[ISS] Installation et suivi du module BEAM (Bigelow Expandable Activity Module)

anthoemt a écrit:

Spoutnik51 a écrit:Mais pourtant les deux modules Genesis I et II fabriqués par Bigelow étaient basés sur la même technologie et on bien fonctionné non ?

Oui, mais avec un déploiement automatique (pour cause), la NASA tente le manuel, c'est pas plus mal pour défricher le matos

Ce déploiement manuel peut avoir un sens pour une extension d'une station spatiale déjà occupée, mais pour de futures stations autonomes, qu'elles soient à vocation scientifique, industrielle, ou touristique (voire militaire), seul le gonflage automatique avec une réserve de gaz embarquée dans le module sera utilisé. Ce sera bien donc à Bigelow Aerospace de maîtriser la procédure de déploiement automatique de bout en bout.

Henri a écrit:

anthoemt a écrit:
Oui, mais avec un déploiement automatique (pour cause), la NASA tente le manuel, c'est pas plus mal pour défricher le matos

Ce déploiement manuel peut avoir un sens pour une extension d'une station spatiale déjà occupée, mais pour de futures stations autonomes, qu'elles soient à vocation scientifique, industrielle, ou touristique (voire militaire), seul le gonflage automatique avec une réserve de gaz embarquée dans le module sera utilisé. Ce sera bien donc à Bigelow Aerospace de maîtriser la procédure de déploiement automatique de bout en bout.

    De toute façon pour des questions de sécurité, je voyais mal la NASA accepter une déploiement par charge de gaz opérer un déploiement automatique avec un module vissé a une fenêtre "sassée" de l'ISS ... : En cas de boum lié a un aléa de première fois dans l'espace le risque est bien trop élevé pour une station habitée, et faire 50 000 tests pour garantir que non ça aurait passé crème même pour une première fois : Trop couteux

   Les conditions d'essais ne pouvaient qu'être manuelle sous controle humain d'environnement immédiat ou ne seraient pas ...

Argonaute a écrit:

Henri a écrit:
Ce déploiement manuel peut avoir un sens pour une extension d'une station spatiale déjà occupée, mais pour de futures stations autonomes, qu'elles soient à vocation scientifique, industrielle, ou touristique (voire militaire), seul le gonflage automatique avec une réserve de gaz embarquée dans le module sera utilisé. Ce sera bien donc à Bigelow Aerospace de maîtriser la procédure de déploiement automatique de bout en bout.

    De toute façon pour des questions de sécurité, je voyais mal la NASA accepter une déploiement par charge de gaz opérer un déploiement automatique avec un module vissé a une fenêtre "sassée" de l'ISS ... : En cas de boum lié a un aléa de première fois dans l'espace le risque est bien trop élevé pour une station habitée, et faire 50 000 tests pour garantir que non ça aurait passé crème même pour une première fois : Trop couteux

   Les conditions d'essais ne pouvaient qu'être manuelle sous controle humain d'environnement immédiat ou ne seraient pas ...

C'est bien pourquoi le futur B330 de Bigelow Aerospace comportera un sas à chaque extrémité, ce qui permettra de déployer le module avant de l'accoster à une autre station ou à un autre module déjà en fonction.

Futur BA330 dont il est prévu d'envoyer un prototype dans l'espace en 2020.

Fil de discussion : ULA et Bigelow annoncent un partenariat pour lancer un BA330 d'ici 2020

Bon, d'accord, c'est moche, cela a été laborieux à déployer, mais c'est fait, et au passage voilà un module de plus sur l'ISS. Je suis comme vous, pas très ébloui par ces manœuvres, mais voilà la concrétisation d'une idée qui était originale. L'avenir nous dira si cette technologie fera partie de la boîte à outil des architectes du spatial habitable. Mais c'est fait et   Bigelow.

Voici donc la nouvelle config d'ISS:

Grosse surprise au déploiement ... on comprend mieux les problèmes, il y a eu une erreur d'un stagiaire au niveau de l'expédition  :megalol:


Création perso

création perso   à toi  :megalol:

Mustard a écrit:Création perso

Pas mal du tout

Ceci dit, ce ne serait pas si bête de "maquiller" les modules, on pourrait imaginer des encarts publicitaires; de nombreuses boîtes seraient prêtes à payer pour afficher leurs marques dans l'espace je pense.

Saturmir a écrit:

Mustard a écrit:Création perso

Pas mal du tout

Ceci dit, ce ne serait pas si bête de "maquiller" les modules, on pourrait imaginer des encarts publicitaires; de nombreuses boîtes seraient prêtes à payer pour afficher leurs marques dans l'espace je pense.

Je ne crois pas... Il y a eu quelques logos publicitaires sur des lanceurs russes au début des années 1990, comme le cigarettier West sur une Proton par exemple, ou une grosse canette de Pepsi à l'extérieur de Mir durant une sortie extra-véhiculaire en 1996 (je crois), mais depuis... Et c'est pas plus mal. Nous sommes assez harcelés par la publicité dans la vie de tous les jours...

David L. a écrit:Nous sommes assez harcelés par la publicité dans la vie de tous les jours...

Oui, c'est un fait mais les annonceurs et les publicitaires auraient peut être d'ingénieuses idées pour mettre la conquête spatiale en lumière et capter l'attention du grand public (un annonceur ne cherche d'ailleurs que ça).


Je pense tout particulièrement au Audi Lunar Quattro (publicité criante d'Audi) mais qui pourrait attirer l'oeil du grand public (le même qui vote dans les pays démocratiques et qui se moque éperdument du spatial :().

Saturmir a écrit:

David L. a écrit:Nous sommes assez harcelés par la publicité dans la vie de tous les jours...

Oui, c'est un fait mais les annonceurs et les publicitaires auraient peut être d'ingénieuses idées pour mettre la conquête spatiale en lumière et capter l'attention du grand public (un annonceur ne cherche d'ailleurs que ça).


Je pense tout particulièrement au Audi Lunar Quattro (publicité criante d'Audi) mais qui pourrait attirer l'oeil du grand public (le même qui vote dans les pays démocratiques et qui se moquent éperdument du spatial).

Ce type de publicité, c'est différent. Ce n'est pas une simple peinture de module ou d'étage de lanceur. ;)

J'allais répondre à Salunir qu'il faut rester vigilent et ne pas hésiter à chasser les marchands du Temple (cf les Évangiles), puis d'un coup est rappelé la pub Audi ce qui fait réagir à juste titre David L. Bien sûr, Audi peut apporter son expertise de mécanicien en plus d'une part de financement, dans ce cas aussi je modère mon opposition à la pub spatiale. Mais attention que la manne financière et technique ne dévoie pas le projet initial. Le pragmatisme tire plus vers le bas que le haut (AMHA).

Le sas de BEAM a été ouvert ce matin à 08h47 UTC par Jeff Williams.

Puis avec le cosmonaute russe Oleg Skripochka, Williams est entré dans le module pour la première fois afin d'y recueillir un échantillon d'air et pour commencer le téléchargement des données des capteurs sur la dynamique de l'expansion de BEAM.
Williams a dit aux contrôleurs de vol de Houston que BEAM semblait en très bon état, qu'il y faisait froid, et qu'il n'y avait aucune condensation sur ses surfaces internes.

Il est prévu d'installer d'autres capteurs et équipements mardi et mercredi. La trappe sera refermée après chaque entrée.



Source

Je pense que le froid est simplement dû au fait que le module ne comporte aucun support vie capable de chauffer l'atmosphère, le seul moyen de chauffer l'intérieur est en ouvrant la trappe pour que l'air se mélange à celui d'ISS. J'espère d'ailleurs qu'ils mesurent la température interne.

Edit : ceci est mon message 1111, le prochain provoquera un integer overflow :-) (je suis en stockage sur 4 bits)

D'après le tout récent article de C. Bergin, Houston a enregistré une température sur la cloison de 6.7°C.

La vidéo

Wow... C'est un peu flippant de voir cette paroi molle et de se dire que quelques cm derrière c'est le vide et le froid de l'espace. Il a beau y avoir plusieurs couches, c'est dur de voir ce matériau souple sans penser aux conséquences qu'aurait un simple coup de couteau !

A ce propos, vu que le sas est fermé en permanence avec Beam (sauf quand ils feront des rares mesures à l'intérieur) c'est qu'il y a malgré tout une grande prudence qui est de mise, par crainte de fuite ou d'éclatement.
Donc, lorsqu'ils entrent comme ce fut le cas aujourd'hui, est ce que par prudence les sas du Node 3 sont fermés avec les autres modules ? pour qu'en cas de fuite la décompression se limite à cette zone ?

oui,  je trouve que c'est courageux d'entrer dans ce module . Voyager jusqu'à Mars, .........!:scratch:

Pourquoi ? Tous les tests montrent qu'il est en parfait état de marche. Pourquoi avoir "peur" d'un module qui fonctionne nominalement ?
Heureusement que les astronautes sont rationnels...

Space Opera a écrit:Heureusement que les astronautes sont rationnels...

Oui parce que moi j'aurais toujours une petite appréhension... Laisser des trucs flotter nonchalamment dans cette baudruche... Brrrr

Après tu as raison, on a dû prendre en considération tout un tas de chocs, déformations, etc. dans la conception de l'enveloppe, et y répondre en adéquation. Les habitants sont sûrement sensibilisés aux gestes et interactions qui resteraient dans l'utilisation nominale et ce qui serait hors limites.

Pour ma part, j'aurais plutôt tendance à avoir plus confiance dans un module à parois souples qu'en dur.
Les matériaux souples sont plus à même d'absorber l'énergie d'un impact de micro-météorite que les matériaux durs.
De plus, avec un gel, ou une mousse auto-expansive entre 2 couches souples, les micro-fissures et petits impacts pourraient être colmatés automatiquement.
Et vu de l'intérieur, avec la pression, la paroi doit être relativement tendue et ressembler à une paroi en dur (sauf si le module ne s'est pas déployé entièrement).

Thierz a écrit:Wow... C'est un peu flippant de voir cette paroi molle et de se dire que quelques cm derrière c'est le vide et le froid de l'espace. Il a beau y avoir plusieurs couches, c'est dur de voir ce matériau souple sans penser aux conséquences qu'aurait un simple coup de couteau !

Vu la composition des parois du BEAM notamment de nombreuses couches de Vectran (2 fois plus résistant que le Kevlar apparement) même une balle de sniper ne percerait pas entièrement le module.

Thierz a écrit:

Space Opera a écrit:Heureusement que les astronautes sont rationnels...

Oui parce que moi j'aurais toujours une petite appréhension... Laisser des trucs flotter nonchalamment dans cette baudruche... Brrrr

Après tu as raison, on a dû prendre en considération tout un tas de chocs, déformations, etc. dans la conception de l'enveloppe, et y répondre en adéquation. Les habitants sont sûrement sensibilisés aux gestes et interactions qui resteraient dans l'utilisation nominale et ce qui serait hors limites.

Ces multi couches de tissus sont ultra résistantes. Et puis dans le fond, un scaphandre d'EVA c'est quoi ? c'est du multicouche de tissu gonflé ... c'est la meme chose, et les astronautes n'ont pas d'appréhension et il n'y a jamais eu de fuite ou de décompression d'un scaphandre spatial.

Un des avantages des modules gonflables , c'est qu'ils sont plus résistants que ceux en dur, leur déformation minimise en temps réel les tensions de surface.
Si tu savais de quoi était fait la paroi des autres modules, tu serais bien plus effrayé...