Développement du Space Launch System (1/2)
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montmein69 a écrit:Un article assez pessimiste sur l'avenir du SLS, notamment sur le nombre de tirs qui seront possibles compte tenu du coût et des budgets envisagés.
Inutile d'avoir fait l'ENA pour arriver à cette conclusion. D'une part, le SLS est un programme politique (un bonbon à sucer pour les sénateurs des états impactés par l'arrêt de feu le programme Constellation), d'autre part par le fait que cette fusée est construite sans savoir quoi en faire (une fois, la Lune. Une autre fois, un astéroïde, et maintenant un survol de Mars. En attendant une autre idée géniale)
Quant au coût, on peut sans craindre le situer autour d'un milliard de dollars (personnellement, je parierais, pour la version 130 tonnes, plutôt proche de 1,5G$). Sans un objectif bien affirmé et prioritaire, difficile de le justifier.
Lunarjojo- Donateur
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Comme tout ce qui touche au spatial, et peut-être (?) encore plus lorsque cela concerne les missions habitées, les avis des uns et des autres peuvent être diamétralement opposés (voir les quelques réponses depuis mon post annonçant l'article).
Espérons que si on en discute .... les échanges d'arguments soient privilégiés aux selfies
Car sans prétendre être devin, vu le nombre d'années encore à venir sur ce programme de développement (et les années budgétaires, les majorités reconduites ou remplacées ..) on peut s'attendre à des rebondissements.
Espérons que si on en discute .... les échanges d'arguments soient privilégiés aux selfies
Car sans prétendre être devin, vu le nombre d'années encore à venir sur ce programme de développement (et les années budgétaires, les majorités reconduites ou remplacées ..) on peut s'attendre à des rebondissements.
montmein69- Donateur
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C'est le principe d'un forum, chacun apporte son avis, son expérience, sa vision et on en discute, on partage ensemble :Dmontmein69 a écrit:Comme tout ce qui touche au spatial, et peut-être (?) encore plus lorsque cela concerne les missions habitées, les avis des uns et des autres peuvent être diamétralement opposés (voir les quelques réponses depuis mon post annonçant l'article).
Un forum où tout le monde est d'accord sur tout ce serait d'un ennui ...
Personnellement pour le SLS, j'ai l'impression que c'est surtout le prochain président qui devra trancher, Obama a toujours nagé dans le flou et l'incertitude en ce qui concerne le programme spatial. C'est comme s'il avait décidé de ne rien décider.
Mustard a écrit:
Personnellement pour le SLS, j'ai l'impression que c'est surtout le prochain président qui devra trancher, Obama a toujours nagé dans le flou et l'incertitude en ce qui concerne le programme spatial. C'est comme s'il avait décidé de ne rien décider.
On peut cependant rappeler que la version initiale des "orientations" proposées par la NASA lors du début de sa première mandature, était de privilégier des "études et recherches" notamment en terme de propulsion pour lever le verrou de la durée des voyages. Mais rien de bien folichon à en attendre en terme de "mission concrète" d'une part avant des années et des années et surtout pas de réponse aux problèmes de l'emploi et de la dispersion du personnel qui travaillait sur le programme navette, ré-utilisation que les sénateurs et gouverneurs soutenaient.
Peut-on dire que le nouveau programme a résolu au moins partiellement ces problèmes . Peut-être un peu pour ce qui est de la réuitilisation de l'héritage navette et de donner du travail. Mais les obstacles aux missions ambitieuses restent entières (d'où le gros flou sur les missions après EM-1)
C'est d'ailleurs ce que souligne l'article (et l'avis de Lori Garver.qui estime que c'est une impasse) ... le nouveau programme était "mandaté impérativement " par le Congrès pour traiter ces problèmes en priorité.
On soulignait déjà à l'époque que l'abandon de Constellation ..... coûtait cher, et qu'il valait mieux que la nouvelle orientation soit la bonne.
Après quelques années (une mandature et demi) .... force est de constater que la question reste posée aux USA.
Bien entendu, c'est la décision des américains .... on n'est que spectateurs et avons quelques années pour voir comment cela évolue.
montmein69- Donateur
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Malheureusement rien de concret ou de révolutionnaire ne sort et il ne faudra pas espérer voir une propulsion révolutionnaire avant de nombreuses décennies. S'il faut attendre cela pour lancer un programme spatial alors les USA vont rester longtemps cloué au sol ou sans objectif.montmein69 a écrit:On peut cependant rappeler que la version initiale des "orientations" proposées par la NASA lors du début de sa première mandature, était de privilégier des "études et recherches" notamment en terme de propulsion pour lever le verrou de la durée des voyages.
Je ne pense pas qu'il faut attendre l'un pour faire avancer l'autre. Chacun des domaines doit mener son chemin et profiter de l'autre le moment venu.
Actuellement il faut etre réaliste, tout ce qu'on peut espérer en vol habité c'est la Lune et des visites d'astéroides. Mars c'est bien trop risqué et dangereux d'y aller trop rapidement, tête baissé, donc exploitons la Lune et quelques astéroides à portée de main, ils ont encore beaucoup à nous apprendre et pour le reste on verra quand on aura la technologie, la fiabilité, et la sécurité pour y aller.
Mars n'est pas un objectif ultime, il y a tant de chose à voir et explorer à proximité que c'est dommage de faire une fixette là dessus. Tant qu'elle reste hors de porté de notre pied, profitons en pour voir ces lieux proches que nous avons finalement très peu exploré, on ne va quand meme pas tourner en rond en orbite terreste pendant 80 ans en attendant Mars.
Dernière édition par Mustard le Mer 26 Mar 2014 - 22:49, édité 1 fois
Ne tirons pas trop sur ce SLS sous prétexte que ses missions ne sont pas claires. A son départ, les missions des fusées Saturn (je parle des Saturn C1 et C2) n'étaient pas des plus claires, si l'on excepte des projets délirants comme le projet Horizon de l'US Army. L'armée des Etats-Unis d'abord, la NASA ensuite, savaient juste, en fait, qu'ils auraient besoin de lanceurs lourds pour l'avenir. Le vaisseau Apollo lui-même a été engagé sans trop savoir si au-delà du vol circumlunaire (avec la Saturn C2), il pourrait réellement servir à alunir (procédure du Direct ascent). La Saturn C3 était censée emmener l'homme vers la Lune, mais on ne savait pas trop comment. Seule la C5 a été engagée dans un but précis, avec une procédure précise, celle du rendez-vous en orbite lunaire pour atteindre la Lune. On fut bien content de l'utiliser ensuite pour lancer une première station orbitale, le Skylab.
Les tares du SLS sont plutôt, à mon sens, qu'on a d'abord voulu à tout prix assurer le plan de charge d'industriels jusqu'alors engagés dans le STS (Space Shuttle).
Mais un lanceur de 130 t en orbite basse, à terme, on est sûr qu'il en faudra un, notamment pour aller sur Mars. De ce point de vue, les dernières années n'ont pas été totalement perdues avec le lancement de ce programme, de même que n'avaient pas été inutiles les travaux sur Arès 5 (je n'en dirais pas autant d'Arès 1).
Il reste qu'il est urgent de définir un programme à long terme de "grande astronautique", comme disait le regretté Albert Ducrocq.
Les tares du SLS sont plutôt, à mon sens, qu'on a d'abord voulu à tout prix assurer le plan de charge d'industriels jusqu'alors engagés dans le STS (Space Shuttle).
Mais un lanceur de 130 t en orbite basse, à terme, on est sûr qu'il en faudra un, notamment pour aller sur Mars. De ce point de vue, les dernières années n'ont pas été totalement perdues avec le lancement de ce programme, de même que n'avaient pas été inutiles les travaux sur Arès 5 (je n'en dirais pas autant d'Arès 1).
Il reste qu'il est urgent de définir un programme à long terme de "grande astronautique", comme disait le regretté Albert Ducrocq.
BBspace- Donateur
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Tout ces projets de conception de fusée sont une énorme perte de temps et d'argent et une stagnation.
Il n'y aura pas d'argent ni de d'enthousiasme pour refaire a "neuf" ce qui à été fait avec la saturne, car les citoyens attendent une vrai mutation dans ce domaine, pas un gros machin de 5000 tonnes dont seul une toute petite capsule ridicule revient sur terre en parachute. C'est fini ce temps là, en est en 2014 !
Seul un nouveau "Wernher Von Braun" ou un "Sergueï Korolev" capable d'avoir la vision de l'après fusée avec les technologies existante en 2014, relancera l'aventure spatial, (car on a de la marge pour inventer autre chose).
HS mais juste pour info:
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/acces-espace-airbus-espace-va-tester-maquette-son-avion-spatial-52700/
Arrêtez de croire en une quelconque "conquête spatiale" avec ce genre de fusée.
Il n'y aura pas d'argent ni de d'enthousiasme pour refaire a "neuf" ce qui à été fait avec la saturne, car les citoyens attendent une vrai mutation dans ce domaine, pas un gros machin de 5000 tonnes dont seul une toute petite capsule ridicule revient sur terre en parachute. C'est fini ce temps là, en est en 2014 !
Seul un nouveau "Wernher Von Braun" ou un "Sergueï Korolev" capable d'avoir la vision de l'après fusée avec les technologies existante en 2014, relancera l'aventure spatial, (car on a de la marge pour inventer autre chose).
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Arrêtez de croire en une quelconque "conquête spatiale" avec ce genre de fusée.
jean217- Messages : 38
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BBspace a écrit:Ne tirons pas trop sur ce SLS sous prétexte que ses missions ne sont pas claires. ...
Oui, c'est aussi mon avis. Quelle que soit la grande mission qui succèdera à l'ISS, on aura besoin d'un lanceur lourd. En vérité, j'étais assez critique au début, car dans le cadre d'une mission martienne, il faudrait d'abord définir les specs, et ensuite décider des capacités du lanceur. Mais mes études perso suggèrent qu'on peut effectivement s'arrêter à 130 tonnes pour obtenir un lancement quasi-direct vers Mars d'un module habité pour 2 à 3 astronautes (pas plus). De plus, concernant les vaisseaux cargos, on peut les réduire et en avoir 2 ou 3 au lieu de 1 ou 2, d'autant plus que faire atterrir de gros vaisseaux présente d'énormes difficultés et n'améliore pas l'IMLEO, bien au contraire.
Une fois qu'on aura ce lanceur lourd, on pourra suivre la roadmap suivante :
1) Effectuer de longues missions en orbite haute, voir autour de la Lune, ce qui est absolument nécessaire pour se préparer au voyage vers Mars et qualifier le module habité (pas de ravitaillement comme pour l'ISS !).
2) Lancer directement vers Mars un gros module cargo de taille identique à celui d'un module habité devant atterrir sur Mars, afin de tester l'aérocapture et l'entrée, la descente et l'atterrissage sur Mars. Ce serait typiquement un Mars sample return "heavy", avec tests également de la production d'ergols locaux. Cette mission serait probablement à faire 2 fois avec succès pour atteindre une fiabilité suffisante avant la véritable mission martienne.
Certes, ensuite, ce ne serait pas la grosse mission de référence de la NASA avec 6 astronautes, mais ce serait tout de même la mission tant attendue. Selon mes calculs, ça passerait, avec notamment un véhicule retour en 2 parties reconstitué en orbite martienne.
Donc, mine de rien, ce SLS apporte beaucoup d'espoirs.
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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L'enjeu du SLS c'est pas la capsule (version 70t), mais bien le cargo avant tout, donc la destination. Et pas pour 2014 mais plutôt pour 2025 au mieux...jean217 a écrit:Tout ces projets de conception de fusée sont une énorme perte de temps et d'argent et une stagnation.
Il n'y aura pas d'argent ni de d'enthousiasme pour refaire a "neuf" ce qui à été fait avec la saturne, car les citoyens attendent une vrai mutation dans ce domaine, pas un gros machin de 5000 tonnes dont seul une toute petite capsule ridicule revient sur terre en parachute. C'est fini ce temps là, en est en 2014 !
Seul un nouveau "Wernher Von Braun" ou un "Sergueï Korolev" capable d'avoir la vision de l'après fusée avec les technologies existante en 2014, relancera l'aventure spatial, (car on a de la marge pour inventer autre chose).
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Arrêtez de croire en une quelconque "conquête spatiale" avec ce genre de fusée.
(HS : et c'est sans doute pas avec un avion suborbital qu'on va relancer l'aventure spatiale - puisque ça n'en est pas !).
Vonfeld
Vonfeld- Messages : 2599
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Mustard a écrit:
Malheureusement rien de concret ou de révolutionnaire ne sort et il ne faudra pas espérer voir une propulsion révolutionnaire avant de nombreuses décennies. S'il faut attendre cela pour lancer un programme spatial alors les USA vont rester longtemps cloué au sol ou sans objectif.
D'un autre côté, vu la somme qui va être investie (et en supposant que la version 130 t verra le jour après la 70 t) les USA seront - à compter de 2025 - dotés de ce lanceur pour quelques décennies aussi. Un lanceur basé sur des technologies somme toutes anciennes.
La question peut-être posée aussi de savoir s'il y aura un complément de financement pour créer les engins qui devront compléter la panoplie ? Lors de Constellation, l'atterrisseur lunaire Altaïr s'était vu très rapidement retirer la seule innovation c-a-d le moteur au méthane. Créera -t'on (les USA s'entend) une filière méthane ISRU pour MArs ? .... ou à contrario pour faire une mission plus vite utilisera-t'on un tir cargo avec des ergols venant de la Terre ?
On en revient à la question de ce que permet (ou pas) le financement. J'ai bien peur que mener un programme de beyond (même à voilure réduite) et poursuivre simultanément de la recherche et des développements ambitieux ..... soit une gageureet pour le reste on verra quand on aura la technologie, la fiabilité, la sécurité pour y aller.
montmein69- Donateur
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Cela dit, quand je vois la maitrise que nous avons maintenant du rendez vous orbital, de l'assemblage de module (Mir, ISS), je me demande s'il ne serait pas judicieux de lancer les modules du vaisseau en plusieurs fois et les assembler en orbite, plutot que de développer un lanceur géant (et très couteux) pour tout faire d'un coup !!!
Oui ok, mais il n'y a pas que Mars d'intéressant au-delà de l'atmosphère terrestre. Ce n'est pas l'objectif ultime, unique, ou le plus noble pour les futurs vols. Et encore, c'est si on parle des vols habités uniquement.Argyre a écrit:........car dans le cadre d'une mission martienne, il faudrait ............
Space Opera a écrit:
Oui ok, mais il n'y a pas que Mars d'intéressant au-delà de l'atmosphère terrestre. Ce n'est pas l'objectif ultime, unique, ou le plus noble pour les futurs vols. Et encore, c'est si on parle des vols habités uniquement.
Pour le moment ... seule la Lune rentrerait dans cette catégorie, non ? Et la NASA a décliné cet objectif - pour le moment - justement en annulant Constellation.
Bien sûr un nouveau retournement n'est pas totalement impossible .... le zig-zag programmatique est au moins aussi bien maîtrisé que le RdV orbital
Pour le moment, même l'accès à un astéroïde parait compliqué, à la fois pour la durée de la mission (si on en trouve un qui conviendrait) estimé entre 3 et 6 mois.
Difficile à concevoir dans la seule capsule Orion ..... et sans un module complémentaire qui n'existe pas.
Et il faudrait aussi des engins pour aller sur l'astéroïde depuis le "vaisseau" et en revenir.
Bref je ne vois pas trop ce que tu envisages concrétement en terme d'objectif ?
PS : il y aurait des destinations intéressantes pour des sondes automatiques ... mais la tendance est plutôt à ne plus envisager des big missions coûteuses.
montmein69- Donateur
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BBspace a écrit:Les tares du SLS sont plutôt, à mon sens, qu'on a d'abord voulu à tout prix assurer le plan de charge d'industriels jusqu'alors engagés dans le STS (Space Shuttle).
Mais un lanceur de 130 t en orbite basse, à terme, on est sûr qu'il en faudra un, notamment pour aller sur Mars. De ce point de vue, les dernières années n'ont pas été totalement perdues avec le lancement de ce programme, de même que n'avaient pas été inutiles les travaux sur Arès 5 (je n'en dirais pas autant d'Arès 1).
Il reste qu'il est urgent de définir un programme à long terme de "grande astronautique", comme disait le regretté Albert Ducrocq.
C'est facile de dire qu'on aura besoin d'un lanceur classe 130T. C'est beaucoup plus difficile de savoir pourquoi. Car en dehors de la "grande astronautique", c'est à dire les vols habités vers les corps du système solaire, il ne servirait strictement à rien. Le problème est que les ambitions spatiales US se font attendre...
Mustard a écrit:Cela dit, quand je vois la maitrise que nous avons maintenant du rendez vous orbital, de l'assemblage de module (Mir, ISS), je me demande s'il ne serait pas judicieux de lancer les modules du vaisseau en plusieurs fois et les assembler en orbite, plutot que de développer un lanceur géant (et très couteux) pour tout faire d'un coup !!!
Pas si évident. L'ISS n'a pas brillé par un montage rapide, au contraire. Et dans ce cas, les coûts explosent...
montmein69 a écrit:Pour le moment ... seule la Lune rentrerait dans cette catégorie, non ? Et la NASA a décliné cet objectif - pour le moment - justement en annulant Constellation.
Bien sûr un nouveau retournement n'est pas totalement impossible .... le zig-zag programmatique est au moins aussi bien maîtrisé que le RdV orbital
La NASA n'a pas décliné cet objectif. Il apparaissait simplement que sans augmentation soutenue du budget, il devenait inatteignable. Et ce problème ressurgira quel que soit l'objectif qui sera fixé demain, si toutefois il y en ait un.
Cordialement
Lunarjojo- Donateur
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Lunarjojo a écrit:Mustard a écrit:Cela dit, quand je vois la maitrise que nous avons maintenant du rendez vous orbital, de l'assemblage de module (Mir, ISS), je me demande s'il ne serait pas judicieux de lancer les modules du vaisseau en plusieurs fois et les assembler en orbite, plutot que de développer un lanceur géant (et très couteux) pour tout faire d'un coup !!!
Pas si évident. L'ISS n'a pas brillé par un montage rapide, au contraire. Et dans ce cas, les coûts explosent...
On n'est pas obligé d'aller jusqu'à refaire un vaisseau aussi grand qu'ISS. Je pensais plutot à un vaisseau comprenant un atterrisseur, un module habité et un module de service, une sorte d'Apollo en plus gros. 1 à 3 modules assemblés, pas plus.
Par exemple pour un vol vers la lune, plutot que d'envoyer d'un coup un Lem, un SM, un CM, comme pour Apollo, nécessitant un lanceur énorme et couteux, pourquoi ne pas envoyer (avec un lanceur existant type Delat IV Heavy) le SM+CM "Orion", puis envoyer dans un second vol un gros Lem comme il était prévu pour le programme constellation, le tout sera amarré en orbite terrestre (ou lunaire). Coup de l'opération: 2 lanceurs existants, c'est plus économique qu'un lanceur géant très couteux, qui aura couté des milliards de $ en développement et qui ne volera qu'une fois tous les 1 à 2 ans. Si c'est pour refaire le rattage économique du lanceur Energya ça ne sert à rien.
Mustard a écrit:
On n'est pas obligé d'aller jusqu'à refaire un vaisseau aussi grand qu'ISS. Je pensais plutot à un vaisseau comprenant un atterrisseur, un module habité et un module de service, une sorte d'Apollo en plus gros. 1 à 3 modules assemblés, pas plus.
Par exemple pour un vol vers la lune, plutot que d'envoyer d'un coup un Lem, un SM, un CM, comme pour Apollo, nécessitant un lanceur énorme et couteux, pourquoi ne pas envoyer (avec un lanceur existant type Delat IV Heavy) le SM+CM "Orion", puis envoyer dans un second vol un gros Lem comme il était prévu pour le programme constellation, le tout sera amarré en orbite terrestre (ou lunaire). Coup de l'opération: 2 lanceurs existants, c'est plus économique qu'un lanceur géant très couteux, qui aura couté des milliards de $ en développement et qui ne volera qu'une fois tous les 1 à 2 ans. Si c'est pour refaire le rattage économique du lanceur Energya ça ne sert à rien.
Il faudrait aussi dans le cas d'un assemblage en orbite terrestre un étage pour le transfert vers l'orbite lunaire.
Bernard- Messages : 126
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Bernard a écrit:
Il faudrait aussi dans le cas d'un assemblage en orbite terrestre un étage pour le transfert vers l'orbite lunaire.
... un 3eme lanceur alors.
Meme à 3 lanceurs (existant, Delta IV Heavu upg aura une CU de 29T) je reste persuadé que ca restera moins cher que de tout mettre dans un lanceur géant hors de prix.
Arrivée du Super Guppy au avec le réservoir en composite au Marshall Space Flight Center
John Vickers, chef de projet du cryoréservoir.
Le Super Guppy ouvert pour le déchargement du réservoir
Déchargement
John Vickers, chef de projet du cryoréservoir.
Le Super Guppy ouvert pour le déchargement du réservoir
Déchargement
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Blog sur le suivi du développement d'Orion
Lunarjojo a écrit:
La NASA n'a pas décliné cet objectif. Il apparaissait simplement que sans augmentation soutenue du budget, il devenait inatteignable. Et ce problème ressurgira quel que soit l'objectif qui sera fixé demain, si toutefois il y en ait un.
Les interprétations sont évidemment délicates ....
Il me semblait lorsque la politique du "flexible path" a été décidée, que la question était de ne pas se couper des objectifs du beyond (donc in fine préparer Mars). Et que cela s'avérait impossible - vu les budgets - de faire coexister un programme lunaire ambitieux (car pas question - toujours à l'époque - de ne refaire que de l'Apollo et on parlait de base lunaire et d'occupation permanente), avec ces objectifs novateurs.
La NASA et les politiques ont bien tranché pour le beyond, et jusqu'à maintenant cela reste la politique à suivre (c'est un mandat impératif du Congrès pour la NASA) et aucun objectif lunaire n'est sur le tapis.
Mais comme je le disais un revirement reste possible. Il faut attendre de voir si une nouvelle orientation est demandée .... et ce que les politiques décideront, puisque ce sont eux qui ont le dernier mot.
C'est la technique envisagée par les chinois quand ils en seront à concrétiser leurs ambitions lunairesMustard a écrit:Par exemple pour un vol vers la lune, plutot que d'envoyer d'un coup un Lem, un SM, un CM, comme pour Apollo, nécessitant un lanceur énorme et couteux, pourquoi ne pas envoyer (avec un lanceur existant type Delat IV Heavy) le SM+CM "Orion", puis envoyer dans un second vol un gros Lem comme il était prévu pour le programme constellation, le tout sera amarré en orbite terrestre (ou lunaire).
montmein69- Donateur
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montmein69 a écrit:Lunarjojo a écrit:
La NASA n'a pas décliné cet objectif. Il apparaissait simplement que sans augmentation soutenue du budget, il devenait inatteignable. Et ce problème ressurgira quel que soit l'objectif qui sera fixé demain, si toutefois il y en ait un.
Les interprétations sont évidemment délicates ....
Il me semblait lorsque la politique du "flexible path" a été décidée, que la question était de ne pas se couper des objectifs du beyond (donc in fine préparer Mars). Et que cela s'avérait impossible - vu les budgets - de faire coexister un programme lunaire ambitieux (car pas question - toujours à l'époque - de ne refaire que de l'Apollo et on parlait de base lunaire et d'occupation permanente), avec ces objectifs novateurs.
Donc, l'interprétation n'est pas aussi délicate que cela: c'est bien une histoire de budget
De toutes façons, il est illusoire de penser que l'on ira sur la Lune, et encore plus sur Mars, en catimini, presque en cachette. Cela coûtera des dizaines de milliards de dollars! Il n'y a qu'à regarder l'ISS, qui est passée de 8M$ à plus de 100. Et on est resté en orbite terrestre. Bien sûr, il y a peut-être moyen de faire moins cher, mais tout dépend de ce que l'on veut. Veut on Apollo, c'est à dire faire le plus vite possible, planter un drapeau, et tout laisser tomber? Ou une exploration méthodique, continue, et pourquoi pas permanente des corps accessibles du système solaire? Dans ce cas, sortez les chéquiers ...
Lunarjojo- Donateur
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Lunarjojo a écrit:De toutes façons, il est illusoire de penser que l'on ira sur la Lune, et encore plus sur Mars, en catimini, presque en cachette. Cela coûtera des dizaines de milliards de dollars! Il n'y a qu'à regarder l'ISS, qui est passée de 8M$ à plus de 100. Et on est resté en orbite terrestre. Bien sûr, il y a peut-être moyen de faire moins cher, mais tout dépend de ce que l'on veut. Veut on Apollo, c'est à dire faire le plus vite possible, planter un drapeau, et tout laisser tomber? Ou une exploration méthodique, continue, et pourquoi pas permanente des corps accessibles du système solaire? Dans ce cas, sortez les chéquiers ...
Il est clair qu'apollo, aussi superbe qu'est été cette aventure a été avant tout une aventure politique, et son arrêt très précoce (après seulement 6 missions sur le sol lunaire), une fois après avoir battu les soviétiques, en est la preuve. Si on repart sur une aventure lunaire il faudra y etre bien préparé, savoir exactement ce que l'on veut y faire pour ne pas dépenser de l'argent inutilement et faire exploser les budgets. Comme tu le dis, il ne sert à rien d'aller là bas pour planter un drapeau et ramener quelques kg de caillou, si on y va c'est pour y installer une base ou y procéder à de longues missions d'exploration et d'analyses scientifiques.
Mustard a écrit:Bernard a écrit:
Il faudrait aussi dans le cas d'un assemblage en orbite terrestre un étage pour le transfert vers l'orbite lunaire.
... un 3eme lanceur alors.
Meme à 3 lanceurs (existant, Delta IV Heavu upg aura une CU de 29T) je reste persuadé que ca restera moins cher que de tout mettre dans un lanceur géant hors de prix.
Attention, il faut bien comprendre que pour l'ISS, l'assemblage ne concernait que de petits modules relativement indépendants. Pour un voyage nécessitant d'atteindre la vitesse de libération et des charges utiles conséquentes, il faudrait assembler plusieurs modules propulsifs. Cela n'a rien à voir. De plus, dans plusieurs domaines, il y a besoin d'un grand diamètre pour les vols cargos et les vols habités. C'est le cas de la descente dans l'atmosphère martienne, plus on est large, mieux c'est. En fait, on envisage même des structures déployables et gonflables pour augmenter le diamètre, mais pour la structure rigide, plus on part d'un diamètre petit, plus on corse la difficulté. Ensuite, concernant le module habité d'un voyage de longue durée, si on a un diamètre trop petit, cela oblige à une forme cylindrique étroite et haute (à la place d'une forme de type capsule) qui complexifie beaucoup de choses.
Bref, avec 29 tonnes de capacité en LEO, ce serait faisable, mais l'assemblage deviendrait terriblement complexe et coûteux. Il ne faut pas oublier que lorsqu'on réalise un assemblage qui dure 3 ou 4 ans, il faut des missions avec des astronautes et il faut aussi des missions pour envoyer des modules propulsifs dédiés uniquement à la remontée des modules d'assemblage sur l'orbite initiale, car vous n'êtes pas sans savoir qu'en orbite basse, tout descend petit à petit ....
A+,
Argyre.
Argyre- Messages : 3397
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Mise à part Mars, qui est un autre sujet, à quoi pourrait bien servir actuellement la présence permanente d'humains sur la Lune sauf
à y faire de brefs séjours destinés à dépanner un automate ou le réajuster ?
De la réponse à cette question dépendrait le profil de nouvelles missions lunaires. Pour ma part, à court terme je ne vois pas l'utilité
de mission permanente sélène pour les humains et du coup je vois plus un profil de type mission Apollo (trois quatre journées terrestre).
à y faire de brefs séjours destinés à dépanner un automate ou le réajuster ?
De la réponse à cette question dépendrait le profil de nouvelles missions lunaires. Pour ma part, à court terme je ne vois pas l'utilité
de mission permanente sélène pour les humains et du coup je vois plus un profil de type mission Apollo (trois quatre journées terrestre).
Astro-notes a écrit:Mise à part Mars, qui est un autre sujet, à quoi pourrait bien servir actuellement la présence permanente d'humains sur la Lune sauf
à y faire de brefs séjours destinés à dépanner un automate ou le réajuster ?
Exploitation des sols, de gaz...
Implantation de télescope (sans le problème d'atmosphère)
Développement de l'agriculture et de l'agroalimentaire et du recyclage de l'eau en autarcie...
Développement de nouveau matériaux en apesenteur (ou microapesanteur)...
Je pense que les idées de l'utilisation viendront au fur et à mesure de l'exploitation d'un tel projet. Il faut certe une première base, mais les grandes avancées ce font souvent par hasard ou au fil de la compréhension de l'environnement. Et donc il faut se lancer pour expérimenter.
Toph- Messages : 246
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Toph a écrit:Astro-notes a écrit:Mise à part Mars, qui est un autre sujet, à quoi pourrait bien servir actuellement la présence permanente d'humains sur la Lune sauf
à y faire de brefs séjours destinés à dépanner un automate ou le réajuster ?
Exploitation des sols, de gaz...
Implantation de télescope (sans le problème d'atmosphère)
Développement de l'agriculture et de l'agroalimentaire et du recyclage de l'eau en autarcie...
Développement de nouveau matériaux en apesenteur (ou microapesanteur)...
Je pense que les idées de l'utilisation viendront au fur et à mesure de l'exploitation d'un tel projet. Il faut certe une première base, mais les grandes avancées ce font souvent par hasard ou au fil de la compréhension de l'environnement. Et donc il faut se lancer pour expérimenter.
On est pas vraiment en micropesanteur sur la lune puisqu'elle n'est que 6 fois moins importante que sur la terre. Mais bon cela peut éventuellement avoir un intérêt en effet.
Pour en revenir à la question, c'est un peu comme pour la conquête d'autres continents par les nations européennes à la fin du moyen-âge/début époque moderne. Au début on ne savait pas spécialement ce qu'on allait en retirer et en dehors des richesses de "biens" qui n'a pas toujours été au rendez-vous on a énormément gagné en expérience. Ce qui a eu de grosses retombées par la suite.
La Lune est à la fois trop "proche", ce qui limite son intérêt aux yeux du grand public, et tout de même lointaine tant il y a de barrière technologiques à franchir avant d'établir ne serait-ce que des vols habités durant plus de quelques jours... Donc pas mal d'argent en jeu.
Finalement, les USA retourneront peut-être sur la Lune simplement parce que les chinois vont y aller! ;)
Syl35- Donateur
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Vous rêvez. Économiquement il n'y a aucune chance que ce soit viable....Toph a écrit:Astro-notes a écrit:Mise à part Mars, qui est un autre sujet, à quoi pourrait bien servir actuellement la présence permanente d'humains sur la Lune sauf
à y faire de brefs séjours destinés à dépanner un automate ou le réajuster ?
Exploitation des sols, de gaz...
Implantation de télescope (sans le problème d'atmosphère)
Développement de l'agriculture et de l'agroalimentaire et du recyclage de l'eau en autarcie...
Développement de nouveau matériaux en apesenteur (ou microapesanteur)...
Sauf que pour aller sur le nouveau continent il suffisait d'utiliser un bateau des plus classiques pour l'époque, alors que pour l'espace..., bref....Syl35 a écrit:
Pour en revenir à la question, c'est un peu comme pour la conquête d'autres continents par les nations européennes à la fin du moyen-âge/début époque moderne. Au début on ne savait pas spécialement ce qu'on allait en retirer et en dehors des richesses de "biens" qui n'a pas toujours été au rendez-vous on a énormément gagné en expérience. Ce qui a eu de grosses retombées par la suite.
soa- Messages : 644
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