Delta-4M+(5.4) (WGS-9) - 18.3.2017
Page 4 sur 4
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
En fonctionnement normal il n'y en a pas.Vadrouille a écrit: il y a de l'hydrogène dans les centrales ? Il sert à quoi ?
Si le coeur du réacteur n'est plus assez refroidi (notamment si les pompes s'arrêtent) .... l'eau qui baigne les barres de combustible chauffe tellement qu'il y a décomposition en H2 et O2 .... et risque majeur d'explosion.
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
montmein69 a écrit:En fonctionnement normal il n'y en a pas.Vadrouille a écrit: il y a de l'hydrogène dans les centrales ? Il sert à quoi ?
Si le coeur du réacteur n'est plus assez refroidi (notamment si les pompes s'arrêtent) .... l'eau qui baigne les barres de combustible chauffe tellement qu'il y a décomposition en H2 et O2 .... et risque majeur d'explosion.
Non, ce n'est pas la chaleur qui provoque la décomposition de la molécule d'eau. La chaleur va provoquer sa vaporisation. C'est le rayonnement qui provoque la dissociation de la molécule en radicaux H (hydrogène atomique en fait) et OH. C'est la radiolyse de l'eau.
David L.- Modérateur
- Messages : 34773
Inscrit le : 16/08/2009
Age : 51
Localisation : Troisième planète
Merci pour vos explications je ne connaissais pas du tout ce processus.
Vadrouille- Messages : 1795
Inscrit le : 04/10/2007
Age : 29
Localisation : France
En réalité, le risque hydrogène dans les réacteurs à eau sous pression (la totalité du parc électrogène français aujourd'hui) réside principalement dans l'hydrogène produit par l’oxydation des métaux présents dans le cœur du réacteur (le zirconium des gaines des crayons combustibles essentiellement) lors de la dégradation de celui-ci et par l’oxydation des métaux présents dans le bain de corium (produit de la fusion des divers matériaux lors d'une fusion de ce coeur) ou dans le radier (le réceptacle situé sous la cuve si celle-ci venait à se percer) lors de l’interaction entre le corium et le béton. Cette interaction dégage de plus du monoxyde de carbone, également inflammable.
BBspace- Donateur
- Messages : 3221
Inscrit le : 21/11/2009
Age : 76
Localisation : Seine-et-Marne
Si je vous ai bien lu, j'en déduis : que ce soit par contact direct molécules contre molécules avec séparation atomique dans laquelle l'hydrogène se trouve libéré,
ou par rayonnement, photons costauds contre molécules, libérant de même les atomes d'hydrogène, peu importe ; attention à l'explosion avec l'oxygène de l'atmosphère.
ou par rayonnement, photons costauds contre molécules, libérant de même les atomes d'hydrogène, peu importe ; attention à l'explosion avec l'oxygène de l'atmosphère.
David L. a écrit:C'est le rayonnement qui provoque la dissociation de la molécule en radicaux H (hydrogène atomique en fait) et OH. C'est la radiolyse de l'eau.
BBspace a écrit:En réalité, le risque hydrogène dans les réacteurs à eau sous pression (la totalité du parc électrogène français aujourd'hui) réside principalement dans l'hydrogène produit par l’oxydation des métaux présents dans le cœur du réacteur (le zirconium des gaines des crayons combustibles essentiellement) lors de la dégradation de celui-ci et par l’oxydation des métaux présents dans le bain de corium (produit de la fusion des divers matériaux lors d'une fusion de ce coeur) ou dans le radier (le réceptacle situé sous la cuve si celle-ci venait à se percer) lors de l’interaction entre le corium et le béton. Cette interaction dégage de plus du monoxyde de carbone, également inflammable.
Vous avez tous les deux raison. La radiolyse intervient en permanence pendant le fonctionnement normal, et l’interaction corium-béton intervient en cas de fusion du cœur.
Mais le gros risque, contre lequel ont été inventés les Recombineurs Autocatalytiques Passifs (RAP), c'est bien le dégagement d'H2 suite à l'interaction corium-béton. En effet, cette réaction dégage de l'hydrogène directement dans l'atmosphère de l'enceinte de confinement, alors que l'hydrogène produit par la radiolyse de l'eau reste à l'intérieur du circuit primaire.
_________________
Kosmonavtika - Le site de l'Espace russe
De nombreuses réactions sont possibles lorsque le coeur du réacteur commence à "s'emballer" .... que les gaines des crayons chauffent jusqu'à la fusion (gaines et pastilles) et jusqu'à la formation d'un corium s'accumulant en fond de cuve.
Je fais simplement remarquer que dans des situations complexes il vaut mieux ne pas utiliser un non trop catégorique, car la thermolyse de l'eau se produit aussi.
Sans poursuivre dans le HS, à noter que les réacteurs de Fukushima accidentés étaient de type "à eau bouillante" (BWR)
Je fais simplement remarquer que dans des situations complexes il vaut mieux ne pas utiliser un non trop catégorique, car la thermolyse de l'eau se produit aussi.
Ce qui aboutit donc à ce que, par des réactions multiples (il y a aussi l'oxydation du zirconium des gaines qui a été cité) , cela aboutit à une émission d'un mélange gazeux hautement explosif.L’eau est craquée à partir de 850°C par thermolyse, ce qui signifie qu’elle subit, à cause de la chaleur, une réaction de décomposition chimique en deux éléments : l’oxygène et l’hydrogène. Dans le même temps, l’eau subit une radiolyse, qui est le craquage de la molécule d’eau par la forte radioactivité , en donnant des radicaux libres d’hydrogène et d’hydroxyde.
Sans poursuivre dans le HS, à noter que les réacteurs de Fukushima accidentés étaient de type "à eau bouillante" (BWR)
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Delta-2 7920 (JPSS-1 / NOAA-20) - VSFB - 18.11.2017
» Lancement Delta 4 GPS IIF-2: 16/07/2011
» Delta-4H (NROL-49) - 20.1.2011
» Delta-4M+(5,4) (WGS-10) - 15.3.2019
» Lanceur Delta
» Lancement Delta 4 GPS IIF-2: 16/07/2011
» Delta-4H (NROL-49) - 20.1.2011
» Delta-4M+(5,4) (WGS-10) - 15.3.2019
» Lanceur Delta
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum