[Echec] Lancement Proton-M / GLONASS-M - 2 Juillet 2013
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Confirmation du montage de la sonde angulaire a l'envers
Avant le 9 juillet, on savait que les investigateurs foullant l'épave de la fusée avaient trouvé les sondes de vitesse angulaire, DUS installées à l'envers.
Chacune de ces sondes comporte une flèche supposée être dirigée vers le haut du véhicule, toutefois les sondes multiples sur la fusée défaillante ont été dirigées vers le bas, à la place.
En conséquence, le système de contrôle de vol recevait des informations fausses sur la position de la fusée et a essayé de la corriger, entraînant le véhicule dans un balancement d'une manière extravagante pour, finalement, se crasher.
ok pour la trad jusque là
mais après ca se complique pour moi:
"The paper trail led to a young technician responsible for the wrong assembly of the hardware" veut-il dire que la doc était fausse ou que le jeune technicien s'est trompé ?
De toute façon, il y a un "sérieux problème également de contrôle de qualité à l'usine de la Proton et au bâtiment d'assemblage de Baïkonour.
Il s'est avéré qu'aucun contrôle visuel de l'installation défectueuse n'avait été conduit, alors que les contrôles électriques n'ont pas détecté le problème et que tous les circuits ont fonctionné correctement."
http://www.russianspaceweb.com/proton_glonass49.html#culprit
By July 9, it is transpired that investigators sifting through the wreckage of the doomed rocket had found critical angular velocity sensors, DUS, installed upside down. Each of those sensors had an arrow that was suppose to point toward the top of the vehicle, however multiple sensors on the failed rocket were pointing downward instead. As a result, the flight control system was receiving wrong information about the position of the rocket and tried to "correct" it, causing the vehicle to swing wildly and, ultimately, crash.
Avant le 9 juillet, on savait que les investigateurs foullant l'épave de la fusée avaient trouvé les sondes de vitesse angulaire, DUS installées à l'envers.
Chacune de ces sondes comporte une flèche supposée être dirigée vers le haut du véhicule, toutefois les sondes multiples sur la fusée défaillante ont été dirigées vers le bas, à la place.
En conséquence, le système de contrôle de vol recevait des informations fausses sur la position de la fusée et a essayé de la corriger, entraînant le véhicule dans un balancement d'une manière extravagante pour, finalement, se crasher.
ok pour la trad jusque là
mais après ca se complique pour moi:
The paper trail led to a young technician responsible for the wrong assembly of the hardware, but also raised serious issues of quality control at the Proton's manufacturing plant, at the rocket's testing facility and at the assembly building in Baikonur. It appeared that no visual control of the faulty installation had been conducted, while electrical checks had not detected the problem since all circuits had been working correctly.
"The paper trail led to a young technician responsible for the wrong assembly of the hardware" veut-il dire que la doc était fausse ou que le jeune technicien s'est trompé ?
De toute façon, il y a un "sérieux problème également de contrôle de qualité à l'usine de la Proton et au bâtiment d'assemblage de Baïkonour.
Il s'est avéré qu'aucun contrôle visuel de l'installation défectueuse n'avait été conduit, alors que les contrôles électriques n'ont pas détecté le problème et que tous les circuits ont fonctionné correctement."
http://www.russianspaceweb.com/proton_glonass49.html#culprit
Ahurissant :up8: ... euh, non :down:wakka a écrit:Confirmation du montage de la sonde angulaire a l'envers
Chacune de ces sondes comporte une flèche supposée être dirigée vers le haut du véhicule, toutefois les sondes multiples sur la fusée défaillante ont été dirigées vers le bas, à la place.
En conséquence, le système de contrôle de vol recevait des informations fausses sur la position de la fusée et a essayé de la corriger, entraînant le véhicule dans un balancement d'une manière extravagante pour, finalement, se crasher.
Il y a de quoi se : :wall:
Le contrôle qualité va devoir porter sur les logiciels cérébraux du personnel préposé au montage :roll:
Giwa- Donateur
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Je ne connais pas les détails, mais en bonne ingénierie, on essaye de faire des trucs "idiot proof", avec des détrompeurs rendant mécaniquement impossible des inversions. Mais là, ça devait pas être possible.
Ce genre d'erreur ne devrait-il pas être impossible, par conception ? (et donc, est-ce vraiment un problème de qualité à l'exécution?)
Ce genre d'erreur ne devrait-il pas être impossible, par conception ? (et donc, est-ce vraiment un problème de qualité à l'exécution?)
lambda0- Messages : 4879
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"The paper trail led to a young technician responsible for the wrong assembly of the hardware, but also raised serious issues of quality control at the Proton's manufacturing plant, at the rocket's testing facility and at the assembly building in Baikonur. It appeared that no visual control of the faulty installation had been conducted, while electrical checks had not detected the problem since all circuits had been working correctly."
La traçabilité-papier mène à un jeune technicien coupable d'un montage défectueux du composant, mais soulève également des manquements sérieux dans le contrôle qualité à l'usine de fabrication de la Proton, sur le banc de test de la fusée et au bâtiment d'assemblage à Baikonur. On se rend compte qu'aucun contrôle visuel n'a été effectué, tandis que les contrôles fonctionnels électriques n'ont pas détecté le problème car tous les circuits ont fonctionné normalement.
Je ne sais pas d'où vient la citation, mais la messe semble dite, c'est un nième problème de rigueur dans le process de fabrication et de contrôle qualité de la proton. voir mes traductions précédentes.
encore une fois, le problème ce n'est pas l'accident (quelle qu'en soit la cause précise, à vrai dire), c'est le manque de réaction de la hiérarchie russe. comme d'habitude, le problème sera traité à la petite semaine (c'est-à-dire soit 1 en faisant tomber quelques têtes 2 en enfouissant la m.... sous le tapis); il y aura deux trois succès car le personnel fera un peu plus attention puis il y aura un autre échec quand l'assemblage ou le contrôle qualité auront à nouveau été faits à l'arrache où à la années 70.
ça me désespère, nos amis russes méritent mieux que ça
La traçabilité-papier mène à un jeune technicien coupable d'un montage défectueux du composant, mais soulève également des manquements sérieux dans le contrôle qualité à l'usine de fabrication de la Proton, sur le banc de test de la fusée et au bâtiment d'assemblage à Baikonur. On se rend compte qu'aucun contrôle visuel n'a été effectué, tandis que les contrôles fonctionnels électriques n'ont pas détecté le problème car tous les circuits ont fonctionné normalement.
Je ne sais pas d'où vient la citation, mais la messe semble dite, c'est un nième problème de rigueur dans le process de fabrication et de contrôle qualité de la proton. voir mes traductions précédentes.
encore une fois, le problème ce n'est pas l'accident (quelle qu'en soit la cause précise, à vrai dire), c'est le manque de réaction de la hiérarchie russe. comme d'habitude, le problème sera traité à la petite semaine (c'est-à-dire soit 1 en faisant tomber quelques têtes 2 en enfouissant la m.... sous le tapis); il y aura deux trois succès car le personnel fera un peu plus attention puis il y aura un autre échec quand l'assemblage ou le contrôle qualité auront à nouveau été faits à l'arrache où à la années 70.
ça me désespère, nos amis russes méritent mieux que ça
Buddy- Messages : 320
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Effectivement il faut penser à tout :!:lambda0 a écrit:Je ne connais pas les détails, mais en bonne ingénierie, on essaye de faire des trucs "idiot proof", avec des détrompeurs rendant mécaniquement impossible des inversions. Mais là, ça devait pas être possible.
Ce genre d'erreur ne devrait-il pas être impossible, par conception ? (et donc, est-ce vraiment un problème de qualité à l'exécution?)
Et puis les pictogrammes pour le Haut et le Bas ne sont pas universels : certains utilisent des boomerangs ou des sarbacanes au lieu de flèches , d'autres ne connaissent pas les parapluies ou les ombrelles... et puis pour les montages à venir dans l'Espace en impesanteur tout sera sans dessus dessous :up8: :down: ... mais comme le dit charitablement Astro-notes, ne tirons plus sur le corbillard et comme le dit aussi Buddy, nos amis russes méritent mieux que çà !
Giwa- Donateur
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Buddy a écrit: Je ne sais pas d'où vient la citation, mais la messe semble dite, c'est un nième problème de rigueur dans le process de fabrication et de contrôle qualité de la proton. voir mes traductions précédentes.
pour ton info, Buddy:
http://www.russianspaceweb.com/proton_glonass49.html#culprit
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Blog sur le suivi du développement d'Orion
Juste pour mémoire : les images d'un échec visuellement similaire en avril 1969 (depuis le même pas de tir) :
http://www.kosmonavtika.com/lancements/1969/02041969/02041969photos.html
http://www.kosmonavtika.com/lancements/1969/02041969/02041969photos.html
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Ah oui, c'est dingue. La similarité est surprenante.les images d'un échec visuellement similaire en avril 1969
cosmiste- Messages : 812
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Buddy a écrit:encore une fois, le problème ce n'est pas l'accident (quelle qu'en soit la cause précise, à vrai dire), c'est le manque de réaction de la hiérarchie russe. comme d'habitude, le problème sera traité à la petite semaine (c'est-à-dire soit 1 en faisant tomber quelques têtes 2 en enfouissant la m.... sous le tapis); il y aura deux trois succès car le personnel fera un peu plus attention puis il y aura un autre échec quand l'assemblage ou le contrôle qualité auront à nouveau été faits à l'arrache où à la années 70.
ça me désespère, nos amis russes méritent mieux que ça
Constat sans appel.
Le lanceur doit être assemblé dans les mêmes conditions que lors de sa mise en service. Il n'y a pas eu de nouvelles procédures et probablement encore moins de modifications dans les designs des capteurs utilisés (on aurait pu penser que l'électronique réagirait à un test de conformité en signalant que monté à l'envers, cela ne le ferait pas).
Et vu que la carrière de la Proton est maintenant comptée (l'Angara devrait entrer en service), il y peu de chance que tout cela soit revisité.
montmein69- Donateur
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Le lanceur doit être assemblé dans les mêmes conditions que lors de sa mise en service. Il n'y a pas eu de nouvelles procédures et probablement encore moins de modifications dans les designs des capteurs utilisés (on aurait pu penser que l'électronique réagirait à un test de conformité en signalant que monté à l'envers, cela ne le ferait pas).
Et vu que la carrière de la Proton est maintenant comptée (l'Angara devrait entrer en service), il y peu de chance que tout cela soit revisité.
Ce n'est peut être pas si simple, depuis la création du Proton il y a de fortes chances que des pièces soient devenues obsolescentes et aient été remplacées par d'autres, c'est une constante dans le monde du spatial, même chez les Russes et même en faisant des stocks. Par ailleurs, le lanceur lui même a évolué pour améliorer ses performances et s'adapter à diverses considérations, par exemple la case à équipements à certainement été modifiée au moins pour passer de l'analogique au numérique comme Soyuz.
Il ne faut pas oublier aussi qu'une bonne part de la connaissance est dans la tête des opérateurs, surtout en intégration et le papi qui mettait une bourrade dans le dos du novice en lui disant 'Eh p'tit gars, t'a monté le zinzin à l'envers, ouah le nul!!' est depuis longtemps à la retraite. Les procédures papier de l'époque ont aussi été réécrites et saisies sans doute plusieurs fois ce qui est source d'erreur.
Enfin pour vraiment détecter ce genre d'erreur sans ambiguité il faudrait secouer physiquement la case assemblée ce qui se fait rarement...Ajoutons à cela que les meilleurs sont depuis longtemps parti chez Gazprom et cie....
Ne critiquons pas trop, car de ce côté ci de l'Oural on est en train de prendre le même chemin pour optimiser 'la valeur pour l'actionnaire', il y a de plus en plus d'intérimaires et de jeunes moyennement formés, d'ailleurs toutes les boites sérieuses ont leur propre cursus interne de formation pour limiter les dégats. Et même à la grande époque, chez les meilleurs, il y a eu des goupilles qui sont restées en place empéchant de dégerber un panneau solaire et on a même vu des inversions de signe dans le contrôle d'attitude.
(pour les initiés c'est valable pourles deux côtés de la rocade (le périph) toulousaine).
Bons Vols
DeepThroat- Messages : 571
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DeepThroat a écrit: la case à équipements à certainement été modifiée au moins pour passer de l'analogique au numérique comme Soyuz.
Je confirme :
Elle abrite le système de contrôle construit par le NPTs AP. Alors qu'il était analogique sur Proton-K, celui de Proton-M est entièrement numérique. Il comprend notamment le système de navigation inertielle et l'ordinateur de bord Bisser-3.
http://www.kosmonavtika.com/lanceurs/proton/partie2/3.html
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futura-sciences confirme la thèse des capteurs montés à l'envers
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/aeronautique-crash-lanceur-proton-explique-capteurs-montes-envers-47912/
Echec du lanceur Proton-M - les premières explications
Trois semaines après le crash du lanceur Proton-M, un début d’explication est donné à la perte du lanceur. Les responsables de l’agence spatiale russe (Roscosmos) sont convaincus qu’il s’agirait d’un problème de qualité.
Cet échec aurait été provoqué par le dysfonctionnement de capteurs de vitesse angulaire. Alexandre Lopatine, directeur adjoint de Roscosmos, a expliqué que " le système de commande du lanceur a signalé le dépassement de l'angle d'incidence limite à la 12e seconde du vol en raison du dysfonctionnement de capteurs de vitesse angulaire, probablement installés à l’envers."
Le 2 juillet, quelques secondes après son décollage d’un pas de tir du cosmodrome de Baïkonour, le lanceur a perdu sa stabilité et s’est écrasé, provoquant sa destruction et celle des trois satellites Glonass qu’il emportait.
À la différence des lanceurs occidentaux, dont Ariane 5, qui disposent d’un mécanisme d’autodestruction, les lanceurs russes n’en sont pas équipés. En cas d’anomalie, un programme les fait dévier de leur trajectoire pour les amener à s’écraser sur une zone inhabitée et sans infrastructure.
Sur les six capteurs du lanceur installés en novembre 2011, trois ont été montés à l’envers. Le fait est surprenant car les procédures prévoient trois vérifications : par la personne qui a installé le capteur, son chef d’équipe et enfin le responsable de la qualité. Chacune doit signer une validation.
Une vérification des lanceurs construits depuis cette date et qui n’ont pas été lancés (il en reste quatre) est en cours. À l’avenir, les procédures de qualité seront renforcées et toutes les étapes de la production des lanceurs seront filmées, ce qui n’est le cas aujourd’hui que pour quelques-unes d'entre elles.
S’il s’agit bien de la cause de l’échec du Proton et non d’un problème plus profond (comme un défaut de structure ou de conception), les lancements de Proton pourraient reprendre dès le mois de septembre.
Depuis l’entrée en service de ce lanceur, en 1965, 388 lancements de Proton ont été réalisés, toutes versions confondues, pour un total de 23 échecs.
Débutées dans les années 2000, la restructuration du secteur spatiale russe et la modernisation de son industrie ne se font pas sans heurts. Entre décembre 2010 et juillet 2013, neuf lancements se sont soldés par un échec total ou partiel.
Source : Futura Sciences
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/aeronautique-crash-lanceur-proton-explique-capteurs-montes-envers-47912/
Echec du lanceur Proton-M - les premières explications
Trois semaines après le crash du lanceur Proton-M, un début d’explication est donné à la perte du lanceur. Les responsables de l’agence spatiale russe (Roscosmos) sont convaincus qu’il s’agirait d’un problème de qualité.
Cet échec aurait été provoqué par le dysfonctionnement de capteurs de vitesse angulaire. Alexandre Lopatine, directeur adjoint de Roscosmos, a expliqué que " le système de commande du lanceur a signalé le dépassement de l'angle d'incidence limite à la 12e seconde du vol en raison du dysfonctionnement de capteurs de vitesse angulaire, probablement installés à l’envers."
Le 2 juillet, quelques secondes après son décollage d’un pas de tir du cosmodrome de Baïkonour, le lanceur a perdu sa stabilité et s’est écrasé, provoquant sa destruction et celle des trois satellites Glonass qu’il emportait.
À la différence des lanceurs occidentaux, dont Ariane 5, qui disposent d’un mécanisme d’autodestruction, les lanceurs russes n’en sont pas équipés. En cas d’anomalie, un programme les fait dévier de leur trajectoire pour les amener à s’écraser sur une zone inhabitée et sans infrastructure.
Sur les six capteurs du lanceur installés en novembre 2011, trois ont été montés à l’envers. Le fait est surprenant car les procédures prévoient trois vérifications : par la personne qui a installé le capteur, son chef d’équipe et enfin le responsable de la qualité. Chacune doit signer une validation.
Une vérification des lanceurs construits depuis cette date et qui n’ont pas été lancés (il en reste quatre) est en cours. À l’avenir, les procédures de qualité seront renforcées et toutes les étapes de la production des lanceurs seront filmées, ce qui n’est le cas aujourd’hui que pour quelques-unes d'entre elles.
S’il s’agit bien de la cause de l’échec du Proton et non d’un problème plus profond (comme un défaut de structure ou de conception), les lancements de Proton pourraient reprendre dès le mois de septembre.
Depuis l’entrée en service de ce lanceur, en 1965, 388 lancements de Proton ont été réalisés, toutes versions confondues, pour un total de 23 échecs.
Débutées dans les années 2000, la restructuration du secteur spatiale russe et la modernisation de son industrie ne se font pas sans heurts. Entre décembre 2010 et juillet 2013, neuf lancements se sont soldés par un échec total ou partiel.
Source : Futura Sciences
luc973- Messages : 89
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astroyoyo a écrit:Cela montre aussi la faible sécurité du personel sur place, que serait il arrivé si la fusée était partie vers eux ?
Cette remarque est sans aucun fondement. Le système de sauvegarde de Proton n'est ni plus, ni moins évolué que celui des fusées occidentales.
Si le lanceur était parti en direction du public, l'ordinateur l'aurait détecté et aurait commandé l'arrêt automatique des moteurs encore plus tôt que ce qu'il a fait le 2 juillet. Le lanceur serait donc retombé bien avant d'atteindre le public.
Sur Ariane, on a un système équivalent, à ceci près qu'on fait exploser le lanceur en vol, au lieu de le laisser retomber. Il y a des avantages et des inconvénients. L'inconvénient majeur étant que le nuage toxique qui résulte de l'explosion se répand beaucoup plus loin que si l'explosion a lieu au sol. Après 501 en 1996, il y avait eu de sérieuses inquiétudes concernant la dispersion des ergols au-dessus de Kourou. Par chance, ce jour là, les vents étaient favorables...
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nikolai39 a écrit:astroyoyo a écrit:Cela montre aussi la faible sécurité du personel sur place, que serait il arrivé si la fusée était partie vers eux ?
Cette remarque est sans aucun fondement. Le système de sauvegarde de Proton n'est ni plus, ni moins évolué que celui des fusées occidentales.
Si le lanceur était parti en direction du public, l'ordinateur l'aurait détecté et aurait commandé l'arrêt automatique des moteurs encore plus tôt que ce qu'il a fait le 2 juillet. Le lanceur serait donc retombé bien avant d'atteindre le public.
Sur Ariane, on a un système équivalent, à ceci près qu'on fait exploser le lanceur en vol, au lieu de le laisser retomber. Il y a des avantages et des inconvénients. L'inconvénient majeur étant que le nuage toxique qui résulte de l'explosion se répand beaucoup plus loin que si l'explosion a lieu au sol. Après 501 en 1996, il y avait eu de sérieuses inquiétudes concernant la dispersion des ergols au-dessus de Kourou. Par chance, ce jour là, les vents étaient favorables...
Je ne suis pas convaincu par cette explication.
Qu’est ce qui prouve que l'ordinateur aurait coupé les moteurs ?
Tout a été dit sur le fait que la fusée ait continué à fonctionner jusqu'à s'écraser, sans que rien ne soit clair à ce sujet.
On a prétendu que la fusée a volontairement continué à fonctionner pour s'éloigner du pad, mais il est évident que la trajectoire n'était absolument pas maîtrisée.
La fusée aurait très bien pu partir, comme en Chine, à l'horizontale vers les spectateurs (moteurs allumés ou non, sur sa lancée).
Quand à Ariane 5, les propergols liquides étant de l'oxygène et de l'hydrogène, pour l'essentiel, ils ne présentent aucun danger. Les boosters ne génèrent pas non plus de gaz dangereux. Reste juste l'étage supérieur, qui est petit, comparativement.
Il me semble qu'au contraire les boosters génèrent des gaz toxiquesAkwa a écrit:Quand à Ariane 5, les propergols liquides étant de l'oxygène et de l'hydrogène, pour l'essentiel, ils ne présentent aucun danger. Les boosters ne génèrent pas non plus de gaz dangereux. Reste juste l'étage supérieur, qui est petit, comparativement.
Mustard a écrit:Il me semble qu'au contraire les boosters génèrent des gaz toxiquesAkwa a écrit:Quand à Ariane 5, les propergols liquides étant de l'oxygène et de l'hydrogène, pour l'essentiel, ils ne présentent aucun danger. Les boosters ne génèrent pas non plus de gaz dangereux. Reste juste l'étage supérieur, qui est petit, comparativement.
Pas plus que les fusées d'artifice, ou même que les stands de tir. C'est sûrement pas bon d'en respirer à pleins poumons, mais rien à voir avec l’hydrazine par exemple.
Effectivement avec tous ces feux d'artifice estivaux, il doit bien avoir quelques particules d'oxydes métalliques produits pour la combustion et la coloration que nous respirons ... et cela ne date pas d'hier, ni d'avant -hier et çà fait peur aux oiseaux :!:Akwa a écrit:Mustard a écrit:
Il me semble qu'au contraire les boosters génèrent des gaz toxiques
Pas plus que les fusées d'artifice, ou même que les stands de tir. C'est sûrement pas bon d'en respirer à pleins poumons, mais rien à voir avec l’hydrazine par exemple.
Dernière édition par Giwa le Lun 5 Aoû 2013 - 8:57, édité 1 fois
Giwa- Donateur
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Disons qu'en un lieu donné, des boosters lâchent plus de polluants que quelques pétards. :)
Les fumées qui sortent des boosters sont extrêmement toxiques, les alumines volatiles sont corrosifs pour les tissus vivants. D'où les interdictions d'approcher les pad des lanceurs à poudre (navette et Ariane en particulier) pendant plusieurs heures après le décollage.
Les fumées qui sortent des boosters sont extrêmement toxiques, les alumines volatiles sont corrosifs pour les tissus vivants. D'où les interdictions d'approcher les pad des lanceurs à poudre (navette et Ariane en particulier) pendant plusieurs heures après le décollage.
Pour rebondir un peu sur ce qui vient d'être dit, j'aimerais bien comprendre comment fonctionne ce programme ? Avec des capteurs inversés et une trajectoire complètement chaotique, je vois mal comment la petite fusée s'y retrouve pour se dire "ah non, là y a des gens, je vais aller m'écraser plutôt là-bas" :roll:luc973 a écrit:À la différence des lanceurs occidentaux, dont Ariane 5, qui disposent d’un mécanisme d’autodestruction, les lanceurs russes n’en sont pas équipés. En cas d’anomalie, un programme les fait dévier de leur trajectoire pour les amener à s’écraser sur une zone inhabitée et sans infrastructure.
D@vid- Messages : 422
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Effectivement, d'où cette sage précaution !Space Opera a écrit:Disons qu'en un lieu donné, des boosters lâchent plus de polluants que quelques pétards. :)
Les fumées qui sortent des boosters sont extrêmement toxiques, les alumines volatiles sont corrosifs pour les tissus vivants. D'où les interdictions d'approcher les pad des lanceurs à poudre (navette et Ariane en particulier) pendant plusieurs heures après le décollage.
Toutefois concernant l'alumine, elle n'est pas volatile puisqu'elle appartient à la catégorie des réfractaires fondant à plus de 2000°C , ce qui ne l'empêche pas de se retrouver dans l'air en suspension sous l'effet des turbulences pour plusieurs heures sous forme de particules solides très fines de l'ordre du micron .
Giwa- Donateur
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Age : 81
Localisation : Draguignan
Je sais bien que l'on accable bien les russes pour l'actuelle mauvaise gestion de leur activité spatiale, et c'est mérité. Mais aller penser
que les russes ne savent pas faire détonner un pétard par radio commande pour détruire une fusée, il ne faut quand même pas pousser.
Si les russes n'utilisent pas ce procédé c'est que seul le sauvetage du pas de tir est important pour eux (ils ont donné). Effectivement
avec ce principe on est en droit de dire que s'ils avaient joué de plus de malchance (les russes), la fusée aurait pu aussi bien tomber
sur qqs spectateurs, mais le pas de tir serait resté "sauf". C'est un choix culturel et non technique à mon avis.
que les russes ne savent pas faire détonner un pétard par radio commande pour détruire une fusée, il ne faut quand même pas pousser.
Si les russes n'utilisent pas ce procédé c'est que seul le sauvetage du pas de tir est important pour eux (ils ont donné). Effectivement
avec ce principe on est en droit de dire que s'ils avaient joué de plus de malchance (les russes), la fusée aurait pu aussi bien tomber
sur qqs spectateurs, mais le pas de tir serait resté "sauf". C'est un choix culturel et non technique à mon avis.
Mustard a écrit:
Il me semble qu'au contraire les boosters génèrent des gaz toxiques
Space Opera a écrit:Disons qu'en un lieu donné, des boosters lâchent plus de polluants que quelques pétards. :)
Les fumées qui sortent des boosters sont extrêmement toxiques, les alumines volatiles sont corrosifs pour les tissus vivants. D'où les interdictions d'approcher les pad des lanceurs à poudre (navette et Ariane en particulier) pendant plusieurs heures après le décollage.
Giwa a écrit:
Effectivement, d'où cette sage précaution !
Toutefois concernant l'alumine, elle n'est pas volatile puisqu'elle appartient à la catégorie des réfractaires fondant à plus de 2000°C , ce qui ne l'empêche pas de se retrouver dans l'air en suspension sous l'effet des turbulences pour plusieurs heures sous forme de particules solides très fines de l'ordre du micron .
Bref, tout ça pour dire qu'il vaut mieux une explosion à quelques centaines de mètres d'altitude, même si on trouve de l'hydrazine ou de la poudre plein le lanceur, que de le laisser partir où bon lui semble en cas de défaillance du guidage.
Peut-être la défaillance du guidage était-elle considérée comme impossible, mais en tout cas cet accident à démontré que, même au XXIème siècle, 50 ans après les premières, une fusée pour faire un looping au décollage.
Anecdotiquement, plusieurs personnes ont déjà rapporté, je me souviens, sur ce forum (pour Ariane 6 je crois) que de nombreux animaux logent à proximité du pas de tir d'Ariane 5, et ne semblent pas s'en porter plus mal.
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