Russie cherche partenaires pour explorer l'espace ...

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http://fr.rian.ru/science/20070704/68333131.html

Cherche partenaires pour explorer l'espace (Nezavissimaïa gazeta)

MOSCOU, 4 juillet - RIA Novosti. Après l'achèvement du programme de la Station spatiale internationale (ISS), les Etats-Unis, principal partenaire de la Russie dans l'espace, ont l'intention d'explorer ce dernier de manière indépendante. Une question se pose à Moscou: avec qui coopérer ensuite dans le domaine des vols spatiaux habités?

En raison des préférences géopolitiques, l'Europe est le partenaire le plus souhaitable pour cette coopération. Pour l'instant, elle n'existe que dans le cadre de la création du "Système perfectionné de transport piloté" (ACTS), projet qui en est encore au stade préalable. Ce système aura à sa base la conception de la navette spatiale russe Kliper (qui n'existe, pour l'instant, qu'à l'état de maquette) pouvant transporter un équipage de six personnes. Mais les partenaires européens manifestent un intérêt accru pour la modification du vaisseau Soyouz qui fonctionne depuis plus de 40 ans. L'objectif de la modification est d'agrandir le vaisseau et de l'adapter à des opérations au-delà de l'orbite circumterrestre.

Passons à la Chine. La parenté entre le vaisseau chinois habité Shenzhou et le vaisseau russe Soyouz témoigne éloquemment d'une coopération spatiale fructueuse. En ce qui concerne une collaboration de grande envergure et à long terme avec la Chine (par exemple, dans l'exploration de la Lune ou de Mars), il y a là deux problèmes, dont le premier est "l'emprunt" actif par ce pays de technologies à son partenaire, et ce, par des moyens qui ne sont pas toujours légaux. Le deuxième problème consiste en ce que la coopération avec la Chine dans le domaine des technologies à double usage peut devenir une source de tension dans les rapports russo-américains.

En principe, le Japon a accepté de rejoindre le programme ACTS à condition que l'Europe y participe. Il est vrai, on dit qu'en 1994 Tokyo avait catégoriquement insisté pour que le module japonais de l'ISS ne soit pas attenant au module russe en raison de l'absence de règlement du problème des "territoires du Nord". La question est de savoir si ce problème n'empêchera pas une nouvelle coopération dans l'exploration spatiale.

Du point de vue technique, la coopération entre la Russie et ses partenaires potentiels est possible dans trois cas. Premièrement, la Russie freine le développement des fusées spatiales, pour que ses partenaires puissent atteindre son niveau (ce qui serait désavantageux pour elle). Deuxièmement, la Russie les aide à développer leurs propres secteurs spatiaux, mais, dans ce cas, elle se fabrique elle-même des concurrents. Troisièmement, ils paient la Russie pour la création d'une nouvelle technique dont ils se servent ensuite (ce qui serait désavantageux pour eux). Par conséquent, dans un avenir prévisible, la Russie ne pourra compter que sur ses propres forces.

Auteur: Iouri Karach, expert dans le domaine des aspects internationaux de la politique spatiale.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
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