Disparition de Walter Jacobi

Disparition de Walter Jacobi, qui était un des rares 118 scientifiques qui suivirent Von Braun aux USA encore en vie

Il était né en 1918. Il a travaillé sur le Programme Redstone puis au Marshall Flight Center

http://blog.al.com/space-news/2009/08/original_german_rocket_team_me.html

Les survivants de l'Opération Paperclip sont encore moins de 10

Spaceman 99,

Tu dois avoir une bonne base de données nécrologique, car après avoir annoncé ma mort, ou plus plus sérieusement celle de mon homonyme (je m'appelle Colson), tu m'apprends la disparition de Jacobi.

Cela me rappelle que vers 1983 ou 84, j'ai connu quelques ingénieurs qui côtoyèrent Von Braun à Peenemünde. Ils travaillaient sur le site de Vernon au sein de l'ancienne filière propulsion du LRBA (intrégrée à la SEP).

L'un d'eux, Karl-Heinz BRINGER (1908-99), bien que retraité, conservait un rôle consultatif influant auprès de la SEP.
Ce dernier était réellement un ingénieur de grande valeur. Il était le père du moteur Viking, un élément si précieux pour l'envol des Ariane première manière.

Lors de notre unique discussion (entre deux portes dans un couloir), il me racontait que lors des campagnes des fusées Veronique, les deux tiers des ingénieurs et techniciens présents étaient d'origine allemande.

Ainsi donc les Français, à l'instar des Américains et Soviétiques), ne furent pas les seuls à profiter du laminage germanique.

Les Britanniques auraient pu également partager ce savoir-faire, mais leur manque de volonté politique firent qu'au fil du temps, ils finirent par laisser le leadership européen à la France.

Toucan a écrit:
je m'appelle Colson....

Svenskfödd ?

Toucan a écrit:Les Britanniques auraient pu également partager ce savoir-faire

Encore fallait-il que certains parmi ces ingénieurs allemands aient été intéressés de s'installer en Grande-Bretagne juste après la fin de la guerre...

Cela est vrai, mais un certain nombre était favorable tout de même à rester sur le territoire anglais (Kenner en faisait partie)

La réticence de la Grande-Bretagne envers leurs anciens ennemis, malgré qu'elle étaient MO de l'expérimentation des V-2 devant les Alliés après la guerre, n'incitèrent pas les volontaires à rester sur place. Indéniableblement, la France était plus conciliente sur le sujet.

Pourtant, si elle l'avait voulu, le Royaume Uni avait le potentiel d'être un grand de l'espace. Sa fusée-sonde Skylark constitue toujours la référence européenne en la matière.

Avec son retrait de l'Eldo et l'arrêt du financement du programme Black Arrow (lanceur léger dont les derniers Diamant adoptèrent sa coiffe), s'achevait, d'une manière pitoyable, l'aventure du pays européen spatiale possédant les plus grandes possibilités dans le domaine des lanceurs à la charnière des années 60/70.

Rappelons que sur le programme Europa, seul l'étage Blue Streak anglaisisation de l'Atlas US) tira son épingle du jeu. L'étage français Cora et Coralie accumulait de son côté quatre échecs.

Je peux vous assurer de l'effondrement des Britanniques, impliqués dans les affaires de lanceurs (beaucoup travaillaient encore à mes côtés dans les années 80) devant les décisions négatives de leurs gouvernants.

Si vous le désirez, j'ai à votre disposition plusieurs pages (en français) relatant le rendez-vous manqué des ''Grands Bretons''.

Très intéressant tout cela.

Pour le grand public (dont je fais partie), j'ignorais cette histoire dans le détail ; merci de l'avoir relatée.

Et pour ce qui est des documents, merci d'avance ! ;) (ça c'est mon côté histoire qui refait surface)

c'est vrai que t'est document Toucan pourrais m'intéresse aussi