Espérance de vie des personnes satellisées

David L. a écrit:Suite à la discussion qui a débuté dans le sujet sur Valeri Poliakov après sa mort, j'ai commencé un travail que je voulais faire depuis longtemps : une étude de l'âge actuel (ou de l'âge de décès) des personnes ayant été satellisées et de leur durée de vol en orbite. Après quelques heures de travail, voici le résultat :



Pour les durées de vol inférieures à 100 jours :



PS : Cette étude prend en compte 586 personnes sur les 590 satellisées depuis le 12 avril 1961. Il me manque 4 personnes que je n'ai pas encore identifiées.

super interessant. on constate plusieurs chose (pas sur la durée de vie).
Sur le plus de 100j, on vois des vagues tout les 180-200 jours avec peu ou pas de personne entre. c'est simplement du au expedition ISS (et mir un peu) qui dure environ 6 mois. 
on peut aussi traces une droite affine (a la louche, age=30+5/190 jours) en dessous de laquel il n'y a quasiment personne, tous simplement parce que qu'il y a peu ou pas d’astronautes de moins de 35ans a participé a une expédition ISS et qu'il y a au moins 5ans entre deux expéditions. 
pour finir, on vois pas de mort accidentel a plus de 100j. simplement parce-que c’était soit les mort des crash navette, soyouz, appolo donc court durée, soit datent d'une époque ou ils étaient aussi pilote d'essai et militaire, ils vivais donc dangereusement. les + de 100 jours sont bien plus récent et bien plus protéger. 

Clg_55 a écrit:
Il serait encore plus intéressant de comparer ces résultats avec un échantillon représentatif de la population d'un pays industrialisé.

Il y a certainement quelque chose à faire dans cette voie. Une première idée serait de comparer l'âge de décès pour les américains et les russes ou soviétiques (pour qu'il y ait suffisamment de cas) avec l'espérance de vie du pays au moment où le décès s'est produit.

Mais il faut trouver l'espérance de vie année par année dans ces deux pays...

plus j'y pense plus, je me dit que ce serait hyper galère a faire. Si on veut connaitre l’écart d’espérance de vie provoque par un séjours dans l'espace, fait le delta entre l'age de décède d'un astronaute et l’espérance de vie pour sont pays, sont année de naissance et sont pays ne suffit pas. Premièrement, l’espérance de vie d'un population est diminuer par la mortalité infantile, les cancer pédiatrique et accident a adolescence alors que les astronautes sont ne sont pas pris dans cette population (vue qu'ils sont décédé avant la sélection). on doit aussi exclure les maladies chronique, l'obésité, la sédentarité et tout les petites imperfection qui serait excluant des sélections. Pour finir, il y a le niveau social qui a un impact sur la durée de vie.
 bref le plus représentatif serais de comparé l’espérance de vie d'un astronautes au personne recalé dans les dernières étape de sélection. Mais échantillons est très faible et les donnée sont introuvable en dehors des agences. Donc peut-être que dans plusieurs décennies, il y aura un étudiant qui fera un thèse la-dessus avec le soutien des agences spatial , mais en attendant c'est que des analyses au doigt mouiller.  
mon analyse au doigt mouiller est que la durée de vie d'un astronaute sera bien supérieur a la durée de vie de la population général et surement des candidats non sélectionner simplement car ils sont ultra-surveiller et que si l'augmentation des radiations provoque un cancer, il sera prit en charge tres tot.

Tiens, je vois une dizaine de candidats centenaires (>90 ans), on pourrait voir le premier astronaute centenaire d'ici quelques années.

2.14.0.0

phenix a écrit:

Il y a certainement quelque chose à faire dans cette voie. Une première idée serait de comparer l'âge de décès pour les américains et les russes ou soviétiques (pour qu'il y ait suffisamment de cas) avec l'espérance de vie du pays au moment où le décès s'est produit.

Mais il faut trouver l'espérance de vie année par année dans ces deux pays...

plus j'y pense plus, je me dit que ce serait hyper galère a faire. Si on veut connaitre l’écart d’espérance de vie provoque par un séjours dans l'espace, fait le delta entre l'age de décède d'un astronaute et l’espérance de vie pour sont pays, sont année de naissance et sont pays ne suffit pas. Premièrement, l’espérance de vie d'un population est diminuer par la mortalité infantile, les cancer pédiatrique et accident a adolescence alors que les astronautes sont ne sont pas pris dans cette population (vue qu'ils sont décédé avant la sélection). on doit aussi exclure les maladies chronique, l'obésité, la sédentarité et tout les petites imperfection qui serait excluant des sélections. Pour finir, il y a le niveau social qui a un impact sur la durée de vie.
 bref le plus représentatif serais de comparé l’espérance de vie d'un astronautes au personne recalé dans les dernières étape de sélection. Mais échantillons est très faible et les donnée sont introuvable en dehors des agences. Donc peut-être que dans plusieurs décennies, il y aura un étudiant qui fera un thèse la-dessus avec le soutien des agences spatial , mais en attendant c'est que des analyses au doigt mouiller.  
mon analyse au doigt mouiller est que la durée de vie d'un astronaute sera bien supérieur a la durée de vie de la population général et surement des candidats non sélectionner simplement car ils sont ultra-surveiller et que si l'augmentation des radiations provoque un cancer, il sera prit en charge tres tot.

La population qui s'en rapproche le plus serait celle des pilotes de ligne.

Mais ceci dit je suis d'accord avec toi @phenix c'est un vrai travail de romain ou bien effectivement un excellent sujet de thèse

Ecart par rapport à l'espérance de vie au moment du décès pour les personnes satellisées soviétiques, russes et ukrainiennes, en fonction de la durée de vol :



En ordonnée, j'ai calculé la différence entre l'âge de décès et l'espérance de vie en Russie l'année où s'est produite le décès. De 1961 à 2020, cette espérance de vie a varié pour les hommes entre 57,55 ans (1994) et 68,24 ans (2019). Pour 2021 et 2022, j'ai conservé l'espérance de vie en 2020 (66,49 ans pour les hommes).

Sur 44 décès, il n'y en a eu pour des causes naturelles que 8 à un âge inférieur à l'espérance de vie, dont seulement 3 avec un écart de plusieurs années :
- Vassioutine (-8,32 ans)
- Levchenko (-17,38 ans)
- Belaiev (-18,54 ans)

Cinq décès ont eu lieu par accident, avec un âge très inférieur à l'espérance de vie du fait que les cosmonautes étaient en activité :
- Volkov, Dobrovolski et Patsaiev (Soyouz 11)
- Komarov (Soyouz 1)
- Gagarine

Aucun décès n'a eu lieu à un âge inférieur à l'espérance de vie pour des personnes ayant cumulé plus de 65 jours en orbite.

Dans une prochaine version je séparerai les ukrainiens des russes.

Avec l'identification d'une partie des personnes :

Les données 2021 sont sorties :

L'espérance de vie des hommes en Russie est passée de 68,24 ans en 2019 à 64,21 ans en 2021.

Aux Etats-Unis, elle est passée de 76,30 ans en 2019 à 73,50 ans en 2021.

la faute au Covid ?

AVENTURESDANSLESPACE a écrit:la faute au Covid ?

Evidement. Mais qu'est ce qu'un smiley avec un grand sourire vient faire là ???

Mise à jour au 11 août 2023, après le décès d'Aleksandr Viktorenko (489 jours en orbite) à 76 ans :

Ecart par rapport à l'espérance de vie au moment du décès pour les américains satellisés, en fonction de la durée de vol, avec la même abscisse que pour les cosmonautes soviétiques, russes et ukrainiens :



Avec une abscisse maximale de 100 jours, aucun astronaute américain disparu n'ayant cumulé plus de 84 jours en orbite (cas de Gerald Carr et William Pogue) :

Avec identification d'une partie des astronautes :

Mise à jour après la mort de Thomas Stafford le 18 mars 2024, à 93,50 ans :



Le décès de Thomas Stafford est le 5^e décès d'un astronaute/cosmonaute à l'âge le plus avancé :
1. Frank Borman (95,65 ans)
2. John Glenn (95,39 ans)
3. Anatoli Filipchenko (94,53 ans)
4. Vladimir Shatalov (93,52 ans)
5. Thomas Stafford (93,50 ans)
6. James McDivitt (93,34 ans)

James Lovell fêtera son 96^e anniversaire dans quelques jours, le 25 mars. Il est actuellement le doyen des astronautes et le seul à avoir dépassé l'âge de Frank Borman au moment de sa mort.

Age au 18 mars 2024 :
1. James Lovell (95,98 ans)
2. Edwin Aldrin (94,16 ans)
3. Vance Brand (92,86 ans)
4. Joseph Kerwin (92,08 ans)
5. David Scott (91,78 ans)
6. Joe Engle (91,56 ans)
7. Jake Garn (91,43 ans)
8. William Anders (90,42 ans)
9. Fred Haise (90,34 ans)

Impressionnant la liste des nonagénaires !

Est ce du à une bonne hygiène de vie liée avec leur entrainement ? Une surveillance accrue au niveau médical permettant de détecter très tôt des soucis de santé ?
Ou tout simplement le hasard ?

Il faudrait voir avec ceux qui sont restés longtemps dans l'espace toutes missions confondues mais qui sont encore jeunes si je puis dire.

urizen a écrit:
Impressionnant la liste des nonagénaires !

A propos de nonagénaires, Youri Gagarine, né le 9 mars 1934, aurait pu fêter son 90^e anniversaire il y a quelques jours...

Je suis en train de compiler la liste des astronautes/cosmonautes nés avant le 19 mars 1934. A suivre.

David L. a écrit:

urizen a écrit:
Impressionnant la liste des nonagénaires !

A propos de nonagénaires, Youri Gagarine, né le 9 mars 1934, aurait pu fêter son 90^e anniversaire il y a quelques jours...

Je suis en train de compiler la liste des astronautes/cosmonautes nés avant le 19 mars 1934. A suivre.

Sur les 64 personnes satellisées nées avant le 19 mars 1934, 20 ont dépassé l'âge de 90 ans, soit 31,3 %.

Merci pour les stats,impressionnant quand même ce 30 % !

On observe en effet une longévité au dessus de la moyenne, qui est à mon sens la conjonction de plusieurs facteurs :
* Le niveau de vie/classe sociale, qui est reconnu comme un facteur impactant la durée de vie
* Une hygiène de vie saine, avec une sensibilisation en milieu professionnel à la pratique du sport, au rythme du sommeil, etc.
* Peut-être un suivi médical rapproché... Je ne me prononce pas sur le "poids" de ce critère par rapport aux deux précédents...
* Et peut-être d'autres...

J'avais oublié le premier point , c'est malheureusement connu.

En France, 38 % de personnes renoncent aux soins de santé faute d'argent (surtout en cause, dépassements d'honoraires...) Source Philosophie Magazine d'avril 2024.

Thierz a écrit:On observe en effet une longévité au dessus de la moyenne, qui est à mon sens la conjonction de plusieurs facteurs :
* Le niveau de vie/classe sociale, qui est reconnu comme un facteur impactant la durée de vie
* Une hygiène de vie saine, avec une sensibilisation en milieu professionnel à la pratique du sport, au rythme du sommeil, etc.
* Peut-être un suivi médical rapproché... Je ne me prononce pas sur le "poids" de ce critère par rapport aux deux précédents...
* Et peut-être d'autres...

Il me semble que l'on sélectionne pour être astronautes des individus ayant de bonnes capacités physiques et une excellente santé...

Oui c'est vrai, il y a un filtre en amont.

simple biais de sélection

on sélectionne des types qui ne présentent aucune pathologie congénitale, aucune anomalie cardiaque et aucun risque psychique.

A voir aussi avec le temps.. Je m'explique.
Quand ils font les démarches, ils sont relativement jeunes et leurs parents (côté génétique) aussi donc les pathologies n'apparaissent pas de suite si je puis dire.

Quand à 20 ans ( mes parents ayant 50 ans), on m'a demandé pour une sélection (pas de l'ESA :) les antécédents familiaux. J'ai répondu que dalle.

A 50 ans, quand on me pose la même question, j'en ai pour un moment à répondre au vu de ce qu'ils ont eu ensuite avec l'âge.... :(

Après le sport,la condition physique aide à vivre plus vieux mais on reste dans des stats... Un ami grand marcheur, alpiniste chevronné, faisant du vélo, mangeant uniquement bio, est mort à moins de 55 ans d'un cancer....

C'est valable aussi pour les astronautes malgré leur sélection drastique, regardez le pauvre Jack Swigert qui est mort des suites d'un cancer à seulement 51 ans.
Il avait beau avoir réussi toutes les sélections de la NASA, seulement 15 ans plus tard un cancer l'a rattrapé, donc effectivement ne deviennent astronaute que des personnes ayant une bonne condition physique, mais ce n'est pas pour autant qu'ils ne seront pas victimes de pathologies cachées ultérieurement.

Et que dire de Caroline Aigle, pilote de chasse dont on pressentait qu'elle serait un jour la 2ème astronaute française ? Un cancer inattendu et foudroyant en 2007 en a décidé autrement...

Oui, effectivement avec vos deux exemples.
Pour Swigert, j'avais oublié :( et pour Caroline Aigle, je ne connaissais pas honte à moi :( Championne de France militaire de triathlon en plus.