Que vous attendez-vous à voir dans les 50 prochaines années d'exploration spatiale ?

Argyre a écrit:...

Je ne crois pas que le problème soit d'être dans l'espace ou pas. Le problème, c'est plutôt que contrairement aux coups de soleil, le type de radiations reçues dans l'espace pénêtrent profondément dans le corps. Or, si les cellules de la peau se régénèrent vite et bien, ce n'est pas le cas de toutes les cellules du corps. Chaque cellule, nerveuse, osseuse, musculaire, de la cornée, se régénère plus ou moins vite et bien, et les incertitudes sont grandes sur l'impact long terme. Là est le problème. A priori, le problème n'est pas de mourir irradié, mais d'avoir des petits problèmes de santé à plus ou moins longue échéance, y compris la possibilité d'avoir un cancer. On parle de possibilités, avec des probabilités faibles, un peu comme pour un fumeur. C'est ennuyeux, mais pas rédhibitoire ... du moins pas pour tout le monde. A chacun sa vision des choses.

A ,
Argyre

Et si en fait l'ennemi n'était pas tant les radiations que l'absence de champ magnétique (aucun ou presque sur Mars et difficile à recréer dans un vaisseau) ?

Voir la dépêche suivante: http://fr.rian.ru/science/20081001/117363992.html

On voit qu'encore une fois, on manque énormément de connaissance sur les effets psychiques à long terme de ce type de mission qu'ils soient dûs à l'éloignement/enfermement loin de la Terre ou à des causes physiques mesurables.

lambda0 a écrit:

Même si ce sont des effets associés à une irradiation aigue (dans un court laps de temps), ta comparaison avec quelques coups de soleil est quand même un peu osée...

Je suis d'accord. Le coup de soleil est essentiellement un effet thermique sur la peau.(brulure plus ou moins profonde)
L'effet ionisant des radiations perturbe l'ADN des cellules, cela en tue certaines, mais cela peut aussi en faire une mutante par modification du matériel génétique avec un processus pouvant démarrer un mélanome ou autre cancer plus profond..
Les adeptes du bronzing ..... "très bronzés" qui ne prennent plus de coups de soleil ... peuvent développer des mélanomes.

Argyre a écrit:
A priori, le problème n'est pas de mourir irradié, mais d'avoir des petits problèmes de santé à plus ou moins longue échéance, y compris la possibilité d'avoir un cancer. On parle de possibilités, avec des probabilités faibles, un peu comme pour un fumeur. C'est ennuyeux, mais pas rédhibitoire ... du moins pas pour tout le monde. A chacun sa vision des choses.

"petits problèmes de santé" .... est un doux euphémisme dès lors qu'on sortira du bouclier protecteur entourant la Terre. On n'a déjà qu'une connaissance limitée des "radiations" provenant du vent solaire, et des "bursts" qu'ils soient solaires ou provenant du rayonnement galactique.
Vouloir sortir de son berceau .... pourquoi pas ... mais est-ce raisonnablement possible ? à quel prix ? (en terme de moyens de protection à mettre en oeuvre, en terme de limitation de l'activité humaine hors du vaisseau spatial ou hors de l'habitat enterré, en terme de santé pour ls hommes au retour de leur mission) C'est
tout le problème à vraiment évaluer puis à résoudre. (et à mettre en balance -je le dis sans provocation - avec les autres moyens d'exploration envisageables, du moins pour ce qui est d'une première vague d'explorations)

Ce que j'ai entendu de la position des agences spatiales, c'est qu'il faudra tester sur des animaux en situation et ne pas se contenter de simulations ou de calculs censés évaluer le risque.
Un tel programme coutera déjà pas mal à réaliser (sans compter la levée de bouclier de la SPA) , et question délais ..... on n'est certes pas dans la décennie à venir, ni même je le crains avant 2050.

Kostya a écrit:On voit qu'encore une fois, on manque énormément de connaissance sur les effets psychiques à long terme de ce type de mission qu'ils soient dûs à l'éloignement/enfermement loin de la Terre ou à des causes physiques mesurables.

On comprend ainsi l'intérêt de la plupart des agences à vouloir retourner sur la Lune avant d'aller sur Mars. Il est évident que l'on pourra déjà observer les effets des radiations sur notre satellite naturel, et ainsi envisager des solutions dans le cadre d'un voyage vers Mars.

DeepField a écrit:

Kostya a écrit:On voit qu'encore une fois, on manque énormément de connaissance sur les effets psychiques à long terme de ce type de mission qu'ils soient dûs à l'éloignement/enfermement loin de la Terre ou à des causes physiques mesurables.

On comprend ainsi l'intérêt de la plupart des agences à vouloir retourner sur la Lune avant d'aller sur Mars. Il est évident que l'on pourra déjà observer les effets des radiations sur notre satellite naturel, et ainsi envisager des solutions dans le cadre d'un voyage vers Mars.

C'est une possibilité, mais on peut déjà faire des expériences en laboratoire. D'autre part, on ne va pas aller sur la Lune uniquement pour tester les radiations. Si on veut tester les radiations in situ, il suffit de se placer en orbite à 10 km d'altitude, c'est largement suffisant et bien plus simple que d'aller sur la Lune.
D'ailleurs, je me demande si on ne pourrait pas envoyer l'ISS ou certains modules à cette altitude pour effectuer ces tests.

A bientôt,
Argyre

il suffit de se placer en orbite à 10 km d'altitude,, c'est largement suffisant et bien plus simple que d'aller sur la Lune.

Plus simple à 10 km?

arthur a écrit:

il suffit de se placer en orbite à 10 km d'altitude,, c'est largement suffisant et bien plus simple que d'aller sur la Lune.

Plus simple à 10 km?

10 000 km bien sûr :D

A+,
Argyre

Oui je me disais :D