1999 pour l'éclipse totale du Soleil. Or franchement, on a trouvé le décollage du Concorde plus important en terme de G que l'expérience de LunExplorer qui a été tranquille pour nous :)

Je suis donc surpris de la valeur souvent cité de 1.15 pour l'A380 et si vous connaissez la valeur pour le Concorde au décollage (on a démarré à l'arrêt et il a mis ensuite plein gaz) en G, cela m'intéresse.



Au plaisir d'avoir vos avis sur ce sujet

Les fusées : pour Saturn V, 6 g ça semble beaucoup, alors que c'était presque 8 g sur Mercury-Atlas et 7,5 g sur Gemini-Titan (https://space.stackexchange.com/questions/7829/launch-accelerations-values-history) :






Les avions (je ne suis pas spécialiste) : comme Concorde décollait avec les 4 Olympus sur post-combustion, l'accélération horizontale devait être, un court instant, plus forte que les 1,1 - 1,2 g des autres avions commerciaux tels l'A380.

Merci à toi, tu confirmes bien que pour les avions commerciaux, on est sur du 1.1 ; 1.2 en horizontal seulement. Je pensais beaucoup plus.
Pour Concorde, vraiment enfoncé dans le siège et pas qu'un peu !

Curieux cette différence de ressenti entre les 2 G de l'attraction et ressenti en G horizontal en Concorde.

urizen a écrit:Merci à toi, tu confirmes bien que pour les avions commerciaux, on est sur du 1.1 ; 1.2 en horizontal seulement. Je pensais beaucoup plus.
Pour Concorde, vraiment enfoncé dans le siège et pas qu'un peu !

Curieux cette différence de ressenti entre les 2 G de l'attraction et ressenti en G horizontal en Concorde.

parlons peu, calculons bien:

la poussé maximal des 4 olympus d'une concorde est de 677kN (je ne sais pas s'ils pouvais atteindre une telle poussé au décollage) sa masse maximal au decollage est de 185,1t. donc un concorde a plein charge ne peut pas avoir une accélérations horizontal supérieur a  3,66m/s soit 0,37g. Apres si l'avion est plus leger, forcement l'acceleration est plus importante

Je peux comprendre les calculs mais je ne pige toujours pas une telle différence de ressenti...

Autrement dit, pourquoi nous avons ressenti beaucoup plus de sensation d'écrasement dans notre siège avec le Concorde à 0.37 g (curieux ta valeur qui est bien inférieure à celle signalée d'un A 380) par rapport à celle ressentie à 2G dans LunExplorer ?

Oui, mais attention l'accélération longitudinale, comme celle ressentie sur un avion de ligne qui s'élance sur la piste, ne dépasse pas 1.5 g, mais si vous ajoutez à cette accélération une force verticale (montée rapide) même du même ordre cela peut engendrer une sensation désagréable et de toute façon on est plus sensible à une accélération verticale qu'horizontale ; mais là où cela devient franchement désagréable c'est la même accélération en mode négatif (trou d'air). J'ai personnellement subit du + 4.5 g et - 3.5 g cette différence est très importante et la sensation a beaucoup à y voir ! 

Je parle bien de l'accélération horizontale du départ arrêté au décollage. Par rapport à un avion de ligne, le Concorde cela n'a rien à voir :)

Je ne supporte pas les G négatifs, la punition est immédiate pour moi = sac vomitif....

Est-ce que votre impression ne pourrait pas dépendre aussi du temps pour atteindre les 2G? Si c'est une centrifugeuse vous êtes peut-être passé assez doucement de 1 à 2G ce qui diminue les sensations?

Pas faux du tout, on est passé très progressivement de 1 à 2 g via centrifugeuse. Il y avait une horloge mais me rappelle plus du temps mis pour passer mais cela allait de façon progressive de mémoire je dirais 60 secondes.

Alors que l'avion , effectivement cela a été du OFF/ON, rien et plein gaz d'un coup !

quand je dit 0,37g c'est dans l'axe de l'avion. En gros, la force sur le dos est equivalant a 1/3 du poids du passager, mais on conserve sont poids du a la gravité terreste de 1g qui elle est vers le bas. c'est deux accélération se combine créant une accélération vers le bas et l'arrière d'environ 1,1g.

cette valeur de 0,37g est pour un decollage a la masse maximal. si l'avion decolle avec moins de carburant ou de fret, il accelere plus.

Pour la sensation, j'irais plutôt cherche du coté du changement d'accélération. dans une centrifugeuse l'accélération est progressive, alors que si un avion fait un gros point fixe avant de lâcher les freins la transition est assez violente.

Merci pour les compléments Phénix.
Cela rejoint ce que disait Maurice et je vous rejoins là dessus pour la différence de sensation.

Pour l'attraction, très progressive pour qu'elle puisse être faite par le maximum de personnes.

En avion, comme c'était pour l'éclipse, il fallait partir à une heure précise, pas avant , pas après pour rattraper l'ombre de l'éclipse si je puis dire.
Donc on était en bout de piste de décollage, à l'arrêt , moteur en route. Quand il y a eu le go à l'heure prévue, on s'est retrouvé avec mon épouse projeté dans nos sièges à l'arrière et bien collé à ces derniers. L'ascension n'a pas été triste non plus :)

Je pense que c'est bien cette différence de transition en douceur qui est bien responsable de notre ressenti différent entre ces deux expériences.

Merci pour vos avis.