Le retour d'ICE/ISEE-3
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La vieille sonde lancée en 1978 (juste après les Voyager) semble elle-aussi encore fonctionner et continue à émettre son signal. Et voilà qu'elle revient auprès de la Terre en 2014. Seulement, contrairement à ce qui s'est passé avec les Voyager, nous n'avons pas gardé le contact avec ICE/ISEE-3 depuis des années, et avec l'évolution des technologies de communication, nous ne sommes plus capables de communiquer avec ce vétéran de l'exploration du systeme solaire. C'est hallucinant et surtout très triste ! On dirait une belle histoire de science fiction, pourtant c'est la réalité !
http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2014/02070836-isee-3.html
http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2014/02070836-isee-3.html
La sonde ICE/ISEE 3, lancée en 1978, repassera au voisinage de la Terre au mois d'Aout et pourrait être toujours active.
http://www.nationaljournal.com/tech/america-forgot-how-to-talk-to-its-zombie-spaceship-20140212
Elle en a fait du chemin : étude de la magnétosphère terrestre, ensuite dirigée vers la comète Giacobini-Zinner, puis Halley.
Des radioamateurs allemands auraient réussi à entrer en contact avec la sonde récemment.
Mais il va falloir trouver des spécialistes des langues anciennes...
Voir également:
http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2014/03201000-iceisee-3-update-amateurs.html
Si on arrive à transmettre l'ordre, il parait y avoir une possibilité de capturer la sonde sur une orbite en halo autour de L1 Terre-soleil.
http://www.nationaljournal.com/tech/america-forgot-how-to-talk-to-its-zombie-spaceship-20140212
Elle en a fait du chemin : étude de la magnétosphère terrestre, ensuite dirigée vers la comète Giacobini-Zinner, puis Halley.
Des radioamateurs allemands auraient réussi à entrer en contact avec la sonde récemment.
Mais il va falloir trouver des spécialistes des langues anciennes...
Voir également:
http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2014/03201000-iceisee-3-update-amateurs.html
Si on arrive à transmettre l'ordre, il parait y avoir une possibilité de capturer la sonde sur une orbite en halo autour de L1 Terre-soleil.
lambda0- Messages : 4880
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Age : 57
Localisation : Nord, France
un projet de "crowdfunding" a demarré pour reprendre le controle de ISEE-3 et continuer sa mission: http://www.rockethub.com/42228
j'ai déjà envoyé une petite contribution
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Paolo- Messages : 629
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Localisation : 43° 35' 53" N 1° 26' 35" E
Lu dans Ciel et Espace.
Approximativement, la sonde doit passer à 403 674 km de la Terre le 09 août et le lendemain à 383 900 km de la Lune, avant de reprendre sa route autour du Soleil. Elle sera visible dans un télescope de grand diamètre, 1 m au moins.
Pour continuer une mission : l'avantage est que la sonde fonctionne certainement et est déjà dans l'espace. L'inconvénient est le cryptage ancien, les transmetteurs, les antennes et le langage informatique qui ont changé.
Elle reviendra près de la Terre dans 15 ans mais sera trop loin pour être capturée.
Lune a écrit:
Approximativement, la sonde doit passer à 403 674 km de la Terre
j'aime bien l'approximation à 1 km sur 400.000... :D
Paolo- Messages : 629
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Age : 53
Localisation : 43° 35' 53" N 1° 26' 35" E
Idem pour moi. Pour l'instant, 36 % des fonds nécessaires estimés ont été collectés.Paolo a écrit:un projet de "crowdfunding" a demarré pour reprendre le controle de ISEE-3 et continuer sa mission: http://www.rockethub.com/42228
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Invité- Invité
À l'heure actuelle, 57 % des fonds estimés nécessaires ont été collectés. Il reste 18 jours, ce qui laisse un espoir de voir le projet se concrétiser (si, par ailleurs, les écueils techniques sont levés).
Invité- Invité
Le premier rapport technique sur le projet de redémarrage de ISEE 3 a été publié : http://spacecollege.org/isee3/isee-3-reboot-project-technical-update-1-may-2014.html#more
Je propose ici une traduction succincte, pour ne pas dire réalisée à la va-vite et capillotractée. Les images proviennent du site Spacecollege.org.
Les bonnes nouvelles
La bonne nouvelle est que l'équipe de ISEE 3 a bien fait les choses il y a quelques années maintenant. En 1986, une série de manœuvres ont été effectuées en trois étapes. Le but était de survoler la Lune à 63 km d'altitude le 10 août 2014 à environ 20h30 UTC (!). La trajectoire résultante prévue ressemblait à ceci :
Figure 1: ICE Trajectory from April 1986 Through August 2014
Figure 3: ICE/ISEE3R Trajectory Post Lunar Flyby (1986 estimate)
Ce graphique, extrai du Handbook de 1987, montre la trajectoire si tout se passait bien. Les lignes noires au milieu sont la trajectoire de la Lune autour de la Terre. Ici les choses se compliquent : aussi brillants que ces gars de l'époque aient pu être, ils ne pouvaient pas prévoir toutes les perturbations qu'allait subir l'engin de 1986 à aujourd'hui. Ainsi, depuis les derniers contacts avec la sonde en 1999 et 2008, l'orbite théorique ne correspond plus vraiment à l'orbite réelle, et donc la sonde ne peut plus être capturée de façon permanente par la Terre.
Le moins bon
La dynamique orbitale de ISEE 3 fut calculée par le Dr. Farquhar et son équipe. Voici la trajectoire que prendrait ISEE 3 si rien n'était fait pour la récupérer.
Figure 4: The Fate of ICE/ISEE-3R Without Course Adjustment
Cette situation n'est bien sûr pas désirable. L'orbite voulue est représentée ci-après.
Figure 5: ISEE-3R Flight Path Baseline If We are Successful
Le but du projet est donc de parvenir à l'orbite représentée ci-avant. Cependant, l'orbite de l'engin doit être ajustée, et le plus vite possible ! Au 1er mai 2014, ISEE 3 est à 0,16 UA (23,46 millions de km) de la Terre. Ceci est important car plus la sonde s'approche de la Terre, plus il faut d'énergie pour l'envoyer dans la direction voulue pour un survol lunaire correct qui permettra une capture par la Terre. Ceci est résumé dans le graphique et le tableau ci-après (David Dunham).
Figure 7: dV required for Earth Capture Course Correction
Il reste approximativement 150 m/s de dV (estimation précise à 5 %) à la sonde (système de propulsion à l'hydrazine).
Table 1: ICE/ISEE Course Correction dV needed by 2014 Dates
Donc après le 1er juillet, si rien n'est fait, ce sera « game over ». Cependant, la situation est pire puisque les ingénieurs aimeraient bien conserver de l'hydrazine supplémentaire pour la suite de la récupération au point de Lagrange L1.
Le beaucoup moins bon
Le problème de l'équipe de la NASA est qu'à l'époque elle avait une idée irréaliste quant aux chances d'obtention de fonds pour récupérer ISEE 3. Et en ces temps de restrictions budgétaires, l'heure n'est pas à ce genre de "fantaisies". Maintenant, l'équipe "amateur" mise en place doit coopérer avec la NASA et coordonner ses membres.
Les défis techniques suivants devront être surmontés.
Sans compter le facteur management : garder l'équipe mobilisée
Statut actuel
Compagnies impliquées dans la récupération de ISEE 3
- Arecibo Observatory
- Ettus Research - National Instruments
- Ball Aerospace - KinetiX
- Space College
- Skycorp
- Spaceref
Je propose ici une traduction succincte, pour ne pas dire réalisée à la va-vite et capillotractée. Les images proviennent du site Spacecollege.org.
Les bonnes nouvelles
La bonne nouvelle est que l'équipe de ISEE 3 a bien fait les choses il y a quelques années maintenant. En 1986, une série de manœuvres ont été effectuées en trois étapes. Le but était de survoler la Lune à 63 km d'altitude le 10 août 2014 à environ 20h30 UTC (!). La trajectoire résultante prévue ressemblait à ceci :
Figure 1: ICE Trajectory from April 1986 Through August 2014
Figure 3: ICE/ISEE3R Trajectory Post Lunar Flyby (1986 estimate)
Ce graphique, extrai du Handbook de 1987, montre la trajectoire si tout se passait bien. Les lignes noires au milieu sont la trajectoire de la Lune autour de la Terre. Ici les choses se compliquent : aussi brillants que ces gars de l'époque aient pu être, ils ne pouvaient pas prévoir toutes les perturbations qu'allait subir l'engin de 1986 à aujourd'hui. Ainsi, depuis les derniers contacts avec la sonde en 1999 et 2008, l'orbite théorique ne correspond plus vraiment à l'orbite réelle, et donc la sonde ne peut plus être capturée de façon permanente par la Terre.
Le moins bon
La dynamique orbitale de ISEE 3 fut calculée par le Dr. Farquhar et son équipe. Voici la trajectoire que prendrait ISEE 3 si rien n'était fait pour la récupérer.
Figure 4: The Fate of ICE/ISEE-3R Without Course Adjustment
Cette situation n'est bien sûr pas désirable. L'orbite voulue est représentée ci-après.
Figure 5: ISEE-3R Flight Path Baseline If We are Successful
Le but du projet est donc de parvenir à l'orbite représentée ci-avant. Cependant, l'orbite de l'engin doit être ajustée, et le plus vite possible ! Au 1er mai 2014, ISEE 3 est à 0,16 UA (23,46 millions de km) de la Terre. Ceci est important car plus la sonde s'approche de la Terre, plus il faut d'énergie pour l'envoyer dans la direction voulue pour un survol lunaire correct qui permettra une capture par la Terre. Ceci est résumé dans le graphique et le tableau ci-après (David Dunham).
Figure 7: dV required for Earth Capture Course Correction
Il reste approximativement 150 m/s de dV (estimation précise à 5 %) à la sonde (système de propulsion à l'hydrazine).
Table 1: ICE/ISEE Course Correction dV needed by 2014 Dates
Donc après le 1er juillet, si rien n'est fait, ce sera « game over ». Cependant, la situation est pire puisque les ingénieurs aimeraient bien conserver de l'hydrazine supplémentaire pour la suite de la récupération au point de Lagrange L1.
Le beaucoup moins bon
Le problème de l'équipe de la NASA est qu'à l'époque elle avait une idée irréaliste quant aux chances d'obtention de fonds pour récupérer ISEE 3. Et en ces temps de restrictions budgétaires, l'heure n'est pas à ce genre de "fantaisies". Maintenant, l'équipe "amateur" mise en place doit coopérer avec la NASA et coordonner ses membres.
Les défis techniques suivants devront être surmontés.
- Parler à et commander la sonde
- Comprendre son langage, les formats de données, la télémétrie. Heureusement, pas d'ordinateur à bord, mais un séquenceur.
- Négociation avec la NASA pour un Space Agreement Act afin de communiquer des données techniques
- Télémétrie ON
- Localisation par triagulation
- Allumage des moteurs
- Redévelopper un modulateur/démodulateur approprié
- Redévelopper une interface télémétrie/humain
- Focalisation sur le système de propulsion
- le système de détermination d'attitude et de contrôle
- le bus de puissance
- grande attention portée au système de propulsion
Sans compter le facteur management : garder l'équipe mobilisée
Statut actuel
- Commande de transmetteurs
- Coordination stations sol / ingénieurs
- Récupération documents auprès de la NASA
- Signer le Space Act Agreement
- Récupération de fonds par crowdfuding en cours
Compagnies impliquées dans la récupération de ISEE 3
- Arecibo Observatory
- Ettus Research - National Instruments
- Ball Aerospace - KinetiX
- Space College
- Skycorp
- Spaceref
Dernière édition par MarsSurfaceWanderer le Sam 3 Mai 2014 - 18:21, édité 1 fois
Invité- Invité
MarsSurfaceWanderer a écrit:
Et en ces temps de restrictions budgétaires, l'heure n'est pas à ce genre de "fantaisies".
Le plus ridicule dans tout ça, c'est que la NASA se serve de ses restrictions budgétaires pour ne pas s'engager dans l'opération. Je n'ai pas les chiffres en tête, mais le budget annuel de la NASA doit tourner autour de 15 ou 20 milliards de $, malgré les restrictions budgétaires. Malheureusement, la NASA est tellement empêtrée dans le politiquement correct vis-à-vis du Congrès qu'elle en vient à faire des économies de bouts de chandelles, et ne peut même pas dépenser quelques centaines de milliers de $ pour récupérer l'engin, alors que leur budget annuel pour le papier-toilette ou les distributeurs de boissons doit être plus élevé que ça. Et à côté de ça, des milliards de $ partent en fumée dans un programme de lanceurs qui n'a même pas de but précis, et le genre de monstruosités bureaucratiques que sont la NASA et les autres structures du même genre font vivre des cohortes de parasites inutiles qui n'ont pas d'autre but dans la vie que de toucher leur chèque à la fin du mois et s'accrocher à leur poste le plus longtemps possible.
En plus, il ne s'agit pas de relancer tout un programme d'exploration, mais juste de placer le vaisseau sur un point de Lagrange et de l'y laisser jusqu'à ce qu'un peu de budget soit débloqué. A la rigueur, vu l'habitude de la NASA de faire le buzz avec tout et n'importe quoi pour quémander quelques $ de plus au Congrès, ça pourrait même être pris dans le budget "Communication".
Eh bien, je ne vois pas quoi rajouter à ce post, si ce n'est conseiller aux adeptes du France-bashing (puisque le terme est à la mode) convaincus que nous sommes le pays le plus bureaucratique qui soit de le lire. :lolnasa:Blink / Pamplemousse a écrit:MarsSurfaceWanderer a écrit:
Et en ces temps de restrictions budgétaires, l'heure n'est pas à ce genre de "fantaisies".
Le plus ridicule dans tout ça, c'est que la NASA se serve de ses restrictions budgétaires pour ne pas s'engager dans l'opération. Je n'ai pas les chiffres en tête, mais le budget annuel de la NASA doit tourner autour de 15 ou 20 milliards de $, malgré les restrictions budgétaires. Malheureusement, la NASA est tellement empêtrée dans le politiquement correct vis-à-vis du Congrès qu'elle en vient à faire des économies de bouts de chandelles, et ne peut même pas dépenser quelques centaines de milliers de $ pour récupérer l'engin, alors que leur budget annuel pour le papier-toilette ou les distributeurs de boissons doit être plus élevé que ça. Et à côté de ça, des milliards de $ partent en fumée dans un programme de lanceurs qui n'a même pas de but précis, et le genre de monstruosités bureaucratiques que sont la NASA et les autres structures du même genre font vivre des cohortes de parasites inutiles qui n'ont pas d'autre but dans la vie que de toucher leur chèque à la fin du mois et s'accrocher à leur poste le plus longtemps possible.
En plus, il ne s'agit pas de relancer tout un programme d'exploration, mais juste de placer le vaisseau sur un point de Lagrange et de l'y laisser jusqu'à ce qu'un peu de budget soit débloqué. A la rigueur, vu l'habitude de la NASA de faire le buzz avec tout et n'importe quoi pour quémander quelques $ de plus au Congrès, ça pourrait même être pris dans le budget "Communication".
La NASA aide quand même indiqué qu'elle aiderait à la fourniture de documentation, au moins elle ne tourne pas le dos à l'initiative, c'est encourageant. Mais d'accord avec toi sur le fait que le budget com' pourrait englober ce projet !
Invité- Invité
Blink / Pamplemousse a écrit:et le genre de monstruosités bureaucratiques que sont la NASA et les autres structures du même genre font vivre des cohortes de parasites inutiles qui n'ont pas d'autre but dans la vie que de toucher leur chèque à la fin du mois et s'accrocher à leur poste le plus longtemps possible.
MarsSurfaceWanderer a écrit:
Eh bien, je ne vois pas quoi rajouter à ce post
Moi, je rajouterais qu'il faudrait peut-être se calmer un peu, non?
Lunarjojo- Donateur
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Lunarjojo a écrit:Blink / Pamplemousse a écrit:et le genre de monstruosités bureaucratiques que sont la NASA et les autres structures du même genre font vivre des cohortes de parasites inutiles qui n'ont pas d'autre but dans la vie que de toucher leur chèque à la fin du mois et s'accrocher à leur poste le plus longtemps possible.MarsSurfaceWanderer a écrit:
Eh bien, je ne vois pas quoi rajouter à ce post
Moi, je rajouterais qu'il faudrait peut-être se calmer un peu, non?
Si ça s'adresse à moi, ne t'inquiète pas, je suis calme :D , je constate simplement la réalité. Mais en relisant le message, je constate que je me suis peut-être mal exprimé. Je ne veux pas dire que tous les employés de la NASA sont des "cohortes de parasites inutiles", bien au contraire (et il me semble que les succès de la NASA parlent d'eux-mêmes). Malheureusement, que ce soit dans le public ou dans le privé, plus c'est gros et bureaucratique, plus il y a d'inutiles qui vivent aux crochets de ceux qui s'investissent réellement dans leur travail. Et au final, on en arrive à cette situation ridicule où d'un côté des millions de $ servent à payer les salaires des inutiles en question, et de l'autre côté la NASA ne veut pas dépenser quelques centaines de milliers de $ pour récupérer le vaisseau, de peur que ça joue contre elle face au Congrès pour son budget des années suivantes.
Effectivement simplement mal exprimé y compris dans le choix du mot "inutiles". Dans une grosse organisation comme dans une petite, il n'y a pas réellement de "personnes inutiles", il n'y a que des personnes mal utilisées. Et ceci n'est pas l'apanage des structures grosses et bureaucratiques car justement, si c'est bureaucratique, c'est qu'une partie de l'effectif travaille essentiellement à soutenir l'organisation elle-même sans intervenir directement ou même indirectement sur ce qu'elle produit (si telle est sa finalité d'ailleurs...). Il existe de petites structures mal organisées où une partie de l'effectif est mal utilisé comme il existe des structures importantes où l'ensemble de l'effectif est utilisé de manière efficace. La taille n'a rien à voir, c'est simplement comparer une bonne et une mauvaise organisation (et cela à partir de critères qui peuvent varier suivant la finalité de l'organisation en question qui peut aussi bien être marchande que non-marchande ie. dans ton exemple, la NASA est justement l'exemple d'une organisation à finalité non-marchande). L'utilitarisme dans le cas des organisations est quelque chose qui n'a rien à voir avec une quelconque productivité et de nos jours, on parle plutôt de rationalité.Blink / Pamplemousse a écrit:Malheureusement, que ce soit dans le public ou dans le privé, plus c'est gros et bureaucratique, plus il y a d'inutiles qui vivent aux crochets de ceux qui s'investissent réellement dans leur travail. Et au final, on en arrive à cette situation ridicule où d'un côté des millions de $ servent à payer les salaires des inutiles en question, et de l'autre côté la NASA ne veut pas dépenser quelques centaines de milliers de $ pour récupérer le vaisseau, de peur que ça joue contre elle face au Congrès pour son budget des années suivantes.
Voilà, le choix des mots a une importance et comme Lunarjojo, je n'aime pas non plus le terme "inutile" qui est bien trop proche de "nuisible", son utilisation nous entraine sur un terrain glissant où l'on passe trop facilement d'une société [bien ou mal] organisée à la loi de la jungle (où il faut éliminer les inutiles et les nuisibles).
Il ne faut pas mélanger "bureaucratique" et "administratif" (je remarque que dans un message précédent, j'ai aussi fais l'erreur). Il est évident qu'une structure qui se veut efficace ne peut fonctionner sans une partie administrative, qui peut d'ailleurs être très importante, voire prépondérante, par rapport aux autres activités (si elles existent, évidemment). La NASA en est d'ailleurs un bon exemple, puisqu'une grosse partie de son activité consiste à gérer les différentes structures publiques et privées impliquées dans les activités spatiales américaines. Malheureusement, dans beaucoup de domaines, "administratif" est devenu synonyme de "bureaucratique", et ça jette le discrédit sur toute une activité, qui est pourtant indispensable.Kostya a écrit:Effectivement simplement mal exprimé y compris dans le choix du mot "inutiles". Dans une grosse organisation comme dans une petite, il n'y a pas réellement de "personnes inutiles", il n'y a que des personnes mal utilisées. Et ceci n'est pas l'apanage des structures grosses et bureaucratiques car justement, si c'est bureaucratique, c'est qu'une partie de l'effectif travaille essentiellement à soutenir l'organisation elle-même sans intervenir directement ou même indirectement sur ce qu'elle produit (si telle est sa finalité d'ailleurs...). Il existe de petites structures mal organisées où une partie de l'effectif est mal utilisé comme il existe des structures importantes où l'ensemble de l'effectif est utilisé de manière efficace. La taille n'a rien à voir, c'est simplement comparer une bonne et une mauvaise organisation (et cela à partir de critères qui peuvent varier suivant la finalité de l'organisation en question qui peut aussi bien être marchande que non-marchande ie. dans ton exemple, la NASA est justement l'exemple d'une organisation à finalité non-marchande).
C'est vrai que la bureaucratie n'est pas forcément liée à la taille de la structure, mais il est quand même plus facile pour les "parasites" de se cacher dans les limbes d'un organigramme complexe que dans celui d'une structure de 5 personnes. Un organigramme complexe permet au parasite d'une part de masquer son incompétence (car dans une grosse structure, il y a toujours un autre service à accuser. Et si en plus la communication inter-services n'est pas très bonne, il n'y a pas trop de risques de "retours de flammes"); et d'autre part de se rendre indispensable, car le "parasite à longue durée de vie" (nom scientifique: "parasitus eternitis") sait très bien se mettre en valeur auprès de ses supérieurs, et ce pendant longtemps, ce qui le distingue d'ailleurs du "parasite opportuniste" ("parasitus opportunis") qui est obligé de passer d'une structure à une autre dès qu'il est démasqué. J'ai personnellement côtoyé les deux cas.
"Nuisible", c'est pourtant tout à fait le mot qui convient. Mais il ne faut pas faire le raccourci "administratif = inutile = nuisible". Il y a heureusement des salariés dans le domaine administratif qui sont des modèles d'efficacité, et d'autres dans des domaines dits "productifs" qui sont des nuisibles de la pire espèce.Kostya a écrit:Voilà, le choix des mots a une importance et comme Lunarjojo, je n'aime pas non plus le terme "inutile" qui est bien trop proche de "nuisible", son utilisation nous entraine sur un terrain glissant où l'on passe trop facilement d'une société [bien ou mal] organisée à la loi de la jungle (où il faut éliminer les inutiles et les nuisibles).
Je ne voudrais pas passer pour un impitoyable dictateur qui veut se débarrasser de tout le monde (encore que je me dis souvent que pour la paix dans le monde et la survie de l'humanité en général, il vaut mieux que je n'accède jamais au pouvoir :D ), mais je ne supporte pas le gaspillage (sous toutes ses formes, mais dans le cas présent, le gaspillage d'argent). Or, non seulement le nuisible coûte de l'argent directement pour son salaire, mais également indirectement du fait des tracasseries bureaucratiques qu'il met en place pour rester à son poste. Et en plus, il décourage les gens qui veulent vraiment travailler.
En effet,ma réaction vient des termes "parasites inutiles" s'agissant d'êtres humains. Ce genre de prose renvoie indirectement aux heures les plus noires de l'histoire humaine. Mais ces termes ont certainement dépassé ta pensée
Concernant le sureffectif supposé de la NASA, puisqu'il s'agit de cela dans tes messages, je n'ai aucune idée sur la question, ne connaissant absolument pas le fonctionnement interne de l'agence. Et tes messages ne m'en apprennent pas plus. J'en suis donc réduit à supposer 2 choses:
- Soit tu es beaucoup mieux informé que moi, et il dommage que, pour la clarté de ton exposé, et pour que chacun puisse se faire une idée précise, tu ne donnes pas les raisons de ce sureffectif ainsi que le nombre de personnes "inutiles". Comme tu parles de millions de dollars versé "inutilement" en salaires, il doit s'agir d'un nombre assez considérable de personnes. Et j'aimerais, car cela m'intéresse, savoir quels sont les services de l'agence qui ont enflé au point de ne pouvoir donner du travail à tous (recherche? Communication? Techniques? Administratifs? Autres?)
- Soit il s'agit d'un discours purement polémique, comme on en voit de plus en plus souvent sur ce forum (récemment sur la poste), sans aucune base réelle de documentation, et cela, de mon point de vue, nuit gravement au forum. D'une part parce que des supposées informations, non vérifiées, sont publiées sans base sérieuse (ici, le sureffectif NASA). D'autre part, parce que le forum sert de défouloir à ceux qui "ont lu quelque part", "ont entendu", "quelqu'un l'a dit", sans compter le "vu sur internet", ou alors font simplement un parallèle avec leur propre situation ou leur environnement, sans que pour autant ils ne maitrisent la question. Être le premier forum francophone ne se mesure pas seulement en nombre d'inscrits, mais aussi, et surtout, à la qualité des interventions.
Je ne doute pas que ma première suggestion soit la bonne. Aussi, j'attends, avec impatience car, comme déjà dit, le sujet m'intéresse, que tu étayes ton propos.
Cordialement
Concernant le sureffectif supposé de la NASA, puisqu'il s'agit de cela dans tes messages, je n'ai aucune idée sur la question, ne connaissant absolument pas le fonctionnement interne de l'agence. Et tes messages ne m'en apprennent pas plus. J'en suis donc réduit à supposer 2 choses:
- Soit tu es beaucoup mieux informé que moi, et il dommage que, pour la clarté de ton exposé, et pour que chacun puisse se faire une idée précise, tu ne donnes pas les raisons de ce sureffectif ainsi que le nombre de personnes "inutiles". Comme tu parles de millions de dollars versé "inutilement" en salaires, il doit s'agir d'un nombre assez considérable de personnes. Et j'aimerais, car cela m'intéresse, savoir quels sont les services de l'agence qui ont enflé au point de ne pouvoir donner du travail à tous (recherche? Communication? Techniques? Administratifs? Autres?)
- Soit il s'agit d'un discours purement polémique, comme on en voit de plus en plus souvent sur ce forum (récemment sur la poste), sans aucune base réelle de documentation, et cela, de mon point de vue, nuit gravement au forum. D'une part parce que des supposées informations, non vérifiées, sont publiées sans base sérieuse (ici, le sureffectif NASA). D'autre part, parce que le forum sert de défouloir à ceux qui "ont lu quelque part", "ont entendu", "quelqu'un l'a dit", sans compter le "vu sur internet", ou alors font simplement un parallèle avec leur propre situation ou leur environnement, sans que pour autant ils ne maitrisent la question. Être le premier forum francophone ne se mesure pas seulement en nombre d'inscrits, mais aussi, et surtout, à la qualité des interventions.
Je ne doute pas que ma première suggestion soit la bonne. Aussi, j'attends, avec impatience car, comme déjà dit, le sujet m'intéresse, que tu étayes ton propos.
Cordialement
Lunarjojo- Donateur
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Je penche comme toi pour la première hypothèse mais je me refuse à parler de sureffectif. S'il existe des personnes mal employées ou occupées à des tâches dont la finalité n'apparaît pas évidente, il faut revoir l'organisation (et cette tâche n'est jamais évidente) pour leur permettre de contribuer efficacement à la mission de la NASA.
Dans le cas de la seconde hypothèse, il y a peut-être une remise en question partielle de la mission de la NASA. Le critère "utile" ou "inutile" dépendant vu de l'extérieur de la conception que chacun peut se faire de la mission d'une agence spatiale. En ce sens, si je critique la mission d'une autre agence plus proche de nous, je peux tout aussi gratuitement affirmer voire démontrer qu'une partie de son effectif est inutile et devrait trouver sa place plutôt dans le secteur marchand ou dans un centre de recherche fondamentale. Mais encore une fois, la mission de la NASA n'est pas à discuter dans notre débat et si l'hypothèse 1 est avérée alors des exemples précis s'imposent de personnes dont le travail ne contribue pas directement à la mission d'une agence spatiale gouvernementale telle qu'elle est définie par les instances politiques des Etats-Unis (et non par nous, il faut aussi se le rappeler !).
Finalement, pour le cas qui nous occupe plus précisément, le fait qu'il n'y ait pas assez d'effectif à la NASA consacré à la récupération des missions considérées comme terminées par décision de sa Direction ne me choque pas outre-mesure. Je serais beaucoup plus choqué d'apprendre qu'il existe encore des centaines de personnes travaillant opérationnellement sur Mercury (hors du service historique dont c'est la mission). ;)
Dans le cas de la seconde hypothèse, il y a peut-être une remise en question partielle de la mission de la NASA. Le critère "utile" ou "inutile" dépendant vu de l'extérieur de la conception que chacun peut se faire de la mission d'une agence spatiale. En ce sens, si je critique la mission d'une autre agence plus proche de nous, je peux tout aussi gratuitement affirmer voire démontrer qu'une partie de son effectif est inutile et devrait trouver sa place plutôt dans le secteur marchand ou dans un centre de recherche fondamentale. Mais encore une fois, la mission de la NASA n'est pas à discuter dans notre débat et si l'hypothèse 1 est avérée alors des exemples précis s'imposent de personnes dont le travail ne contribue pas directement à la mission d'une agence spatiale gouvernementale telle qu'elle est définie par les instances politiques des Etats-Unis (et non par nous, il faut aussi se le rappeler !).
Finalement, pour le cas qui nous occupe plus précisément, le fait qu'il n'y ait pas assez d'effectif à la NASA consacré à la récupération des missions considérées comme terminées par décision de sa Direction ne me choque pas outre-mesure. Je serais beaucoup plus choqué d'apprendre qu'il existe encore des centaines de personnes travaillant opérationnellement sur Mercury (hors du service historique dont c'est la mission). ;)
Kostya a écrit: En ce sens, si je critique la mission d'une autre agence plus proche de nous, je peux tout aussi gratuitement affirmer voire démontrer qu'une partie de son effectif est inutile et devrait trouver sa place plutôt dans le secteur marchand ou dans un centre de recherche fondamentale. Mais encore une fois, la mission de la NASA n'est pas à discuter dans notre débat et si l'hypothèse 1 est avérée alors des exemples précis s'imposent de personnes dont le travail ne contribue pas directement à la mission d'une agence spatiale gouvernementale telle qu'elle est définie par les instances politiques des Etats-Unis (et non par nous, il faut aussi se le rappeler !).
C'est pour cela qu'il faut être prudent dans nos écrits. Car une affirmation gratuite, avec la puissance de propagation d'internet, peut se retrouver au rang de vérité révélée...
Concernant la NASA, elle n'en reste pas moins une agence qui peut se prévaloir d'une réputation mondiale. Combien de chercheurs ne donneraient-il pas pour y travailler? Et on n'obtient pas ce résultat en employant des milliers de personnes à ne rien faire (au fait, combien de personnes travaillent directement à la NASA?). Maintenant, dans une telle structure, qu'il y ait quelques doublons, certainement. Mais contrairement à la méthode française, où un budget est alloué par le gouvernement, la NASA doit défendre ses choix devant un congrès qui a pouvoir de vie ou de mort sur les objectifs. Et un tel fonctionnement ne favorise pas de s’endormir sur ses lauriers...
Ceci dit, les choix de l'agence peuvent faire l'objet de critiques. Et là, je rejoins Blink/Pamplemousse lorsqu'il parle de millions de dollars, voire de milliards, sur des projets, non pas inutiles, mais dont on ignore la finalité. L'exemple le plus frappant étant le couple Orion/SLS.
Cordialement
Lunarjojo- Donateur
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Si c'est sur ce terrain glissant qu'on veut en venir alors on sort complètement du cadre de ce sujet. S'il est dans les missions de la NASA de développer des lanceurs lourds et des capacités d'exploration alors il s'agit là d'un choix qui n'est pas plus critiquable qu'un autre (les plus critiques de ce choix étant les lobbys industriels qui n'en bénéficient pas directement car ils n'ont pas été sélectionnés pour y participer). Personne n'ignore la finalité des capacités d'exploration spatiale au-delà de la banlieue terrestre. De même que tout le monde se doute de la finalité de trouver des planètes habitables autres que notre terre (c'est certainement pas par simple curiosité ;) ). S'il est dans la mission d'une agence de penser à plus long terme alors elle doit laisser tomber le passé (auquel appartient ICE/ISEE 3) pour consacrer ses efforts à l'avenir auquel ne pensent pas nécessairement les entreprises marchandes recherchant le profit à court ou moyen terme.Lunarjojo a écrit:...
Ceci dit, les choix de l'agence peuvent faire l'objet de critiques. Et là, je rejoins Blink/Pamplemousse lorsqu'il parle de millions de dollars, voire de milliards, sur des projets, non pas inutiles, mais dont on ignore la finalité. L'exemple le plus frappant étant le couple Orion/SLS.
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Mais encore une fois, on est pas là pour critiquer la mission allouée à la NASA mais pour se demander si cette mission inclut l'archéologie autour d'objets comme ICE/ISEE 3?
Absolument pas, c'est tout à fait ce que je pense. Mais il y a quand même une différence entre envoyer des Juifs dans des camps d'extermination (si c'est à ça que tu penses), et envoyer à Pole Emploi des profiteurs qui font leur beurre sur le dos des autres. Il ne faut pas le prendre au pied de la lettre.Lunarjojo a écrit:En effet, ma réaction vient des termes "parasites inutiles" s'agissant d'êtres humains. Ce genre de prose renvoie indirectement aux heures les plus noires de l'histoire humaine. Mais ces termes ont certainement dépassé ta pensée.
Et il faut aussi faire la différence entre les profiteurs (qu'il faut licencier), et les personnes volontaires mais mal utilisées (et dans ce cas, c'est à leurs supérieurs de trouver un moyen pour mieux valoriser leur travail). Je ne l'avais pas précisé parce que ça me semblait évident.
En ce qui concerne la polémique sur la Poste, je ne lis pas tous les messages du forum, donc je ne suis pas au courant. Et mon propos n'est pas une attaque contre le service public, car j'y suis plutôt favorable. Comme je l'ai dis précédemment, ce n'est pas une question "privé / public", c'est une question de nombre de personnes. Pour répondre à ta question, non, je n'ai pas de sources, et oui, je fais un parallèle avec mon propre environnement. Et comment ne pas le faire ? Dans nos sociétés modernes, peu importe où on regarde, on est cerné par la bureaucratie. Alors c'est peut-être superficiel et cynique de ma part, mais je ne me fais aucune illusion: peu importe le secteur d'activité, à partir d'une certaine taille, il y a des doublons, du gaspillage, et des profiteurs.Lunarjojo a écrit:Concernant le sureffectif supposé de la NASA, puisqu'il s'agit de cela dans tes messages, je n'ai aucune idée sur la question, ne connaissant absolument pas le fonctionnement interne de l'agence. Et tes messages ne m'en apprennent pas plus. J'en suis donc réduit à supposer 2 choses:
- Soit tu es beaucoup mieux informé que moi, et il dommage que, pour la clarté de ton exposé, et pour que chacun puisse se faire une idée précise, tu ne donnes pas les raisons de ce sureffectif ainsi que le nombre de personnes "inutiles". Comme tu parles de millions de dollars versé "inutilement" en salaires, il doit s'agir d'un nombre assez considérable de personnes. Et j'aimerais, car cela m'intéresse, savoir quels sont les services de l'agence qui ont enflé au point de ne pouvoir donner du travail à tous (recherche? Communication? Techniques? Administratifs? Autres?)
- Soit il s'agit d'un discours purement polémique, comme on en voit de plus en plus souvent sur ce forum (récemment sur la poste), sans aucune base réelle de documentation, et cela, de mon point de vue, nuit gravement au forum. D'une part parce que des supposées informations, non vérifiées, sont publiées sans base sérieuse (ici, le sureffectif NASA). D'autre part, parce que le forum sert de défouloir à ceux qui "ont lu quelque part", "ont entendu", "quelqu'un l'a dit", sans compter le "vu sur internet", ou alors font simplement un parallèle avec leur propre situation ou leur environnement, sans que pour autant ils ne maitrisent la question.
Je ne vois pas où est le problème, je ne fais que donner mon avis, et par définition, c'est toujours un peu subjectif. Il suffit de lire le fil sur Ariane 6 pour s'en convaincre. La plupart des intervenants (moi y compris) a descendu en flamme le projet. Et pourtant, beaucoup d'arguments sont plus subjectifs qu'objectifs. En ce qui me concerne, j'ai un a priori sur la propulsion à poudre. Pour d'autres, c'est le fait d'abandonner Ariane 5 pour un lanceur plus "rustique". Pour d'autre encore, c'est le fait d'essayer de concurrencer Space X. On ne peut pas dire que ça déborde d'objectivité.Lunarjojo a écrit:Être le premier forum francophone ne se mesure pas seulement en nombre d'inscrits, mais aussi, et surtout, à la qualité des interventions.
Alors je suis d'accord sur le fait qu'il faut conserver une certaine qualité d'échange, mais je ne crois pas qu'il y ait péril en la demeure. On en est pas au niveau des ragots de France Dimanche ou de VSD.
Kostya a écrit:Je penche comme toi pour la première hypothèse mais je me refuse à parler de sureffectif. S'il existe des personnes mal employées ou occupées à des tâches dont la finalité n'apparaît pas évidente, il faut revoir l'organisation (et cette tâche n'est jamais évidente) pour leur permettre de contribuer efficacement à la mission de la NASA.
Dans le cas de la seconde hypothèse, il y a peut-être une remise en question partielle de la mission de la NASA. Le critère "utile" ou "inutile" dépendant vu de l'extérieur de la conception que chacun peut se faire de la mission d'une agence spatiale. En ce sens, si je critique la mission d'une autre agence plus proche de nous, je peux tout aussi gratuitement affirmer voire démontrer qu'une partie de son effectif est inutile et devrait trouver sa place plutôt dans le secteur marchand ou dans un centre de recherche fondamentale. Mais encore une fois, la mission de la NASA n'est pas à discuter dans notre débat et si l'hypothèse 1 est avérée alors des exemples précis s'imposent de personnes dont le travail ne contribue pas directement à la mission d'une agence spatiale gouvernementale telle qu'elle est définie par les instances politiques des Etats-Unis (et non par nous, il faut aussi se le rappeler !).
Finalement, pour le cas qui nous occupe plus précisément, le fait qu'il n'y ait pas assez d'effectif à la NASA consacré à la récupération des missions considérées comme terminées par décision de sa Direction ne me choque pas outre-mesure. Je serais beaucoup plus choqué d'apprendre qu'il existe encore des centaines de personnes travaillant opérationnellement sur Mercury (hors du service historique dont c'est la mission). ;)
En parlant du programme des lanceurs lourds, je ne voulais pas dire qu'il ne sert à rien (je n'en pense pas moins, mais c'est un autre débat). Je voulais simplement faire le parallèle entre un programme qui, tout compris (lanceur + vaisseau + pad), doit approcher les 18 ou 20 milliards de $ et qui occupe vraisemblablement plusieurs milliers de personnes, et le fait que la NASA ne souhaite pas dépenser quelques centaines de milliers de $ pour placer ICE sur un point de Lagrange.Kostya a écrit:Si c'est sur ce terrain glissant qu'on veut en venir alors on sort complètement du cadre de ce sujet. S'il est dans les missions de la NASA de développer des lanceurs lourds et des capacités d'exploration alors il s'agit là d'un choix qui n'est pas plus critiquable qu'un autre (les plus critiques de ce choix étant les lobbys industriels qui n'en bénéficient pas directement car ils n'ont pas été sélectionnés pour y participer). Personne n'ignore la finalité des capacités d'exploration spatiale au-delà de la banlieue terrestre. De même que tout le monde se doute de la finalité de trouver des planètes habitables autres que notre terre (c'est certainement pas par simple curiosité ;) ). S'il est dans la mission d'une agence de penser à plus long terme alors elle doit laisser tomber le passé (auquel appartient ICE/ISEE 3) pour consacrer ses efforts à l'avenir auquel ne pensent pas nécessairement les entreprises marchandes recherchant le profit à court ou moyen terme.Lunarjojo a écrit:...
Ceci dit, les choix de l'agence peuvent faire l'objet de critiques. Et là, je rejoins Blink/Pamplemousse lorsqu'il parle de millions de dollars, voire de milliards, sur des projets, non pas inutiles, mais dont on ignore la finalité. L'exemple le plus frappant étant le couple Orion/SLS.
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Mais encore une fois, on est pas là pour critiquer la mission allouée à la NASA mais pour se demander si cette mission inclut l'archéologie autour d'objets comme ICE/ISEE 3?
Rien ne dit que ICE aura une quelconque utilité scientifique ou éducative s'il est réactivé et placé à un point de Lagrange, mais il me semble que laisser passer cette occasion serait un manque flagrant de clairvoyance. Le programme de lanceurs lourds, s'il survit à un éventuel changement d'administration, sera sûrement en retard et hors budget (comme la plupart des programmes de ce genre), mais ce n'est pas très important, car on est pas à quelques années près, mais dans le cas de ICE, il n'y aura pas de seconde chance. ça me fait un peu penser à l'anecdote que Carl Sagan avait rapporté à propos de Mariner 9, où des ingénieurs, inquiétés par les risques d'épuisement de l'azote du contrôle d'attitude, avaient proposé de relier le système de contrôle d'attitude au réservoir d'ergol du moteur principal. La modification avait été refusée, car trop coûteuse ($30 000, le vaisseau lui-même ayant coûté 150 millions de $), et évidemment, l'azote a été épuisé alors que le vaisseau était encore en parfait état.
Quand à la dernière remarque de Kostya, qui se demande si l'archéologie autour de ICE est la mission de la NASA, je pense que oui. Le budget de la NASA vient directement ou indirectement des contribuables américains. ICE est toujours sous la responsabilité de la NASA. Il me semble que ce serait manquer de respect pour ces contribuables que de rater une opportunité comme celle-ci, surtout pour une somme aussi modique: Le ISEE-3 Reboot Project essaye de rassembler $125 000, ce qui correspond (si je ne me suis pas trompé) à 0,0007% du budget de la NASA pour 2014.
Non, certainement pas mais le seul qui se trouve conforté par cet échange, c'est Godwin. ;)Blink / Pamplemousse a écrit:...
Absolument pas, c'est tout à fait ce que je pense. Mais il y a quand même une différence entre envoyer des Juifs dans des camps d'extermination (si c'est à ça que tu penses), et envoyer à Pole Emploi des profiteurs qui font leur beurre sur le dos des autres. Il ne faut pas le prendre au pied de la lettre.
et peu importe les règles qui s'appliquent à une majorité de la population, elles trouvent toujours des exceptions. Maintenant, doit-on construire une société en fonction de quelques individus ou bien pour le bien de la majorité, je pense que ce sont des choix philosophiques qui n'ont à voir avec notre sujet que parce que tu déplores qu'on ne puisse pas faire une exception aux règles jugées bureaucratiques qui régissent la NASA tout en préconisant de faire des exceptions pour les gens qui arrivent à se fondre dans la masse et à vivre au crochet de la majorité des autres. Si les règles doivent rester générales, c'est justement pour que cela s'équilibre dans les deux sens.Blink / Pamplemousse a écrit:
En ce qui concerne la polémique sur la Poste, je ne lis pas tous les messages du forum, donc je ne suis pas au courant. Et mon propos n'est pas une attaque contre le service public, car j'y suis plutôt favorable. Comme je l'ai dis précédemment, ce n'est pas une question "privé / public", c'est une question de nombre de personnes. Pour répondre à ta question, non, je n'ai pas de sources, et oui, je fais un parallèle avec mon propre environnement. Et comment ne pas le faire ? Dans nos sociétés modernes, peu importe où on regarde, on est cerné par la bureaucratie. Alors c'est peut-être superficiel et cynique de ma part, mais je ne me fais aucune illusion: peu importe le secteur d'activité, à partir d'une certaine taille, il y a des doublons, du gaspillage, et des profiteurs.
Comme acheter une voiture d'occasion sans en avoir demandé le diagnostic de sécurité. Si même un centime est dépensé pour sauver une sonde qui peut tomber en panne avant la fin de l'année voire ne jamais se réveiller alors que ce soit pour une action humanitaire mais pas pour servir un supposé intérêt général.Blink / Pamplemousse a écrit:Rien ne dit que ICE aura une quelconque utilité scientifique ou éducative s'il est réactivé et placé à un point de Lagrange, mais il me semble que laisser passer cette occasion serait un manque flagrant de clairvoyance.
N'étant pas contribuable américain, je suis très mal placé pour savoir ce qui peut constituer pour eux une quelconque offense mais puisque c'est l'utilisation des impôts américains qui te préoccupe et bien poses toi la question du %age du budget du DoD? ou bien du TSA? Voire de la CIA que représente cette opération. Si ce n'est pas non plus dans leur mission de sauver les sondes ayant déjà parfaitement rempli leurs missions (deux queues de comètes explorées et échantillonnées par ICE donc la science y a trouvé son compte d'autant que la mission initiale ISEE a elle aussi été remplie) alors pourquoi ces agences devraient dépenser ne serait-ce qu'un milliardième de leur budget pour cela? Et KinetX qui a déjà contribué à cette mission, pourquoi ne devraient-ils pas aussi consacrer une partie de leur budget à ce sauvetage? Après tout, si le gouvernement décrète que la participation à ce sauvetage est déductible des impôts, je suis persuadé que bien des contribuables américains vont s'empresser de le sponsoriser. La NASA a fait don de la sonde au Smithsonian, est-ce que cette institution ne pourrait-elle pas utiliser l'argent de ses donateurs pour contribuer à l'opération? Comme tu le vois, la sonde n'est plus la propriété de la NASA et donc ils ne se sentent pas plus éligibles à en financer le sauvetage que son actuel propriétaire dont les statuts autorisent de recevoir des dons exonérés d'impôts pour financer ce sauvetage. Même si la valeur résiduelle en était très faible, je considère que ce don était la meilleure chose que pouvait faire la NASA sans sortir de la mission qui lui est assignée de préparer l'avenir de l'exploration spatiale.Blink / Pamplemousse a écrit:
Quand à la dernière remarque de Kostya, qui se demande si l'archéologie autour de ICE est la mission de la NASA, je pense que oui. Le budget de la NASA vient directement ou indirectement des contribuables américains. ICE est toujours sous la responsabilité de la NASA. Il me semble que ce serait manquer de respect pour ces contribuables que de rater une opportunité comme celle-ci, surtout pour une somme aussi modique: Le ISEE-3 Reboot Project essaye de rassembler $125 000, ce qui correspond (si je ne me suis pas trompé) à 0,0007% du budget de la NASA pour 2014.
Aussi infime que soit la fraction du budget que cela représente, si ça n'est pas dans sa mission, cela s'apparente à du sponsoring voire de l'action humanitaire et là aussi, il y a toujours des contribuables américains pour protester que leur gouvernement consacre beaucoup trop à des actions de ce type (la part des USA dans les budgets de l'UNESCO et l'UNICEF n'ont cessé de décroitre ces dernières années).
Enfin, pour revenir plus précisément à ISEE-3, il faut quand même se rappeler que ses lois de contrôles ont du être modifiées pour pouvoir atteindre la comète Giacobini-Zinner justement parce qu'elle manquait déjà d'ergols pour la rejoindre sans exploiter l'attraction lunaire. Maintenant, si on veut la remettre en orbite autour de L1, rien ne dit que le fond de réservoir ne se soit pas "évaporé" depuis et qu'elle ne s'essoufflera pas dès le premier boost. Il faut d'abord la réveiller et rien ne prouve que ça va se passer aussi bien qu'avec Rosetta. Une fois réveillée, inverser les lois de contrôle d'ICE pour reproduire avec toujours aussi peu d'ergols (voire moins) la manœuvre de capture autour du point L1 Terre-Lune (et ça n'est pas si évident car dans ce sens là, l'attraction de la Terre va aussi jouer un rôle prépondérant et il va donc falloir adapter ces lois pour l'exploiter comme le fût jadis celle de la Lune) puis retélécharger les boucles de contrôle de la mission initiale ISEE-3 qui lui assureront pour un temps encore inconnu (qui va dépendre des encore faibles réserves d'ergols) de pouvoir rester autour du point L1.
Le projet est passionnant sur le plan technique et je comprend qu'il passionne une partie de la communauté spatiale mais très sincèrement, quand on a le choix entre contribuer à une nouvelle mission qui va faire avancer la science et récupérer un objet de musée, il n'y a que les collectionneurs désintéressés qui préfèreront la première option.
Lors de la désorbitation de MIR, il y avait aussi beaucoup d'investisseurs privés (surement pas assez) près à sponsoriser son maintien comme hôtel en orbite pour touristes fortunés ou décor de cinéma et puis, la raison l'a emporté. :)
Les objets technologiques ont aussi le droit de mourir dès lors qu'ils n'ont pas été construits pour une mission éternelle (même Voyager finira bien par tomber en panne).
Pas de problème. J'allais justement proposer à Lunarjojo et Kostya d'en rester là et de recentrer le débat, parce que visiblement on arrivera pas à se mettre d'accord, même après cinquante pages de discussion.Mustard a écrit:On revient au sujet initial s'il vous plait
ça m'ennuie toujours quand on désactive une sonde qui fonctionne encore, même si elle a fini sa mission. J'ai toujours l'impression que c'est du gaspillage d'argent. Je comprends bien qu'il faut savoir laisser la place à la génération d'instruments suivante, mais il y a certains cas, comme par exemple Cassini, où il va peut-être se passer 30 ou 40 ans avant qu'une autre mission ne prenne le relais, et je trouve ça un peu dommage. Mais je suis peut-être un peu trop sentimental...Kostya a écrit:Si ce n'est pas non plus dans leur mission de sauver les sondes ayant déjà parfaitement rempli leurs missions (deux queues de comètes explorées et échantillonnées par ICE donc la science y a trouvé son compte d'autant que la mission initiale ISEE a elle aussi été remplie) alors pourquoi ces agences devraient dépenser ne serait-ce qu'un milliardième de leur budget pour cela?
Oui, bien sûr, mais s'il s'agissait seulement d'appuyer sur un bouton, ce serait nettement moins intéressant. Là, c'est un peu comme d'essayer de démarrer une voiture qui a passé 25 ans dans une grange. On achète de l'huile, des bougies, de l'essence, mais au final on ne sait pas si elle va démarrer ou pas. Et c'est aussi ce moment-là qui est excitant. Donc si la capture est un échec, tant pis, j'aurai perdu $100, mais j'aurai quand même contribué à essayer.Kostya a écrit:Enfin, pour revenir plus précisément à ISEE-3, il faut quand même se rappeler que ses lois de contrôles ont du être modifiées pour pouvoir atteindre la comète Giacobini-Zinner justement parce qu'elle manquait déjà d'ergols pour la rejoindre sans exploiter l'attraction lunaire. Maintenant, si on veut la remettre en orbite autour de L1, rien ne dit que le fond de réservoir ne se soit pas "évaporé" depuis et qu'elle ne s'essoufflera pas dès le premier boost. Il faut d'abord la réveiller et rien ne prouve que ça va se passer aussi bien qu'avec Rosetta. Une fois réveillée, inverser les lois de contrôle d'ICE pour reproduire avec toujours aussi peu d'ergols (voire moins) la manœuvre de capture autour du point L1 Terre-Lune (et ça n'est pas si évident car dans ce sens là, l'attraction de la Terre va aussi jouer un rôle prépondérant et il va donc falloir adapter ces lois pour l'exploiter comme le fût jadis celle de la Lune) puis retélécharger les boucles de contrôle de la mission initiale ISEE-3 qui lui assureront pour un temps encore inconnu (qui va dépendre des encore faibles réserves d'ergols) de pouvoir rester autour du point L1.
Je comprends ton point de vue, et si la somme nécessaire avait été très élevée, je serais d'accord. Mais dans le cas présent, si on met en balance le budget nécessaire à l'opération ($125 000) et le budget de la NASA (17 milliards de $), je trouve le refus de la NASA un peu ridicule. D'autant plus, que vu les budgets des divers programmes auquel elle contribue actuellement, ce n'est sûrement pas $125 000 en plus ou en moins qui va faire la différence (j'ose l'espérer, en tous cas. Parce que si réellement on annule une mission à plusieurs dizaines ou centaines de millions de dollars parce qu'il manque $125 000, il y a des baffes qui se perdent). Et puis il ne s'agit pas de ressusciter toutes les vieilles ferrailles qui traînent dans le système solaire, mais juste de profiter d'une opportunité qui ne se représentera pas.Kostya a écrit:Le projet est passionnant sur le plan technique et je comprend qu'il passionne une partie de la communauté spatiale mais très sincèrement, quand on a le choix entre contribuer à une nouvelle mission qui va faire avancer la science et récupérer un objet de musée, il n'y a que les collectionneurs désintéressés qui préfèreront la première option.
Et rien que d'y penser, ça me rend triste 8-) .Kostya a écrit:(même Voyager finira bien par tomber en panne).
Alors pleure toutes les larmes de ton corps car il y a eu dans le passé des missions ayant nécessité des milliards d'Euros de développement et qui ont été complètement perdues (ou presque) pour simplement économiser quelques milliers d'€ et ne pas devoir reculer la date du tir de seulement 2 semaines (et je pense même à une mission en particulier qui est complètement en rapport avec celle d'ISEE).Blink / Pamplemousse a écrit:
Je comprends ton point de vue, et si la somme nécessaire avait été très élevée, je serais d'accord. Mais dans le cas présent, si on met en balance le budget nécessaire à l'opération ($125 000) et le budget de la NASA (17 milliards de $), je trouve le refus de la NASA un peu ridicule. D'autant plus, que vu les budgets des divers programmes auquel elle contribue actuellement, ce n'est sûrement pas $125 000 en plus ou en moins qui va faire la différence (j'ose l'espérer, en tous cas. Parce que si réellement on annule une mission à plusieurs dizaines ou centaines de millions de dollars parce qu'il manque $125 000, il y a des baffes qui se perdent). Et puis il ne s'agit pas de ressusciter toutes les vieilles ferrailles qui traînent dans le système solaire, mais juste de profiter d'une opportunité qui ne se représentera pas.
Et rien que d'y penser, ça me rend triste 8-) .
Cela dit, la NASA ne s'oppose pas à l'initiative privée consistant à récupérer la sonde et je considère même qu'elle lui apporte un soutien direct en cédant la propriété de la sonde à un organisme habilité à recevoir des dons donnant droit à des réductions d'impôts. Je trouve que c'est très sympa de sa part puisqu'eux-mêmes ne sont pas à même de percevoir ces dons.
Peu importe que pour prolonger jusqu'à la mission suivante il faille attendre plusieurs décennies. A l'échelle de la connaissance, ce temps reste très court et si l'on compare au temps, plus important à l'échelle d'une vie d'homme, que doivent attendre certains Français avant d'avoir la chance de voler dans l'espace, c'est quasiment demain pour les scientifiques qui en général n'ont pas fini d'exploiter les résultats de la mission précédente quand leur parviennent ceux de la mission suivante.
Pour les domaines qu'a couvert la mission ISEE-3 et sa suite ICE, il existe des projets à bien plus courte échéance (à commencer par la passionnante mission Rosetta dont il nous tarde à tous de voir le point culminant en Novembre prochain) qui vont non seulement prendre le relais mais compléter par de nouveaux instruments
Charabia tiré de ma traduction rapide et à la volée pour les francophones (j'espère que ça intéresse quelqu'un au moins, vu que moi je comprends bien l'anglais et que je n'ai pas besoin de traduction :lol!: ).
Objectifs d'ingénierie pour la récupération de ISEE 3
Exposé du problème
La figure montre la trajectoire de ISEE 3 depuis sa dernière manœuvre propulsive en 1986 à son retour sur Terre en 2014.
Questions d'ingénierie auxquelles il faut répondre
Les principales questions qui se posent pour placer la sonde avec succès sur une orbite terrestre stable et lui permettre de retourner à un état scientifique sont :
Rapport sur l'état de l'engin
Plusieurs antennes traquent ISEE 3. Parmi celles-ci, Arecibo, Bochum (Amsat-DL), Morehead State University Space Science Center, SETI Allen Array Telescope. Les deux émetteurs ont été entendus et l'analyse des signaux montre que la rotation est de 18,6 tours/min, proche de sa dernière valeur connue. La première question est donc affirmative. D'autres antennes pourraient être ajoutées par la suite.
Modulateur/démodulateur
Développement d'un modulateur/démodulateur hors de question étant donné le temps restant. Délivrance par Ettus Research d'un module conçu à partir des informations tirées de la documentation publique de ISEE 3.
Système de commande / télémétrie
Récupération faite de la plupart des codes de commande et de la plupart des informations nécessaires à la reconstruction du système de télémétrie. Développement fait d'un programme pur exécuter les codes. Partie la plus importante, viendra s'associer au modulateur/démodulateur. Développement d'écrans de télémétrie en cours avec des experts de Labview pour afficher les calibrations, constantes, variables et autres mesures de ISEE 3.
Stations-sol
Commande de la sonde
Les organisateurs veulent amorcer les tentatives de commande de ISEE 3 par l'envoi d'un signal qui permettra de dire si le transpondeur de localisation (ranging transponder) est allumé (renvoi du signal). Si oui, la sonde pourra être localisée précisément avant d'être commandée de nouveau. Ceci peut changer profondément la séquence des événements. Ensuite, commande pour allumer la télémétrie de la sonde. On vérifie l'exécution de cette commande par l'apparition d'un spectre modulé (différent d'une porteuse unique). Transfert vers une application Labview/Matlab pour extraire les données binaires. Débug du démodulateur en regardant si les données extraites ont du sens (taille des paquets, format, contenu).
Programme ICEMAN
L'ancien programme de commande de la sonde s'appelait ICEMAN. Il manageait les variables de la sonde. Des anciens du projets aident l'équipe de récupération en communiquant des documents, la NASA fait de même, et on s'attache à comprendre comment il fonctionnait. Il pourra servir à vérifier les données produites par le nouveau système mis en place. Son langage (FORTRAN) le rend inexploitable autrement (plus de compétences), mais il est indispensable car il prenait en compte les particularités du système de propulsion (les propulseurs ne peuvent pas être allumés trop longtemps pour cause d'échauffement).
Orbite terrestre et science
Peu de temps attribué à cette partie (manque de temps et de ressources). Si l'allumage avant juin des propulseurs a lieu, il y aura du temps pour réfléchir aux instruments avant la manœuvre du 10 août. Il faut allumer les réchauffeurs pour l'éclipse de 25 minutes qui aura leu durant le flyby. Batteries mortes depuis 1981, pas d'aide à espérer de ce côté-là ; la puissance provient uniquement des photopiles. Heureusement, pas d'ordinateur à bord, donc pas de problèmes de mémoire comme nous l'entendons aujourd'hui. C'est un engin « analogique » qui reprend son état précédent une fois « rebooté ».
L'orbite finale fait toujours l'objet de discussions.
Objectifs d'ingénierie pour la récupération de ISEE 3
Exposé du problème
La figure montre la trajectoire de ISEE 3 depuis sa dernière manœuvre propulsive en 1986 à son retour sur Terre en 2014.
Questions d'ingénierie auxquelles il faut répondre
Les principales questions qui se posent pour placer la sonde avec succès sur une orbite terrestre stable et lui permettre de retourner à un état scientifique sont :
- l'engin est-il toujours opérationnel et dans le même état que celui dans lequel l'a trouvé la NASA en 2008 lors de la dernière réception de signaux par le DSN ?
- Si oui, l'équipement et le logiciel de lecture de télémétrie nécessaires peuvent-ils être recréés rapidement ?
- Si oui, existe-il des moyens non-DSN pour contacter la sonde ?
- Si oui, le mode télémétrie de la sonde peut-il être réactivé afin que le logiciel développé soit débuggué et que l'état de la sonde soit connu ?
- Si oui, peut-on obtenir une mise à jour des éphémérides orbitales de la sonde ?
- Si tous les points précédents sont positifs, peut-on reconstituer un programme permettant de mettre à feu les moteurs-fusées de la sonde afin de la placer sur la trajectoire désirée ?
- Une fois la sonde placée en orbite, les instruments peuvent-ils retourner des données à nouveau ?
Rapport sur l'état de l'engin
Plusieurs antennes traquent ISEE 3. Parmi celles-ci, Arecibo, Bochum (Amsat-DL), Morehead State University Space Science Center, SETI Allen Array Telescope. Les deux émetteurs ont été entendus et l'analyse des signaux montre que la rotation est de 18,6 tours/min, proche de sa dernière valeur connue. La première question est donc affirmative. D'autres antennes pourraient être ajoutées par la suite.
Modulateur/démodulateur
Développement d'un modulateur/démodulateur hors de question étant donné le temps restant. Délivrance par Ettus Research d'un module conçu à partir des informations tirées de la documentation publique de ISEE 3.
Système de commande / télémétrie
Récupération faite de la plupart des codes de commande et de la plupart des informations nécessaires à la reconstruction du système de télémétrie. Développement fait d'un programme pur exécuter les codes. Partie la plus importante, viendra s'associer au modulateur/démodulateur. Développement d'écrans de télémétrie en cours avec des experts de Labview pour afficher les calibrations, constantes, variables et autres mesures de ISEE 3.
Stations-sol
- Arecibo (305 m), supporte gracieusement le projet
- Morehead State University Space Science Center (21 m) : plus assez large pour contacter la sonde actuellement, mais elle le pourra une fois que ISEE 3 sera à 2 ou 3 millions de km.
- Bochum Radio Observatory (Amsat-DL) en Allemagne
- Organisation universitaire californienne anonyme pour l'instant (révélée une fois les négociations terminées) possédant des antennes impressionnantes pour certaines d'entre elles
Commande de la sonde
Les organisateurs veulent amorcer les tentatives de commande de ISEE 3 par l'envoi d'un signal qui permettra de dire si le transpondeur de localisation (ranging transponder) est allumé (renvoi du signal). Si oui, la sonde pourra être localisée précisément avant d'être commandée de nouveau. Ceci peut changer profondément la séquence des événements. Ensuite, commande pour allumer la télémétrie de la sonde. On vérifie l'exécution de cette commande par l'apparition d'un spectre modulé (différent d'une porteuse unique). Transfert vers une application Labview/Matlab pour extraire les données binaires. Débug du démodulateur en regardant si les données extraites ont du sens (taille des paquets, format, contenu).
Programme ICEMAN
L'ancien programme de commande de la sonde s'appelait ICEMAN. Il manageait les variables de la sonde. Des anciens du projets aident l'équipe de récupération en communiquant des documents, la NASA fait de même, et on s'attache à comprendre comment il fonctionnait. Il pourra servir à vérifier les données produites par le nouveau système mis en place. Son langage (FORTRAN) le rend inexploitable autrement (plus de compétences), mais il est indispensable car il prenait en compte les particularités du système de propulsion (les propulseurs ne peuvent pas être allumés trop longtemps pour cause d'échauffement).
Orbite terrestre et science
Peu de temps attribué à cette partie (manque de temps et de ressources). Si l'allumage avant juin des propulseurs a lieu, il y aura du temps pour réfléchir aux instruments avant la manœuvre du 10 août. Il faut allumer les réchauffeurs pour l'éclipse de 25 minutes qui aura leu durant le flyby. Batteries mortes depuis 1981, pas d'aide à espérer de ce côté-là ; la puissance provient uniquement des photopiles. Heureusement, pas d'ordinateur à bord, donc pas de problèmes de mémoire comme nous l'entendons aujourd'hui. C'est un engin « analogique » qui reprend son état précédent une fois « rebooté ».
L'orbite finale fait toujours l'objet de discussions.
Invité- Invité
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