Comment coloniser Vénus?
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Bonjour à tous, je suis (comme certains l'auront reconnu à mon surnom) un fana de Vénus et de son exploration, vous comprendrez donc que l'un des mes sujets de discussion favoris porte sur la colonisation (et éventuellement l'industrialisation) du Vénus, à votre avis comment coloniser Vénus en moins de 15 ans pour le coût le moins cher?
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Venera 15- Messages : 6
Inscrit le : 28/11/2020
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tout depend de se qu'on entend par colonisé?
si c'est envoyer un equipage de 6 pax pour une mission de 2ans. C'est exactement ce que je présenterais a saint petersbourg . la conclusion est que c'est possible avec des technologies existant ou disponible a cout terme (dans la decenie) avec un effort comparable a une mission équivalente sur mars.
si c'est fondé une cité autonome de plusieurs millier d'habitant. dans les 15ans ça vas etre compliqué. mais bon voici un peu de lecture pour partienté
https://venautics.space/projet-dexploration-venusien/premier-jour-sur-venus/
si c'est envoyer un equipage de 6 pax pour une mission de 2ans. C'est exactement ce que je présenterais a saint petersbourg . la conclusion est que c'est possible avec des technologies existant ou disponible a cout terme (dans la decenie) avec un effort comparable a une mission équivalente sur mars.
si c'est fondé une cité autonome de plusieurs millier d'habitant. dans les 15ans ça vas etre compliqué. mais bon voici un peu de lecture pour partienté
https://venautics.space/projet-dexploration-venusien/premier-jour-sur-venus/
Si vous aimez Vénus vous devriez voir cette série TV américaine qui est sortie il y a une dizaine d'année où on voit la préparation et l'envoi d'une équipe d'astronautes pour l'exploration de Vénus. J'ai oublié le nom de la série. J'ai été vraiment déçu qu'elle ait été arrêtée à la fin de la première saison. Sans spoiler, les épisodes à la surface de Vénus sont vraiment peu nombreux, mais toute la préparation de la mission (concevoir un matériel qui supporte la pression, les températures etc) et le vol en lui-même sont intéressants.
Autre source d'inspiration le Roman de Ben Bova "Vénus", que j'ai trouvé excellent.
D'une manière générale l'exploration humaine de Vénus sont peu traités (et la colonisation encore moins bien sûr...).
Pour ce qui est de la réalité, si on met les pieds sur Vénus avant 100 ans je mange mon chapeau!
Autre source d'inspiration le Roman de Ben Bova "Vénus", que j'ai trouvé excellent.
D'une manière générale l'exploration humaine de Vénus sont peu traités (et la colonisation encore moins bien sûr...).
Pour ce qui est de la réalité, si on met les pieds sur Vénus avant 100 ans je mange mon chapeau!
bed31fr- Messages : 1224
Inscrit le : 28/05/2008
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Je profite de l’attente que nous avons actuellement à propos des projets de SpaceX au sujet de la Lune et de Mars pour reparler de Vénus en sachant très bien que cela nous éloigne encore plus dans le futur !
Effectivement pour s’installer sur Vénus, il faudra le faire dans des cités flottantes dans la haute atmosphère.
Toutefois il me semble nécessaire d’avoir un accès épisodique au sol et même plus tard au sous-sol de Vénus malgré ses conditions physiques difficiles
Pour transporter les robots nécessaires à cette exploitation, des sortes de bathyscaphes vénusiens seront nécessaires .
En effet on peut considérer cette atmosphère très dense près du sol assez proche des conditions que l’on retrouve dans les fosses marines terrestres près des sources hydrothermales.
Effectivement pour s’installer sur Vénus, il faudra le faire dans des cités flottantes dans la haute atmosphère.
Toutefois il me semble nécessaire d’avoir un accès épisodique au sol et même plus tard au sous-sol de Vénus malgré ses conditions physiques difficiles
Pour transporter les robots nécessaires à cette exploitation, des sortes de bathyscaphes vénusiens seront nécessaires .
En effet on peut considérer cette atmosphère très dense près du sol assez proche des conditions que l’on retrouve dans les fosses marines terrestres près des sources hydrothermales.
Giwa- Donateur
- Messages : 12853
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Un bon roman à ce propos : Les Profondeurs de Vénus. Il décrit absolument ce que tu écris :"Effectivement pour s’installer sur Vénus, il faudra le faire dans des cités flottantes dans la haute atmosphère."
_________________
Blog sur le suivi du développement d'Orion
Giwa aime ce message
Je vais surement m'attirer les foudres de Phénix, mais quel intérêt présente une colonisation vénusienne si on doit rester dans les nuages sans disposer d'un sol exploitable ?
J'aime beaucoup la Cité des Nuages sur Bespin, mais au moins, il y a un gisement de gaz de tibanna à exploiter.
Qu'y a-t-il sur Vénus qui rendrait une colonie viable (économiquement parlant) ?
Et s'il s'agit d'aménager un foyer comme sauvegarde de l'esprit humain (vision muskienne des choses), Mars est déjà disponible et sans doute plus aisément colonisable.
A-t-on besoin d'une "Seconde Fondation"?
J'aime beaucoup la Cité des Nuages sur Bespin, mais au moins, il y a un gisement de gaz de tibanna à exploiter.
Qu'y a-t-il sur Vénus qui rendrait une colonie viable (économiquement parlant) ?
Et s'il s'agit d'aménager un foyer comme sauvegarde de l'esprit humain (vision muskienne des choses), Mars est déjà disponible et sans doute plus aisément colonisable.
A-t-on besoin d'une "Seconde Fondation"?
Choros- Messages : 1363
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David L. aime ce message
Pour répondre à Choros et à sa dernière question : oui ,on a besoin d’une seconde Fondation !
Je rejoins la vision muskienne …même si certains s’en moquent un peu
Vénus demanderait ou demandera selon son degré d’optimisme plus de technologie pour être colonisé que Mars, mais à un potentiel plus élevé de ressources naturelles….mais à condition qu’on ne reste pas uniquement dans ses nuages de la haute atmosphère, mais qu’on s’ occupe aussi des ressources minières de son sol et de son sous-sol.
Cela paraît possible à partir de robots descendant pour un temps limité sur ce sol après avoir fait leurs plein d’énergie et de frigories et remontant ensuite dans la haute atmosphère en fin de mission avant qu’ils ne réchauffent de trop .
Je rejoins la vision muskienne …même si certains s’en moquent un peu
Vénus demanderait ou demandera selon son degré d’optimisme plus de technologie pour être colonisé que Mars, mais à un potentiel plus élevé de ressources naturelles….mais à condition qu’on ne reste pas uniquement dans ses nuages de la haute atmosphère, mais qu’on s’ occupe aussi des ressources minières de son sol et de son sous-sol.
Cela paraît possible à partir de robots descendant pour un temps limité sur ce sol après avoir fait leurs plein d’énergie et de frigories et remontant ensuite dans la haute atmosphère en fin de mission avant qu’ils ne réchauffent de trop .
Giwa- Donateur
- Messages : 12853
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Justement, la vision muskienne, c'est de créer une Première Fondation sur Mars (d'ailleurs, dans un de ses innombrables tweets, il répondait à un twittos qu'il pensait à Terminus comme nom pour sa colonie. Ce qui en dit long sur sa vision de cette colonie comme devant justement être une Fondation digne d'Asimov).Giwa a écrit:Pour répondre à Choros et à sa dernière question : oui ,on a besoin d’une seconde Fondation !
Je rejoins la vision muskienne …même si certains s’en moquent un peu
Mais la Seconde est-elle nécessaire? Et pourquoi sur Vénus et pas autre part (Lune? Ceinture d'astéroïdes? Lunes joviennes? Autre?)?
Choros- Messages : 1363
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Si on arrive à créer une cité flottante fiable il y a tout de même quelques avantages par rapport à Mars, la gravité est juste un peu plus faible que sur Terre ce qui ne requiert donc aucune adaptation de notre corps, on peut installer cette cité flottante à une altitude ou la pression et la température sont équivalentes à la notre, ce qui permettrait d'avoir des habitats moins blindés et plus ouverts sur la lumière extérieure, voir même de sortir observer le paysage avec une combinaison légère non pressurisée, d'ailleurs est-ce qu'il ne serait pas aussi possible de développer des plantes OGM capables de survivre à l'atmosphère de Vénus en haute altitude? L'ensoleillement est bien supérieur à Mars ce qui permet un meilleur rendement des panneaux solaires, l'atmosphère y est un bien meilleur bouclier et pour finir il me semble que la distance moyenne par rapport à notre planète est inférieure?
J'ai lu qu'à 50 km d'altitude on était dans les 1000 hPa et entre 20-37°C, c'est quand même plus vendeur que la surface de Mars.
J'ai lu qu'à 50 km d'altitude on était dans les 1000 hPa et entre 20-37°C, c'est quand même plus vendeur que la surface de Mars.
Maurice- Messages : 1438
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Giwa et Skyboy aiment ce message
Pour être viable, une colonie doit pouvoir abondamment prélever dans les ressources locales pour limiter les flux entre elle et la Terre (sinon, elle ne restera qu'un avant-poste à jamais dépendant de sa métropole, comme une base en Antarctique).Maurice a écrit:Si on arrive à créer une cité flottante fiable il y a tout de même quelques avantages par rapport à Mars, la gravité est juste un peu plus faible que sur Terre ce qui ne requiert donc aucune adaptation de notre corps, on peut installer cette cité flottante à une altitude ou la pression et la température sont équivalentes à la notre, ce qui permettrait d'avoir des habitats moins blindés et plus ouverts sur la lumière extérieure, voir même de sortir observer le paysage avec une combinaison légère non pressurisée, d'ailleurs est-ce qu'il ne serait pas aussi possible de développer des plantes OGM capables de survivre à l'atmosphère de Vénus en haute altitude? L'ensoleillement est bien supérieur à Mars ce qui permet un meilleur rendement des panneaux solaires, l'atmosphère y est un bien meilleur bouclier et pour finir il me semble que la distance moyenne par rapport à notre planète est inférieure?
J'ai lu qu'à 50 km d'altitude on était dans les 1000 hPa et entre 20-37°C, c'est quand même plus vendeur que la surface de Mars.
Sur Vénus, l'atmosphère peut constituer une source en élément volatile.
Mais les autres éléments minéraux nécessiteront une exploitation au sol, infiniment plus complexe à mettre en œuvre qu'en d'autres points du système solaire en raison des conditions de température et de pression (sans compter l'effet corrosif de l'acide sulfurique).
La pesanteur est certes comparable à celle de la Terre. Mais nous ne savons pas véritablement quelles seront les conséquences d'une pesanteur réduite comme celle de Mars. La seule expérience que nous avons est celle d'une absence de gravité. Mais pas d'une réduction. Dans ce dernier cas, certaines choses demeurent: un sens haut-bas, une circulation des fluides corporels comparable à la Terre. Nous ne savons pas véritablement si la décalcification osseuse serait aussi grave qu'en impesanteur, réduite ou inchangée. Idéalement, il nous aurait fallu un "laboratoire de recherche à gravité variable" (un module en rotation au bout d'un câble aurait permis d'en avoir un) en orbite terrestre pour étudier ça sur des astronautes en séjour prolongé. Là, il nous faudra découvrir ça à l'occasion des premières missions de longue durée in situ.
Mars présente l'avantage d'un cycle circadien comparable à celui de la Terre. Rien de tel sur Vénus. Dans le meilleur des cas, en laissant la cité dériver au gré des vents, il faudrait environ 4 jours pour faire le tour de la planète. L'Homme peut il s'adapter à ça? Pas la moindre idée. Là aussi, il faudra tester et étudier ça.
L'ensoleillement est certes plus abondant que sur Mars et même la Terre. Mais est-ce la source d'énergie optimale pour une colonie? Une source nucléaire présente par comparaison les avantages de la compacité et de la régularité.
Oui, à 50 km, les conditions de température et de pression sont proche de celles de la Terre. Mais l'atmosphère demeure irrespirable et corrosive, nécessitant de se calfeutrer dans des modules (même gigantesques). Ce qui ne diffère guère dans le concept d'une cité martienne (qu'elle soit sous dôme ou enterrée).
Alors ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne suis pas hostile par principe à la colonisation de Vénus.
Mais je pense que d'autres endroits sont plus favorables dans le système solaire, à commencer par Mars.
Choros- Messages : 1363
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Localisation : Bourges
Choros a écrit:Maurice a écrit:Si on arrive à créer une cité flottante fiable il y a tout de même quelques avantages par rapport à Mars, la gravité est juste un peu plus faible que sur Terre ce qui ne requiert donc aucune adaptation de notre corps, on peut installer cette cité flottante à une altitude ou la pression et la température sont équivalentes à la notre, ce qui permettrait d'avoir des habitats moins blindés et plus ouverts sur la lumière extérieure, voir même de sortir observer le paysage avec une combinaison légère non pressurisée, d'ailleurs est-ce qu'il ne serait pas aussi possible de développer des plantes OGM capables de survivre à l'atmosphère de Vénus en haute altitude? L'ensoleillement est bien supérieur à Mars ce qui permet un meilleur rendement des panneaux solaires, l'atmosphère y est un bien meilleur bouclier et pour finir il me semble que la distance moyenne par rapport à notre planète est inférieure?
J'ai lu qu'à 50 km d'altitude on était dans les 1000 hPa et entre 20-37°C, c'est quand même plus vendeur que la surface de Mars.
Pour être viable, une colonie doit pouvoir abondamment prélever dans les ressources locales pour limiter les flux entre elle et la Terre (sinon, elle ne restera qu'un avant-poste à jamais dépendant de sa métropole, comme une base en Antarctique).
Sur Vénus, l'atmosphère peut constituer une source en élément volatile.
Mais les autres éléments minéraux nécessiteront une exploitation au sol, infiniment plus complexe à mettre en œuvre qu'en d'autres points du système solaire en raison des conditions de température et de pression (sans compter l'effet corrosif de l'acide sulfurique).
La pesanteur est certes comparable à celle de la Terre. Mais nous ne savons pas véritablement quelles seront les conséquences d'une pesanteur réduite comme celle de Mars. La seule expérience que nous avons est celle d'une absence de gravité. Mais pas d'une réduction. Dans ce dernier cas, certaines choses demeurent: un sens haut-bas, une circulation des fluides corporels comparable à la Terre. Nous ne savons pas véritablement si la décalcification osseuse serait aussi grave qu'en impesanteur, réduite ou inchangée. Idéalement, il nous aurait fallu un "laboratoire de recherche à gravité variable" (un module en rotation au bout d'un câble aurait permis d'en avoir un) en orbite terrestre pour étudier ça sur des astronautes en séjour prolongé. Là, il nous faudra découvrir ça à l'occasion des premières missions de longue durée in situ.
Mars présente l'avantage d'un cycle circadien comparable à celui de la Terre. Rien de tel sur Vénus. Dans le meilleur des cas, en laissant la cité dériver au gré des vents, il faudrait environ 4 jours pour faire le tour de la planète. L'Homme peut il s'adapter à ça? Pas la moindre idée. Là aussi, il faudra tester et étudier ça.
L'ensoleillement est certes plus abondant que sur Mars et même la Terre. Mais est-ce la source d'énergie optimale pour une colonie? Une source nucléaire présente par comparaison les avantages de la compacité et de la régularité.
Oui, à 50 km, les conditions de température et de pression sont proche de celles de la Terre. Mais l'atmosphère demeure irrespirable et corrosive, nécessitant de se calfeutrer dans des modules (même gigantesques). Ce qui ne diffère guère dans le concept d'une cité martienne (qu'elle soit sous dôme ou enterrée).
Alors ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne suis pas hostile par principe à la colonisation de Vénus.
Mais je pense que d'autres endroits sont plus favorables dans le système solaire, à commencer par Mars.
On peut aussi ajouter aux points négatifs des éruptions solaires plus dangereuses, car moins dispersées dans l'espace qu'à la distance de la Terre et à fortiori de Mars, et qui arriveront avec un préavis beaucoup plus court...
Nous avons probablement tous rêvé de visiter ou de vivre temporairement sur ou autour d'autres planètes. Les images sont belles et l'envisager sur le papier peut toujours être un exercice intéressant sur le plan ingénierie et scientifique. Mais si l'on sépare le rêve et la raison, il n'y a aucun intérêt pratique et concret à envisager une colonisation de la haute atmosphère de Vénus...
Le seul avantage par rapport à Mars est qu'une colonisation ne risque pas de saboter une future recherche d'une éventuelle vie passée...
David L.- Modérateur
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Bien, j’ai relancé ce sujet …en sachant très bien que ce n’est pas pour demain
Un peu pour tuer le temps…comme on-dit ! J’attends toujours le décollage du SpaceX…et j’ai comme une impression que si ce n’est pas reporté aux calendes grecques…ce sera après les élections présidentielles usoniennes …et ce n’est pas uniquement pour des études prolongées de l’impact sur l’environnement autour de la SpaceX
Donc ce n’est qu’une réflexion sur les moyens technologiques à mettre en œuvre dans ce futur hypothétique où cette colonisation serait décidé !
Donc je reviens sur ce point que même si cette colonisation se ferait dans la haute atmosphère, il me parait nécessaire d’avoir un accès au sol et au sous-sol vénusien - malgré les difficultés - car toutes les ressources ne pourront être extraites de l’atmosphère.
Un peu pour tuer le temps…comme on-dit ! J’attends toujours le décollage du SpaceX…et j’ai comme une impression que si ce n’est pas reporté aux calendes grecques…ce sera après les élections présidentielles usoniennes …et ce n’est pas uniquement pour des études prolongées de l’impact sur l’environnement autour de la SpaceX
Donc ce n’est qu’une réflexion sur les moyens technologiques à mettre en œuvre dans ce futur hypothétique où cette colonisation serait décidé !
Donc je reviens sur ce point que même si cette colonisation se ferait dans la haute atmosphère, il me parait nécessaire d’avoir un accès au sol et au sous-sol vénusien - malgré les difficultés - car toutes les ressources ne pourront être extraites de l’atmosphère.
Giwa- Donateur
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Et vous avez bien fait!Giwa a écrit:Bien, j’ai relancé ce sujet …en sachant très bien que ce n’est pas pour demain
C'est toujours intéressant comme expérience de pensée.
Et ça change un peu que de commenter le dernier tir de Starlink en date...
Choros- Messages : 1363
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Giwa aime ce message
Donc reprenons notre expérience de pensée 🧐
Déjà rappelons nous que des sondes Vénéra ont pu toucher le sol avant de s’éteindre …donc le challenge est de prolonger ce fonctionnement et de permettre au bathyscaphe de retourner dans la haute atmosphère après son travail effectué !
Comment retarder le réchauffement de l’engin en restant dans une plage de température admissible en dehors d’une isolation thermique la plus efficace possible
On pourrait utiliser de la glace sèche de dioxyde de carbone fabriquée à très haute altitude et utiliser les chaleurs latentes de ses changements d’états pour freiner ce réchauffement inéluctable.
Déjà rappelons nous que des sondes Vénéra ont pu toucher le sol avant de s’éteindre …donc le challenge est de prolonger ce fonctionnement et de permettre au bathyscaphe de retourner dans la haute atmosphère après son travail effectué !
Comment retarder le réchauffement de l’engin en restant dans une plage de température admissible en dehors d’une isolation thermique la plus efficace possible
On pourrait utiliser de la glace sèche de dioxyde de carbone fabriquée à très haute altitude et utiliser les chaleurs latentes de ses changements d’états pour freiner ce réchauffement inéluctable.
Giwa- Donateur
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Localisation : Draguignan
Avant ça, il faudra disposer d'une connaissance très fine de la surface et du sous-sol proche.
Il s'agit de sélectionner les sites vraiment optimaux et ayant un intérêt manifeste du point de vue des ressources.
Quelle que soit la solution technique mise en œuvre pour opérer à la surface, ce sera compliqué d'un point de vue ingénierie.
Il faut donc optimiser la moindre opération de surface.
Bien avant une colonie, c'est une mission qui pourrait être confiée à une noria de dirigeables, sondant la surface depuis la haute altitude et larguant sondes et pénétrateurs aux endroits d'intérêt.
Pour le refroidissement, je ne sais pas ce que la science des matériaux actuelle permet (et encore moins ce que permettront de futurs matériaux).
Mais, au moins au niveau du concept, ne pouvons nous pas imaginer une extraction de chaleur en haute altitude ?
C'est-à-dire qu'une station fixe en surface serait reliée par une sorte de tuyau à un échangeur de chaleur situé à 50 ou 60 km et lui même accroché à un ballon captif (le tuyau pourrait d'ailleurs servir d'amarre avec le sol). Un fluide caloporteur circulerait entre les deux éléments (la station sol et l'échangeur de chaleur en altitude).
Ainsi, une "source froide" pourrait être maintenue en permanence au sol.
Celle-ci pourrait servir d'évacuateur de chaleur à des engins mobiles qui viendraient soit s'y amarrer périodiquement soit reliés eux-mêmes par un tuyau à celle station d'évacuation de chaleur.
Il s'agit de sélectionner les sites vraiment optimaux et ayant un intérêt manifeste du point de vue des ressources.
Quelle que soit la solution technique mise en œuvre pour opérer à la surface, ce sera compliqué d'un point de vue ingénierie.
Il faut donc optimiser la moindre opération de surface.
Bien avant une colonie, c'est une mission qui pourrait être confiée à une noria de dirigeables, sondant la surface depuis la haute altitude et larguant sondes et pénétrateurs aux endroits d'intérêt.
Pour le refroidissement, je ne sais pas ce que la science des matériaux actuelle permet (et encore moins ce que permettront de futurs matériaux).
Mais, au moins au niveau du concept, ne pouvons nous pas imaginer une extraction de chaleur en haute altitude ?
C'est-à-dire qu'une station fixe en surface serait reliée par une sorte de tuyau à un échangeur de chaleur situé à 50 ou 60 km et lui même accroché à un ballon captif (le tuyau pourrait d'ailleurs servir d'amarre avec le sol). Un fluide caloporteur circulerait entre les deux éléments (la station sol et l'échangeur de chaleur en altitude).
Ainsi, une "source froide" pourrait être maintenue en permanence au sol.
Celle-ci pourrait servir d'évacuateur de chaleur à des engins mobiles qui viendraient soit s'y amarrer périodiquement soit reliés eux-mêmes par un tuyau à celle station d'évacuation de chaleur.
Choros- Messages : 1363
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Giwa aime ce message
Coloniser Venus n'aurait aucun intérêt sauf si c'est industriel. Mais meme sur ce point il n'y aurait aucun interet.
L'atmopshère constitué à 96.5% de CO2 et de Diazote à 3% ne nous servirait à rien.
Au niveau sol, j'ignore les ressources, et je pense qu'on ne le connais pas vraiment mis à part le dioxyde de souffre volcanique qui recouvre la planète, mais vu les conditions ultra agressives pour y travailler cela représenterait un investissement économique et technique trop énorme pour un gain faible. On trouverait surement plus riche sur des astres plus accessibles.
de plus, avec une gravité proche à celle de la Terre, exporter ces ressources serait là aussi trop complexe.
Bref pour moi, Venus restera une planète infréquentable et sans intérêt industriel
L'atmopshère constitué à 96.5% de CO2 et de Diazote à 3% ne nous servirait à rien.
Au niveau sol, j'ignore les ressources, et je pense qu'on ne le connais pas vraiment mis à part le dioxyde de souffre volcanique qui recouvre la planète, mais vu les conditions ultra agressives pour y travailler cela représenterait un investissement économique et technique trop énorme pour un gain faible. On trouverait surement plus riche sur des astres plus accessibles.
de plus, avec une gravité proche à celle de la Terre, exporter ces ressources serait là aussi trop complexe.
Bref pour moi, Venus restera une planète infréquentable et sans intérêt industriel
Je suis du même avis (mais ne demande qu'à être convaincu de l'inverse!).Mustard a écrit:Bref pour moi, Venus restera une planète infréquentable et sans intérêt industriel
Pour moi, si expansion il y a dans le système solaire, elle se fera vers l'extérieur de l'orbite terrestre.
Choros- Messages : 1363
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Évidemment que sur un sujet comme ça je vais passer une tête. Donc attention, c’est partie pour un message un peu long et pas forcément trop structurer… bon courage.
Premièrement, pour ceux que cela intéresse, je vous propose de lire "Première jours sur Vénus " qui explique de façon romancée (mais j’ai les calculs derrière, merci le 1er confinement) comme notre société actuelle pourrait vivre sur Vénus avec les technologies actuelles ou en développement (pas de science-fiction) mais à une échelle démesurée. Je sais que c’est loin d’être réaliste car justement ce projet pourrait aboutir dans des siècles et je ne fais pas d’anticipation sur les évolutions sociales ou technologies (c’est un peu comme Jules Vernet qui imagine une mission lunaire un siècle avant les vrais avec les technologies et la société de son époque).
Si vous voulez vous concentrer sur la surface, le chapitre "babakine: partie basse de la colonie " y est consacré.
J’ai vu passer quelque idée sur les ressources et il faut immédiatement séparer cette question en deux, l’export et l’autosuffisance.
Mars et Vénus sont deux planètes hydrostatique (donc certains métaux sont tombé dans le cœur), massive (donc difficile à quitter) et pourvu d’une atmosphère (dans lequel se dilue l hélium III). En gros se sont des terres sans vie. Donc il n'y a pas de ressource précieuse (au sens introuvable sur terre, je vois surtout certaines terre rare et helium III) qui serait exploitable plus facilement qu ailleurs (si tu cherches des terre rare autant aller sur un astéroïdes, c’est accessible en surface et sa demande peu d’énergie pour le quitter).
Ensuite c’est deux planètes sont assez grands et diversifier pour avoir tous les ressource basique (eau , carbone, azote, métaux, minéraux) pour permettre la création , la croissance et la survie d’une colonie humaine (cela comprend la production d eau de nourriture, d air repirable, mais aussi la fabrication d’infrastructures, d’outil de véhicules et la production de carburant). Donc au final, si (un très gros si) un jour il y a colonisation de Mars et Vénus se sera des colonie de peuplement ( en plus de ces deux planètes et titan, je vois peu d’autre destination aussi adapté à la création de grosse colonie multigénérationnel) et non de production. Cela n’empêcherait pas de faire que exportations (eau , nourriture) et des services (plate-forme de ravitaillement de vaisseau) pour des destinations "proches" (d un point de vue énergétique) n’ayant pas c est ressource basique. J’imagine bien Vénus être le support d’une colonie mercurien exploitant cette importants gisement d hélium III ou Mars être le refuge des mineurs d’astéroïdes de la ceinture.
Maintenant la question que je déteste. Vénus ou Mars, la bonne réponse n’est pas de réponse, juste apporter des éléments. On a encore le temps avant d’avoir une décision à prendre sur le sujet. En fait beaucoup pense que coloniser Mars est plus facile (on le ressent d’ailleurs dans certains messages ci-dessus) , mais c’est pas ci clair. Je ne dis pas que Vénus est plus facile à colonisé et encore moins qu une colonisation est facile mais les cheminements de pensée sont diamétralement opposés. En effet, les défis de la colonisation de Mars est bien plus "évident" et c’est ensuite qu’on comprend les difficultés. Vénus parait au premier abord un défi inenvisageable, se n est que en creusant qu’on se rend compte que si on vas dans son sens, on se simplifie la vie.
Pour cela on peut regarder deux factures. Premièrement technologique. Mars est technologiquement à mi-chemin entre la Terre et la Lune , entré atmosphérique (comme sur terre) mais atterrissage propulsée (comme sur la lune), habitat pressurisé (comme sur la lune) mais phénomène météorologiques (comme sur terre).... donc la plupart des technologies nécessaires sont déjà identifier voir en développer mais c est pas pour autant qu elle sont simple (besoin de cacher un étage de propulsion sous un bouclier thermique, besoin d habitat pressurisé, scaphandre....). A l inverse, Sur Vénus , à quelques exception près (entré atmosphérique, utilisation du co2) tout est unique (ballon, pilotabiliter de la colonie, contrôle d altitude) mais au final, sur le papier (on est telement loin que c est que du papier) c est parfois plus simple avec des habitat plus léger et moins contraint (peu de delta de pression , de température, pas besoin de protection contre les météorite ou radiation.
Ensuite, il y a le facteur "visuel". Avec le nombre d œuvre de science fiction et sa ressemblance avec les déserts terrestre, on si voit déjà. Mais ce qu on voit pas sur les images c est que c est juste une zone mortel avec une pression invivable et une radiation invivable a long terme. C’est un peu comme l’evrest, sur les photo sa ressemble au montagne alpine ou pyreneen mais tout se qui y reste plus d’une dizaine d’heure y reste pour toujours. Colonisé Mars avec les technologies envisageable aujourd’hui se serais d’enfermé dans un bunker voir s’enterrer pour maintenir une enceintre pressurisé protéger contre les radiations et les météorites avait juste quelque sortie nécessitant énormément de préparation. Bref on s’éloigne du trekke dans le désert avec vue sur les dunes.
Vénus est évidement plus déroutante car on en a quasiment aucune œuvre de fiction et on comprend très vite que ça ne correspondra a rien qu’on connais sur terre (vivre dans un dirigeable depuis les mésaventure du Hindenburg, c’est plus trop dans la culture). Mais a y réfléchir, les habitat peuvent et doivent être immense (car c’est l’air qui est portant) et transparent car les parois n’ont pas à supporter de différence de pression, de température, de protéger contre les météorites ou les radiations (l’atmosphère s’en charge très bien), les parois serve de barrière étanche et de protection contre l’acide. Tout ça offre une vue sur les nuages d’acide en constante évolution. Bref, on pourrait avoir une sensation d’enfermement bien moindre que sur mars même si techniquement, on est plus enfermé.
Bon , pour ceux qui sont arrivé jusque ici…. félicitation
Premièrement, pour ceux que cela intéresse, je vous propose de lire "Première jours sur Vénus " qui explique de façon romancée (mais j’ai les calculs derrière, merci le 1er confinement) comme notre société actuelle pourrait vivre sur Vénus avec les technologies actuelles ou en développement (pas de science-fiction) mais à une échelle démesurée. Je sais que c’est loin d’être réaliste car justement ce projet pourrait aboutir dans des siècles et je ne fais pas d’anticipation sur les évolutions sociales ou technologies (c’est un peu comme Jules Vernet qui imagine une mission lunaire un siècle avant les vrais avec les technologies et la société de son époque).
Si vous voulez vous concentrer sur la surface, le chapitre "babakine: partie basse de la colonie " y est consacré.
J’ai vu passer quelque idée sur les ressources et il faut immédiatement séparer cette question en deux, l’export et l’autosuffisance.
Mars et Vénus sont deux planètes hydrostatique (donc certains métaux sont tombé dans le cœur), massive (donc difficile à quitter) et pourvu d’une atmosphère (dans lequel se dilue l hélium III). En gros se sont des terres sans vie. Donc il n'y a pas de ressource précieuse (au sens introuvable sur terre, je vois surtout certaines terre rare et helium III) qui serait exploitable plus facilement qu ailleurs (si tu cherches des terre rare autant aller sur un astéroïdes, c’est accessible en surface et sa demande peu d’énergie pour le quitter).
Ensuite c’est deux planètes sont assez grands et diversifier pour avoir tous les ressource basique (eau , carbone, azote, métaux, minéraux) pour permettre la création , la croissance et la survie d’une colonie humaine (cela comprend la production d eau de nourriture, d air repirable, mais aussi la fabrication d’infrastructures, d’outil de véhicules et la production de carburant). Donc au final, si (un très gros si) un jour il y a colonisation de Mars et Vénus se sera des colonie de peuplement ( en plus de ces deux planètes et titan, je vois peu d’autre destination aussi adapté à la création de grosse colonie multigénérationnel) et non de production. Cela n’empêcherait pas de faire que exportations (eau , nourriture) et des services (plate-forme de ravitaillement de vaisseau) pour des destinations "proches" (d un point de vue énergétique) n’ayant pas c est ressource basique. J’imagine bien Vénus être le support d’une colonie mercurien exploitant cette importants gisement d hélium III ou Mars être le refuge des mineurs d’astéroïdes de la ceinture.
Maintenant la question que je déteste. Vénus ou Mars, la bonne réponse n’est pas de réponse, juste apporter des éléments. On a encore le temps avant d’avoir une décision à prendre sur le sujet. En fait beaucoup pense que coloniser Mars est plus facile (on le ressent d’ailleurs dans certains messages ci-dessus) , mais c’est pas ci clair. Je ne dis pas que Vénus est plus facile à colonisé et encore moins qu une colonisation est facile mais les cheminements de pensée sont diamétralement opposés. En effet, les défis de la colonisation de Mars est bien plus "évident" et c’est ensuite qu’on comprend les difficultés. Vénus parait au premier abord un défi inenvisageable, se n est que en creusant qu’on se rend compte que si on vas dans son sens, on se simplifie la vie.
Pour cela on peut regarder deux factures. Premièrement technologique. Mars est technologiquement à mi-chemin entre la Terre et la Lune , entré atmosphérique (comme sur terre) mais atterrissage propulsée (comme sur la lune), habitat pressurisé (comme sur la lune) mais phénomène météorologiques (comme sur terre).... donc la plupart des technologies nécessaires sont déjà identifier voir en développer mais c est pas pour autant qu elle sont simple (besoin de cacher un étage de propulsion sous un bouclier thermique, besoin d habitat pressurisé, scaphandre....). A l inverse, Sur Vénus , à quelques exception près (entré atmosphérique, utilisation du co2) tout est unique (ballon, pilotabiliter de la colonie, contrôle d altitude) mais au final, sur le papier (on est telement loin que c est que du papier) c est parfois plus simple avec des habitat plus léger et moins contraint (peu de delta de pression , de température, pas besoin de protection contre les météorite ou radiation.
Ensuite, il y a le facteur "visuel". Avec le nombre d œuvre de science fiction et sa ressemblance avec les déserts terrestre, on si voit déjà. Mais ce qu on voit pas sur les images c est que c est juste une zone mortel avec une pression invivable et une radiation invivable a long terme. C’est un peu comme l’evrest, sur les photo sa ressemble au montagne alpine ou pyreneen mais tout se qui y reste plus d’une dizaine d’heure y reste pour toujours. Colonisé Mars avec les technologies envisageable aujourd’hui se serais d’enfermé dans un bunker voir s’enterrer pour maintenir une enceintre pressurisé protéger contre les radiations et les météorites avait juste quelque sortie nécessitant énormément de préparation. Bref on s’éloigne du trekke dans le désert avec vue sur les dunes.
Vénus est évidement plus déroutante car on en a quasiment aucune œuvre de fiction et on comprend très vite que ça ne correspondra a rien qu’on connais sur terre (vivre dans un dirigeable depuis les mésaventure du Hindenburg, c’est plus trop dans la culture). Mais a y réfléchir, les habitat peuvent et doivent être immense (car c’est l’air qui est portant) et transparent car les parois n’ont pas à supporter de différence de pression, de température, de protéger contre les météorites ou les radiations (l’atmosphère s’en charge très bien), les parois serve de barrière étanche et de protection contre l’acide. Tout ça offre une vue sur les nuages d’acide en constante évolution. Bref, on pourrait avoir une sensation d’enfermement bien moindre que sur mars même si techniquement, on est plus enfermé.
Bon , pour ceux qui sont arrivé jusque ici…. félicitation
Giwa et Maurice aiment ce message
Merci Phénix.
J'avais entièrement lu votre texte sur la colonie Babakine sur votre site. Vraiment passionnant.
Pour en revenir à la viabilité économique (donc en dehors d'un simple mécénat pour soutenir une Fondation), davantage que l'exploitation d'éventuelles ressources, ce serait plutôt la production de biens à très haute valeur ajoutée qui pourrait être la solution quant à sa pérennité. Déjà sur Terre, il existe des endroits où des peuples sont riches et s'épanouissent alors même qu'ils ne disposent guère de ressources. Mais c'est leur ingéniosité et leur travail qui les ont rendu riches.
Sans en dresser une liste exhaustive, on peut citer des Etats des comme Singapour, Taiwan, la Corée du Sud et même le Japon. En Europe, on pourrait citer la Suisse.
La source de leur richesse est leur industrie et leur commerce.
Ils importent, transforment en biens à haute valeur ajoutée et exportent.
Un tel schéma pourrait être la clé de l'épanouissement d'une colonie vénusienne, mais aussi de n'importe quelle colonie dans le système solaire.
A cela, il pourrait être rétorqué que l'on pourrait également produire tout ces biens sur Terre et que ce serait plus simple que de faire ça sur la Lune, Mars, Vénus ou ailleurs.
C'est vrai, mais pourtant, ça ne correspond pas à ce que l'on observe ici sur Terre.
Car qu'est-ce qui empêcherait chaque pays de produire lui-même ce qu'il importe? Ce serait plus simple.
Mais c'est faire litière des avantages comparatifs des uns et des autres, des innovations particulières à chaque contrées et du climat politique et réglementaire, plus ou moins favorable aux affaires.
Une colonie spatiale (vénusienne ou autre) est nécessairement placée dans un milieux extrême, un front pionnier particulièrement exigeant qui ne laisse pas de place au superflus, incline à l'optimisation et à l'innovation. En clair, ce genre d'endroits pourraient être de véritables aiguillons à l'inventivité et à la création de technologies et de biens qui n'avaient pas étaient entrevus sur Terre (la pression stimulatrice n'y étant pas la même). Bref, mais ça c'est mon opinion personnelle, je vois de tels endroits comme des lieux de dépassement.
Alors quels types de biens? Actuellement, je n'en sais rien. Tout dépendra de ce que les pionniers trouveront sur place, comment ils gèrent ça et quelles innovations en résulteront.
Mais je vais prendre un exemple pour illustrer l'idée.
Actuellement, la puce pour IA la plus recherchée est la H100 de Nvidia.
Elle coûte environ 40000$ pour un poids de 1,2 kg. Soit un prix au kilo de l'ordre de 33 000$.
Personne d'autre que Nvidia ne sait les faire (innovation bien gardée de cette entreprise) et tout le monde se les arrache (propulsant au passage la valorisation boursière de Nvidia sur le toit du monde).
C'est à ce genre d'articles que je pense, relativement légers mais très chers. Et ceci dans un cadre où le coûts des voyages spatiaux seraient en forte baisse (c'est là que le Starship, s'il tient ses promesses, pourrait être une innovation décisive).
Pour une colonie spatiale, l'objectif n'est pas de rafler tout un marché ou de ne faire que des choses que l'on ne sait pas faire sur Terre. Mais de tirer un revenu qui lui permette de perdurer.
Si une colonie exportait vers la Terre un millier de tonnes par an d'un article comparable aux puces H100, ce serait 850 000 puces de vendues chaque année pour un montant de l'ordre de 34 milliards de $.
J'avais entièrement lu votre texte sur la colonie Babakine sur votre site. Vraiment passionnant.
Pour en revenir à la viabilité économique (donc en dehors d'un simple mécénat pour soutenir une Fondation), davantage que l'exploitation d'éventuelles ressources, ce serait plutôt la production de biens à très haute valeur ajoutée qui pourrait être la solution quant à sa pérennité. Déjà sur Terre, il existe des endroits où des peuples sont riches et s'épanouissent alors même qu'ils ne disposent guère de ressources. Mais c'est leur ingéniosité et leur travail qui les ont rendu riches.
Sans en dresser une liste exhaustive, on peut citer des Etats des comme Singapour, Taiwan, la Corée du Sud et même le Japon. En Europe, on pourrait citer la Suisse.
La source de leur richesse est leur industrie et leur commerce.
Ils importent, transforment en biens à haute valeur ajoutée et exportent.
Un tel schéma pourrait être la clé de l'épanouissement d'une colonie vénusienne, mais aussi de n'importe quelle colonie dans le système solaire.
A cela, il pourrait être rétorqué que l'on pourrait également produire tout ces biens sur Terre et que ce serait plus simple que de faire ça sur la Lune, Mars, Vénus ou ailleurs.
C'est vrai, mais pourtant, ça ne correspond pas à ce que l'on observe ici sur Terre.
Car qu'est-ce qui empêcherait chaque pays de produire lui-même ce qu'il importe? Ce serait plus simple.
Mais c'est faire litière des avantages comparatifs des uns et des autres, des innovations particulières à chaque contrées et du climat politique et réglementaire, plus ou moins favorable aux affaires.
Une colonie spatiale (vénusienne ou autre) est nécessairement placée dans un milieux extrême, un front pionnier particulièrement exigeant qui ne laisse pas de place au superflus, incline à l'optimisation et à l'innovation. En clair, ce genre d'endroits pourraient être de véritables aiguillons à l'inventivité et à la création de technologies et de biens qui n'avaient pas étaient entrevus sur Terre (la pression stimulatrice n'y étant pas la même). Bref, mais ça c'est mon opinion personnelle, je vois de tels endroits comme des lieux de dépassement.
Alors quels types de biens? Actuellement, je n'en sais rien. Tout dépendra de ce que les pionniers trouveront sur place, comment ils gèrent ça et quelles innovations en résulteront.
Mais je vais prendre un exemple pour illustrer l'idée.
Actuellement, la puce pour IA la plus recherchée est la H100 de Nvidia.
Elle coûte environ 40000$ pour un poids de 1,2 kg. Soit un prix au kilo de l'ordre de 33 000$.
Personne d'autre que Nvidia ne sait les faire (innovation bien gardée de cette entreprise) et tout le monde se les arrache (propulsant au passage la valorisation boursière de Nvidia sur le toit du monde).
C'est à ce genre d'articles que je pense, relativement légers mais très chers. Et ceci dans un cadre où le coûts des voyages spatiaux seraient en forte baisse (c'est là que le Starship, s'il tient ses promesses, pourrait être une innovation décisive).
Pour une colonie spatiale, l'objectif n'est pas de rafler tout un marché ou de ne faire que des choses que l'on ne sait pas faire sur Terre. Mais de tirer un revenu qui lui permette de perdurer.
Si une colonie exportait vers la Terre un millier de tonnes par an d'un article comparable aux puces H100, ce serait 850 000 puces de vendues chaque année pour un montant de l'ordre de 34 milliards de $.
Choros- Messages : 1363
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Sur Mars et sur la lune (et plus tard les astéroïdes), tu vas vivre dans un sous marin pour donner un équivalent terrestre, sur Vénus ça peut être le plus haut building du monde, belle vue mais impossible d'ouvrir la fenêtre. Quant aux radiations, sur tous ces corps on est dans la "poêle à frire" hors atmosphère, Mars et la Lune quasi autant d'origine solaire et extra-solaire, Vénus c'est plein feu sous les radiations solaires .
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Rassurez-vous, personne ne vous demandera d'y aller.Anovel a écrit:Sur Mars et sur la lune (et plus tard les astéroïdes), tu vas vivre dans un sous marin pour donner un équivalent terrestre, sur Vénus ça peut être le plus haut building du monde, belle vue mais impossible d'ouvrir la fenêtre. Quant aux radiations, sur tous ces corps on est dans la "poêle à frire" hors atmosphère, Mars et la Lune quasi autant d'origine solaire et extra-solaire, Vénus c'est plein feu sous les radiations solaires .
Mais je suis prêt à poser un billet sur la table qu'il y aura suffisamment de volontaires pour vouloir tenter le coup (si quelqu'un le leur permet à travers des innovations rendant la chose possible).
Si la plupart des humains se complaisent où ils sont, il en existe une fraction toujours en quête de dépassement et d'horizons à atteindre.
Une fraction qui ne tient pas en place et veut toujours aller voir par delà la colline.
Il ne s'agit pas d'entreprendre une migration de masse, mais de permettre à ceux qui veulent sauter le pas de le faire.
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J'ai été dans un sous-marin, ça ne me fait pas peur, et si il y a un ticket qui traine Mars me semble envisageable (même à mon âge) je serai partant pour une nouvelle aventure. Et les radiations on peut s'en protéger, certes c'est compliqué mais c'est faisable sur place. Le vrai problème c'est les 6 mois de voyage.
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Pour ce qui concerne le voyage vers Mars, la durée de vol (habité) pourrait être réduite avec une propulsion chimique actuelle.
Je remets ici ce schéma de Peter Hague que j'ai publié sur un autre fil:
Il apparait possible de réduire à environ 100-90 jours la durée de voyage à condition de communiquer un delta-v au vaisseau de l'ordre de 6000 m/s.
Dans un autre fil, j'avais publié un calcul "coin de table" évaluant le potentiel du Starship à environ 6800 m/s (mais à l'époque, on ne parlait pas encore de Starship V2 ni V3. Vu le profil du V3, je ne serais pas étonné que ce potentiel soit encore plus grand).
Sachant qu'il restera 600 m/s à annuler lors du back flip pour se poser sur Mars, et en partant du principe que le freinage atmosphérique annulera le reste, 6000 m/s devrait être dans les cordes du Starship (le calcul que j'avais fait à l'époque lui donnait une CU de 100 tonnes).
Donc, il devrait être possible de réduire la durée de vol à environ 90 jours avec un Starship.
Musk l'avait d'ailleurs évoqué comme contribution passive à la diminution du taux de radiation reçues pendant le voyage.
Pour un vol cargo, je n'en vois pas l'intérêt. Mieux vaut maximiser la CU quitte à voyager pendant 9 mois.
Je remets ici ce schéma de Peter Hague que j'ai publié sur un autre fil:
Il apparait possible de réduire à environ 100-90 jours la durée de voyage à condition de communiquer un delta-v au vaisseau de l'ordre de 6000 m/s.
Dans un autre fil, j'avais publié un calcul "coin de table" évaluant le potentiel du Starship à environ 6800 m/s (mais à l'époque, on ne parlait pas encore de Starship V2 ni V3. Vu le profil du V3, je ne serais pas étonné que ce potentiel soit encore plus grand).
Sachant qu'il restera 600 m/s à annuler lors du back flip pour se poser sur Mars, et en partant du principe que le freinage atmosphérique annulera le reste, 6000 m/s devrait être dans les cordes du Starship (le calcul que j'avais fait à l'époque lui donnait une CU de 100 tonnes).
Donc, il devrait être possible de réduire la durée de vol à environ 90 jours avec un Starship.
Musk l'avait d'ailleurs évoqué comme contribution passive à la diminution du taux de radiation reçues pendant le voyage.
Pour un vol cargo, je n'en vois pas l'intérêt. Mieux vaut maximiser la CU quitte à voyager pendant 9 mois.
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