Développement du Space Launch System (1/2)

montmein69 a écrit:
Les objectifs d'exploration lointaine habitées (notamment l'accès à Mars) ne pouvant être envisagées avant pas mal d'années (de décennies ?) ils se sont creusés la tête pour accoucher du "flexible path" avec des missions au-delà de la Lune ... mais faisables (quoi à part des astéroïdes ?)
Et bizarrement ... le Congrès ne parait pas très emballé par la première proposition qu'est le NAR pour donner un objectif à EM-2.
Donc pour l'instant ... le qualificatif de "lanceur pour nowhere" ... ne parait pas trop caricatural

Le "flexible path" a été largement critiqué également. Ce qui se passe est en vérité assez simple. La mission proposée est en fait très critiquable car la justification de la présence humaine n'est pas évidente et on ne voit pas bien en quoi cela fait avancer le schmilblick pour le voyage vers Mars.
La NASA est irritée de se voir imposer le SLS et elle traine les pieds. Elle n'a pas de roadmap claire pour préparer un voyage vers Mars et le Congrès, pour qui cela semble être la priorité, est tout aussi agacé.
C'est un peu l'anarchie on dirait ...

A propos de ce qui ne fait "pas avancer le schmilblick" sur ces 2 vol EM, j'ai traduit un article de spacefellowship.com dans mon blog qui justement explique ce que vont apporter ses 2 vols pour les futures missions "beyond". Évidemment, cela est très "pro" NASA  et est écrit pour vendre le projet du déplacement et de la visite de l’astéroïde.

Et bien, nous voilà au milieu du gué.... Mustard affirmait dans un autre message qu'on ne construisait pas un nouveau vaisseau spatial sans savoir pourquoi faire. Les Américains ont non seulement construit un nouveau vaisseau spatial dans ces conditions, mais même une fusée super lourde. Tout cela pour faire plaisir aux sénateurs d'états spatiaux, en particulier la Floride, la Californie et le Texas, tous dirigés par des républicains qui contrôlent le congrès. Et embêter Obama au passage, qui est démocrate. Dire que certains croient toujours qu'une politique spatiale est poussée par la vision du futur.... :wall: 

Mais maintenant que la construction avance, on se creuse la tête pour savoir comment utiliser tout ce matériel qui a coûté des milliards de dollars: ISS, la Lune, astéroïde, Mars, ailleurs, nulle part? Et les projets s'accumulent, avec un point commun qu'ils n'ont aucune vision à long terme. Et surtout ces projets sont étalés dans le temps, ce qui augmente le coût. Le danger maintenant est, si on ne sort pas de ce cercle vicieux, que les opposants à cette politique, et ils sont nombreux, n'accusent la NASA de jeter l'argent par les fenêtres. Et dans ce cas, c'est tout l'avenir du spatial qui en prends un coup.  :( 

Cordialement

wakka a écrit:A propos de ce qui ne fait "pas avancer le schmilblick" sur ces 2 vol EM, j'ai traduit un article de spacefellowship.com dans mon blog qui justement explique ce que vont apporter ses 2 vols pour les futures missions "beyond". Évidemment, cela est très "pro" NASA  et est écrit pour vendre le projet du déplacement et de la visite de l’astéroïde.

Concernant la SEP du projet ARM , quel type serait envisagé ?

Rien ne sert d'extrapoler, il faudra attendre 2016-2017 et l'élection d'un nouveau président américain pour que soit fixé clairement un objectif au SLS.

Giwa a écrit:

wakka a écrit:A propos de ce qui ne fait "pas avancer le schmilblick" sur ces 2 vol EM, j'ai traduit un article de spacefellowship.com dans mon blog qui justement explique ce que vont apporter ses 2 vols pour les futures missions "beyond". Évidemment, cela est très "pro" NASA  et est écrit pour vendre le projet du déplacement et de la visite de l’astéroïde.

Concernant la SEP du projet ARM , quel type serait envisagé ?

no sé... pas d'info la-dessus

CapMars a écrit:Rien ne sert d'extrapoler, il faudra attendre 2016-2017 et l'élection d'un nouveau président américain pour que soit fixé clairement un objectif au SLS.

Le prochain président américain, quel qu'il soit, aura à gérer les mêmes problèmes que l'actuel, et ils risquent d'être nombreux (il n'y a qu'à voir la situation en Irak aujourd'hui), voire plus aigus. Rien ne dit qu'il aura une vision plus déterminée, ou, si c'est le cas, qu'il aura les moyens de sa politique. Espérer qu'un changement radical ne vienne simplement que d'un changement d'homme (ou de femme) est un pari risqué.

(J'espère ne pas être à la ramasse, j'ai dû m'absenter une semaine et ne reprend le cours des actualités qu'aujourd'hui)

Petit résumé donc pour le SLS:
Boeing aurait signé un contrat de 2,8 milliards de $ avec la NASA pour la production de SLS.
Le lanceur serait propulsé par 4 moteurs RS-25. (Moteurs construits par l'entreprise Aerojet Rocketdyne).
Elle emmènera évidemment l'Orion Spacecraft et ses 4 astronautes vers de longs voyages (astéroïdes proches de la Terre, La Lune, ou encore Mars).
Son premier test de vol serait prévu pour 2017 à Cap Canaveral.
Elle sera tout d'abord l'Orion Spacecraft vide (évidemment) et ne sera pas habité avant 2021.

Source: http://www.latimes.com/business/aerospace/la-fi-nasa-boeing-mars-rocket-20140702-story.html

CapMars a écrit:Rien ne sert d'extrapoler, il faudra attendre 2016-2017 et l'élection d'un nouveau président américain pour que soit fixé clairement un objectif au SLS.

J'en suis pas si sur. Après ça dépend de ce qu'on appelle un objectif clair.
Parce que la nasa a proposé la mission ARM mais le congrès n'en veut pas.

Il est admis que les etats unis visent Mars a terme mais la nasa considère que Mars , c'est pas possible maintenant. Il manque des briques technologiques ou le budget n'est pas assez conséquent. Argyre dira que non c'est possible en faisant plus simple et beaucoup moins cher malheureusement Argyre ne dirige pas la nasa.  ;)  
En 2017 le prochain président devra trouver ce fameux flexible path. Le SLS sera prêt et il lui faudra trouver des trucs a faire. Des trucs qui pourront se faire en moins de 10 ans , qui fera travailler les ingénieurs américains , qui ne sera pas trop énergivore en temps et en argent pour ne pas trop repousser le calendrier martien , et des trucs que le congrès voudra bien approuver. Bonne chance.
Ou alors il vise mars directement et faudra prendre son mal en patience.
Et puis le président en terme de politique spatial il se contente de dire ce que d'autres lui disent.

article de spaceref en anglais pour ceux qui veulent
http://spaceref.biz/company/nasa-and-boeing-sign-space-launch-system-contract.html

Selon certaine rumeur, le vole EM-1 pourrait être retardé de 1 ans. Chris en fait mention dans cet article: http://www.nasaspaceflight.com/2014/07/pegasus-barge-renovations-sls-core-shipping/

Un report ne devrais pas avoir d'impact sur le développement du SLS.

Un grand programme avec retard (et surcoût associé), c'est la loi du genre

"Ce report ne devrais pas avoir d'impact sur le développement du SLS."
La mission suivante EM-2 (habitée) sera t-elle aussi repoussée ?

Il ne devrait pas y avoir d'impact sur EM-2. Le congres voulait que le SLS soit prêt pour l'année fiscale de 2016 afin que le SLS et Orion puissent envoyer des astronautes vers l'ISS dans le cas ou les capsules privé (CCP) ne soit pas prête. Depuis, la NASA a repoussé le premier vol CCP de 2016 à fin 2017, a enlevé le role de "backup" au SLS et a acheté des siéges soyuz. Un vol du SLS en 2017 n'est donc plus nécessaire. Cela fait longtemps qu'il y a des rumeurs de report sur L2. Puisque Chris en parlait dans son article, j'en profitait pour le mentionné ici.

NSF a écrit:Eventually, the amazing sight of a SLS core with four RS-25s will be seen at Stennis, providing a major milestone head of the monster rocket’s first flight which is currently scheduled for December, 2017 – although it is rumored this Exploration Mission -1 (EM-1) flight will be pushed back one full year by NASA HQ.
Such a delay would not be a major impact on SLS requirements, given the accelerated 2017 date was a throwback to the since-defunct support role for the International Space Station (ISS) in the event the Commercial Crew Program (CCP) suffered a massive set 

Je crois qu'il faut rester prudent sur le calendrier de EM-2 ..... vu que cette mission reste au contenu fort incertain.
Si la mission préalable ARM (Asteroid Redirect Mission) est acceptée par le Congrès, financée,  et si elle a atteint les objectifs (capture et remorquage d'un petit astéroïde) ..... alors ..... sa visite qui serait considérée comme la première du beyond (au-delà de la Lune) pourrait se faire si les difficultés techniques sont maîtrisées (donc délais ???)
Bref pas mal d'incertitudes.

Si elle en revient à l'ancien projet de simple vol circum-lunaire ... alors .... la date pourrait plus probablement être tenue .... mais l'objectif ne ferait pas palpiter les foules (hormis les aficionados bien sûr)

Etape cruciale pour les ingénieurs dans la préparation des tests du SLS: Ils ont installé jeudi un moteur RS-25 (No. 0525) sur le banc d'essai A-1 au Centre spatial Stennis près de la baie de Saint-Louis dans l'état du Mississippi.

L'équipe va effectuer des tests de certification de développement et de vol du moteur, une version modifiée du moteur principal de la navette spatiale. L'étage de base du SLS sera alimenté par quatre RS- 25, comme celui récemment installé sur le banc d'essai.

"Cette série de test est une étape importante car ce sera le premier fonctionnement du moteur doté d'un nouveau dispositif de contrôle et d'une nouvelle technique d'admission des ergols", a déclaré Steve Wofford, un des responsables des Moteurs du SLS.

Le dispositif de contrôle régule les vannes qui dirigent l'écoulement de carburant au moteur qui détermine la poussée générée. Il régule également la séquence de démarrage du moteur.



http://www.nasa.gov/press/2014/july/nasa-begins-engine-test-project-for-space-launch-system-rocket/#.U8gCFPl_uSp

Plus d'info concernant le possible délais de EM-1. La cause du retard serait Orion qui accuse un surpoids. Sa nous rappel l'époque du programme constellation. Les ingénieurs doivent donc trouver un moyen de réduire la structure du module de commande afin du réduire la vitesse durant la phase de ré-entré atmosphérique. De plus, le module de service construit par l'ESA accuserait aussi un retard. 

Comme mentionné plutôt, se délais ne devrais avoir aucun impact sur EM-2 en 2021 qui pourrait bien être devancé de 6 mois.
Voici les nouvelles dates officieuse:
- EM-1: 30 Septembre 2018
- AA-2: 15 décembre 2019 (Ascent Abort Test)
- EM-2: 31 Décembre 2020
 
http://www.nasaspaceflight.com/2014/07/rs-25-stennis-testing-sls-schedule/

Chris Bergin
While some elements have several months of contingency available, the overall picture continues to be evaluated, such as with the Orion Program, which is ruling out a 2017 debut, due to – as described in memo information via L2 - an extensive re-design effort to lighten the Command Module structure, that needs to be lighter to reduce re-entry speeds.
Notably, Orion’s recent delta Preliminary Design Review (PDR) kickoff meeting actually claimed 500lbs of margin for entry. There are also understood to be issues with ESA’s schedule per the Service Module work.

le point sur l'avancée du programme jusqu’à juin 2014
http://www.nasa.gov/sites/default/files/sls_highlights_june_2014.pdf
se qui est prévu en juillet
SLS on Deck:
• Vertical Assembly Center ready to weld
• Anti-geyser testing
• Boosters critical design review board

Concernant le prévisionnel l'article cité revient sur l'éventualité d'une mission intermédiaire entre EM-1 et EM-2

Providing there are no problems with the EM-1 set, these next four engines are now all-but confirmed as being the engine set for SLS’ second mission into space, which may become a specific payload mission in 2019, if funding is found for the “extra” SLS.

This intermediate mission may debut the new Exploration Upper Stage (EUS) ahead of what could become SLS’ third mission, Exploration Mission -2 (EM-2).

Cette mission (si elle est approuvée et financée) permettrait de tester l'étage baptisé EUS. Effectivement lui faire effectuer son premier vol avec l'équipage de EM-2 n'est peut-être pas considéré comme approprié par tous à la NASA ?

A t-on jamais vu un programme de cette importance faire des allers et retours incessants sur ce qu'il convient de faire? C'est de la gabegie complète!!

Je laisse bien sûr aux experts de la NASA et aux journalistes américains ... le soin de commenter leur propre programme. (nous avons assez à faire avec le programme Ariane 6  :cheers: )

Cela dit rien n'est indiqué sur ce que pourrait être cette "payload mission in 2019", donc un projet qui justifierait la dépense d'un tel lancement, et ferait la validation de l'étage d'exploration EUS. Cela a probablement du sens à leurs yeux de (souhaiter/tenter ?) procéder ainsi plutôt qu'avec un autre lanceur.

Wait and see car rien n'est décidé.

Au Michoud Assembly Facility à la Nouvelle-Orléans, on continue la fabrication des dômes des réservoirs cryogéniques du SLS.

L'outils de fabrication des dômes (Circumferential Dome Weld Tool - CDWT) à droite sur la photo du haut est utilisé pour effectuer des soudures circonférentielles par friction-malaxage. (procédé de soudage à l'état solide qui consiste à assembler deux pièces en les amenant dans un état pâteux grâce à un pion en rotation. Ce procédé a été inventé en 1992 par The Welding Institute.  Le soudage par friction malaxage est principalement utilisé pour assembler des alliages d'aluminium).

Trois dômes ont déjà été réalisés.

Article concernant le SLS sur NFS.

Résumer:
Selon certaine source, le premier vol du SLS pourrait être en 2017 comme l'avait demandé le congres en 2010. La charge utile pourrait être des ballasts d'eau ou une maquette d’Orion. Mais beaucoup d'autres options sont évalués et l'option la plus probable reste toujours EM-1, premier vol de Orion et du SLS en 2018 puis EM-2 vers fin 2020.

Afin de qualifier l'EUS (Exploration Upper Stage), la NASA pourrait ajouter un vol entre EM-1 et EM-2. L'objectif principal de la mission serait de redirigé un astéroïde en vu d'un vol habité de retour d'échantillons et de qualifier l'EUS pour le vol habité. Mais il est très peu probable que l’astéroïde soit redirigé à temps pour la mission EM-2. Le retour d'échantillons serait donc repoussé à EM-3.

Un comité à examiné la question de la cadence de lancement. Quelles sont les seuils minimal et maximal de lancement pour le SLS. Peu de lancement risquerait la perte de compétence des travailleurs. Se seuil a été fixé à 1 lancement tout les deux ans. Le nombre maximal, limité par le budget, a été fixé à deux lancement par année.

Une mission vers Europe la lune de Jupiter pourrait bénéficier de la puissance du SLS en réduisant la période de transit. La mission de retour d'échantillon Martien (MSR) pourrait aussi être lancé part le SLS. La quantité d'échantillon ramené pourrait être augmenté.

D'jo a écrit:Article concernant le SLS sur NFS.

Afin de qualifier l'EUS (Exploration Upper Stage), la NASA pourrait ajouter un vol entre EM-1 et EM-2. L'objectif principal de la mission serait de redirigé un astéroïde en vu d'un vol habité de retour d'échantillons et de qualifier l'EUS pour le vol habité. Mais il est très peu probable que l’astéroïde soit redirigé à temps pour la mission EM-2. Le retour d'échantillons serait donc repoussé à EM-3.

La possible volonté de fusionner le vol automatique pour attraper l'astéroïde et le remorquer (Asteroid Redict Mission ARM) avec le vol de qualification de l'étage EUS ne rend pas moins brumeux le programme de la NASA.
On peut percevoir -peut-être ? - la volonté "d'économiser" en faisant un seul vol. Mais s'il se fait avec le SLS .... le gain n'est pas évident. Et on prendrait pas mal de risques avec toutes les nouveautés à gérer sur une mission pour le moins compliquée car jamais entreprise.
Au départ on avait plutôt envisagé pour ARM une mission lancée par un EELV genre Atlas 5.

Il faut donc s'attendre avant que ce planning de missions se décante et prenne une tournure plus crédible ..... à des retards

Premier tir du lanceur SLS au plus tard en novembre 2018

http://www.skynet.be/actu-sports/actu/monde/article/1083789/usa-premier-tir-du-lanceur-sls-au-plus-tard-en-novembre-2018

Retard de près d'un an donc, le 1er lancement devant être effectué à l'automne 2017.
Il faut aussi savoir que l'ESA a pris du retard dans la construction du module de service qui doit accompagné Orion pour ce vol.