Jusqu'où va l'automatisation des lancements de nos jours ?
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Bonjour,
J'ai l'image des premiers lancements en tête, avec des dizaines d'ingénieurs les yeux rivés sur leurs cadrans... Mais de nos jours, à quel point les lancements sont-ils automatisés ? Il y a un énorme flux de données à analyser en temps réel, et les machines font sans doute un gros travail d'interprétation. Parallèlement, rien ne vaut l'humain pour gérer l'imprévu, il y a donc forcément encore des humains dans la boucle...
Qu'en est-il en 2019 ?
J'ai l'image des premiers lancements en tête, avec des dizaines d'ingénieurs les yeux rivés sur leurs cadrans... Mais de nos jours, à quel point les lancements sont-ils automatisés ? Il y a un énorme flux de données à analyser en temps réel, et les machines font sans doute un gros travail d'interprétation. Parallèlement, rien ne vaut l'humain pour gérer l'imprévu, il y a donc forcément encore des humains dans la boucle...
Qu'en est-il en 2019 ?
Zero- Messages : 41
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Certaine personnes bien mieux place que moi seront mieux a même de répondre (hadeen entre autre)
mais a ma connaissance, il n'y a qu'un seul commande que le sol peut envoyer au lanceur, l'autodestruction. c'est un service spécial place dans une salle a l’écart qui ont des infos sur le lanceur mais aussi la météorologie afin de pouvoir estimé la zone de retombé des débris. dans la salle Jupiter il font que regardé le lancement , analyse les données sans pouvoir rien faire.
A ma connaissance aucune fusée n'a jamais était "piloté" par un humain que se soit du sol, ou de l’intérieur. sa me rappel un témoignage d'un astronaute (je crois que c’était lovel) qui avait eu tellement d'entrainement au pilotage de la Saturn V qu'il espérai qu'il y est un problème pour pouvoir prendre le contrôle en manuel mais que de toute façon sa vibrait trop pour voir les instruments.
mais a ma connaissance, il n'y a qu'un seul commande que le sol peut envoyer au lanceur, l'autodestruction. c'est un service spécial place dans une salle a l’écart qui ont des infos sur le lanceur mais aussi la météorologie afin de pouvoir estimé la zone de retombé des débris. dans la salle Jupiter il font que regardé le lancement , analyse les données sans pouvoir rien faire.
A ma connaissance aucune fusée n'a jamais était "piloté" par un humain que se soit du sol, ou de l’intérieur. sa me rappel un témoignage d'un astronaute (je crois que c’était lovel) qui avait eu tellement d'entrainement au pilotage de la Saturn V qu'il espérai qu'il y est un problème pour pouvoir prendre le contrôle en manuel mais que de toute façon sa vibrait trop pour voir les instruments.
Zero a écrit:Mais de nos jours, à quel point les lancements sont-ils automatisés ?
Ils le sont moins qu'avant ! Les Soviétiques avaient conçus des lanceurs (Tsiklone-2, Tsiklone-3, Zenit-2) dont l'ensemble de la chronologie se déroulait automatiquement. Cela incluait le transfert du bâtiment d'assemblage vers le pas de tir, le redressement, le remplissage en ergols et les essais.
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phenix a écrit:Certaine personnes bien mieux place que moi seront mieux a même de répondre (hadeen entre autre)
mais a ma connaissance, il n'y a qu'un seul commande que le sol peut envoyer au lanceur, l'autodestruction. c'est un service spécial place dans une salle a l’écart qui ont des infos sur le lanceur mais aussi la météorologie afin de pouvoir estimé la zone de retombé des débris. dans la salle Jupiter il font que regardé le lancement , analyse les données sans pouvoir rien faire.
A ma connaissance aucune fusée n'a jamais était "piloté" par un humain que se soit du sol, ou de l’intérieur. sa me rappel un témoignage d'un astronaute (je crois que c’était lovel) qui avait eu tellement d'entrainement au pilotage de la Saturn V qu'il espérai qu'il y est un problème pour pouvoir prendre le contrôle en manuel mais que de toute façon sa vibrait trop pour voir les instruments.
C'est exactement cela. Quel que soit le lanceur, et d'une manière générale, c'est un engin trés "assisté" au sol. Et qui requiert des centaines de personnes pour la préparation au lancement.
Passé le décollage ce sont en effet des engins quasiment entièrement automatisés et qui se débrouillent tout seul jusqu'à leur fin de mission. Les phénomènes rencontrés en vol sont beaucoup trop rapides pour mettre un humain dans la boucle.
Comme le dit phénix, seule la destruction commandée depuis le sol à des fins de sauvegarde est possible sur certains lanceurs. Sur Ariane c'est un mix entre commande humaine sol et autodestruction automatique. Certains lanceurs sont aussi complètement automatisés pour cette action.
Hadéen- Donateur
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nikolai39 a écrit:Zero a écrit:Mais de nos jours, à quel point les lancements sont-ils automatisés ?
Ils le sont moins qu'avant ! Les Soviétiques avaient conçus des lanceurs (Tsiklone-2, Tsiklone-3, Zenit-2) dont l'ensemble de la chronologie se déroulait automatiquement. Cela incluait le transfert du bâtiment d'assemblage vers le pas de tir, le redressement, le remplissage en ergols et les essais.
C'est vrai. Faut aussi dire qu'on était plus proche du missile que du lanceur...
Hadéen- Donateur
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Ca alors, j'aurais jamais cru ! J'étais persuadé que c'était "semi-piloté" en quelque sorte. Merci de m'avoir appris ça.
Zero- Messages : 41
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Hadéen a écrit:C'est vrai. Faut aussi dire qu'on était plus proche du missile que du lanceur...
Hmmm... En termes de performance, une Zenit-2 équivaut sensiblement à une Ariane 5G, cela fait tout de même un gros missile...
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Beaucoup de missiles militaire (donc) sont à séquence de lancement entièrement automatique ; si je me souviens bien le MR UR-100 Spanker dit SS-17 avait vu une version automatisée à un point terrifiant puisque le programme "Perimetr" qui n'a jamais été totalement connecté était capable sur une alerte générale, sans réaction rapide du gouvernement, de lancer qqs SS-17 de manière entièrement automatiques (comme le décrit Niko pour le Zenith-2) ces missiles avaient pour rôle, une fois en vol, de donner le feu vert pour une attaque générale dévastatrice des USA (bien sur) et on voyait les silos des SS-18 recevoir leur ordre de mission, les codes de lancement et d'armement, puis ils étaient lancés sans intervention humaine. C'était le principe de la "main morte" puisque le gouvernement n'avait pas réagit en temps utile c'est qu'il était mort. La réaction automatique devait jouer pour que la dissuasion soit totale malgré tout. C'est un peu le principe du film de fiction de Stanley Kubric, Dr Folamour de 1963. En fait si le gouvernement Russe avait malgré tout gardé une main humaine dans la boucle, c'étaient qu'ils étaient très inquiets par cette machine automatique (dite du jugement dernier). Mais au moins toutes les séquences étaient entièrement automatiques comme l'aborde votre sujet. Perimetr je crois datait du début des années 80.
Vache, ça fout les miquettes.
Mais alors, si le lancement est entièrement automatisé, ce qui se passe après le lancement l'est aussi j'imagine ? Ou au moins jusqu'à un certain point. Si j'ai bien compris, dans le cas d'une mise en orbite, on se place d'abord sur une orbite "temporaire", puis de là on rejoint l'orbite définitive. Le tout peut se faire de manière automatique aussi ?
Mais alors, si le lancement est entièrement automatisé, ce qui se passe après le lancement l'est aussi j'imagine ? Ou au moins jusqu'à un certain point. Si j'ai bien compris, dans le cas d'une mise en orbite, on se place d'abord sur une orbite "temporaire", puis de là on rejoint l'orbite définitive. Le tout peut se faire de manière automatique aussi ?
Zero- Messages : 41
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Zero a écrit:Vache, ça fout les miquettes.
Mais alors, si le lancement est entièrement automatisé, ce qui se passe après le lancement l'est aussi j'imagine ? Ou au moins jusqu'à un certain point. Si j'ai bien compris, dans le cas d'une mise en orbite, on se place d'abord sur une orbite "temporaire", puis de là on rejoint l'orbite définitive. Le tout peut se faire de manière automatique aussi ?
Comme indiqué les vols des lanceurs sont entièrement automatisés et essentiellement compte tenu de la trés grande réactivité des systèmes attendue en vol.
Pour le satellite de base, le bon gros SATCOM, après séparation du lanceur ce n'est plus la même histoire. Les phénomènes sont beaucoup plus lents et permettent de commander depuis les stations sol.
Sur les S/C il y a une liaison TC (télécommande) qui permet de commander tous les sous systèmes. En général c'est plutôt des séquences complètes qui sont télécommandées ou des patchs logiciel, plus rarement des ordres unitaires.
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Lorsqu'on lance par exemple, un vaisseau Soyouz à destination d'ISS, tout est automatique : le lancement bien sûr, la séparation du vaisseau, la poursuite d'ISS et l'amarrage. Mais à tout instant, le commandant/pilote peut prendre la main pour l'amarrage.
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Blog sur le suivi du développement d'Orion
C'est impressionnant de pouvoir tout automatiser à ce point, jusqu'à l'amarrage. Il me semble avoir vu, dans un documentaire, Thomas Pesquet et deux de ses collègues « gérer l’arrivée » (pardon pour mon manque de vocabulaire) d’un élément à l’ISS, peut-être du ravitaillement. C’est une opération que Thomas n’a réalisé qu’une seule fois si je me souviens bien. Ils devaient sans doute, si je comprends bien, se tenir prêts au cas où quelque chose tournerait mal pendant la procédure automatique.
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Ca devait être l'arrivée du Dragon : http://blogs.esa.int/thomas-pesquet/fr/2017/02/22/catching-a-dragon/
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Documents pour le FCS :
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Oui, ces remarques concernant les "automates" ne cessent de se manifester tant le numérique remplace l'humain, bien plus loin de ce que nous le pensons de façon générale. Certes ici et là chacun d'entre nous voyons les "automatismes" s'installer entre nous et le sujet, il n'y a donc aucune surprise de voir le lancement d'une fusée si complexe soit-elle qui ne puisse y échapper. Disons que l'intervention humaine n'est acceptable que dans des cas extrêmes où on a volontairement fait en sorte que même si l'action humaine n'est pas parfaite, l'homme soit encore dans la boucle, mais si peu et maintenant dites vous bien que dans le technique toutes opérations devenues conflictuelles se fait au détriment des hommes. Le nouveau slogan est : Code is law. Oui, on laisse à l'humain une place en vue (centre de contrôle) mais juste pour rassurer la galerie. L'ordinateur est le boss. Ce n'est pas une question propre aux fusées (qui se prêtent bien à cet exercice d'automatisation) mais à tous les moments de notre vie. Même pas la peine de raccorder ce sujet à celui de l'intelligence artificielle qui est largement présent au FCS.
Astro-notes a écrit:Ce n'est pas une question propre aux fusées (qui se prêtent bien à cet exercice d'automatisation) ...
Objectivement Astro-notes, je ne crois pas que les "fusées" se prêtent bien à cet exercice d'automatisation.
Je crois plus catégoriquement que sans une automatisation totale, les lanceurs n'existeraient pas. Un pilotage par le sol nécessiterait une liaison Hertzienne descendante décodée en direct, une liaison TC montante assez volumineuse. Une couverture au sol importante et redondée pour avoir des bilans de liaison acceptables et fiables. Une couverture sur une grosse motiée du globe et adaptée à chaque orbite. Enfin un traitement des données et une commande retour à trés haute fréquence pour avoir par exemple une boucle de pilotage stable.
Bref, tout cela n'est pas possible et si les vols propulsés des lanceurs sont autonomes c'est parce qu'il n'y a pas d'alternative.
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Astro-notes a écrit:Ah oui Hadéen, tu es plus catégorique que moi. C'est vrai qu'une machine (chimique, électromagnétique, thermique, mécanique) est éminemment calculatoire ; alors une fusée c'est le cas typique.
Pour donner un ordre de grandeur de la réactivité attendue en vol, sur Ariane 5 par exemple, le pilotage du lanceur (fonction cyclique nécessitant le maximum de réactivité) est cadencé à 14 Hz, soit avec une période de 72 ms.
Hadéen- Donateur
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