Comment coloniser Mars à partir de ses ressources ?
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Giwa a écrit:
Cette couche riche en glace se trouve à environ 60 centimètres sous la surface à 60 degrés de latitude sud, pour remonter à 30 centimètres à 75 degrés de latitude sud.
Donc on ne peut rien conclure sur la présence ou l’absence de glace, d’eau ou de saumure vers l’équateur puisqu’elle peut être présente à plus d’un mètre de profondeur, là où il n’est pas encore possible de la détecter à distance.
Avec l'augmentation de la profondeur, la pression et la température montent, permettant potentiellement de l'eau liquide : il y a peut-être des nappes phréatiques pompables directement sur Mars.
Dans tous les cas, l'eau est présente sur Mars, sous diverses formes, c'est ça l'important.
Si les pompages ne sont pas possibles, les astronautes pourront toujours essayer d'extraire les saumures. Si ça n'est pas possible, il pourront essayer de se rabattre sur la glace au fond de certains cratères ou mélangée au sable en surface.
Et si ça n'est toujours pas possible, ils pourront toujours aller chercher la glace au pôle directement, prête à emballer.
Les serres seront les pièces maitresse de la colonisation de Mars et de nouvelles questions vont se poser : Architecture ? Matériaux ? Construction ? Entretien ? Sécurité ? … liste de questions non exhaustives et que nous compléterons au fur et à mesure.
Pour commencer je vous propose de relire le sujet d’Argyre à propos de l’emploi d’un matériau transparent : le verre et la fabrication de vitrages:
https://astronautique.actifforum.com/t11829p15-le-verre-dans-l-espace
Il y aura aussi intérêt à se renseigner aussi sur les types de matériaux transparents déjà utilisés pour les hublots des vaisseaux habités ou les visières des scaphandres. .. Je compte un peu sur Apolloman pour çà. ;)
Pour les amateurs de géométrie dans l’Espace … et même de l’Hyperespace pour aller au-delà (The Big Beyond !), voici quelques sites :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Poly%C3%A8dre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pavage
http://en.wikipedia.org/wiki/Truncated_icosidodecahedron
Pour commencer je vous propose de relire le sujet d’Argyre à propos de l’emploi d’un matériau transparent : le verre et la fabrication de vitrages:
https://astronautique.actifforum.com/t11829p15-le-verre-dans-l-espace
Il y aura aussi intérêt à se renseigner aussi sur les types de matériaux transparents déjà utilisés pour les hublots des vaisseaux habités ou les visières des scaphandres. .. Je compte un peu sur Apolloman pour çà. ;)
Pour les amateurs de géométrie dans l’Espace … et même de l’Hyperespace pour aller au-delà (The Big Beyond !), voici quelques sites :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Poly%C3%A8dre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pavage
http://en.wikipedia.org/wiki/Truncated_icosidodecahedron
Giwa- Donateur
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Toujours dans ma comptabilité énergétique...Giwa a écrit:
...
Pour commencer je vous propose de relire le sujet d’Argyre à propos de l’emploi d’un matériau transparent : le verre et la fabrication de vitrages:
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t11829p15-le-verre-dans-l-espace
...
J'avais déjà donné une évaluation énergétique à l'époque.
Pour des dalles de 40 mm d'épaisseur, compter au moins 1500 MJ/m².
A ce compte, pour en fabriquer 1 m² par jour, on aurait besoin de 430 PEPS : on devine un peu que le verre est un matériau de luxe dans un environnement énergétiquement pauvre.
lambda0- Messages : 4879
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Je ne suis pas un spécialiste de la fabrication du verre, mais peut-être que l'on pourrait utiliser la silice présente sur Mars en grande quantité par endroit, et qui est il me semble le plus souvent un constituant du verre ?...
Spatiobus a écrit:Je ne suis pas un spécialiste de la fabrication du verre, mais peut-être que l'on pourrait utiliser la silice présente sur Mars en grande quantité par endroit, et qui est il me semble le plus souvent un constituant du verre ?...
Il ne fait aucun doute que la silice sera utilisée pour le verre.
Comme sur Terre, la silice est la constituant principal du sol Martien.
lambda0 a écrit:
Toujours dans ma comptabilité énergétique...
J'avais déjà donné une évaluation énergétique à l'époque.
Pour des dalles de 40 mm d'épaisseur, compter au moins 1500 MJ/m².
A ce compte, pour en fabriquer 1 m² par jour, on aurait besoin de 430 PEPS : on devine un peu que le verre est un matériau de luxe dans un environnement énergétiquement pauvre.
Certes la fabrication du verre est énergivore, mais il peut se conserver sur des millions d’année s’il n’y a pas de casse.
Or sur Mars pas de tempête capable se soulever les verrières, de grêle, de séisme.
Il restera juste à tester le risque d’abrasion par les poussières des tourbillons martiens et à s’en protéger si nécessaire au moyen d’un enduit protecteur siliconé à renouveler de temps en temps.
Ah, si il reste le risque météoritique de probabilité très faible, mais qui devra être traité dans le volet Sécurité qui inclus la dépressurisation accidentelle de la serre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Verre
- Spoiler:
- Ainsi, le verre est un matériau métastable, évoluant inévitablement vers l’état d'équilibre mais pouvant persister à l’état vitreux sur des périodes de temps très longues. C’est le cas par exemple de l’obsidienne, verre volcanique naturel, dont on peut trouver des spécimens vieux de plusieurs millions d’années.
Malgré sa forte viscosité, le verre conserve certaines propriétés des liquides dont notamment le caractère désordonné, mais contrairement aux liquides usuels son temps de relaxation est considérable et le verre ne peut pas « couler » aux échelles de temps humaines . Ainsi d’après Daniel Bonn, du Laboratoire de physique statistique de l’ENS, si les vitraux des cathédrales, ou les glaces de la Galerie des Glaces au château de Versailles sont plus épaisses à la base qu’à leur sommet, c’est du fait du procédé de fabrication utilisé, la partie la plus épaisse étant disposée vers le bas pour des raisons de stabilité
Effectivement la silice est le constituant principal du verre auquel s'ajoutent d'autres substances comme fondants et/ou pour améliorer les propriétés physiques (mécaniques et/ou optiques )Akwa a écrit:Spatiobus a écrit: Je ne suis pas un spécialiste de la fabrication du verre, mais peut-être que l'on pourrait utiliser la silice présente sur Mars en grande quantité par endroit, et qui est il me semble le plus souvent un constituant du verre ?...
Il ne fait aucun doute que la silice sera utilisée pour le verre.
Comme sur Terre, la silice est la constituant principal du sol Martien.
Voir: http://www.infovitrail.com/verre/composition.php
Giwa- Donateur
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De temps à autre, notre sujet nous ramènera à des problématiques sociétales.
Reprenons cet exemple du verre dont la fabrication est gourmande en énergie, mais qui ensuite à l’usage peut être extrêmement durable.
Quel devrait être le critère d’efficacité d’un produit dans une société qui ne dérive pas vers la surconsommation ou dans le consumérisme – dans le sens péjoratif détourné de son sens initial : http://fr.wikipedia.org/wiki/Consum%C3%A9risme ?
Ce critère devrait être un produit de facteurs qui comprendrait parmi ceux-ci : sa durabilité et l’inverse de son coût énergétique.
Alors le verre se placerait parmi les premiers et ne se retrouverait pas comme sur Terre de plus en plus remplacé par le plastique pour les usages courants comme les boissons .
Bien sûr, sur notre planète, on justifie cela par les coûts de transport et le manque de temps pour le lavage des récipients : mais tout cela est en réalité lié à des problèmes d’organisation de la société.
Pour l’anecdote, dans mon enfance (ce qui nous ramène au milieu du siècle dernier ;) ) les bouteilles en verre étaient consignées - ce qui donnait de l'argent de poche aux gamins ;) - et reprises par des entreprises locales pour lavage avant d’être remplies de nouveau et tout cela dans le respect de l’hygiène.
Maintenant au mieux, on récupère le verre cassé pour le refondre ce qui est tout de même plus énergivore.
Reprenons cet exemple du verre dont la fabrication est gourmande en énergie, mais qui ensuite à l’usage peut être extrêmement durable.
Quel devrait être le critère d’efficacité d’un produit dans une société qui ne dérive pas vers la surconsommation ou dans le consumérisme – dans le sens péjoratif détourné de son sens initial : http://fr.wikipedia.org/wiki/Consum%C3%A9risme ?
Ce critère devrait être un produit de facteurs qui comprendrait parmi ceux-ci : sa durabilité et l’inverse de son coût énergétique.
Alors le verre se placerait parmi les premiers et ne se retrouverait pas comme sur Terre de plus en plus remplacé par le plastique pour les usages courants comme les boissons .
Bien sûr, sur notre planète, on justifie cela par les coûts de transport et le manque de temps pour le lavage des récipients : mais tout cela est en réalité lié à des problèmes d’organisation de la société.
Pour l’anecdote, dans mon enfance (ce qui nous ramène au milieu du siècle dernier ;) ) les bouteilles en verre étaient consignées - ce qui donnait de l'argent de poche aux gamins ;) - et reprises par des entreprises locales pour lavage avant d’être remplies de nouveau et tout cela dans le respect de l’hygiène.
Maintenant au mieux, on récupère le verre cassé pour le refondre ce qui est tout de même plus énergivore.
Giwa- Donateur
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Il y a quand même une raison pour laquelle il pourrait être intéressant d'utiliser un substitut moins durable et moins coûteux à fabriquer : l'énergie qui serait consacrée à la fabrication du verre ne serait pas consacrée à autre chose, et il en résulterait une croissance très lente.
S'il faut 20 ans pour produire la quantité de verre nécessaire à la surface de serre alimentant un habitant supplémentaire, le modèle de développement ne marche tout simplement pas.
D'une façon générale, il y a certainement tout ce qu'il faut sur Mars pour fabriquer des objets durables,en verre, acier, etc., mais à un rythme extrêmement lent dans un environnement énergétiquement assez pauvre.
Il doit y avoir assez d'énergie pour la subsistance, mais pour la croissance, même "optimisée" et sans gaspillage, c'est une autre affaire.
S'il faut 20 ans pour produire la quantité de verre nécessaire à la surface de serre alimentant un habitant supplémentaire, le modèle de développement ne marche tout simplement pas.
D'une façon générale, il y a certainement tout ce qu'il faut sur Mars pour fabriquer des objets durables,en verre, acier, etc., mais à un rythme extrêmement lent dans un environnement énergétiquement assez pauvre.
Il doit y avoir assez d'énergie pour la subsistance, mais pour la croissance, même "optimisée" et sans gaspillage, c'est une autre affaire.
lambda0- Messages : 4879
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Le développement d'une société suit une allure exponentielle croissante - en dehors des accidents de parcours - dans sa première phase et inéluctablement conduira ensuite -au mieux à un plafond ou au pire à une disparition.
Il est certain que l’énergie dont l'on dispose -ou plutôt la puissance énergétique que l'on dispose - est un des facteurs de la rapidité de cette croissance , mais pas le seul .
Une société où l'on évite le gaspillage et de détourner la production vers des gadgets pourra se développer - peut-être moins vite , mais vers un niveau plus élevé. Tout cela pour dire qu'il n'y a pas que le critère de rapidité du développement qui conduit d'ailleurs souvent à des bulles ...qui éclatent .
Il nous faudra sans doute revenir sur ce problème énergétique pour affiner les concepts sous-jacents .
Il est certain que l’énergie dont l'on dispose -ou plutôt la puissance énergétique que l'on dispose - est un des facteurs de la rapidité de cette croissance , mais pas le seul .
Une société où l'on évite le gaspillage et de détourner la production vers des gadgets pourra se développer - peut-être moins vite , mais vers un niveau plus élevé. Tout cela pour dire qu'il n'y a pas que le critère de rapidité du développement qui conduit d'ailleurs souvent à des bulles ...qui éclatent .
Il nous faudra sans doute revenir sur ce problème énergétique pour affiner les concepts sous-jacents .
Giwa- Donateur
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La constante de temps de cette exponentielle est justement un paramètre important : compte tenu du niveau technologique, de la productivité du travail humain, des choix techniques, de la densité des sources d'énergie disponibles et de la quantité de travail humain nécessaire pour construire les équipements permettant de la collecter, la constante de temps de doublement possible de la population, est-elle de l'ordre de 10 ans, 20 ans, ou plutôt de l'ordre de 200 ans ?
Pour reprendre cet exemple de choix technique, vaut-il mieux fabriquer du verre durable pour 10000 ans mais très couteux en énergie, ou un substitut à remplacer au bout de 50 ans, mais 10 fois moins couteux, l'énergie économisée pouvant alors servir à autre chose ?
On pourrait en faire un modèle mathématique simplifié, pour justifier que les deux options doivent avoir des effets assez différents sur la croissance.
Rappelons par ailleurs que l'autonomie est liée à un niveau de population permettant la spécialisation du travail (thème déjà abordé dans une autre discussion), ce qui devrait être une incitation à une croissance assez élevée.
Pour reprendre cet exemple de choix technique, vaut-il mieux fabriquer du verre durable pour 10000 ans mais très couteux en énergie, ou un substitut à remplacer au bout de 50 ans, mais 10 fois moins couteux, l'énergie économisée pouvant alors servir à autre chose ?
On pourrait en faire un modèle mathématique simplifié, pour justifier que les deux options doivent avoir des effets assez différents sur la croissance.
Rappelons par ailleurs que l'autonomie est liée à un niveau de population permettant la spécialisation du travail (thème déjà abordé dans une autre discussion), ce qui devrait être une incitation à une croissance assez élevée.
lambda0- Messages : 4879
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Effectivement les questions que vous posez sont capitales et il est nécessaire d'en débattre.
Un rappel - dès le début pour un problème de ressources en eau, il me semblait envisageable que la population martienne ne soit que de l'ordre de plusieurs millions et non de milliards comme sur Terre . Un autre facteur limitant peut être l'énergie, mais il faudra étudier cela de plus près .
Un rappel - dès le début pour un problème de ressources en eau, il me semblait envisageable que la population martienne ne soit que de l'ordre de plusieurs millions et non de milliards comme sur Terre . Un autre facteur limitant peut être l'énergie, mais il faudra étudier cela de plus près .
Giwa a écrit:Merci Argyre pour cette mise au point qui nous permet d'entrer sérieusement dans ce sujet et lambda0 d'avoir mis l'accent dès le départ sur l'un des facteurs limitant du développement d'une colonie martienne: l'eau ... même si cette limitation pourrait permettre d'atteindre quand- même plusieurs millions de colons ( et non de milliards comme sur notre Terre ) . Bon, nous avons le temps d'en reparler et à plus tard.
Dernière édition par Giwa le Lun 27 Fév 2012 - 4:34, édité 1 fois
Giwa- Donateur
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Je ne vois pas pourquoi vous buttez indéfiniment sur l'énergie (sûrement parce que vous ne pensez qu'en terme de panneaux solaires).
Le four solaire est peu coûteux et extrêmement efficace, pour faire du courant (via un cycle à turbine) et du verre entre autre.
Par ailleurs, on n'échappera pas à l'énergie nucléaire, ni sur Terre, ni sur Mars, et probablement (si les choses vont dans le bon sens) via la filière du Thorium, très abondant sur la Terre, sur la Lune et probablement aussi sur Mars, tout en étant très sûr (emballement impossible, radioactivité quasi nulle).
Le four solaire est peu coûteux et extrêmement efficace, pour faire du courant (via un cycle à turbine) et du verre entre autre.
Par ailleurs, on n'échappera pas à l'énergie nucléaire, ni sur Terre, ni sur Mars, et probablement (si les choses vont dans le bon sens) via la filière du Thorium, très abondant sur la Terre, sur la Lune et probablement aussi sur Mars, tout en étant très sûr (emballement impossible, radioactivité quasi nulle).
Je ne connais pas d'exemple sur Terre de communauté autarcique de quelques dizaines ou centaines d'individus conservant un niveau technologique avancé, et même se développant, uniquement avec de l'énergie solaire, en fabriquant tout localement, verre, acier, plastique, etc. (peu importe les détails, qu'il s'agisse de four ou de panneaux électriques).
Le fait qu'on ne fasse pas tout cela dans le Sahel, ou au centre de l'Australie si on veut, suggère qu'il y a peut-être quelques difficultés.
L'exemple du verre n'est-il pas éclairant ?
On discute de divers procédés, qui paraissent intéressants, mais peut-être sans intérêt pratique si la productivité est dérisoire.
Je me demande ce qu'en penserait un spécialiste de la fabrication du verre.
Nucléaire : oui, il y a bien du thorium sur Mars, et de l'uranium, encore que cela soit sans intérêt à échéance prévisible. Pour longtemps, il vaudra mieux importer depuis la Terre un réacteur prêt à l'emploi, chargé avec son combustible, nécessitant un minimum de maintenance, et qu'on mettra au rebut dans un coin au bout de 30 ans (pas question de faire du démantèlement, retraitement, etc. évidemment ). Ce qui repousse assez loin l'autonomie énergétique.
D'une façon générale, la comptabilité énergétique est un guide permettant de voir si une idée est éventuellement crédible, en fournissant des conditions nécessaires.
A+
Le fait qu'on ne fasse pas tout cela dans le Sahel, ou au centre de l'Australie si on veut, suggère qu'il y a peut-être quelques difficultés.
L'exemple du verre n'est-il pas éclairant ?
On discute de divers procédés, qui paraissent intéressants, mais peut-être sans intérêt pratique si la productivité est dérisoire.
Je me demande ce qu'en penserait un spécialiste de la fabrication du verre.
Nucléaire : oui, il y a bien du thorium sur Mars, et de l'uranium, encore que cela soit sans intérêt à échéance prévisible. Pour longtemps, il vaudra mieux importer depuis la Terre un réacteur prêt à l'emploi, chargé avec son combustible, nécessitant un minimum de maintenance, et qu'on mettra au rebut dans un coin au bout de 30 ans (pas question de faire du démantèlement, retraitement, etc. évidemment ). Ce qui repousse assez loin l'autonomie énergétique.
D'une façon générale, la comptabilité énergétique est un guide permettant de voir si une idée est éventuellement crédible, en fournissant des conditions nécessaires.
A+
lambda0- Messages : 4879
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lambda0 a écrit:Je ne connais pas d'exemple sur Terre de communauté autarcique de quelques dizaines ou centaines d'individus conservant un niveau technologique avancé, et même se développant, uniquement avec de l'énergie solaire, en fabriquant tout localement, verre, acier, plastique, etc. (peu importe les détails, qu'il s'agisse de four ou de panneaux électriques).
Il n'y en a pas tout simplement parce que personne n'essaye, et personne n'a la nécessité d'essayer.
Pour l'énergie, on a du pétrole bien plus pratique d'utilisation. Quand aux biens manufacturés, ils sont disponibles partout à la vente, il n'y a pas besoin d'en fabriquer (et là où on n'en fabrique pas, on en a pas nécessairement besoin).
L'indépendance intégrale n'existe nulle part, quoi qu'il en soit. Sur Terre même, on passe notre temps à importer (ressources, bien manufacturés, etc). Que Mars doivent importer, par exemple, des aubes de turbines pour ses réacteurs ne m'apparait pas comme un problème majeur.
Pour le développement autarcique d'une communauté sur Mars, il y a un élément autrement plus bloquant, dont vous ne parlez jamais : on ignore totalement si la fécondation, la grossesse, l'accouchement puis la croissance de l'enfant sont possibles avec une gravité autre que 1G.
Certes... Cette question a déjà été évoquée dans des discussions plus anciennes, et n'est pas tout à fait dans le sujet. Je me concentre aussi sur les problèmes qui me sont le plus familiers (formation ingénieur, pas médecin).Akwa a écrit:
Pour le développement autarcique d'une communauté sur Mars, il y a un
élément autrement plus bloquant, dont vous ne parlez jamais : on ignore
totalement si la fécondation, la grossesse, l'accouchement puis la
croissance de l'enfant sont possibles avec une gravité autre que 1G.
Un tel modèle de développement ne présenterait donc aucun intérêt dans le Sahel ?Akwa a écrit:
...
Il n'y en a pas tout simplement parce que personne n'essaye, et personne n'a la nécessité d'essayer.
...
Parce que le coût des transports est devenu dérisoire sur Terre, et de plus, il s'agit d'échanges.Akwa a écrit:
L'indépendance intégrale n'existe nulle part, quoi qu'il en soit. Sur Terre même, on passe notre temps à importer (ressources, bien manufacturés, etc). Que Mars doivent importer, par exemple, des aubes de turbines pour ses réacteurs ne m'apparait pas comme un problème majeur.
Le fait que depuis Mars, on doive importer du matériel depuis la Terre n'est pas un problème au début, s'il s'agit juste de construire une station, mais en devient un sur le long terme si on parle de développement et qu'il n'y a pas de contrepartie.
A+
lambda0- Messages : 4879
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Il faudrait expliciter ce calcul.lambda0 a écrit:
Toujours dans ma comptabilité énergétique...
J'avais déjà donné une évaluation énergétique à l'époque.
Pour des dalles de 40 mm d'épaisseur, compter au moins 1500 MJ/m².
A ce compte, pour en fabriquer 1 m² par jour, on aurait besoin de 430 PEPS : on devine un peu que le verre est un matériau de luxe dans un environnement énergétiquement pauvre.
De façon un peu plus empirique, j'imagine l'utilisation de fours solaire comme celui de Mont-Louis.
http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/four_solaire/plaquette_four_solaire.pdf
50 kW, 100 m2 de miroirs plan + le concentrateur. On atteint facilement 3000°, ce qui est plus que suffisant pour le verre. Sur Mars, je pense que le même four pourrait suffire, car on ne perd qu'un facteur 2 en rayonnement et on gagne en isolation. Pour l'exploitation, c'est plus compliqué. Il faut notamment savoir en combien de temps on parvient à la bonne température et je suppose qu'il faut une courbe de montée particulière et un refroidissement également à gérer.
"C’est l’énergie thermique des rayons concentrés du soleil, qui pénètre à l’intérieur du four, également appelé « récepteur », qui permet de cuire les céramiques qui sont placées dans sa partie supérieure, à 1000 °C en deux heures, et à 1300 °C en deux heures et vingt minutes."
Une céramique, ça n'est pas très épais. Pour du verre de 3 à 4 cm, ce serait beaucoup plus long. A ce propos, 1 m2, ça me parait beaucoup. On doit pouvoir envisager des plaques de verre de 0,25 ou 0,5m2 afin de réduire les contraintes sur le verre et s'autoriser une épaisseur de 2 cm. Cela permet de diviser par 2 les besoins et de diviser encore bien plus le temps de cuisson. Tout cela pour dire qu'on peut sans doute faire 4x0,25m2=1m2 à épaisseur 2cm dans la journée et par four solaire équivalent à celui de Mont-Louis. Bien sûr, il faudrait affiner les calculs ...
Si quelqu'un pouvait prendre sa calculette : en gros 25 kW pendant 8 heures, énergie massique du verre à trouver, masse du verre qu'on peut calculer, rendement ... je relève les copies demain matin !
En tout cas, sur cette base, si on imagine 10 fours solaires de ce type (faut de l'ambition !), ça fait 10 m2 par jour. Ca reste long, bien entendu, mais au bout de 10 jours on a assez de verre pour le toit hémisphérique d'une petite maison, ou le toit d'une petite serre.
10 fours solaires de plus et on doit avoir assez d'acier pour l'armature en fer de la maison ...
A+,
Argyre
Dernière édition par Argyre le Mer 22 Fév 2012 - 14:34, édité 1 fois
Argyre- Messages : 3397
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lambda0 a écrit:
Un tel modèle de développement ne présenterait donc aucun intérêt dans le Sahel ?
Pour moi, si ;) Mais pour les quelques populations locales, elles ont leurs habitudes de vie, leurs coutumes, et sans même savoir si elles en ont les moyens, j'ignore si elles en éprouvent le besoin.
lambda0 a écrit:
Parce que le coût des transports est devenu dérisoire sur Terre, et de plus, il s'agit d'échanges.
Le fait que depuis Mars, on doive importer du matériel depuis la Terre n'est pas un problème au début, s'il s'agit juste de construire une station, mais en devient un sur le long terme si on parle de développement et qu'il n'y a pas de contrepartie.
A+
Peut-être que la situation évoluera doucement, avec une autonomie progressivement de plus en plus grande pour Mars.
Et des biens "made in mars", quand bien même ce ne serait que des barquette de fraises, auraient une certaine valeur :D
Il faut voir aussi que l'on aura éventuellement, alors, des moyens de transport spatiaux aussi "économiques" que le sont les avions de ligne aujourd'hui. Et que le transfert, dans un sens ou dans l'autre, de ressources et/ou de bien manufacturés n'apparaitra plus comme un gros obstacle.
Sympathique ce projet.Argyre a écrit:
De façon un peu plus empirique, j'imagine l'utilisation de fours solaire comme celui de Mont-Louis.
http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/four_solaire/plaquette_four_solaire.pdf
...
Ca fait quand même pas mal de surface, mais ça pourrait être gérable. A étudier.
(tiens, si j'avais un jardin avec un peu de place, j'essaierais bien de me bricoler un petit four solaire, avec 1-2 m² de réflecteur)
Réflexion faite, la part des échanges immatériels augmente assez vite. Nos martiens peuvent bien produire pour échange des logiciels, vendre des brevets originaux, etc., on a juste besoin d'une liaison Internet (ou l'équivalent futur) Terre<=>Mars haut débit ;)Akwa a écrit:
...
Et des biens "made in mars", quand bien même ce ne serait que des barquette de fraises, auraient une certaine valeur :D
...
A+
lambda0- Messages : 4879
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Pour reprendre, et toujours en partant des ressources présentes sur Mars :
- Des bactéries, peut-être déjà présentes, généreraient de l'énergie un peu sur le même principe que la boucle MELiSSA, à partir des déchets, roches... et permettrait la production d'oxygène, la purification de l'eau,etc.
- Le solaire (thème bien détaillé dans vos messages, merci),
- Et pourquoi pas l'énergie éolienne ? Car du vent, il y en a sur Mars. Certes il faudrait un certain entretien face aux violentes tempêtes de poussières (tempêtes qui pourraient d'ailleurs poser des problèmes aux serres...) mais je pense que cet entretien serait "peu couteux" en contre partie de l'énergie fournie.
- Des bactéries, peut-être déjà présentes, généreraient de l'énergie un peu sur le même principe que la boucle MELiSSA, à partir des déchets, roches... et permettrait la production d'oxygène, la purification de l'eau,etc.
- Le solaire (thème bien détaillé dans vos messages, merci),
- Et pourquoi pas l'énergie éolienne ? Car du vent, il y en a sur Mars. Certes il faudrait un certain entretien face aux violentes tempêtes de poussières (tempêtes qui pourraient d'ailleurs poser des problèmes aux serres...) mais je pense que cet entretien serait "peu couteux" en contre partie de l'énergie fournie.
Spatiobus a écrit:Pour reprendre, et toujours en partant des ressources présentes sur Mars :
- Des bactéries, peut-être déjà présentes, généreraient de l'énergie un peu sur le même principe que la boucle MELiSSA, à partir des déchets, roches... et permettrait la production d'oxygène, la purification de l'eau,etc.
- Le solaire (thème bien détaillé dans vos messages, merci),
- Et pourquoi pas l'énergie éolienne ? Car du vent, il y en a sur Mars. Certes il faudrait un certain entretien face aux violentes tempêtes de poussières (tempêtes qui pourraient d'ailleurs poser des problèmes aux serres...) mais je pense que cet entretien serait "peu couteux" en contre partie de l'énergie fournie.
L'absence d'oxygène dans l'atmosphère "prouve", je crois, l'absence de toute bactérie produisant de l'oxygène sur Mars.
Avec la densité de l'air au niveau du sol sur Mars (101 kPa sur Terre, 1 kPa sur Mars), je me demande s'il y a moyen de produire du courant avec des éoliennes.
On est loin des 21% d'oxygène présent sur Terre c'est vrai, mais je ne parlerai pas d"absence" sur Mars car il y a bien des traces d'oxygène même si en faible quantité je vous l'accorde (0.14% il me semble).
Et pour l'absence de toute bactérie, je ne pourrai pas dire cela car personne ne le sait, et c'est d'ailleurs pour répondre à cette question qu'on continue d'envoyer des rovers, comme Curiosity dont l'un des objectifs principaux est d'avoir des éléments qui permettent d'y répondre, en tout cas c'est ce qui est espéré.
La piste de l'énergie éolienne n'est-elle pas aussi à creuser ?
Je suis d'accord avec la remarque, il faudrait prendre en compte ce paramètre de faible densité atmosphérique sur Mars (0.020 kg/m3 au sol). Mais serait-ce inexploitable ?
Et pour l'absence de toute bactérie, je ne pourrai pas dire cela car personne ne le sait, et c'est d'ailleurs pour répondre à cette question qu'on continue d'envoyer des rovers, comme Curiosity dont l'un des objectifs principaux est d'avoir des éléments qui permettent d'y répondre, en tout cas c'est ce qui est espéré.
La piste de l'énergie éolienne n'est-elle pas aussi à creuser ?
Je suis d'accord avec la remarque, il faudrait prendre en compte ce paramètre de faible densité atmosphérique sur Mars (0.020 kg/m3 au sol). Mais serait-ce inexploitable ?
Merci de toutes vos contributions qui permettent de faire avancer grandement ce sujet.
Mais avant de les reprendre, faisons de nouveau une petite pose de réflexion plus générale sur un des mots du sujet qui est sujet à tant d’interprétations et de controverses sur Terre: vous aurez compris, ll s’agit du mot « COLONISATION »
Voilà quelques définitions trouvées sur internet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation
Que faut-il en penser et comment relier ces définitions à celle de Mars ?
Amha il n’y pas de martiens à l’exception éventuelle de spores et /ou d’êtres microscopiques, donc nos futurs marsonautes ou aréonautes (à ne pas confondre avec les aéronautes) ne seront pas de vilains envahisseurs … Ouf ! Cela évitera certaines polémiques ;)
Donc autant passer à cette définition en l’examinant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation#L.27Espace
« en grande partie auto-suffisante » ne veut pas dire autarcie et c’est bien dans ce sens que j’ai pris ce mot : les colonies martiennes devront garder des relations entr’elles, mais aussi avant tout avec leur planète-mère : la Terre.
Cela suppose donc que des échanges matériels (en plus des échanges immatériels que Lambda 0 a évoqué et qui peuvent être aussi très intéressants) puissent être durables.
En quoi doivent consister ces échanges ? En des produits de très hautes valeurs ajoutées pour un futur lointain, mais au début ils risquent d’être plutôt univoques … c’est à dire de la Terre vers Mars.
A nouveau cela suppose donc que sur Terre existe une ou plusieurs organisations qui soutiennent la colonisation de Mars.
On peut penser à de grands états ou à des organismes internationaux et pourquoi pas aussi à des sociétés privées comme par exemple une extension ou un avatar de la Mars Society et/ ou Space X.
Et les motivations ? Plus que des motivations mercantiles ou impérialistes, il me semble qu’elles ne pourront être que philosophiques, humanistes, idéologiques et qui sait religieuses : un futur Marsflower ( sans pour autant être un Marchflower ;) ) comme le Mayflower du temps jadis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mayflower
Mais là on s’aventure trop loin et ce sujet est trop délicat pour insister et polémiquer
En tout cas tout cela présuppose que nous continuions à prendre bien soin de la planète – mère : la Terre … et aussi que l’on envisage que la colonisation de l’Espace ne s’arrête pas à Mars, mais s’étende au moins à tout le Système Solaire … mais là cela pourra faire l’objet d’autres sujets
Beaucoup de suppositions certes... mais nécessaires et à voir si elles seront suffisantes :?:
Mais avant de les reprendre, faisons de nouveau une petite pose de réflexion plus générale sur un des mots du sujet qui est sujet à tant d’interprétations et de controverses sur Terre: vous aurez compris, ll s’agit du mot « COLONISATION »
Voilà quelques définitions trouvées sur internet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation
Que faut-il en penser et comment relier ces définitions à celle de Mars ?
Amha il n’y pas de martiens à l’exception éventuelle de spores et /ou d’êtres microscopiques, donc nos futurs marsonautes ou aréonautes (à ne pas confondre avec les aéronautes) ne seront pas de vilains envahisseurs … Ouf ! Cela évitera certaines polémiques ;)
Donc autant passer à cette définition en l’examinant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation#L.27Espace
- Spoiler:
- L'Espace
La colonisation de l'espace, ou colonisation spatiale, est — au-delà d'un sujet classique de la fiction — un projet d'habitation humaine permanente et en grande partie auto-suffisante en dehors de la Terre. Elle est liée à la conquête de l'espace.
« en grande partie auto-suffisante » ne veut pas dire autarcie et c’est bien dans ce sens que j’ai pris ce mot : les colonies martiennes devront garder des relations entr’elles, mais aussi avant tout avec leur planète-mère : la Terre.
Cela suppose donc que des échanges matériels (en plus des échanges immatériels que Lambda 0 a évoqué et qui peuvent être aussi très intéressants) puissent être durables.
En quoi doivent consister ces échanges ? En des produits de très hautes valeurs ajoutées pour un futur lointain, mais au début ils risquent d’être plutôt univoques … c’est à dire de la Terre vers Mars.
A nouveau cela suppose donc que sur Terre existe une ou plusieurs organisations qui soutiennent la colonisation de Mars.
On peut penser à de grands états ou à des organismes internationaux et pourquoi pas aussi à des sociétés privées comme par exemple une extension ou un avatar de la Mars Society et/ ou Space X.
Et les motivations ? Plus que des motivations mercantiles ou impérialistes, il me semble qu’elles ne pourront être que philosophiques, humanistes, idéologiques et qui sait religieuses : un futur Marsflower ( sans pour autant être un Marchflower ;) ) comme le Mayflower du temps jadis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mayflower
Mais là on s’aventure trop loin et ce sujet est trop délicat pour insister et polémiquer
En tout cas tout cela présuppose que nous continuions à prendre bien soin de la planète – mère : la Terre … et aussi que l’on envisage que la colonisation de l’Espace ne s’arrête pas à Mars, mais s’étende au moins à tout le Système Solaire … mais là cela pourra faire l’objet d’autres sujets
Beaucoup de suppositions certes... mais nécessaires et à voir si elles seront suffisantes :?:
Giwa- Donateur
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Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81
Localisation : Draguignan
Dans un premier temps, je pense qu'il serait très intéressant de larguer au milieu d'un désert terrestre quelques volontaires de la Mars Society, avec un peu de matos (au plus quelques dizaines de tonnes), pour voir comment on fait pour extraire l'eau, fabriquer de l'acier, du verre, du plastique, construires des serres, etc. uniquement avec des ressources locales (mettons, dans un rayon de 100-200 km), en vrai, pendant 2-3 ans par exemple, sans aucun apport extérieur.Giwa a écrit:
...
A nouveau cela suppose donc que sur Terre existe une ou plusieurs organisations qui soutiennent la colonisation de Mars.
On peut penser à de grands états ou à des organismes internationaux et pourquoi pas aussi à des sociétés privées comme par exemple une extension ou un avatar de la Mars Society et/ ou Space X.
...
Si tout cela est possible, ce serait même une expérience instructive pour le développement sur Terre.
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
Spatiobus a écrit:...
- Et pourquoi pas l'énergie éolienne ? Car du vent, il y en a sur Mars. Certes il faudrait un certain entretien face aux violentes tempêtes de poussières (tempêtes qui pourraient d'ailleurs poser des problèmes aux serres...) mais je pense que cet entretien serait "peu couteux" en contre partie de l'énergie fournie.
A priori on peut penser que vue la très faible masse volumique de l’air martien, la puissance éolienne récupérable devrait être très faible …mais en y regardant de plus près, c’est peut être intéressant , surtout s’il existe sur Mars des couloirs ventés dans certaines zones géologiques …euh … aréologiques !
Reprenons la formule de Betz : Pmax = (16 /27). (1/2).ρ .S. V 3
Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Limite_de_Betz
La masse volumique moyenne sur Mars est de l’ordre de 0,020 kg/ m3 au lieu de 1,3 kg/ m3 sur Terre.
Les vents martiens peuvent dépasser épisodiquement une vitesse de 200 km/h.
Tablons sur des couloirs ventés (à trouver) avec des vents réguliers de l’ordre de 80 km/h au lieu de 20 km/h sur Terre.
Alors : ( VMars /V Terre )3 = 64 et PMars /P Terre = (0,02 /1,3) x 64 # 1
Surprenant ! Mais en y réfléchissant la densité de l’air martien est plus élevée que celle de la Terre puisque la masse molaire du dioxyde de carbone est de 44 g/mol au lieu d’environ 29 g/mol pour la masse molaire moyenne de l’air terrestre et il y fait en moyenne bien plus froid.
Giwa- Donateur
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Localisation : Draguignan
Jolie trouvaille ! sans vérification, on aurait pu être tenté de balayer cette idée d'un revers de main en argumentant sur la faible pression atmosphérique.Giwa a écrit:
...
Tablons sur des couloirs ventés (à trouver) avec des vents réguliers de l’ordre de 80 km/h au lieu de 20 km/h sur Terre.
Alors : ( VMars /V Terre )3 = 64 et PMars /P Terre = (0,02 /1,3) x 64 # 1
...
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
C'est d'ailleurs ce que j'ai failli faire ...comme quoi ! ;)lambda0 a écrit:Jolie trouvaille ! sans vérification, on aurait pu être tenté de balayer cette idée d'un revers de main en argumentant sur la faible pression atmosphérique.Giwa a écrit:
...
Tablons sur des couloirs ventés (à trouver) avec des vents réguliers de l’ordre de 80 km/h au lieu de 20 km/h sur Terre.
Alors : ( VMars /V Terre )3 = 64 et PMars /P Terre = (0,02 /1,3) x 64 # 1
...
PS: Mais les images des "Devil Dust " et des dunes martiennes me sont apparues ... peut-être un djinn martien est intervenu :?: ;)
Giwa- Donateur
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Inscrit le : 15/04/2006
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