Lancement Proton-M / JCSAT-11 (ECHEC)

Un petit article donnant quelques pistes sur les méthodes de décontamination possibles. (heptyl est le nom de la diméthyl-hydrazine)

http://www.istc.ru/istc/sc.nsf/news/science-news-heptyl-is-not-so-terrible.htm

Il en ressort clairement que la réalité de la décontamination nécessite un certain temps. Et que pour la plante amaranthe, il faudra prévoir la collecte et la destruction.

Pour le cratère, un étage qui vient frapper le sol à une vitesse de plusieurs Mach se disperse en une multitude de petits débris partiellement fondus et brulés, et cela fait un joli cratère. Les débris conséquents sont plutôt issus de la dislocation partielle d'un étage en altitude.
Maintenant, un aéronef ne disparait jamais entièrement quand il fait naufrage. Même lors de la dernière perte d'une navette spatiale, près d'un tiers de sa masse a été récupérée…
Pour le dispositif de destruction de la R7 au CSG, le but est à mon avis de pouvoir détruire le lanceur s'il venait à se dérouter vers un centre peuplé comme la ville de Kourou qui est relativement proche… (ou vers des zones maritimes non-interdites). On n’est pas dans le désert de Baïkonour…

Pour le dispositif de destruction de la R7 au CSG, le but est à mon avis de pouvoir détruire le lanceur s'il venait à se dérouter vers un centre peuplé comme la ville de Kourou qui est relativement proche… (ou vers des zones maritimes non-interdites). On n’est pas dans le désert de Baïkonour…

Les conditions de lancement ne sont effectivement pas les mêmes et la retombée du lanceur pourrait avoir des conséquences humaines à Kourou qu'elle n'a pas dans des régions du type steppe. J'ai trouvé ceci :


«Il fallait ajouter un dispositif de sécurité supplémentaire, vu que le lanceur Soyouz peut, s’il dévie de sa trajectoire, constituer un risque pour les habitants des communes de Kourou et de Sinnamary», explique Nathalie Pottier, responsable ESA des problèmes d’interface de l’équipement européen avec le lanceur russe. Celui-ci est déjà doté de trois chaînes électriques redondantes et d’un système autonome de détection de panne qui, en cas d’anomalie, déclenche l’arrêt de la poussée des propulseurs. Ce dispositif russe n’entre automatiquement en action qu’une quinzaine de secondes après le décollage, afin d’éviter que la fusée ne retombe sur l’ensemble de lancements. Le KSE fourni par l’ESA est actionné par télécommande, par le service «sauvegarde» du Centre Spatial Guyanais.

Voici des nouvelles de Proton

Juste survolé l'article mais apparement ce serait des dommages sur un câble pyrotechnique à l'inter-étages entre le premier et second étage qui seraient la cause de l'échec de septembre dernier

MOSCOW, October 11, 2007 - The Russian State Commission investigating the unsuccessful launch last month of a Proton vehicle carrying the JCSAT-11 satellite, determined that a damaged pyro firing cable on the interstage truss prevented the activation of the pyro bolts that were to have separated the first and second stages of the rocket.

La suite

Ok mais ça n'explique rien ça: pourquoi y a t il eu des dommages sur ce câble pyrotechnique...

Aucune idée. Usure, mauvaise manipulation...

Les raisons de l'échec de la Proton devant lancer le satellite japonais ont été rendues publiques le 10 octobre. On savait que le problème avait été provoqué par le non fonctionnement de boulons explosifs permettant de séparer le premier étage du second, et ce en raison de dommages sur les câbles commandant ces boulons.
Mais pourquoi des dommages ?
Il apparaît que c'est la mauvaise qualité du composé utilisé pour protéger ces câbles de la sortie des moteurs du second étage qui ont conduit à l'échec du lancement.
J'en déduis que ces boulons explosifs sont normalement mis à feu juste APRES l'allumage des moteurs du second étage...

Des spécialistes de la fusée Proton peuvent-il confirmer cette séquence d'allumage?

Bien que pas du tout spécialiste je confirme que l'allumage du second étage ( H+122s/123s ) se fait avant la séparation 1er/2eme étage (H+127,5s).
(source: Baïkonour La Porte des Etoiles d'Hubert Curien)

Et c'est même précisément pour cette raison que le compartiment de transition inter-étages est fait d'un treillis, et non d'un matériaux "plein" comme sur Ariane : c'est pour permettre aux gaz de s'échapper.

Les Russes préfèrent allumer le 2ème étage avant la fin de la combustion du premier pour garder une accélération continue, et ainsi ne pas avoir à gérer des ergols liquides en apesanteur, dont le comportement est extrêmement difficile à modéliser.

C'est quand même étonnant que l'insulation des câbles ait été de mauvaise qualité... Il faudrait peut-être qu'ils renforcent le contrôle qualité chez Khrunitsev...

Merci Nikolaï pour les images de la mission 16... Pourtant je me pose une question: sur l'une des photos du décollage (celle où on voit les spectateurs en bas) il y a un spot lumineux entre ces spectateurs et la pad de lancement. J'imagine que c'est un reflet de la flamme mais dans quoi? de l'eau? ce serait étonnant à Baïkonour...