[SpaceX] Actualités et développements du Raptor, du lanceur et des vaisseaux de l'ITS
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Peut-on imaginer autre chose pour le MCT qu'un genre de gros cône de dimensions cyclopéennes avec un bouclier thermique, moteurs sur les côtés, bref un genre de Red Dragon sous cocktail stéroïdes + RedBull ?
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Documents pour le FCS :
- Grand concours de pronostics SpaceX
Thierz- Admin
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Henri a écrit:
PS : je vais me faire assassiner par les adversaires des abréviations et des anglicismes... :lol!:
Sans aller jusqu'à de telles extrémités, c'est vrai que noter le nom complet de l'engin dont on parle lors de sa première apparition dans un message, aide à la bonne compréhension.
BFR ( Big Falcon Rocket)
MCT (Mars Colonial Transporter)
Ce qui ne nécessite pas un gros effort.
montmein69- Donateur
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montmein69 a écrit:BFR ( Big Falcon Rocket)
On n'a pas les mêmes sources, moi j'avais entendu parler d'une Big F***ing Rocket ! :D
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Thierz- Admin
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Wikipedia :
Comme je ne savais pas si la dénomination "imagée" provenait de Space X ou de certains détracteurs .... j'ai préféré m'abstenir pour ne froisser personne :lol!:
Big Fucking Rocket or Big Falcon Rocket, the in-development launch vehicle for the Mars Colonial Transporter, powered by the Raptor (rocket engine)
Comme je ne savais pas si la dénomination "imagée" provenait de Space X ou de certains détracteurs .... j'ai préféré m'abstenir pour ne froisser personne :lol!:
montmein69- Donateur
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De toutes façons, l'ensemble BFR/MCT aura un autre nom qui sera certainement relatif à un nom d'animal volant (disparu, existant, symbolique ou mythique) comme tous les lanceurs, vaisseaux et moteurs développés par SpaceX, pour mémoire :
- Falcon : faucon
- Kestrel : crécerelle
- Merlin : faucon émerillon
- Draco : constellation du dragon
- Dragon : dragon (l'animal)
- Des rumeurs courent pour le BFR, spoiler :
- Mockingbird : moqueur
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Les fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les sages. (Carlo Dossi)
Vu le gabarit, j'aurais bien proposé Dumbo :D
lambda0- Messages : 4879
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Pour le BFR, au début des années 90, il y a eu le "BFG", aka Big F***ing Gun dans un jeu vidéo depuis culte (Doom).
Mais dans la culture américaine, il est possible que ce genre de référenc en Big Fucking XXXX existe depuis longtemps (peut-être, dans les armées ?)
Mais dans la culture américaine, il est possible que ce genre de référenc en Big Fucking XXXX existe depuis longtemps (peut-être, dans les armées ?)
MrK- Messages : 82
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Désolé pour les gros mots...
- Spoiler:
"Big Fucking" peut aussi se traduire par "Putain de..." dans le sens balèze, costaud, robuste, solide, vigoureux etc...
"La falcon est une putain de bonne fusée."
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Blog sur le suivi du développement d'Orion
Wakka a écrit:
- Spoiler:
"Big Fucking" peut aussi se traduire par "Putain de..." dans le sens balèze, costaud, robuste, solide, vigoureux etc...
"La falcon est une putain de bonne fusée."
Je dirais plutôt que la traduction appropriée est "P**ain de gros(se)..." --> la BFR sera une "p**ain de grosse fusée".
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Thierz- Admin
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BFR peut aussi être une référence au système proposé dans les années 60 par Mr Arthur Shnitt le "Minimum Cost Design"
son système semble avoir inspiré le concepteur du Sea_Dragon_(rocket)
son système semble avoir inspiré le concepteur du Sea_Dragon_(rocket)
peronik- Messages : 640
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Bonjour,
Je ne suis pas encore intervenu sur le sujet, alors qu'évidemment le sujet m'intéresse fortement.
Intuitivement, depuis le début j'ai été dubitatif sur la faisabilité et même la pertinence du concept. J'avoue cependant que le problème est très complexe et qu'il est bien difficile de se faire une opinion claire, d'autant plus que différentes options sont encore sur la table.
Voici cependant quelques éléments de réflexion pour lesquels vous pourrez m'aider à y voir plus clair :
1) Entréeet descente sur Mars :
L'option envisagée est la rétropropulsion. Ce n'est pas la manière la plus efficace d'atterrir sur Mars, donc il y a un besoin accru d'ergols relativement à une approche plus classique avec freinage atmosphérique. Néanmoins, cela ne dispense pas totalement d'une protection thermique, car le vaisseau va tout de même entrer rapidement dans l'atmosphère. Quoi qu'il en soit, vue la taille et la masse du vaisseau, le freinage atmosphérique aurait de toute façon été peu efficace ou terriblement compliqué.
Mais il y a un autre aspect à considérer, c'est la qualification des systèmes. Pour la qualif, ne faudrait-il pas procéder à des tests avec des systèmes similaires ? Je n'ose imaginer le coût d'un test à échelle 1 avec un vaisseau qui fait 900 tonnes en orbite basse pour arriver à 100 tonnes sur Mars.
2) Atterrissage
Un problème plus difficile à résoudre est celui de l'atterrissage. Faire atterrir un vaisseau aussi gros pose d'énormes difficultés, car les moteurs ont une telle puissance qu'ils doivent creuser un véritable trou dans le sol, sans compter les projections tout autour, qui par ricochet, pourraient endommager les flancs du vaisseau. Et si trou il y a juste en dessous le vaisseau, il y a un risque d'éventrement sur un rocher un peu plus dur, ou au minimum de basculement ou affaissement.
Pour un petit vaisseau, la NASA a déjà identifié l'atterrissage comme un problème critique, alors pour un gros ....
Quelle solution à ce problème ?
3) Réutilisabilité
C'est un argument majeur, mais là encore il faut procéder à de nombreux tests pour en vérifier la pertinence et définir les modalités de maintenance. Or, comment procéder à des tests sans se ruiner avec de multiples lancements super lourds et des missions simulées quasi-complètes ?
4) Refueling en LEO
C'est une idée qui revient souvent, mais quel est le coût de la maintenance (maintien opérationel des systèmes sur la bonne orbite), quelles sont les pertes d'ergols par mois, est-ce que l'orbite d'attente est toujours appropriée, etc etc. Est-ce qu'il ne serait pas préférable (plus simple et moins cher) de procéder à un autre lancement au moment opportun pour acheminer le réservoir d'ergols dont on a besoin ? De plus, quelle est la masse d'ergols provisionnée uniquement pour faire la jonction en LEO ?
5) Selon mes calculs, pour envoyer 20 tonnes sur Mars avec le SLS, il faut 120 tonnes en LEO, c'est un facteur 6, qui est obtenu grâce à l'aérocapture et le freinage atmosphérique (on doit même être pas loin d'un facteur 5). Ici, il est proposé un facteur 9. Par conséquent, pour poser 100 tonnes sur Mars, il est plus rentable d'utiliser 5 SLS version heavy (5 fois 120 tonnes en LEO) qu'un seul MCT. Certes, il n'y a pas la réutilisabilité et on ne remonte pas en orbite, mais l'objectif étant d'envoyer toujours plus de colons, il n'y a pas vraiment besoin de redécoller.
Bref, les avantages du MCT ne sont pas clairs, qu'en pensez-vous ?
Je ne suis pas encore intervenu sur le sujet, alors qu'évidemment le sujet m'intéresse fortement.
Intuitivement, depuis le début j'ai été dubitatif sur la faisabilité et même la pertinence du concept. J'avoue cependant que le problème est très complexe et qu'il est bien difficile de se faire une opinion claire, d'autant plus que différentes options sont encore sur la table.
Voici cependant quelques éléments de réflexion pour lesquels vous pourrez m'aider à y voir plus clair :
1) Entréeet descente sur Mars :
L'option envisagée est la rétropropulsion. Ce n'est pas la manière la plus efficace d'atterrir sur Mars, donc il y a un besoin accru d'ergols relativement à une approche plus classique avec freinage atmosphérique. Néanmoins, cela ne dispense pas totalement d'une protection thermique, car le vaisseau va tout de même entrer rapidement dans l'atmosphère. Quoi qu'il en soit, vue la taille et la masse du vaisseau, le freinage atmosphérique aurait de toute façon été peu efficace ou terriblement compliqué.
Mais il y a un autre aspect à considérer, c'est la qualification des systèmes. Pour la qualif, ne faudrait-il pas procéder à des tests avec des systèmes similaires ? Je n'ose imaginer le coût d'un test à échelle 1 avec un vaisseau qui fait 900 tonnes en orbite basse pour arriver à 100 tonnes sur Mars.
2) Atterrissage
Un problème plus difficile à résoudre est celui de l'atterrissage. Faire atterrir un vaisseau aussi gros pose d'énormes difficultés, car les moteurs ont une telle puissance qu'ils doivent creuser un véritable trou dans le sol, sans compter les projections tout autour, qui par ricochet, pourraient endommager les flancs du vaisseau. Et si trou il y a juste en dessous le vaisseau, il y a un risque d'éventrement sur un rocher un peu plus dur, ou au minimum de basculement ou affaissement.
Pour un petit vaisseau, la NASA a déjà identifié l'atterrissage comme un problème critique, alors pour un gros ....
Quelle solution à ce problème ?
3) Réutilisabilité
C'est un argument majeur, mais là encore il faut procéder à de nombreux tests pour en vérifier la pertinence et définir les modalités de maintenance. Or, comment procéder à des tests sans se ruiner avec de multiples lancements super lourds et des missions simulées quasi-complètes ?
4) Refueling en LEO
C'est une idée qui revient souvent, mais quel est le coût de la maintenance (maintien opérationel des systèmes sur la bonne orbite), quelles sont les pertes d'ergols par mois, est-ce que l'orbite d'attente est toujours appropriée, etc etc. Est-ce qu'il ne serait pas préférable (plus simple et moins cher) de procéder à un autre lancement au moment opportun pour acheminer le réservoir d'ergols dont on a besoin ? De plus, quelle est la masse d'ergols provisionnée uniquement pour faire la jonction en LEO ?
5) Selon mes calculs, pour envoyer 20 tonnes sur Mars avec le SLS, il faut 120 tonnes en LEO, c'est un facteur 6, qui est obtenu grâce à l'aérocapture et le freinage atmosphérique (on doit même être pas loin d'un facteur 5). Ici, il est proposé un facteur 9. Par conséquent, pour poser 100 tonnes sur Mars, il est plus rentable d'utiliser 5 SLS version heavy (5 fois 120 tonnes en LEO) qu'un seul MCT. Certes, il n'y a pas la réutilisabilité et on ne remonte pas en orbite, mais l'objectif étant d'envoyer toujours plus de colons, il n'y a pas vraiment besoin de redécoller.
Bref, les avantages du MCT ne sont pas clairs, qu'en pensez-vous ?
Argyre- Messages : 3397
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d'où tiens tu le facteur 9? La seule chose qu'on sait c'est ce que Musk a indiqué : le MCT à son retour sur Terre fera 1/4 de son poids de départ.
A ma connaissance rien n'empêche que le BFR soit du même acabit que le SLS, elle montera peut-être à 150t en LEO mais je pense qu'elle sera plutôt du même ordre que le SLS, au delà de 150t LEO c'est de la science fiction pour une société comme spaceX qui a tout à prouver dans le domaine des lanceurs lourds (je rappelle qu'on attend toujours le premier tir de la F9H)
Du coup si on considère que le BFR est équivalent au SLS (120t LEO) ton raisonnement reste bon, à la différence qu'au lieu d'envoyer 5 charge de 20t on envoi en une seule fois 100t (assemblé en LEO via 5 BFR)
A ma connaissance rien n'empêche que le BFR soit du même acabit que le SLS, elle montera peut-être à 150t en LEO mais je pense qu'elle sera plutôt du même ordre que le SLS, au delà de 150t LEO c'est de la science fiction pour une société comme spaceX qui a tout à prouver dans le domaine des lanceurs lourds (je rappelle qu'on attend toujours le premier tir de la F9H)
Du coup si on considère que le BFR est équivalent au SLS (120t LEO) ton raisonnement reste bon, à la différence qu'au lieu d'envoyer 5 charge de 20t on envoi en une seule fois 100t (assemblé en LEO via 5 BFR)
bed31fr- Messages : 1224
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Je tente de "jouer le jeu" .... même si pour moi, ce BFR/MCT a une forte saveur de SF.
Ce problème de tests préalables en conditions réelles ne s'est pas posé jusqu'à présent pour les missions automatiques envoyées par la NASA. Il est vrai pour des masses à faire descendre qui sont restées modestes.
J'ai aussi un doute qu'une mission uniquement "pour tester" puisse être envisagée pour un BFR/MCT vu le coût que cela représente.
Peut-être réaliser une première tentative avec uniquement du fret ?
On pourrait envisager (soyons ambitieux !) une mission préalable basée sur des Falcon Heavy/ Red Dragon, avec un engin de damage préparant le sol et déposant un revêtement résistant - enrobé de régolite avec une "colle" thermo-résistante après polymérisation - . (surface à évaluer pour la pose d'un MCT). La robotique peut-elle assurer cela ?
La mission fret du BFR/MCT permet de déposer du matériel pour préparer l'arrivée du vol habité. Notamment renforcer si nécessaire la "zone d'atterrissage", ou même la doubler.
Elle permet aussi de tester le premier "retour" (décollage, RdV en LEO, refueling, reour sur Terre). Si cela réussit, ils pourront "démonter" et contrôler les signes de faiblesse pour apporter les modifications. Si cela "foire" ... ils n'auront que la télé-transmission des données enregistrées par les capteurs pour analyser ... ce qu'on fait déjà avec les lanceurs consommables.
Réaliser le tout premier vol avec un équipage ... et le perdre serait un coup d'arrêt quasi certain.
La ré-utilisabilité sera anticipée lors de la "conception" et basée sur les expériences accumulées avec les lanceurs précédents
Argyre a écrit:
1) Entrée et descente sur Mars :
.../cut/.....
Mais il y a un autre aspect à considérer, c'est la qualification des systèmes. Pour la qualif, ne faudrait-il pas procéder à des tests avec des systèmes similaires ? Je n'ose imaginer le coût d'un test à échelle 1 avec un vaisseau qui fait 900 tonnes en orbite basse pour arriver à 100 tonnes sur Mars.
Ce problème de tests préalables en conditions réelles ne s'est pas posé jusqu'à présent pour les missions automatiques envoyées par la NASA. Il est vrai pour des masses à faire descendre qui sont restées modestes.
J'ai aussi un doute qu'une mission uniquement "pour tester" puisse être envisagée pour un BFR/MCT vu le coût que cela représente.
Peut-être réaliser une première tentative avec uniquement du fret ?
2) Atterrissage
Un problème plus difficile à résoudre est celui de l'atterrissage. Faire atterrir un vaisseau aussi gros pose d'énormes difficultés, car les moteurs ont une telle puissance qu'ils doivent creuser un véritable trou dans le sol, sans compter les projections tout autour, qui par ricochet, pourraient endommager les flancs du vaisseau. Et si trou il y a juste en dessous le vaisseau, il y a un risque d'éventrement sur un rocher un peu plus dur, ou au minimum de basculement ou affaissement.
Pour un petit vaisseau, la NASA a déjà identifié l'atterrissage comme un problème critique, alors pour un gros ....
Quelle solution à ce problème ?
On pourrait envisager (soyons ambitieux !) une mission préalable basée sur des Falcon Heavy/ Red Dragon, avec un engin de damage préparant le sol et déposant un revêtement résistant - enrobé de régolite avec une "colle" thermo-résistante après polymérisation - . (surface à évaluer pour la pose d'un MCT). La robotique peut-elle assurer cela ?
La mission fret du BFR/MCT permet de déposer du matériel pour préparer l'arrivée du vol habité. Notamment renforcer si nécessaire la "zone d'atterrissage", ou même la doubler.
Elle permet aussi de tester le premier "retour" (décollage, RdV en LEO, refueling, reour sur Terre). Si cela réussit, ils pourront "démonter" et contrôler les signes de faiblesse pour apporter les modifications. Si cela "foire" ... ils n'auront que la télé-transmission des données enregistrées par les capteurs pour analyser ... ce qu'on fait déjà avec les lanceurs consommables.
Réaliser le tout premier vol avec un équipage ... et le perdre serait un coup d'arrêt quasi certain.
Si E.Musk a envisagé des pertes humaines, cela peut signifier qu'il n'y aura pas beaucoup de tests préalables.
3) Réutilisabilité
C'est un argument majeur, mais là encore il faut procéder à de nombreux tests pour en vérifier la pertinence et définir les modalités de maintenance. Or, comment procéder à des tests sans se ruiner avec de multiples lancements super lourds et des missions simulées quasi-complètes ?
La ré-utilisabilité sera anticipée lors de la "conception" et basée sur les expériences accumulées avec les lanceurs précédents
:scratch: :scratch: :scratch:
Bref, les avantages du MCT ne sont pas clairs, qu'en pensez-vous ?
montmein69- Donateur
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Ca me semble un peu rapide comme conclusion. Aujourd'hui SpaceX est (de loin) ceux qui s'y connaissent le plus en ce qui concerne la rétropropulsion hypersonique en haute atmosphère, et la NASA bave à l'idée de pouvoir récupérer les données de Red Dragon... et bave encore plus quand SpaceX daigne leur donner les miettes de ce qu'ils récupèrent à chaque étage récupéré. On peut leur faire confiance sur le fait que cette option est la moins mauvaise. Jusqu'à preuve du contraire.Argyre a écrit:L'option envisagée est la rétropropulsion. Ce n'est pas la manière la plus efficace d'atterrir sur Mars
SpaceX ne fait pas tout à fait comme la NASA: ils testent tout ce qu'ils peuvent, et ça fait office de qualif. Je ne comprends pas bien ta mise à l'échelle, la mécanique des plasmas et des fluides n'exige pas de faire des mises à l'échelle sur tout.Argyre a écrit:Mais il y a un autre aspect à considérer, c'est la qualification des systèmes. Pour la qualif, ne faudrait-il pas procéder à des tests avec des systèmes similaires ? Je n'ose imaginer le coût d'un test à échelle 1 avec un vaisseau qui fait 900 tonnes en orbite basse pour arriver à 100 tonnes sur Mars.
Par exemple, actuellement SpaceX fait exprès d'avoir des burn de rétropropulsion sous-optimaux pour qu'ils soient effectués à une altitude sur Terre qui correspond à la pression de la haute puis la basse atmosphère martienne. Et avec un étage qui fait plusieurs dizaines de tonnes. Honnêtement, ils ont déjà atteint un stage de test que la NASA n'a jamais eu. Non seulement ils ont fait ce test avec cet énorme engin qu'est le premier étage de la F9, mais en plus ils renouvellent ce test chaque mois, et ils testent les techniques d'atterrissage doux à chaque fois qu'ils visent leur barge ou un RTLS. Avec toutes ces données accumulées, ils sont parfaitement placés pour faire des simus de très haute fidélité et pour envoyer un premier prototype du MCT sur Mars. Au pire ça rate, l'échec ne leur fait pas peur et leur fait gagner beaucoup de temps et d'argent.
Le problème est peut-être plus facile pour un gros engin que pour un petit. La zone d'atterrissage sera déjà bien connue à l'avance (merci HiRise), et un engin qui aurait des pieds de 3m de haut aura bien peu de risque de se planter un énorme rocher jamais vu dans l'arrière train. Pour ce qui est des cailloux qui volent, il faudra peut-être réparer un peu les éclats qui pourraient abimer l'arrière du vaisseau.Argyre a écrit:Un problème plus difficile à résoudre est celui de l'atterrissage. Faire atterrir un vaisseau aussi gros pose d'énormes difficultés, car les moteurs ont une telle puissance qu'ils doivent creuser un véritable trou dans le sol, sans compter les projections tout autour, qui par ricochet, pourraient endommager les flancs du vaisseau. Et si trou il y a juste en dessous le vaisseau, il y a un risque d'éventrement sur un rocher un peu plus dur, ou au minimum de basculement ou affaissement.
Pour un petit vaisseau, la NASA a déjà identifié l'atterrissage comme un problème critique, alors pour un gros ....
Quelle solution à ce problème ?
Là on rentre en plein dans le domaine de ce qu'on connait le moins du plan de Musk, mieux vaudra attendre l'IAC pour discuter de tout ça. Parce que s'il faut, ça ne fait pas du tout partie du plan. Le BFR devrait être significativement plus gros que Saturn V et SLS, qui envoient environ 120t en LEO. On peut donc s'attendre à ce que ça soit plus. Combien plus ? On verra en septembre.Argyre a écrit:4) Refueling en LEO
5) il est plus rentable d'utiliser 5 SLS version heavy (5 fois 120 tonnes en LEO) qu'un seul MCT.
Bref, les avantages du MCT ne sont pas clairs, qu'en pensez-vous ?
En tout cas ce plan s'annonce être une vraie bouffée d'air sur le sujet. Zubrin avait donné des espoirs quant au fait qu'aller sur Mars, c'était finalement pas si cher ni si impossible que ça avec des technos atteignables. Puis Zubrin a inspiré une myriades de projets plus ou moins ressemblants un peu partout sur Terre, basés sur l'ISRU et sur les quelques grands principes philosophiques de Mars Direct, mais malheureusement sans jamais avoir initié un début de commencement de projet martien. SpaceX arrive avec ses gros sabots et semble jeter tout ça au feu en disant: "on peut faire 100 fois plus ambitieux pour un prix imbattable". C'est culotté, mais si c'est finalement crédible (et vu ce qu'ils font on a des raisons légitimes de les prendre au sérieux), ça serait vraiment incroyable, un coup de poker comme jamais il n'y en a eu dans l'histoire spatiale.
montmein69 a écrit:J'ai aussi un doute qu'une mission uniquement "pour tester" puisse être envisagée pour un BFR/MCT vu le coût que cela représente.
Peut-être réaliser une première tentative avec uniquement du fret ?
ils ont prévenu qu'il y aurait beaucoup de mission d'envoi de fret (de l'ordre de la dizaine je sais plus où j'ai lu ça, dont une avec un réacteur nucléaire de 20t!) avec le MCT avant d'envoyer des colons, on va pas envoyer des hommes sur mars sans qu'il n'existe à minima une base avec support vie, des vivres, de quoi produire de l'énergie et de quoi produire des ergols pour le retour du MCT.
ils auront donc largement le temps d'analyser les données et d'améliorer le système avant d'envoyer des hommes
Et en plus ils ont dit que les premières missions habitées (target probable vers 2030) ne se feront pas avec 100 colons mais avec quelques personnes (sous la dizaine) pour installer et préparer la base pour les futurs colons
Dernière édition par bed31fr le Sam 2 Juil 2016 - 7:38, édité 1 fois
bed31fr- Messages : 1224
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j'ai retrouvé la source (désolé en anglais) :
- MCT:
bed31fr- Messages : 1224
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Bien sûr, pour ceux qui comme moi, ne lisent pas tout ce qui se publie sur le projet martien de Elon Musk (soit ses propres déclarations, soit des commentaires divers et variés sur les forums ou autres) il est utile de donner (si on en a) les références.bed31fr a écrit:
ils ont prévenu qu'il y aurait beaucoup de mission d'envoi de fret (de l'ordre de la dizaine je sais plus où j'ai lu ça,
Comme tu viens de le faire ci-dessus. Cela crédibilise les discussions.
dont une /mission d'envoi de fret/ avec un réacteur nucléaire de 20t!) avec le MCT avant d'envoyer des colons
, on va pas envoyer des hommes sur mars sans qu'il n'existe à minima une base avec support vie, des vivres, de quoi produire de l'énergie et de quoi produire des ergols pour le retour du MCT.
ils auront donc largement le temps d'analyser les données et d'améliorer le système avant d'envoyer des hommes
Si c'est bien le projet officiel, ce serait une politique raisonnable.
Mais d'une part le chiffrage du coût global , aboutira à un montant assez pharaonique * (avec un volet technologique en R&D qui dépasse largement le volet BFR/MCT), mais pourquoi pas ....
Et d'autre part en supposant que tout le fret arrive à bon port, il faudra se poser la question de la mise en place/activation par des activités robotiques de toutes ces installations.
Lors de précédentes discussions (dont certaines plus anciennes il est vrai) , où j'avais insisté sur la nécessité d'une robotique évoluée en amont de l'arrivée d'un équipage, on me rétorquait que cela ne serait pas possible car trop complexe pour une exécution en automatique.
Il est vrai que c'était avant que Elon Musk et Space X arrivent en force dans le domaine spatial (uniquement dans le proche environnement terrestre pour le moment). Mais depuis .... il semblerait que toutes les impossibilités soient levées ... un petit miracle en quelque sorte :scratch: (d'autant que pour le moment Space X ne semble pas se pencher sur le problème de la robotique de façon très active .... même si je sais bien qu'il y a du travail - encore embryonnaire - sur la voiture terrestre à conduite autonome ...)
En tout cas dans le document que tu cites, les objectifs "d'installations préliminaires", sont très ambitieux et leur mise en place et fonctionnement autonomes sont AMHA hors de portée de la robotique actuelle ... donc il faut un plan dans ce domaine à réaliser à marche forcée (et bien entendu à financer)
Et en plus ils ont dit que les premières missions habitées (target probable vers 2030) ne se feront pas avec 100 colons mais avec quelques personnes (sous la dizaine) pour installer et préparer la base pour les futurs colons
Je n'ai pas vraiment réussi à comprendre si E. Musk serait un compétiteur pour "le premier homme sur Mars" ou si cela ne l'intéressait pas vraiment **, étant uniquement concentré sur son projet de "colonisation", avec des missions "préparatoires " (en automatique puis avec des équipages sorte d'avant-garde pour défricher le terrain), de telles missions étant réalisées uniquement quand ils seraient raisonnablement prêts ?
* ce qui relativise un tant soit peu le commentaire de Space Opera (si Space X a bien dit cela) :
Space Opera a écrit:SpaceX arrive avec ses gros sabots et semble jeter tout ça au feu en disant: "on peut faire 100 fois plus ambitieux pour un prix imbattable". C'est culotté, mais si c'est finalement crédible (et vu ce qu'ils font on a des raisons légitimes de les prendre au sérieux), ça serait vraiment incroyable, un coup de poker comme jamais il n'y en a eu dans l'histoire spatiale.
** objectif qui serait alors seulement un fantasme exprimé par certains de ses admirateurs qui aimeraient bien que .... ?
montmein69- Donateur
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bed31fr a écrit:j'ai retrouvé la source (désolé en anglais) :
- MCT:
Quinze mètres, c'est à peu de choses près le diamètre maximal du premier étage de la N-1...
BBspace- Donateur
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Oui, mais la N1 avait un ratio poids-poussée particulièrement médiocre (pas de cryo). D'où le fait qu'elle pouvait mettre moins en LEO qu'une Saturn V. Le BFR est annoncé plus gros que Saturn V, et donc plus gros que SLS qui n'a "que" la capacité de Saturn V dans sa version la plus grosse.
Après, j'ai l'impression que vous faites pas mal de plans sur la comète quant au projet du MCT, les déclarations de Musk et de Shotwell n'étant pas le quart de la moitié des détails techniques dont on parle ici.
Après, j'ai l'impression que vous faites pas mal de plans sur la comète quant au projet du MCT, les déclarations de Musk et de Shotwell n'étant pas le quart de la moitié des détails techniques dont on parle ici.
toutes les infos qui filtrent par des initiés sont à prendre avec des pincettes bien sûr, ça permet juste de conjecturer, on pourra comparer en septembre avec les annonces réelles
concernant la robotisation, je pense qu'il n'y en aura pas, d'ailleurs il n'en est question nulle part! Et vous savez comment Musk se méfie des IAs. Il y aura quelques envois de MCT en mode cargo puis un envoi de quelques astronautes (une dizaine ou moins), ce sont ces gens là qui feront les installations, pas des robots, les colons viendront ensuite, quand tout sera en place.
si tout ça se concrétise (ce que pour ma part je donne 1 chance sur 10 d'arriver) il faudra effectivement énormément d'argent (on parle en milliards de dollars bien sûr). Soit Musk sacrifiera toute sa fortune dans l'aventure, ce dont je le crois capable, soit en supposant qu'il soit plus rapide que la NASA il monétisera les premiers pas sur mars (combien peut valoir d'être parmi les premiers hommes sur Mars ? 1 milliard pour être le premier ? pure conjecture de ma part), soit il lui faudra un financement qu'il reste à découvrir (mise en bourse ? il a clairement dit plusieurs fois qu'il ne ferait pas d'introduction en bourse tant que la colonie martienne ne sera pas sur les rails)
wait and see septembre pour l'architecture martienne (pour rêver) puis 20 ans de plus pour voir si ça se concrétise ;)
concernant la robotisation, je pense qu'il n'y en aura pas, d'ailleurs il n'en est question nulle part! Et vous savez comment Musk se méfie des IAs. Il y aura quelques envois de MCT en mode cargo puis un envoi de quelques astronautes (une dizaine ou moins), ce sont ces gens là qui feront les installations, pas des robots, les colons viendront ensuite, quand tout sera en place.
si tout ça se concrétise (ce que pour ma part je donne 1 chance sur 10 d'arriver) il faudra effectivement énormément d'argent (on parle en milliards de dollars bien sûr). Soit Musk sacrifiera toute sa fortune dans l'aventure, ce dont je le crois capable, soit en supposant qu'il soit plus rapide que la NASA il monétisera les premiers pas sur mars (combien peut valoir d'être parmi les premiers hommes sur Mars ? 1 milliard pour être le premier ? pure conjecture de ma part), soit il lui faudra un financement qu'il reste à découvrir (mise en bourse ? il a clairement dit plusieurs fois qu'il ne ferait pas d'introduction en bourse tant que la colonie martienne ne sera pas sur les rails)
wait and see septembre pour l'architecture martienne (pour rêver) puis 20 ans de plus pour voir si ça se concrétise ;)
bed31fr- Messages : 1224
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Localisation : Toulouse
Constellation était financé à 100 G$ pour aller sur la Lune...
Si Musk vend le débarquement sur Mars pour ce budget, et même moins, ça devrait être une bonne affaire pour tout le monde, non ?
Si Musk vend le débarquement sur Mars pour ce budget, et même moins, ça devrait être une bonne affaire pour tout le monde, non ?
lambda0- Messages : 4879
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bed31fr a écrit:d'où tiens tu le facteur 9? La seule chose qu'on sait c'est ce que Musk a indiqué : le MCT à son retour sur Terre fera 1/4 de son poids de départ.
A ma connaissance rien n'empêche que le BFR soit du même acabit que le SLS, elle montera peut-être à 150t en LEO mais je pense qu'elle sera plutôt du même ordre que le SLS, au delà de 150t LEO c'est de la science fiction pour une société comme spaceX qui a tout à prouver dans le domaine des lanceurs lourds (je rappelle qu'on attend toujours le premier tir de la F9H)
Du coup si on considère que le BFR est équivalent au SLS (120t LEO) ton raisonnement reste bon, à la différence qu'au lieu d'envoyer 5 charge de 20t on envoi en une seule fois 100t (assemblé en LEO via 5 BFR)
Je ne retrouve plus mes sources pour le facteur 9. Cependant, le facteur 6 avec aérocapture, je l'ai calculé moi-même, je pense qu'il est assez fiable.
Ensuite, quand on regarde le rapport NASA de 2009 concernant la mission de référence pour le voyage habité vers Mars, il est indiqué page 99 que pour une mission en tout chimique avec aérocapture pour 2 vaisseaux cargos et pas pour le vaisseau habité, l'IMLEO est de 1378 tonnes (en tout chimique). Pour la même mission sans aérocapture pour les vaisseaux cargos, ça passe à 1728 tonnes.
Le gain de l'aérocapture est évident, mais j'enfonce des portes ouvertes, tout cela est bien connu.
Et c'est pour cela que je pose la question de l'efficacité de l'option choisie pour le MCT.
Comprenons-nous bien, je n'ai pas dit qu'il était préférable de choisir l'aérocapture pour le MCT. Avec un MCT aussi gros, l'aérocapture n'est ni facile ni efficace. Ce que je rappelle, c'est qu'avec de petits vaisseaux, on peut faire l'aérocapture. Et donc, il faudrait faire la comparaison entre 5 petits vaisseaux transportant chacun 20 tonnes et 1 seul transportant 100 tonnes, sachant qu'il y aurait aérocapture pour les premiers et pas pour le second. A priori, 5 petits devraient être plus légers qu'1 seul gros.
Autre point à considérer : pour faire la jonction en LEO en vue de l'assemblage, il faut des ergols. De plus, pour maintenir en orbite basse le vaisseau en cours d'assemblage, il faut un système de propulsion dédié (comme pour l'ISS qui doit être régulièrement remontée sur l'orbite appropriée).
Tous ces éléments sont autant d'arguments en faveur des lancements directs et des vaisseaux relativement petits (tout de même 100 à 130 tonnes en orbite basse).
Argyre- Messages : 3397
Inscrit le : 31/01/2006
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