Préparation de la mission ExoMars 2016 (TGO + EDM)

C'est ton point de vue .... il est respectable même si je ne le partage pas.

Question coopération, je parlais de l'ensemble de la mission.
Un simple retard de livraison certes mais qui chamboule un peu leur planning de lancements non ?
Tu me diras, ils ont de la place pour stocker des lanceurs, des pas de tir cela ne manque pas ... bref ils n'ont qu'à se débrouiller, c'est pas notre problème.
D'ailleurs nous, on s'est bien débrouillé pour le retard de lancement de Rosetta et même en changeant de destination. Mais c'est vrai qu'on collaborait avec nous mêmes :blbl:

La collaboration implique un travail commun et des décisions communes. Le retard est imposé, il n'est pas issu d'une discussion avec les russes pour savoir s'ils sont d'accord.

post supprimé pour cause de confidentialité

NAÔN dedead on ne dit plus saugrenue, mais : aussi sotte que grenue oui, bon ça va, j'ai compris, comme d'hab  :iout:

Sait-on quand est prévue la livraison de la sonde à Baïkonour ?

Nouvelle brochure pour ExoMArs 2016. Tout y est bien détaillé: TGO, Schiaparelli (EDL, durée de vie sur Mars, instruments embarqués etc.)
(Un clic sur la page zoome automatiquement)

http://esamultimedia.esa.int/multimedia/publications/BR-327/

Une interview de Nicolas Thomas, le PI de la caméra CaSSIS (Colour and Stereo Surface Imaging System) :
http://exploration.esa.int/mars/56788-an-interview-with-nicolas-thomas-principal-investigator-of-cassis/

Je l'ignorais, mais CaSSIS a été développée en deux ans (sur la base d'études existantes), suite au retrait de la NASA et donc de l'Université d'Arizona qui avait proposé, en collaboration avec l'équipe de CaSSIS actuelle, la caméra initiale (HiSCI).

CaSSIS pourra photographier, chaque année, 2 % de la surface martienne, avec une résolution de 4,6 m/pixel à 400 km d'altitude.

L'atterrisseur n'aura pas la moindre caméra ?! Même dans les années 60 on n'osait pas faire ça... À part les sondes Vega, ça serait pas loin d'être une première.

il y aura des images de la descente, mais pas de camera une fois au sol en effet :(

Même si une caméra n'est pas l'instrument scientifique le plus important, même si il y a des contraintes de masse et d'énergie disponible, et même si depuis 2004 les images de Mars sont particulièrement nombreuses, c'est aberrant.

Si des données surprenantes sont récoltées par les capteurs, du genre émission de méthane, variations d'humidité ou autres, une caméra même basique et même fixe pourrait s'avérer très utile pour expliquer ces observations...

De plus, il est facile d'imaginer la réaction des médias : "L'Europe se pose sur Mars mais sans caméra !"

Si bien sûr les médias s'intéressent à cette mission...

Sans déconner ??? Ca veut dire que, même en cas de réussite, on n'aura pas de panorama martien "made in Europe" ??? Outre l'aspect comm, je trouve ça dingue d'un point de vue scientifique...

Non, rien de prévu une fois sur le sol. Que des photos pendant la descente... Il ne survivra que quelques heures sur ses batteries.

wakka a écrit:Non, rien de prévu une fois sur le sol. Que des photos pendant la descente... Il ne survivra que quelques heures sur ses batteries.

Il est prévu que l'EDM fonctionne pendant trois jours, il me semble.

Ah oui "a few days" dans la brochure

Bon, on peut se dire que EDM est un démonstrateur ..... qui voyage "à cheval" sur la sonde TGO.
Et on sait que la masse de l'instrumentation embarquée dans la sonde et sur l'atterrisseur, çà se cogite quasiment au gramme près.

Les concepteurs ont bien du se tirlipoter les neurones pour faire au mieux .... et décider que la caméra au sol n'était pas le plus important.

Il y aura dans un avenir proche ExoMars 2018 ... et là le rover devrait combler d'images les aficionados du panorama tous azimuts et des selfies. Soyons patients.

ExoMars 2016 est prête à quitter Cannes pour Baïkonour !

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Call_for_Media_ExoMars_2016_leaving_Europe_for_launch_site

David L. a écrit:

De plus, il est facile d'imaginer la réaction des médias : "L'Europe se pose sur Mars mais sans caméra !"

Oui c'est sûr que cela va faire jaser et que cela ne va pas aider à ce que les médias s'y intéressent et encore moins le publique en générale, c'est à dire les contribuables qui, in fine, sont ceux qui finance l'opération.
Comme le souligne Montmein69, les ingénieurs ont sûrement du tout faire pour trouver un moyen pour faire tenir dans le bilan de masse une petite camera (même fixe et en noir et blanc!), à moins qu'ils n'est eut d'ordres spécifiques pour ne rien faire...
Et bien c'est dommage, surtout si l'on se rappelle que la sonde Européenne Huygens qui s'est poser sur Titan, qui elle aussi a voyagé "à cheval" sur la sonde Cassini nous a gratifier d'une seule image prise de la surface, mais une image qui compte (bon, la caméra était américaine je crois, mais quand même).
Si l'on ajoute à cela la distribution très parcimonieuses des images de la mission Rosetta, j'ai l'impression que les responsables de la com à l'ESA sont avare de publicité pour leur propre missions ce qui est un peu comme scier la branche sur laquelle ils sont assit. On peut critiquer, avec raison souvent, la Nasa sur de nombreuses choses, mais la com, ils savent y faire (même parfois trop, mais on leur pardonne).

Atlantis a écrit:

David L. a écrit:
De plus, il est facile d'imaginer la réaction des médias : "L'Europe se pose sur Mars mais sans caméra !"

Oui c'est sûr que cela va faire jaser et que cela ne va pas aider à ce que les médias s'y intéressent et encore moins le publique en générale, c'est à dire les contribuables qui, in fine, sont ceux qui finance l'opération.

Je ne suis pas d'accord, si on explique aux médias (vaste chantier) et si elles relaient correctement vers le grand public, que l'essentiel de la mission de l'EDM, c'est de cumuler le maximum de données sur la phase de rentrée et d'atterrissage, car on prépare les missions suivantes (même si certains disent que ces données ne seront pas prises en compte ?) pour ExoMars 2018 (ou peut-être seulement 2020 ?) où là, un atterrisseur de plus grande taille doit mettre au sol un rover avec les caméras espérées, les envois de panoramas et autres cailloux en vision rapprochée (et aussi bien d'autres chose pour forer, récupérer, analyser) AMHA, le grand public pourra comprendre.

Je crains que ceux qui expriment le plus de frustration pour ce qui est du "manque" d'images par EDM soient les "fondus" du spatial (nous donc, moi inclus ) qui collectionnent ces images, en font des fonds d'écran, des posters pour leur chambre .... mais est-ce une attitude "d'enfant gâté" bien raisonnable ? :scratch:

montmein69 a écrit:

[...] si on explique aux médias (vaste chantier) et si ils relaient correctement vers le grand public [...]

"Même pas en rêve"... Aucune chance que ça arrive, car ce genre d'information, qui nous intéresse ainsi que les médias spécialisés, les médias grand public et le grand public lui-même n'en ont rien à faire...

Quand on entend ces médias grand public raconter que George Clooney a son propre satellite espion, il ne faut pas se faire d'illusions.

C'est au cas où les mesures au sol seraient surprenantes, inattendues, que l'absence de caméra sera frustrante, pas pour faire des posters.

montmein69 a écrit:

Atlantis a écrit:
Oui c'est sûr que cela va faire jaser et que cela ne va pas aider à ce que les médias s'y intéressent et encore moins le publique en générale, c'est à dire les contribuables qui, in fine, sont ceux qui finance l'opération.

Je ne suis pas d'accord, si on explique aux médias (vaste chantier) et si elles relaient correctement vers le grand public, que l'essentiel de la mission de l'EDM, c'est de cumuler le maximum de données sur la phase de rentrée et d'atterrissage, car on prépare les missions suivantes (même si certains disent que ces données ne seront pas prises en compte ?) pour ExoMars 2018 (ou peut-être seulement 2020 ?) où là, un atterrisseur de plus grande taille doit mettre au sol un rover avec les caméras espérées, les envois de panoramas et autres cailloux en vision rapprochée (et aussi bien d'autres chose pour forer, récupérer, analyser) AMHA, le grand public pourra comprendre.

Je crains que ceux qui expriment le plus de frustration pour ce qui est du "manque" d'images par EDM soient les "fondus" du spatial (nous donc, moi inclus ) qui collectionnent ces images, en font des fonds d'écran, des posters pour leur chambre .... mais est-ce une attitude "d'enfant gâté" bien raisonnable ? :scratch:

Ça pour être gâtés nous le sommes, et cela depuis une douzaine d'années environ. Monsieur tout le monde peut contempler sur son ordinateur presque chaque matin un nouveau panorama pris à la surface de Mars, grâce aux images retransmises par les deux rovers (Spirit et Opportunity d'abord, et maintenant Opportunity et Curiosity). Pour moi qui, étant enfant (mais déjà passionné par l'exploration spatiale et surtout par la planète Mars), devais me contenter de voir dans des revues (Science & Vie qu'achetait mon père chaque mois) ou plus rarement dans des journaux, ces images retransmises par les sondes Vikings qui avaient atterris sur Mars, cette capacité (merci internet) est presque devenue une habitude (je dirais même enivrante) de consulté les sites dédiés lorsque j'allume mon ordi.
Pour Monsieur tout le monde, c'est très différent, puisqu'une écrasante majorité ne s’intéresse pas à la science et encore moins à l'exploration spatiale (hier c'était plutôt de savoir la vie des célébrités dans les magazines people, aujourd'hui c'est de savoir combien de nouveaux "likes" on a reçu sur sa page facebook depuis la veille...).
Aussi, un premier engin européen qui se pose sur Mars devrait au moins titillé un peu l'orgueil de l'Européen moyen (sans plus d’ailleurs), du moins je l'espère, mais si aucune image de la surface n'est disponible (même sans aucun intérêt scientifique mais au moins une "à la Huygens") pour que les médias puissent illustrer cette nouvelle, elle passera inaperçue. Bien sûr, du point de vu scientifique, c'est la mission de 2018 qui compte, mais pour le grand publique, malheureusement, ce n'est pas l'extraordinaire instrument qu'est Pasteur qui les fera sortir pendant quelques instants d'une certaine apathie envers les réalisations scientifiques (à moins qu'il ne détecte de manière irréfutable des molécules qui seraient la signature d'une quelque-conque forme de vie actuelle), mais bien une image choc ou unique.
Au temps ou la presse écrite était reine, une bonne image valait mieux qu'un long discours (que de toute façon les gens n'ont plus le temps (la patience) de lire). Ensuite est arriver la télévision avec son "quart d'heure de célébrité", aujourd'hui, où tout (des millions d'images nouvelles) circule (et disparaît) à la vitesse d'internet et des smartphones, une image se doit d'être très différente des autres pour pouvoir devenir "virale" et ainsi avoir une quelconque influence sur le publique (dans notre cas, cela serait de promouvoir l'ESA, et donc que les politiques puissent voter des budgets conséquents pour l’exploration spatiale sans avoir peur que les électeurs le leur reproche). Or, des citoyens sans intérêts pour l'exploration spatiale font des politiques près de "leur" sous, et donc c'est moins de missions, donc moins de découvertes scientifiques et moins d'images, deux choses dont je suis accroc! :drunken:

Espérons que les images de descente remplissent ce rôle médiatique. Je n'y crois qu'à moitié...

C'est une grosse différence entre la NASA et l'ESA... et c'est tout simplement du marketing qui permet ensuite à la NASA via sa popularité de demander des crédits autrement plus importants que ceux de l'ESA et je ne parle pas du CNES. Il faut des images pour que le public adhère et soit donc prêt à payer plus pour voir la "suite". Voir quelques images du sol martien à partir d'une sonde européenne ferait la une de tous les journaux écrits et télévisés. Occasion ratée. Dommage :wall: :wall: :wall:

Oui, il y avait déjà eu une grosse déception médiatique lors de l'atterrissage de Huygens sur Titan, avec une seule image dont la qualité rappelait les Venera des années 1960...

nikolai39 a écrit:Oui, il y avait déjà eu une grosse déception médiatique lors de l'atterrissage de Huygens sur Titan, avec une seule image dont la qualité rappelait les Venera des années 1960...

Concernant Huygens, plusieurs images avaient été prises et transmises à Cassini jusqu'à son "crépuscule", mais... avec toujours le même angle. Pas de dispositif de panorama, dommage.

On répète la même chose sur l'EDM, avec seulement une caméra de descente et donc pas de panorama ni même un rocher vu latéralement... Qu'est-ce qui trotte donc dans la tête des "grandes têtes" de ce projet ? Si c'est une question de bilan de masse, autant enlever la station météo et la remplacer par une caméra qui fera un petit portrait.

Pour les journaux, je pense qu'ils en feront la Une, mais en se moquant du projet et de notre jeu "petits bras" face à la NASA.

Après, il faut se poser la question : va-t-on sur Mars :

1. pour se faire plaisir avec de chouettes photos ?
2. pour montrer qu'on est aussi bons que les Américains ?
3. pour apprendre des choses sur Mars ?

Si on pouvait faire les trois en même temps, je serais partant. Mais à n'en choisir qu'une, je prend la 3.

nikolai39 a écrit:Après, il faut se poser la question : va-t-on sur Mars :

1. pour se faire plaisir avec de chouettes photos ?
2. pour montrer qu'on est aussi bons que les Américains ?
3. pour apprendre des choses sur Mars ?

Si on pouvait faire les trois en même temps, je serais partant. Mais à n'en choisir qu'une, je prend la 3.

Je ferait le même choix mais puisque que cette mission de 2016 (dans sa partie atterrisseur) n'est qu'un démonstrateur technologique alors d'emblée ce troisième choix était mis de coté, celui-ci étant le but de la mission de 2018.
Le deuxième choix ne se pose même pas pour moi car je suis sûr que nos ingénieurs et techniciens européens peuvent faire aussi bien, sinon mieux, que nos amis américains, encore faut-il avoir la volonté politique pour cela...et leur allouer le budget nécessaire.
Ne reste donc plus que le premier choix, soit une caméra légère, simple (relativement parlant vu que l'on parle d'un environnent martien) et sans fioritures une fois que cet atterrisseur n'est pas fait pour durer, pour un panorama historique.
Après tout, Mars Pathfinder était aussi un démonstrateur technologique, mais j'ai pu vivre mon premier atterrissage sur un autre corps céleste en direct sur internet. Pour moi qui était un peu jaloux de mon père pour avoir assisté en direct à l’atterrissage d'Apollo 11, ce fut émotionnellement marquant.