Espérance de vie des personnes satellisées
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Les âges de décès des personnes étant allées dans l'espace se répartissent ainsi :
(rouge : en mission ou en entraînement, bleu : mort naturelle, accident ou suicide)
En moyenne glissante sur 5 années :
Le décès le plus jeune est celui de Youri Gagarine, à 34 ans, durant un entraînement en vol.
Hors entraînement, le décès le plus jeune est celui de Manley Carter, à 43 ans, à l'occasion d'un meeting aérien.
Le décès le plus jeune pour une cause naturelle est celui de Pavel Belaiev, à 44 ans (péritonite).
Le décès le plus âgé est celui de John Glenn, à 95 ans.
La moyenne d'âge de l'ensemble des décès est de 63,2 ans.
Hors accidents liés à la profession d'astronaute/cosmonaute, la moyenne d'âge des décès est de 68,4 ans.
Cette moyenne d'âge est jeune car beaucoup de décès qui auront lieu à un âge supérieur n'ont pas encore eu lieu. Elle n'est donc pas encore représentative.
PS: Il s'agit d'une première version d'un travail en cours, des vérifications et corrections sont nécessaires.
(rouge : en mission ou en entraînement, bleu : mort naturelle, accident ou suicide)
En moyenne glissante sur 5 années :
Le décès le plus jeune est celui de Youri Gagarine, à 34 ans, durant un entraînement en vol.
Hors entraînement, le décès le plus jeune est celui de Manley Carter, à 43 ans, à l'occasion d'un meeting aérien.
Le décès le plus jeune pour une cause naturelle est celui de Pavel Belaiev, à 44 ans (péritonite).
Le décès le plus âgé est celui de John Glenn, à 95 ans.
La moyenne d'âge de l'ensemble des décès est de 63,2 ans.
Hors accidents liés à la profession d'astronaute/cosmonaute, la moyenne d'âge des décès est de 68,4 ans.
Cette moyenne d'âge est jeune car beaucoup de décès qui auront lieu à un âge supérieur n'ont pas encore eu lieu. Elle n'est donc pas encore représentative.
PS: Il s'agit d'une première version d'un travail en cours, des vérifications et corrections sont nécessaires.
Dernière édition par David L. le Dim 29 Sep 2019 - 12:16, édité 2 fois
David L.- Modérateur
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Je me demande si, pour aller plus loin dans l'analyse, il ne faudrait pas compléter par une deuxième approche statistique, consistant à prendre la liste des personnes qui sont allées dans l'espace avant 2001, et à les répartir par tranches d'âges, en considérant l'âge que ces personnes ont (ou auraient, si elles sont mortes) en 2018.
On verrait ensuite si la proportion de ces personnes nées il y a plus de 90 ans et étant encore en vie est inférieure à celle d'une population de référence (ce qui nécessiterait de traiter séparément Américains et Russes, car l'espérance de vie dans ces deux pays n'est pas la même), puis de faire pareil pour les 85-90 ans, puis pour les 80-85 ans, et ainsi de suite...
La méthode aurait certes ses limites sur le plan statistique, parce qu'elle ferait une comparaison avec un échantillon de population comprenant des personnes qui sont décédées avant l'âge auquel les astronautes, de leur côté, ont volé. Mais déjà, en ne prenant que les personnes qui sont allées dans l'espace au XXème siècle, en éliminant donc celles qui ont volé récemment, on réduit le biais. Par ailleurs, il convient de rappeler que la mortalité des moins de cinquante ans est faible. Donc l'approximation que représente cette méthode est acceptable.
Il faudrait aussi distinguer les hommes et les femmes, leur espérance de vie n'étant pas la même. L'échantillon concernant les femmes serait très restreint, surtout en Russie ! Je crois d'ailleurs qu'aucune cosmonaute russe de sexe féminin n'est morte.
Malheureusement, les données que requiert ce travail statistique ne sont probablement pas toutes accessibles. En effet, s'il est possible de se procurer une liste des personnes ayant volé dans l'espace, avec pour chacune d'elle leur année de naissance, je ne suis pas sûr en revanche que l'information sur le fait que ces personnes soient encore en vie ou ne le soient plus soit toujours disponible. Notamment pour ce qui est de certains cosmonautes soviétiques qui ont pu disparaître des radars probablement pour cause de disgrâce politique avant la fin du régime soviétique.
L'interprétation de ces statistiques sera en tout état de cause très difficile. Les personnes qui volent dans l'espace sont en principe sélectionnées sur de nombreux critères, dont celui d'être en excellente santé. Mais ce sont aussi des personnes qui ont un caractère intrépide et qui prennent des risques, même si ce sont en général des risques calculés et non des risques inconsidérés. Il faut voir au cas par cas. Charles Conrad, par exemple, est mort d'un accident de moto. Avait-il été imprudent ? Par ailleurs, il y a les personnes qui meurent en vol, il y en a eu 14 avec la navette spatiale.
Qu'est-ce qui peut causer la dégradation prématurée de la santé et la mort d'un astronaute ? Son vol ? Mais les vols ne sont pas tous comparables, entre ceux qui se sont effectués en direction de la Lune, avec exposition forte aux radiations, et les vols en orbite basse, qui sont du reste eux-mêmes de durées fort variables. L'entraînement est une dimension importante, il peut être une cause directe de mort s'il se poursuit après les vols dans l'espace, et il peut avoir été en lui-même plus usant que les vols. Il y a aussi la déstabilisation psychologique que peut entraîner la notoriété, et celle qui peut résulter du doute que l'astronaute peut avoir sur le fait qu'il volera de nouveau alors que c'était le but de sa vie.
Deux remarques ponctuelles : d'abord, fort heureusement, aucun spationaute français n'est jamais mort ; mais on ne peut guère en tirer de conséquence, car le premier vol n'a eu lieu qu'il y a trente-six ans ; ensuite, tu parles, @David L., de suicide, mais je n'ai aucun cas d'astronaute s'étant suicidé en tête. Peux-tu citer un nom ?
On verrait ensuite si la proportion de ces personnes nées il y a plus de 90 ans et étant encore en vie est inférieure à celle d'une population de référence (ce qui nécessiterait de traiter séparément Américains et Russes, car l'espérance de vie dans ces deux pays n'est pas la même), puis de faire pareil pour les 85-90 ans, puis pour les 80-85 ans, et ainsi de suite...
La méthode aurait certes ses limites sur le plan statistique, parce qu'elle ferait une comparaison avec un échantillon de population comprenant des personnes qui sont décédées avant l'âge auquel les astronautes, de leur côté, ont volé. Mais déjà, en ne prenant que les personnes qui sont allées dans l'espace au XXème siècle, en éliminant donc celles qui ont volé récemment, on réduit le biais. Par ailleurs, il convient de rappeler que la mortalité des moins de cinquante ans est faible. Donc l'approximation que représente cette méthode est acceptable.
Il faudrait aussi distinguer les hommes et les femmes, leur espérance de vie n'étant pas la même. L'échantillon concernant les femmes serait très restreint, surtout en Russie ! Je crois d'ailleurs qu'aucune cosmonaute russe de sexe féminin n'est morte.
Malheureusement, les données que requiert ce travail statistique ne sont probablement pas toutes accessibles. En effet, s'il est possible de se procurer une liste des personnes ayant volé dans l'espace, avec pour chacune d'elle leur année de naissance, je ne suis pas sûr en revanche que l'information sur le fait que ces personnes soient encore en vie ou ne le soient plus soit toujours disponible. Notamment pour ce qui est de certains cosmonautes soviétiques qui ont pu disparaître des radars probablement pour cause de disgrâce politique avant la fin du régime soviétique.
L'interprétation de ces statistiques sera en tout état de cause très difficile. Les personnes qui volent dans l'espace sont en principe sélectionnées sur de nombreux critères, dont celui d'être en excellente santé. Mais ce sont aussi des personnes qui ont un caractère intrépide et qui prennent des risques, même si ce sont en général des risques calculés et non des risques inconsidérés. Il faut voir au cas par cas. Charles Conrad, par exemple, est mort d'un accident de moto. Avait-il été imprudent ? Par ailleurs, il y a les personnes qui meurent en vol, il y en a eu 14 avec la navette spatiale.
Qu'est-ce qui peut causer la dégradation prématurée de la santé et la mort d'un astronaute ? Son vol ? Mais les vols ne sont pas tous comparables, entre ceux qui se sont effectués en direction de la Lune, avec exposition forte aux radiations, et les vols en orbite basse, qui sont du reste eux-mêmes de durées fort variables. L'entraînement est une dimension importante, il peut être une cause directe de mort s'il se poursuit après les vols dans l'espace, et il peut avoir été en lui-même plus usant que les vols. Il y a aussi la déstabilisation psychologique que peut entraîner la notoriété, et celle qui peut résulter du doute que l'astronaute peut avoir sur le fait qu'il volera de nouveau alors que c'était le but de sa vie.
Deux remarques ponctuelles : d'abord, fort heureusement, aucun spationaute français n'est jamais mort ; mais on ne peut guère en tirer de conséquence, car le premier vol n'a eu lieu qu'il y a trente-six ans ; ensuite, tu parles, @David L., de suicide, mais je n'ai aucun cas d'astronaute s'étant suicidé en tête. Peux-tu citer un nom ?
PierredeSedna- Donateur
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Il est difficile de conclure que la moyenne d'âge de décès est jeune, car on exclut toute la cohorte des "encore vivants". Pour une réponse plus précise, il nous faudrait aussi un groupe contrôle de référence, ayant la même répartition d'âge et de sexe, mais n'ayant pas été dans l'espace.
C'est une étude pertinente et probablement essentielle pour apprécier les risques sur la santé des futures explorations lointaines et prolongées. Beau travail et bon questionnement.
C'est une étude pertinente et probablement essentielle pour apprécier les risques sur la santé des futures explorations lointaines et prolongées. Beau travail et bon questionnement.
Arès F- Messages : 440
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Beau projet, c'est toujours intéressant les statistiques.
Comme cela a été dit au-dessus, il est pour le moment impossible de faire des statistiques dans la mesure ou il reste, dans la première génération (ceux qui ont volé de 1961 à 1990) encore un nombre significatif de personne encore en vie. La première personne née à avoir été allé dans l'espace est Georgy Beregovoy*, né en Avril 1921 (tout comme John Glenn trois mois après), cela ne fait pas encore 100 ans. Il faudra attendre encore une trentaine d'années, le temps que les premiers équipages de navette deviennent centenaires (vivants ou virtuellement) pour pouvoir commencer à disposer d'un échantillon représentatif.
Ensuite, il faudra comparer chaque population avec la moyenne dans chaque pays, et même, pourquoi pas, avec la moyenne des catégories de populations dont sont issues les spationautes (pilotes, militaires, ingénieurs, scientifiques, généralement des catégories socio-professionnelles supérieures). Il faudrait aussi faire des études en retirant les morts non naturelles, chez les spationautes et non-spationautes, pour voir l'évolution en terme de santé.
Lorsque l'on aura plus de données, il faudra regarder spécifiquement ceux qui ont fait des missions longues, mais cela concerne spécifiquement ceux ayant participé au programme Mir et a fortiori au programme ISS. Pour cela il faudra donc attendre que la génération des vols entre 1990 et 2020 meurt intégralement, autant dire pas avant 60 à 70 ans.
En attendant, on pourra se contenter de regarder l'espérance de vie en bonne santé et l'occurrence statistique de certaines maladies, en particulier les cancers.
*Pour l'anecdote notez que son nom de famille (en ukrainien Береговий) d'origine ukrainienne, est le même que Pierre Bérégovoy, dont le père Адріан (Adrian) Береговий est un ukrainien ayant immigré en France après la révolution d'octobre. Beregovoy étant, dans les deux cas, la translittération en français de la version russe Берегово́й.
Comme cela a été dit au-dessus, il est pour le moment impossible de faire des statistiques dans la mesure ou il reste, dans la première génération (ceux qui ont volé de 1961 à 1990) encore un nombre significatif de personne encore en vie. La première personne née à avoir été allé dans l'espace est Georgy Beregovoy*, né en Avril 1921 (tout comme John Glenn trois mois après), cela ne fait pas encore 100 ans. Il faudra attendre encore une trentaine d'années, le temps que les premiers équipages de navette deviennent centenaires (vivants ou virtuellement) pour pouvoir commencer à disposer d'un échantillon représentatif.
Ensuite, il faudra comparer chaque population avec la moyenne dans chaque pays, et même, pourquoi pas, avec la moyenne des catégories de populations dont sont issues les spationautes (pilotes, militaires, ingénieurs, scientifiques, généralement des catégories socio-professionnelles supérieures). Il faudrait aussi faire des études en retirant les morts non naturelles, chez les spationautes et non-spationautes, pour voir l'évolution en terme de santé.
Lorsque l'on aura plus de données, il faudra regarder spécifiquement ceux qui ont fait des missions longues, mais cela concerne spécifiquement ceux ayant participé au programme Mir et a fortiori au programme ISS. Pour cela il faudra donc attendre que la génération des vols entre 1990 et 2020 meurt intégralement, autant dire pas avant 60 à 70 ans.
En attendant, on pourra se contenter de regarder l'espérance de vie en bonne santé et l'occurrence statistique de certaines maladies, en particulier les cancers.
*Pour l'anecdote notez que son nom de famille (en ukrainien Береговий) d'origine ukrainienne, est le même que Pierre Bérégovoy, dont le père Адріан (Adrian) Береговий est un ukrainien ayant immigré en France après la révolution d'octobre. Beregovoy étant, dans les deux cas, la translittération en français de la version russe Берегово́й.
Vadrouille- Messages : 1795
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PierredeSedna a écrit:[...] ensuite, tu parles, @David L., de suicide, mais je n'ai aucun cas d'astronaute s'étant suicidé en tête. Peux-tu citer un nom ?
Space Opera a écrit:Charles E. Brady s'est suicidé, par exemple.
C'est le seul cas dont je me souvienne pour une personne étant allée dans l'espace. Brady souffrait malheureusement d'une longue maladie (arthrite sévère) qui devait être lourdement handicapante.
Il y aurait au moins un cas de suicide parmi mes astronautes/cosmonautes sélectionnés et entraînés, mais n'ayant jamais volé : Grigori Nelioubov, qui était ivre quand il a été écrasé par un train.
Dernière édition par David L. le Mer 28 Avr 2021 - 20:57, édité 1 fois
David L.- Modérateur
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PierredeSedna a écrit:Je me demande si, pour aller plus loin dans l'analyse, il ne faudrait pas compléter par une deuxième approche statistique, consistant à prendre la liste des personnes qui sont allées dans l'espace avant 2001, et à les répartir par tranches d'âges, en considérant l'âge que ces personnes ont (ou auraient, si elles sont mortes) en 2018.
On verrait ensuite si la proportion de ces personnes nées il y a plus de 90 ans et étant encore en vie est inférieure à celle d'une population de référence (ce qui nécessiterait de traiter séparément Américains et Russes, car l'espérance de vie dans ces deux pays n'est pas la même), puis de faire pareil pour les 85-90 ans, puis pour les 80-85 ans, et ainsi de suite...
La méthode aurait certes ses limites sur le plan statistique, parce qu'elle ferait une comparaison avec un échantillon de population comprenant des personnes qui sont décédées avant l'âge auquel les astronautes, de leur côté, ont volé. Mais déjà, en ne prenant que les personnes qui sont allées dans l'espace au XXème siècle, en éliminant donc celles qui ont volé récemment, on réduit le biais. Par ailleurs, il convient de rappeler que la mortalité des moins de cinquante ans est faible. Donc l'approximation que représente cette méthode est acceptable.
Idée intéressante, mais il faudrait des données démographiques que je n'ai pas.
Néanmoins, j'ai commencé à travailler sur les années de naissance des astronautes et cosmonautes. Je poursuivrai ce travail durant l'été.
Dernière édition par David L. le Lun 25 Mai 2020 - 16:13, édité 3 fois
David L.- Modérateur
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PierredeSedna a écrit:
Malheureusement, les données que requiert ce travail statistique ne sont probablement pas toutes accessibles. En effet, s'il est possible de se procurer une liste des personnes ayant volé dans l'espace, avec pour chacune d'elle leur année de naissance, je ne suis pas sûr en revanche que l'information sur le fait que ces personnes soient encore en vie ou ne le soient plus soit toujours disponible. Notamment pour ce qui est de certains cosmonautes soviétiques qui ont pu disparaître des radars probablement pour cause de disgrâce politique avant la fin du régime soviétique.
Non, je ne pense pas qu'il y ait de problème de ce coté là et je ne connais pas de disgrâce parmi les cosmonautes soviétiques ayant volé.
Même parmi les cosmonautes sélectionnés mais n'ayant pas volé, et dont la vie postérieure est certainement beaucoup moins suivie, surtout s'ils sortent aussi totalement du domaine spatial, on arrive à avoir rapidement la mauvaise nouvelle, donc pour ceux ayant volé, je ne m'inquiète pas.
David L.- Modérateur
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PierredeSedna a écrit:
Il faudrait aussi distinguer les hommes et les femmes, leur espérance de vie n'étant pas la même. L'échantillon concernant les femmes serait très restreint, surtout en Russie ! Je crois d'ailleurs qu'aucune cosmonaute russe de sexe féminin n'est morte.
Oui, sauf erreur de ma part, elles sont toutes encore vivantes : Tereshkova, Savitskaia, Kondakova et Surova.
De mémoire, aux Etats-Unis, les femmes astronautes décédées avec un vol à leur actif sont Resnik, Chawla et Voss.
McAuliffe n'a pas atteint l'espace. Si près du but...
David L.- Modérateur
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Arès F a écrit:Il est difficile de conclure que la moyenne d'âge de décès est jeune, car on exclut toute la cohorte des "encore vivants".
C'est ce que je précise aussi dans ma dernière phrase. J'étais initialement surpris de trouver cette moyenne d'âge assez jeune, mais elle s'explique très logiquement.
David L.- Modérateur
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PierredeSedna a écrit:
[...] d'abord, fort heureusement, aucun spationaute français n'est jamais mort [...]
Et malgré mon travail sur ce sujet, je souhaite bien sûr à nos compatriotes, mais aussi aux astronautes et cosmonautes de tous les pays, une vie aussi longue en bonne santé qu'ils le souhaitent !
David L.- Modérateur
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Il y a également Sally Ride et Laurel Clark.David L. a écrit:
De mémoire, aux Etats-Unis, les femmes astronautes décédées avec un vol à leur actif sont Resnik, Chawla et Voss.
McAuliffe n'a pas atteint l'espace. Si près du but...
vp- Messages : 4559
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vp a écrit:Il y a également Sally Ride et Laurel Clark.David L. a écrit:
De mémoire, aux Etats-Unis, les femmes astronautes décédées avec un vol à leur actif sont Resnik, Chawla et Voss.
McAuliffe n'a pas atteint l'espace. Si près du but...
Effectivement. Ma mémoire a fait défaut.
David L.- Modérateur
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Vadrouille a écrit:La première personne née à avoir été allé dans l'espace est Georgy Beregovoy*, né en Avril 1921 (tout comme John Glenn trois mois après), [...]
Il y a au moins une naissance antérieure : Joseph Walker, né le 20 février 1921. Pilotant un X-15, il n'a cependant pas été satellisé et n'a passé que 22 minutes dans l'espace.
David L.- Modérateur
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ce type d’étude est certes très intéressante mais avant de la généraliser à tout un chacun ......
dire que parce que John Glenn, un astronaute mercury, a 77 ans est devenu l'homme le plus âgée à être allé dans l'espace
et qu'il est décédé a l'age canonique de 93 ans c'est la preuve que l'espace c'est bénin il y a un gap a franchir
il y a un fait majeur a ne pas oublier
la cohorte des hommes et des femmes qui sont allée dans l'espace ne sont pas totalement équivalent à monsieur et madame tout le monde.
la sélection, tant en URSS que au USA, a été drastique sur le plan technique mais surtout médical.
les membres du "club de l'espace" sont, au plus haut point, des personnes en bonne santé avant leur départ.
ce qui fait que a moins de changements drastique dans leurs habitudes de vie ils ont tout pour faire des centenaire.
après cela les aléas de la vie font que tel ou tel maladie ou événement soudain croise la vie de l'un d'entre eux comme tout un chacun
un bon exemple est buzz Aldrin a son retour de la lune il a subi, comme beaucoup de monde, une sévère dépression sur le thème :maintenant que j'ai atteint "l'Everest" de ma profession à quoi je sert ??
dépression qu'il a "soigné" avec l'alcool (super medoc' de texan mais peut être pas optimum pour ce type de pathologie)
il va mieux maintenant mais dans ses livres il n'hésite pars a dire que il y a eu des périodes ou l'idée de suicide lui aurait traversé l'esprit.
tout ça pour dire que pour des années encore, aller dans l'espace restera une grande aventure réalisé par des hommes et des femmes certes bien entrainées mais juste que des hommes et des femmes sujet a toutes les turpitude de la vie d'ici bas.
les sélections deviendrons moins drastiques sur le point médicale peut être;
encore que je crois me souvenir que en 2005 l'un des "touriste spatial" (daisuke enomoto) qui devait décoller sur soyouz a été écarté pour motif médical.
et avant d'avoir une saison des "anges de la télé-réalité dans l'espace", au vu des "spécimens" des saisons passées,on risque d'attendre longtemps :troll:
dire que parce que John Glenn, un astronaute mercury, a 77 ans est devenu l'homme le plus âgée à être allé dans l'espace
et qu'il est décédé a l'age canonique de 93 ans c'est la preuve que l'espace c'est bénin il y a un gap a franchir
il y a un fait majeur a ne pas oublier
la cohorte des hommes et des femmes qui sont allée dans l'espace ne sont pas totalement équivalent à monsieur et madame tout le monde.
la sélection, tant en URSS que au USA, a été drastique sur le plan technique mais surtout médical.
les membres du "club de l'espace" sont, au plus haut point, des personnes en bonne santé avant leur départ.
ce qui fait que a moins de changements drastique dans leurs habitudes de vie ils ont tout pour faire des centenaire.
après cela les aléas de la vie font que tel ou tel maladie ou événement soudain croise la vie de l'un d'entre eux comme tout un chacun
un bon exemple est buzz Aldrin a son retour de la lune il a subi, comme beaucoup de monde, une sévère dépression sur le thème :maintenant que j'ai atteint "l'Everest" de ma profession à quoi je sert ??
dépression qu'il a "soigné" avec l'alcool (super medoc' de texan mais peut être pas optimum pour ce type de pathologie)
il va mieux maintenant mais dans ses livres il n'hésite pars a dire que il y a eu des périodes ou l'idée de suicide lui aurait traversé l'esprit.
tout ça pour dire que pour des années encore, aller dans l'espace restera une grande aventure réalisé par des hommes et des femmes certes bien entrainées mais juste que des hommes et des femmes sujet a toutes les turpitude de la vie d'ici bas.
les sélections deviendrons moins drastiques sur le point médicale peut être;
encore que je crois me souvenir que en 2005 l'un des "touriste spatial" (daisuke enomoto) qui devait décoller sur soyouz a été écarté pour motif médical.
et avant d'avoir une saison des "anges de la télé-réalité dans l'espace", au vu des "spécimens" des saisons passées,on risque d'attendre longtemps :troll:
peronik- Messages : 640
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peronik a écrit:ce type d’étude est certes très intéressante mais avant de la généraliser à tout un chacun ......
dire que parce que John Glenn, un astronaute mercury, a 77 ans est devenu l'homme le plus âgée à être allé dans l'espace
et qu'il est décédé a l'age canonique de 93 ans c'est la preuve que l'espace c'est bénin il y a un gap a franchir
Qui a dit ça ?   :scratch: :scratch:
D'autre part, John Glenn est décédé à 95 ans, pas 93.
David L.- Modérateur
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Une autre façon d'illustrer la mortalité tout en tenant compte des vivants pourrait être une courbe de survie, où en x est l'âge (avec temps 0 la naissance) et en y % des vivants.
http://www.oncoprof.net/Generale2000/g14_Suivi/Complements/g14_comp07.php
https://andreberchtold.com/UNIGE/survie/3_Courbes_de_survie.pdf
http://www.oncoprof.net/Generale2000/g14_Suivi/Complements/g14_comp07.php
https://andreberchtold.com/UNIGE/survie/3_Courbes_de_survie.pdf
Arès F- Messages : 440
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Comment vont vieillir Scott et Mark Kelly ?
MEGHARBA- Donateur
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Ces statistiques n'ont pas beaucoup de sens. A part pour les accidents, les décès attribués à une cause "naturelle" n'ont jamais été attribués au séjour dans l'espace que je sache. Donc si on continue à faire des relevés pendant une centaine d'années, on risque de tomber sur des statistiques qui traduisent simplement le fait que des gens sportifs et en bonne santé à 40 ans ont une espérance de vie un peu au-dessus de la moyenne ...
Quant aux données actuelles, qui ne concernent que ceux qui sont décédés, très minoritaires, elles semblent démontrer qu'un astronaute ne meurt jamais avant l'âge de 20 ans. Cela dit, on est encore loin du métier qui préserve le plus la santé : il parait qu'on n'a jamais vu un sénateur mourir avant 40 ans !
Quant aux données actuelles, qui ne concernent que ceux qui sont décédés, très minoritaires, elles semblent démontrer qu'un astronaute ne meurt jamais avant l'âge de 20 ans. Cela dit, on est encore loin du métier qui préserve le plus la santé : il parait qu'on n'a jamais vu un sénateur mourir avant 40 ans !
Argyre- Messages : 3397
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Argyre a écrit:Ces statistiques n'ont pas beaucoup de sens. A part pour les accidents, les décès attribués à une cause "naturelle" n'ont jamais été attribués au séjour dans l'espace que je sache. Donc si on continue à faire des relevés pendant une centaine d'années, on risque de tomber sur des statistiques qui traduisent simplement le fait que des gens sportifs et en bonne santé à 40 ans ont une espérance de vie un peu au-dessus de la moyenne ...
Quant aux données actuelles, qui ne concernent que ceux qui sont décédés, très minoritaires, elles semblent démontrer qu'un astronaute ne meurt jamais avant l'âge de 20 ans. Cela dit, on est encore loin du métier qui préserve le plus la santé : il parait qu'on n'a jamais vu un sénateur mourir avant 40 ans !
Je suis tout à fait en désaccord. La réflexion entreprise par David L. est tout à fait pertinente, voire scientifiquement justifiée et fait partie intégrante de la médecine spatiale. Je suis convaincu qu'il y a déjà des équipes de professionnels en médecine qui se penchent sur le sujet.
Arès F- Messages : 440
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@Argyre et @Arès F, il me semble que votre désaccord n’est pas si profond que cela. J’ai pour ma part l’impression que vos deux points de vue sont complémentaires et qu’ils conduisent à être précis sur un certain nombre de termes pour éviter les confusions.
Comme @Arès F., je salue comme très pertinente l’étude statistique engagée par @David.L. Le titre du fil doit être pris à la lettre, « espérance de vie des personnes étant allées dans l’espace ». C’est simple, il y a une catégorie de gens, les gens qui sont allés dans l’espace (et indéniablement, ces gens ont une expérience si spécifique, si différente des autres qu’ils forment un groupe, à leurs propres yeux et aux yeux d’autrui - même si parmi eux, il y a quelques distinctions internes, entre civils et militaires, entre scientifiques et pilotes, entre professionnels de l’espace et touristes, entre ceux qui ont volé une seule fois et ceux qui ont pu revoler, etc. - mais ces distinctions sont secondaires et ne remettent pas en question le principe d'un travail statistique sur l'ensemble du groupe). Chose rare, pour des raisons liées aux barrières techniques à l’accès à l’espace, cette liste est mondialement connue, sans aucun débat sur sa composition. Une fois ainsi bien délimitée cette catégorie, on regarde objectivement son espérance de vie. Il n’y a rien à redire à cela sur le plan scientifique. C'est la même chose que lorsqu'on regarde l'espérance de vie des instituteurs, des cadres supérieurs ou des manœuvres, sauf qu'au cas présent, on considère une population beaucoup plus réduite, et apparue à une époque relativement récente au regard de la durée totale de la vie humaine.
Mais attention !! Le cerveau humain a parfois des modes de lecture impressionnistes, et il ne faut surtout pas comprendre que l’étude porte directement sur l’impact du vol spatial sur l’espérance de vie humaine. Ce que dit @Argyre est donc également juste à mon avis. Mais c'est vrai qu'il ne faut pas se tromper dans la compréhension du sujet ainsi libellé : "espérance de vie des personnes étant allées dans l'espace", car ces mots peuvent miroiter pour un étourdi (cela rappelle les erreurs de lecture des sujets du baccalauréat, qui peuvent conduire un malheureux candidat à se retrouver avec un 4/20 !)
Car les facteurs qui font que l'espérance de vie de ce groupe des personnes qui ont volé dans l'espace peut différer de celle du commun des mortels sont multiples, et jouent tantôt dans le sens d’un accroissement de l’espérance de vie, tantôt dans celle de sa réduction, ou parfois sont ambivalents :
- bien entendu @Argyre a raison d’écrire que ces gens sont recrutés sur des critères de bonne santé (physique et en principe psychique) qui les prédisposent plutôt à vivre jusqu’à un âge avancé ;
- l’entraînement des astronautes est ambivalent ; le sport est bon pour la santé, mais la préparation au stress du vol spatial peut être en elle-même néfaste pour la santé (centrifugeuse, parcours de survie dans l’eau et par grand froid, parachutages, etc...) ;
- la gloire est par moment bonne pour la santé (estime de soi) mais peut aussi être déstabilisante, d’autant que la compétition entre astronautes pour revoler doit être féroce, et que tout le monde ne gagne pas ; la reconversion dans un autre métier ensuite peut être rude, même si ce métier est prestigieux (ministre...) ;
- autre aspect, plutôt positif : l’astronaute est habitué à faire suivre sa santé, il n’aurait pas choisi ce métier s’il avait peur des prises de sang ; et la prévention, en principe, contribue à l’espérance de vie ;
- last but not least, le vol spatial lui-même ; mais ce sujet-là ne peut être traité qu’au cas par cas ; car le type de stress que subit l’astronaute n’est pas le même selon qu’il est sorti ou non de l’écran protecteur que constitue la magnétosphère terrestre, qu’il a fait un vol long ou court, qu’il a séjourné dans une grande station relativement confortable ou dans un petit laboratoire ou vaisseau mal équipé, selon qu’il est redescendu dans une capsule ou un engin ailé...
J’insiste sur le fait que pour les sciences sociales, chacun des facteurs correspondant aux quatre premiers tirets et aussi important que le 5ème...
Quant au 5ème, on ne dispose d'échantillons vraiment significatifs que dans deux cas : celui des cosmonautes et astronautes qui ont effectué des séjours longs dans Mir et dans l’ISS, et qui sont revenus en Soyouz. La réflexion de médecine spatiale à leur sujet ne consistera pas principalement à attendre leur décès, qui heureusement ne va pas arriver tout de suite, mais à suivre dans le temps les effets de lésions et traumatismes bien identifiés (rétine, circulation du sang, vertèbres, etc.).
Donc, en conclusion, le travail de David L. se rattache à la médecine des astronautes ayant volé plus qu’à la médecine spatiale. Ses résultats peuvent aider à repérer les points de fragilité liés à la profession en tant qu’elle s’inscrit dans la durée avant et après le vol spatial (depuis le recrutement jusqu'à la reconversion et même au-delà), les risques ne se limitant pas au vol spatial, loin s'en faut.
Je reconnais enfin que le jour où le vrai tourisme spatial (pas celui des explorateurs privés de l’ISS, mais celui des passagers occasionnels de véhicules spatiaux type cabine de New Shepard) va se développer, le cadre de raisonnement que je décris ici devra encore évoluer, puisque les personnes ayant volé dans l'espace seront soit des professionnels dont la vie est considérée dans sa globalité au-delà de ce vol, soit des non professionnels dont les activités en-dehors de leur loisir spatial sont a priori hors sujet. Bref, l'espace va se déprofessionnaliser en partie, et le raisonnement que j'ai tenu ci-dessus devra donc être décliné différemment selon que l'on envisage des professionnels ou des non professionnels. Mais ne compliquons pas à ce stade.
Comme @Arès F., je salue comme très pertinente l’étude statistique engagée par @David.L. Le titre du fil doit être pris à la lettre, « espérance de vie des personnes étant allées dans l’espace ». C’est simple, il y a une catégorie de gens, les gens qui sont allés dans l’espace (et indéniablement, ces gens ont une expérience si spécifique, si différente des autres qu’ils forment un groupe, à leurs propres yeux et aux yeux d’autrui - même si parmi eux, il y a quelques distinctions internes, entre civils et militaires, entre scientifiques et pilotes, entre professionnels de l’espace et touristes, entre ceux qui ont volé une seule fois et ceux qui ont pu revoler, etc. - mais ces distinctions sont secondaires et ne remettent pas en question le principe d'un travail statistique sur l'ensemble du groupe). Chose rare, pour des raisons liées aux barrières techniques à l’accès à l’espace, cette liste est mondialement connue, sans aucun débat sur sa composition. Une fois ainsi bien délimitée cette catégorie, on regarde objectivement son espérance de vie. Il n’y a rien à redire à cela sur le plan scientifique. C'est la même chose que lorsqu'on regarde l'espérance de vie des instituteurs, des cadres supérieurs ou des manœuvres, sauf qu'au cas présent, on considère une population beaucoup plus réduite, et apparue à une époque relativement récente au regard de la durée totale de la vie humaine.
Mais attention !! Le cerveau humain a parfois des modes de lecture impressionnistes, et il ne faut surtout pas comprendre que l’étude porte directement sur l’impact du vol spatial sur l’espérance de vie humaine. Ce que dit @Argyre est donc également juste à mon avis. Mais c'est vrai qu'il ne faut pas se tromper dans la compréhension du sujet ainsi libellé : "espérance de vie des personnes étant allées dans l'espace", car ces mots peuvent miroiter pour un étourdi (cela rappelle les erreurs de lecture des sujets du baccalauréat, qui peuvent conduire un malheureux candidat à se retrouver avec un 4/20 !)
Car les facteurs qui font que l'espérance de vie de ce groupe des personnes qui ont volé dans l'espace peut différer de celle du commun des mortels sont multiples, et jouent tantôt dans le sens d’un accroissement de l’espérance de vie, tantôt dans celle de sa réduction, ou parfois sont ambivalents :
- bien entendu @Argyre a raison d’écrire que ces gens sont recrutés sur des critères de bonne santé (physique et en principe psychique) qui les prédisposent plutôt à vivre jusqu’à un âge avancé ;
- l’entraînement des astronautes est ambivalent ; le sport est bon pour la santé, mais la préparation au stress du vol spatial peut être en elle-même néfaste pour la santé (centrifugeuse, parcours de survie dans l’eau et par grand froid, parachutages, etc...) ;
- la gloire est par moment bonne pour la santé (estime de soi) mais peut aussi être déstabilisante, d’autant que la compétition entre astronautes pour revoler doit être féroce, et que tout le monde ne gagne pas ; la reconversion dans un autre métier ensuite peut être rude, même si ce métier est prestigieux (ministre...) ;
- autre aspect, plutôt positif : l’astronaute est habitué à faire suivre sa santé, il n’aurait pas choisi ce métier s’il avait peur des prises de sang ; et la prévention, en principe, contribue à l’espérance de vie ;
- last but not least, le vol spatial lui-même ; mais ce sujet-là ne peut être traité qu’au cas par cas ; car le type de stress que subit l’astronaute n’est pas le même selon qu’il est sorti ou non de l’écran protecteur que constitue la magnétosphère terrestre, qu’il a fait un vol long ou court, qu’il a séjourné dans une grande station relativement confortable ou dans un petit laboratoire ou vaisseau mal équipé, selon qu’il est redescendu dans une capsule ou un engin ailé...
J’insiste sur le fait que pour les sciences sociales, chacun des facteurs correspondant aux quatre premiers tirets et aussi important que le 5ème...
Quant au 5ème, on ne dispose d'échantillons vraiment significatifs que dans deux cas : celui des cosmonautes et astronautes qui ont effectué des séjours longs dans Mir et dans l’ISS, et qui sont revenus en Soyouz. La réflexion de médecine spatiale à leur sujet ne consistera pas principalement à attendre leur décès, qui heureusement ne va pas arriver tout de suite, mais à suivre dans le temps les effets de lésions et traumatismes bien identifiés (rétine, circulation du sang, vertèbres, etc.).
Donc, en conclusion, le travail de David L. se rattache à la médecine des astronautes ayant volé plus qu’à la médecine spatiale. Ses résultats peuvent aider à repérer les points de fragilité liés à la profession en tant qu’elle s’inscrit dans la durée avant et après le vol spatial (depuis le recrutement jusqu'à la reconversion et même au-delà), les risques ne se limitant pas au vol spatial, loin s'en faut.
Je reconnais enfin que le jour où le vrai tourisme spatial (pas celui des explorateurs privés de l’ISS, mais celui des passagers occasionnels de véhicules spatiaux type cabine de New Shepard) va se développer, le cadre de raisonnement que je décris ici devra encore évoluer, puisque les personnes ayant volé dans l'espace seront soit des professionnels dont la vie est considérée dans sa globalité au-delà de ce vol, soit des non professionnels dont les activités en-dehors de leur loisir spatial sont a priori hors sujet. Bref, l'espace va se déprofessionnaliser en partie, et le raisonnement que j'ai tenu ci-dessus devra donc être décliné différemment selon que l'on envisage des professionnels ou des non professionnels. Mais ne compliquons pas à ce stade.
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Guennadi Manakov est la 5e personne ayant été satellisée à décéder à l'âge de 69 ans. C'est l'âge le plus fréquent de décès avec 61 et 74 ans.
Sigmund Jähn est la 4e personne à décéder à l'âge de 82 ans.
Mise à jour du graphique à suivre prochainement.
Sigmund Jähn est la 4e personne à décéder à l'âge de 82 ans.
Mise à jour du graphique à suivre prochainement.
Dernière édition par David L. le Mer 28 Avr 2021 - 20:59, édité 1 fois
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Il ne faut pas oublier non plus de mettre dans tes statistiques la cause du décès. Je ne peux que penser pour l'instant que ce sont davantage des décès par maladie et je soupçonne que ce doit être dû le + souvent au cancer. Les astronautes/cosmonautes étant exposés + facilement aux radiations (malgré les protections de toutes sortes) et aux substances cancérigènes, je ne serais pas étonnée... Bien sûr il y a aussi des accidents, mais la maladie est sans doute davantage à prendre en compte...
Aragatz a écrit:Il ne faut pas oublier non plus de mettre dans tes statistiques la cause du décès. Je ne peux que penser pour l'instant que ce sont davantage des décès par maladie et je soupçonne que ce doit être dû le + souvent au cancer. Les astronautes/cosmonautes étant exposés + facilement aux radiations (malgré les protections de toutes sortes) et aux substances cancérigènes, je ne serais pas étonnée... Bien sûr il y a aussi des accidents, mais la maladie est sans doute davantage à prendre en compte...
C'est un travail en cours. Mais pour Jähn et Manakov, la cause du décès n'est pas (encore ?) connue.
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David L. a écrit:Aragatz a écrit:Il ne faut pas oublier non plus de mettre dans tes statistiques la cause du décès. Je ne peux que penser pour l'instant que ce sont davantage des décès par maladie et je soupçonne que ce doit être dû le + souvent au cancer. Les astronautes/cosmonautes étant exposés + facilement aux radiations (malgré les protections de toutes sortes) et aux substances cancérigènes, je ne serais pas étonnée... Bien sûr il y a aussi des accidents, mais la maladie est sans doute davantage à prendre en compte...
C'est un travail en cours. Mais pour Jähn et Manakov, la cause du décès n'est pas (encore ?) connue.
Sur les cent décès, j'ai 61 causes connues.
7 cas de cancer, 1 cas de leucémie, 3 cas de tumeur au cerveau, 1 oedeme pulmonaire, 1 pneumonie, 2 AVC, 5 complications médicales, 15 crises cardiaques, 1 suicide, 5 crash d'avions, 1 accident de jet-ski, 1 accident de moto, 1 accident de vélo + les décès liés au accident Apollo 1, Soyouz 1, Soyouz 11, Challenger, Columbia.
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