Politique spatiale de Donald Trump, 45e président des Etats-Unis

http://www.inquisitr.com/3749572/elon-musk-backers-helping-to-build-trump-administration/

Bon visiblement Peter Thiel est complètement dans le bateau Trump. Après avoir été nommer membre de sa transition team en charge des technologies le voici maintenant chef de la "landing team" qui couvre le recrutement des hauts-fonctionnaires du pentagone et de la défense. Il fait monter ses amis à commencer par Trae Stephens le deuxième homme de sa société de capital-risque et également investisseur de la première heure dans Spacex. Les choses pourrait très bien tourner pour le spatial avec ce type de personnes et de mentalité en charge. D'autant qu'ils laissent entendre qu'il faudrait accorder plus de responsabilité au privée et renforcer les partenariats public-privée.

Il ne faut pas qu'ils laissent tomber la NASA, puisque sans une NASA forte il sera dur d'avoir un programme fort et soutenu.

Avec la résurrection du National Space Council dirigé par le vice-président en personne, Trump aura tous les outils pour mener une politique spatial ambitieuse. Il n'y a a pas de raison pour qu'il saborde la Nasa mais certainement  qu'il coupe tous les programmes environnementaux ainsi que lourdement dans l'observation de la Terre, ou des sciences pour consacrer la Nasa à l'exploration en mettant l'accent sur les emplois industrielles, ceux qui permettent de construire des robots, des lanceurs, des rovers, des aterrisseurs etc..

Et à mon sens c'est une très bonne perspective.

L'exploration planétaire, c'est au coeur des programmes scientifiques. Donc une coupe des budgets scientifiques = moins d'exploration robotique.
Et si ce qui intéresse Trump c'est les emplois, on est partis pour avoir des programmes encore pires que SLS, fabriqués par des politiciens pour conserver des emplois. Et ça serait une très mauvaise nouvelle...

Wouaou ; ne touchons pas à nos robots ! Je plaisante, mais même si ce que formule Space Opera est juste, il vaut mieux avoir dans ses cartons un lanceur comme le SLS même si on ne sait pas à quoi il va servir, plutôt que rien et des idées !

Et puis est-ce indispensable qu'un lanceur colle pile à un programme ? Même Saturn V, dédiée au programme Apollo a fait dans le post Apollo avec Skylab et Energia a fait du lourd satellite en plus de la navette Bourane. SLS pourra bien servir à quelque chose surtout si cela préserve des emplois (?).

L'illustration de cet article m'avait bien fait sourire (bon, l'auteur aurait juste pu réduire un peu le diamètre apparent de la Terre)
http://bigthink.com/the-art-of-the-bill/why-president-trump-should-build-a-hotel-on-the-moon
A ne pas prendre au sérieux, hein ;)

Je partage l'avis d astro note sur l'adéquation entre un lanceur et un programme.
Apres tout chez Mercedes ou autre lorsque l on conçoit un poids lourd on se moque de savoir si il transportera des choux fleurs de Quimper à Paris  ou des sacs de sel des salins du midi  à Bruxelles
Ce qui importe c'est de savoir qu il pourra transporter 38 T et qu il passera  la majorité de sa vie sur autoroute.
A mon avis le but d'un lanceur est de livrer sa charge utile en orbite ce que la charge utile fait ensuite n'est pas de son ressort.
Dans le cas contraire il faudrait concevoir un lanceur spécifique pour chaque objectif
Quand on a pas de voiture on ne peut pas aller voir le cousin pierre que l'on aime beaucoup mais qui habite  Romorantin. Mais quand on a une voiture non seulement on peut aller le voir mais on peut aussi pousser une pointe en Bretagne  voir notre vieille tante qui pique un peu mais est généreuse avec les momes et on peut aussi aller voir la mer.
Ce que je veux dire c'est que lorsque le lanceur existe on lui trouve naturellement des objectifs

Astro-notes a écrit:
[...] il vaut mieux avoir dans ses cartons un lanceur comme le SLS même si on ne sait pas à quoi il va servir, plutôt que rien et des idées !

Encore faut-il que ce lanceur ne soit pas si coûteux qu'il empêche, par assèchement du budget, le développement des charges utiles qu'il pourrait emporter. C'est justement le problème principal du SLS...

David L. a écrit:

Astro-notes a écrit:
[...] il vaut mieux avoir dans ses cartons un lanceur comme le SLS même si on ne sait pas à quoi il va servir, plutôt que rien et des idées !

Encore faut-il que ce lanceur ne soit pas si coûteux qu'il empêche, par assèchement du budget, le développement des charges utiles qu'il pourrait emporter. C'est justement le problème principal du SLS...

D'où l'intérêt que ce lanceur gigantesque soit réutilisable et non jetable si on veut amortir son coût de construction.
Les stylos à bille jetables: d'accord ... mais les paquebots spatiaux , c'est à voir !

Giwa a écrit:

David L. a écrit:

Encore faut-il que ce lanceur ne soit pas si coûteux qu'il empêche, par assèchement du budget, le développement des charges utiles qu'il pourrait emporter. C'est justement le problème principal du SLS...

D'où l'intérêt que ce lanceur gigantesque soit réutilisable et non jetable si on veut amortir son coût de construction.
Les stylos à bille jetables: d'accord ... mais les paquebots spatiaux , c'est à voir !

Même en restant dans le domaine des lanceurs jetables, il doit être possible de faire un lanceur de même capacité mais moins cher par tir. Mais le SLS n'a pas été conçu dans ce but.

Le SLS nécessiterait des changements fondamentaux (autres moteurs, boosters à liquides, etc...) pour devenir réutilisable. Ce serait un tout autre lanceur.

hector 45 a écrit:
Quand on a pas de voiture on ne peut pas aller voir le cousin pierre que l'on aime beaucoup mais qui habite  Romorantin. Mais quand on a une voiture non seulement on peut aller le voir mais on peut aussi pousser une pointe en Bretagne  voir notre vieille tante qui pique un peu mais est généreuse avec les momes et on peut aussi aller voir la mer.
Ce que je veux dire c'est que lorsque le lanceur existe on lui trouve naturellement des objectifs

Encore faut-il que la voiture SLS ne coûte pas si cher qu'après l'avoir payée, il ne te reste pas assez pour acheter du carburant...

Trouver naturellement des objectifs n'est en rien un problème. Par contre, pouvoir les financer dans un budget naturellement contraint, et rendu encore plus étriqué par le coût du SLS...

@ Giwa : Les stylos à bille jetables d'accord ... mais les paquebots spatiaux c'est à voir !    :megalol:

@ David L : Encore faut-il que la voiture SLS ne coûte pas si cher qu'après l'avoir payée, il ne te reste pas assez pour acheter du carburant...   :megalol:

:x  bon, puisque c'est comme ça, je ne dirai plus rien sur les 5 prochains post...

Astro-notes a écrit:
:x  bon, puisque c'est comme ça, je ne dirai plus rien sur les 5 prochains post...

Ce n'était pas mon but...  :D

David L. a écrit:

Giwa a écrit:
D'où l'intérêt que ce lanceur gigantesque soit réutilisable et non jetable si on veut amortir son coût de construction.
Les stylos à bille jetables: d'accord ... mais les paquebots spatiaux , c'est à voir !

Même en restant dans le domaine des lanceurs jetables, il doit être possible de faire un lanceur de même capacité mais moins cher par tir. Mais le SLS n'a pas été conçu dans ce but.

Le SLS nécessiterait des changements fondamentaux (autres moteurs, boosters à liquides, etc...) pour devenir réutilisable. Ce serait un tout autre lanceur.

Et on se retrouve avec le New Amstrong de Blue Origin ou encore plus ambitieux le ITS de Space X ! ;)
Bon, j'avoue que c'était çà où je voulais en venir  ;)

Grande nouvelle ! Elon Musk vient de monter dans l'équipe de transition de Donald Trump. Il servira de conseiller au forum "Strategy and policy" (stratégie et lois). 

Sachant que Trump n'est pas un écolo je pense que sa nomination à surtout à voir avec Spacex. Je pense qu'évidemment Peter Thiel est derrière ce rapprochement qui arrive assez soudainement. Très croustillant à suivre ce feuilleton ! Le PDG de Pepsi ainsi que celui d'Uber ont également été promu conseiller sur le même forum.

http://fortune.com/2016/12/14/donald-trump-musk-kalanick-nooyi/

À force de mettre des Goldman Sachs et autres PDG dans la politique américaine, je me demande comment ils vont gérer les innombrables conflits d'intérêts dans ce pays. Et notamment comment vont réagir tous les milliardaires et PDG qui ne sont pas dans ces équipes. Parce qu'avec un tel mélange politique/affaire, on va au-delà du lobby décomplexé.

shinyblade a écrit:Grande nouvelle ! Elon Musk vient de monter dans l'équipe de transition de Donald Trump. Il servira de conseiller au forum "Strategy and policy" (stratégie et lois). 

Sachant que Trump n'est pas un écolo je pense que sa nomination à surtout à voir avec Spacex. Je pense qu'évidemment Peter Thiel est derrière ce rapprochement qui arrive assez soudainement. Très croustillant à suivre ce feuilleton ! Le PDG de Pepsi ainsi que celui d'Uber ont également été promu conseiller sur le même forum.

http://fortune.com/2016/12/14/donald-trump-musk-kalanick-nooyi/

Ce n'est pas que Trump est anti-écolo, il prône l'indépendance énergétique des USA pour se désengager des ingérences au Proche et Moyen-Orient. Donc Tesla pourra bien faire partie de sa stratégie protectionniste aux cotés du charbon et du pétrole texan, car Tesla c'est du made in USA essentiellement.

Quand à Space X je pensais déjà qu'ils allaient avoir la grosse part du gâteau. Trump est avant tout un libéral protectionniste, il aime l'entreprise privée américaine dynamique et optimisée, loin des mammouths fédéraux et leurs acolytes privés qui se goinfrent de contrats honteux. A mon avis quelques programmes de la NASA ont du mouron à se faire (tout comme une flopée de gabegies militaires F35, etc.....) , car il m'est d'avis que Trump va propulser le spatial privé sur le devant de la scène aux dépends d'Orion, voir du SLS. A suivre.....

aRes a écrit:

Quand à Space X je pensais déjà qu'ils allaient avoir la grosse part du gâteau. Trump est avant tout un libéral protectionniste, il aime l'entreprise privée américaine dynamique et optimisée, loin des mammouths fédéraux et leurs acolytes privés qui se goinfrent de contrats honteux. A mon avis quelques programmes de la NASA ont du mouron à se faire (tout comme une flopée de gabegies militaires F35, etc.....) , car il m'est d'avis que Trump va propulser le spatial privé sur le devant de la scène aux dépends d'Orion, voir du SLS. A suivre.....

Trump peut choisir l'orientation qu'il veut, mais en dernier ressort, c'est le congrès qui décide. Si les sénateurs et représentants des états impliqués dans un programme veulent qu'il continue et sont assez influents, le programme continuera... C'est le sénat qui a voulu le SLS, pas l'administration Obama.

C'est ce que j'allais dire, c'est le sénat républicain qui a toujours voulu SLS. Trump ne pourra pas faire tout ce qu'il veut, les sénateurs sont en général bien plus attachés à leurs emplois locaux qu'à leur président ou chef de parti.

Tout en prenant mon petit-dèj' ce matin, je vous lis, et me régale de ces nouvelles aussi incongrues que croustillantes (le mot a déjà été lâché plus  haut), Uber dans la corbeille des conseillers de l'équipe du nouveau Président ! Heureusement que les plus modérés d'entre vous nous rappellent que c'est le Congres qui décide, mais bien entendu il ne pourra pas s'opposer en totalité au Président car j'imagine que la Maison Blanche aura indirectement qqs leviers efficaces pour manœuvrer.
Alors SLS, Orion, CST100 ce serait marrant de les voir rejoindre Ares, ad patres ...

aRes a écrit:
 Trump est anti-écolo

personnellement je pense que  Mr Trump  n'est ni PRO ni ANTI
c'est plus j'en n'ai rien a faire (pas ANTI - écolo mais NON - écolo)

- si cela m’empêche de faire du bizness                           je suis contre  ----> vive le pétrole de schiste
- si cela donne des millier d'emplois a des américains  je ne suis pas contre ---->  Elon Musk CEO de TESLA devient un de mes conseiller

aRes a écrit:

shinyblade a écrit:Grande nouvelle ! Elon Musk vient de monter dans l'équipe de transition de Donald Trump. Il servira de conseiller au forum "Strategy and policy" (stratégie et lois). 

Sachant que Trump n'est pas un écolo je pense que sa nomination à surtout à voir avec Spacex. Je pense qu'évidemment Peter Thiel est derrière ce rapprochement qui arrive assez soudainement. Très croustillant à suivre ce feuilleton ! Le PDG de Pepsi ainsi que celui d'Uber ont également été promu conseiller sur le même forum.

http://fortune.com/2016/12/14/donald-trump-musk-kalanick-nooyi/

Ce n'est pas que Trump est anti-écolo, il prône l'indépendance énergétique des USA pour se désengager des ingérences au Proche et Moyen-Orient. Donc Tesla pourra bien faire partie de sa stratégie protectionniste aux cotés du charbon et du pétrole texan, car Tesla c'est du made in USA essentiellement.

Quand à Space X je pensais déjà qu'ils allaient avoir la grosse part du gâteau. Trump est avant tout un libéral protectionniste, il aime l'entreprise privée américaine dynamique et optimisée, loin des mammouths fédéraux et leurs acolytes privés qui se goinfrent de contrats honteux. A mon avis quelques programmes de la NASA ont du mouron à se faire (tout comme une flopée de gabegies militaires F35, etc.....) , car il m'est d'avis que Trump va propulser le spatial privé sur le devant de la scène aux dépends d'Orion, voir du SLS. A suivre.....

Analyse intéressante ! Bien sûr  dans l'expression "libéral protectionniste" , on peut trouver une antinomie, mais le monde est complexe et cette expression peut s'interpréter comme être d'accord pour le libéralisme ... mais seulement avec ceux qui ne faussent pas le jeu  et en ne perdant pas de vue les intérêts de son propre pays.
Quant à l'écologie , c'est à dire la protection de l'environnement , elle demande des solutions rationnelles  et effectivement ce n'est pas en brûlant le pétrole du Proche et Moyen-Orient plutôt que celui de son pays que l'on change  les émissions de gaz à effet de serre.

Astro-notes a écrit:[...] mais bien entendu il ne pourra pas s'opposer en totalité au Président car j'imagine que la Maison Blanche aura indirectement qqs leviers efficaces pour manœuvrer.

Les dernières années du mandat d'Obama ont pourtant montré que le Congrès avait la capacité de réduire le président à l'impuissance.

La situation sera différente, car le Congrès et le vice-président seront du même parti, mais si besoin, le Congrès peut bloquer et décider de financer quand même des programmes qui auraient été annulés par la maison blanche.

Espérons quand même qu'il restera un garde-"fou"... On n'est pas à l'abri d'un cataclysme avec ce gars.

Sans être dans le secret des dieux, j'avancerai l'hypothèse que c'est bien pour son travail dans Tesla, notamment les batteries susceptibles de stocker une partie de la production électrique lors des creux de consommation, d'équiper des voitures (peut-être des bus ...) qu'E. Musk pourrait servir la politique du nouveau président.
Une facette de la politique présidentielle étant le fort soutien aux lobbies du charbon et du pétrole (qui sont des soutiens de longue date), une autre facette étant une ouverture bienveillante vers de nouvelles technologies (US bien sûr) permettant de faciliter/rentabiliser des mesures d'économies avec un souci de protection de la qualité de l'air, limiter les rejets de CO₂, de particules fines.
Trump est un pragmatique attrape-tout ..... de la fracturation hydraulique, jusqu'au souci de la bronchiolite des nourrissons.

Le patron de Tesla Motors rejoint le forum stratégique de l’équipe de transition du président Donald Trump.

http://news.autoplus.fr/Tesla+Motors/Tesla-Motors-Uber-Donald-Trump-Elon-Musk-Travis-Kalanick-1511546.html

Ce mercredi 14 décembre, l’équipe de Donald Trump a annoncé la nomination des patrons de Tesla Motors, Elon Musk (photo), et de Uber, Travis Kalanick, pour un forum stratégique de conseil technologique. Les deux PDG sont les seuls de la Silicon Valley à figurer sans ce forum et s’entretiendront "régulièrement" avec le nouveau président des Etats-Unis.