ExoMars - Préparation de la mission (Rosalind Franklin) - NET 2028

vador59 a écrit:Si ce lancement a lieu... Vue l'évolution géopolitique, il n'est pas impossible que le contrat de lancement soit cassé.

Le contrat de lancement est passé entre Roscosmos et Khrounitchev, donc il est à l'abri.

La coopération entre l'ESA et Roscosmos sur ExoMars, comme celle sur l'ISS, a toujours été sanctuarisée jusque là, gageons que cela continue.

Le principe d'une sanction, c'est qu'elle est censée nuire davantage à l'autre qu'à soi-même. Là, en l'occurrence, ni les Européens ni Roscosmos n'ont intérêt à faire annuler cette mission. Par ailleurs, les sanctions sont décidées par la Commission européenne, qui n'a rien à voir avec le projet.

Résumé : soyons optimistes !!!

Jusqu'à présent, et notamment pendant la période de la guerre froide, le spatial scientifique a, la plupart du temps, réussi à surnager même lors de périodes très tendues sur le plan géo-politique.

On va effectivement se rabattre sur la bienveillance des "forces mystiques inter-galactiques" pour préserver la mission et donc le lancement de Rosalind Franklin

Et maintenant ?

Vite reconstruire une dernière Ariane 5...

Les installations consacrées à la construction d'Ariane 5 ont pour la plupart été démantelées, non ?

FH... ?

savez vous ou se trouve la sonde a ce jour ? en europe ? en russie ? ailleurs ?

En Italie probablement.

jassifun a écrit:En Italie probablement.

Non, elle est en Russie pour intégration au lanceur.

fredB a écrit:Vite reconstruire une dernière Ariane 5...

La Russie ne fournit pas que le lanceur, mais aussi l'atterrisseur (qui n'est pas qu'un atterrisseur pour transporter le rover, mais une station scientifique en lui-même). C'est-à-dire la plus grosse partie de la mission.

nikolai39 a écrit:

fredB a écrit:Vite reconstruire une dernière Ariane 5...

La Russie ne fournit pas que le lanceur, mais aussi l'atterrisseur (qui n'est pas qu'un atterrisseur pour transporter le rover, mais une station scientifique en lui-même). C'est-à-dire la plus grosse partie de la mission. 

Nous verrons les retombées sur cette mission quant aux événements actuels mais chers Amis de ce forum, prenons pleinement conscience de la situation actuelle et Exomars est pour moi à des années lumières, (bien que je compatisse fortement avec les équipes de ce projet qu'elles soient russes ou européennes) de ce qui devraient vraiment nous préoccuper. Je suis comme vous dans une complète expectative et il est très clair que ces dramatiques événements vont bouleversés beaucoup de choses, battre ou rebattre les cartes au sens propre comme  au sens sens figuré dans beaucoup, voire tous les domaines et bien sûr y compris le secteur spatial qui nous anime. Je ne souhaite, pour ma part et je n'en ai surtout pas les moyens d'extrapoler la situation politique, géopolitique, économique ou militaire actuelle et encore moins future.
Je ne suis pas alarmiste mais plutôt pragmatique.

Wakka a écrit:"Rosalind est désormais installée dans une salle ultra-propre des locaux de Thales Alenia Space à Turin, en Italie, juste à côté de son compagnon de voyage, la plate-forme d'atterrissage Kazachok. Après un examen final fin mars, tous les composants du vaisseau spatial - rover, module de descente, plate-forme d'atterrissage et transporteur - seront déplacés vers le site de lancement de Baïkonour, au Kazakhstan, pour préparer le décollage."

Si c'est toujours le cas, il manque le module de descente et le transporteur ?
Pourtant sur cette photo, tous les éléments semblent présents à Turin..ou alors il y a des 'mockup' ?

Anovel a écrit:

jassifun a écrit:En Italie probablement.

Non, elle est en Russie pour intégration au lanceur.

Et non, j'ai dit une connerie le rover  et l'atterrisseur sont encore en Italie et ne devaient être livré qu'en avril sur le site de lancement.
Alors ? On en fait quoi ? Poubelle ?
Ce serait dommage, et pourquoi pas faire l'atterrisseur ici en Europe, bon dans ce cas c'est mission 2024 (au moins).
D'un point de vue strictement technique c'est faisable à condition de s'y mettre dès maintenant. Et d'ici là nous aurons Ariane 64 pour lancer (enfin j'espère).

La mission, vaudrait le coup d'être menée à bien : maitriser la technique de rentrée atmosphérique, utilisation de parachutes à haute vitesse , et d'un atterrisseur à rétro-fusées (à construire ..... car il y a peu de chances que Roscosmos le cède pour la gloire de la science .... encore que ceux qui l'ont conçu et construit pourraient exprimer leur opposition à la situation ..... )

Et elle est aussi innovante avec la possibilité de forer à une profondeur jamais atteinte (plus d'un mètre) et donne ainsi  l'espérance de trouver des traces  - probablement fossiles - de vie.

Dans ce cas, Il faut donc financer (comme le dit Raoul, çà devrait être faisable pour l'ESA) ..... et payer une Ariane 64 pour le lancement de l'engin.

Alors ? un petit espoir ???? ou tout va au musée des espérances déçues  

Vision futuriste (un tantinet sarcastique) :
Si le retard d'Ariane 6 se prolongeait au même rythme que celui qu'on connait déjà ... on pourrait mettre Exomars dans la coiffe du vol inaugural lors de la fenêtre de 2024

Le plus sole serait de demander à la NASA de nous faire un atterisseur en échange de quelques modules pour la getaway ou d'équipements lunaire.

Dans la mission Exomars 2016, on s'était bien planté avec Schiaparelli pour un problème de "borne" d'angle de balancement sous le parachute. Et boum, patatras, kaput  

https://www.forum-conquete-spatiale.fr/t18080p625-exomars-2016-suivi-de-l-edl-de-schiaparelli-et-de-l-insertion-orbitale-de-tgo=377678

https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_ExoMars#Atterrisseur_exp%C3%A9rimental_Schiaparelli

Schiaparelli est un atterrisseur expérimental de 577 kg (Phoenix en faisait 670 kg, Viking 600 kg) développé par l'ESA qui doit se poser en 2016 sur la planète Mars.

Or c'est bien l'Europe qui avait développé l'atterrisseur ....
Donc on a l'occasion de se racheter. Avec bien entendu un enjeu plus "lourd" puisque l'atterrisseur aura le rover Rosalind Franklin à déposer.

Alors on se le paye ... et on fait du travail aux petits oignons ? Ou bien on va demander à la NASA qui nous l'avait fait à l'envers à l'époque en se démettant de cette mission Exomars en nous laissant dans la mouise ?

en 2011, la NASA subit à la fois à des restrictions budgétaires liées à la crise économique en cours et un énorme dépassement de son projet de télescope spatial James-Webb. Pour faire face à ses problèmes de financement, l'agence spatiale américaine se dégage d'abord en partie du programme ExoMars avant d'abandonner complètement sa participation.

Il y en a qui demandent sans sourciller un lanceur man-rated et une capsule (je ne m'associe pas ... mais je respecte) ....
Là on peut se payer sans attendre une mission automatique d'envergure pour un prix raisonnable.
Va-t-on être petit bras ou s'inspirer de la mission d'exploration de la comète Tchourioumov-Guérassimenko dont le monde entier a parlé ?

Nous avons vu la sonde entière sous un parachute faire quelques essais maintenant au point .
C est donc nous qui déposont la sonde sur Mars . Comme nous avons réalisé la coiffe du JWST
pourquoi pas faire de même pour Rosalie ; reste à trouver le lanceur......ce se trouve ???

josé a écrit:Nous avons vu la sonde entière sous un parachute faire quelques essais maintenant au point  .
C est donc nous qui  déposont la sonde sur Mars . Comme nous avons réalisé la coiffe du JWST
pourquoi pas faire de même pour Rosalie ; reste à trouver le lanceur......ce se trouve     ???

Une Ariane ? mais faudrait déprogrammer un lancement, sinon y a une longue marche ?
Après y a un petit nouveau pas très aimé par l'Europe  SpaceX qui a un lanceur pas mal la Falcon Heavy .

Concernant l'atterrisseur construit et payé par les russes ..... même s'il est encore du côté occidental, cela m'étonnerait dans l'hypothèse d'un choix d'un nouveau lanceur, qu'il puisse être utilisé sans tractation avec les russes. Et dans le contexte actuel ...... cela parait fortement compromis.

Pour le moment on a deux parachutes et Rosalind Franklin

L'hypothèse (très osée) consistant à leur confisquer l'atterrisseur* et à faire voyager la sonde sur une Falcon Heavy ...... va faire tomber tous les cheveux de Joe Biden (vu qu'il est dans l'OTAN avec le contrat d'assistance à l'Europe si la poudre venait à s'envenimer).

* d'autant que c'est probablement les russes qui ont les compétences pour la gérer en vol

Bon .... d'accord ... c'est de la SF dont on est en train de discuter. Le plus probable c'est que Rosalind Franklin finisse dans un musée de l'espace européen après trois années de tractation pour décider dans quel pays cela commencera avec un séjour tournant pour les autres

Guerre en Ukraine: le lancement de la mission spatiale ExoMars compromis

Suspension de la mission ExoMars 2022

josé a écrit:Nous avons vu la sonde entière sous un parachute faire quelques essais maintenant au point  .
C est donc nous qui  déposont la sonde sur Mars . Comme nous avons réalisé la coiffe du JWST
pourquoi pas faire de même pour Rosalie ; reste à trouver le lanceur......ce se trouve     ???

Encore une fois, contrairement à ExoMars-2016, ExoMars-2022 est une sonde en grande partie russe, et sur la plupart des parties les plus critiques. Se passer d'eux, qu'on le veuille ou non, est tout simplement impossible et nécessiterait une refonte totale du projet, qui repartirait (quasiment) de zéro.

Je t'entends bien Niko, soit nonobstant ce que l'on entend en boucle sur les chaînes d'info, on trouve un compromis et la mission sera menée à son terme, soit on ne trouve pas ce compromis, et la mission s'évapore et si l'Europe veut une mission martienne elle se l'invente à partir de rien de l'ancien projet.

Guerre en Ukraine : incertitudes sur l’avenir de la mission ExoMars

nikolai39 a écrit:Encore une fois, contrairement à ExoMars-2016, ExoMars-2022 est une sonde en grande partie russe, et sur la plupart des parties les plus critiques. Se passer d'eux, qu'on le veuille ou non, est tout simplement impossible et nécessiterait une refonte totale du projet, qui repartirait (quasiment) de zéro.

C'est pour cela qu'on peut esperer un peu que cette mission se fasse car les russes y perdraient peut etre plus que nous à l'annuler. De plus une réussite d'un atterrissage sur Mars ça plairait bien à Poutine qui aime les réussites russes (il en a bien besoin en ce moment)
Il faudrait que les russes et l'ESA discutent pour savoir vraiment leur intention parce que j'ai l'impression que personne n'ose ou ne veut contacter l'autre. Les relations sont tellement tendues que je ne serais pas surpris que les russes fassent tenir le suspense le plus tard possible pour maintenir un stress du coté européen. Les russes sont bons pour la guerre psychologique.

Moi je pense que les relations ont atteint un point de non-retour, et que cette mission ne se fera pas.

Je pense que la rupture viendra des Européens en annonçant dans les jours qui viennent qu’ils n’expédient pas le véhicule a Baikonour.