Atlas V N22 (Starliner n°1 - OFT) - KSC - 20.12.2019

PierredeSedna a écrit:

Fabien0300 a écrit:

Pour quoi faire ? L'ISS, 200 km plus haut, est rattrapable ?

Je pense qu’il leur faut retarder le retour dans l’atmosphère afin de le préparer tant bien que mal et de conserver une chance de récupérer la cabine en bon état.

Je ne pense pas, car la capsule est injectée par le lanceur sur une trajectoire suborbitale qui provoque une rentrée avant de boucler une orbite, au cas où la capsule ne pourrait élever le périgée. Elle doit donc être prête pour une rentrée dès le lancement.

C'était aussi le cas pour la navette, qui était placée sur une trajectoire suborbitale quand elle larguait le réservoir central et circulait avec les OMS.

Ok, ils auront certainement des tests à faire et des données à récupérer avec ces 48 heures d'orbite. Même si c'est un échec il faut maximiser la mission

Du coup  on récapitule?
-la mission est un échec à cause de la mise en orbite ratée
-Défaillance car la capsule à voulu corriger de trop faibles variations de trajectoire et a alors cramé trop de carburant?
-Plus assez de carburant pour rejoindre l'ISS ?
-Retour sur terre dans 48h?

Merci de me corriger je tiens à donner les bonnes infos dans ma prez de ce soir! Merci pour votre aide

C'est plus compliqué que ça. C'est un pb de "MET" (Mission Elapsed Time), temps de mission écoulé qui n'avait pas les bonnes informations. Et ils ne savent encore pourquoi.

La mission pourrait être prolongée au-delà de 48 heures pour faire plus de tests.

L'élévation d'orbite est aussi faite pour s'adapter à un retour à White Sands dans 48 heures (ou plus).

Le passage d'une zone de couverture par un satellite TDRS à un autre a empêché de sauver la mission en envoyant des commandes dès que le problème a été constaté.

Un équipage à bord aussi pu remédier au problème, en coupant les RCS.

Ca ne serait pas arrivé si ils avaient pu utiliser la constellation Starlink.  :megalol:

S'il y avait eu des astronautes à bord, ceux-ci auraient-ils pu empêcher le problème en prenant le contrôle ?

Fabien0300 a écrit:S'il y avait eu des astronautes à bord, ceux-ci auraient-ils pu empêcher le problème en prenant le contrôle ?

Oui, c'est ce que vient d'expliquer Nicole Mann. Par exemple en coupant les RCS.

Bridenstine vient de dire qu'outre le passage d'un TDRS à l'autre, il faudra vérifier s'il n'y a pas eu aussi une défaillance qui a empêché la transmission des commandes.

La décision de prolonger ou non la mission au-delà de 48 heures dépendra des créneaux de retour possibles à White Sands et des conditions météorologiques.

Fin de la conférence de presse.

David L. a écrit:Fin de la conférence de presse.

Rosie : "Quoi ? Eh oh ! Ne partez pas ! Et moi ? Je fais quoi maintenant.......?"

josé a écrit:que fait Rosie ?

Pour ceux qui ne sont pas initiés, qui est Rosie ?  ;)

C'est le mannequin bardé de capteurs qui est dans la capsule (sur SpaceX Demo 1 c'était Ripley)

David L. a écrit:

PierredeSedna a écrit:

Je pense qu’il leur faut retarder le retour dans l’atmosphère afin de le préparer tant bien que mal et de conserver une chance de récupérer la cabine en bon état.

Je ne pense pas, car la capsule est injectée par le lanceur sur une trajectoire suborbitale qui provoque une rentrée avant de boucler une orbite, au cas où la capsule ne pourrait élever le périgée. Elle doit donc être prête pour une rentrée dès le lancement.

C'était aussi le cas pour la navette, qui était placée sur une trajectoire suborbitale quand elle larguait le réservoir central et circulait avec les OMS.

Le Starliner, malgré ses déboires, n’est évidemment pas resté sur une trajectoire suborbitale, sinon il serait déjà retombé. D’ici à dimanche, le Starliner aura eu le temps de parcourir une vingtaine d’orbites.

Pour que le retour atmosphérique se passe bien, il faut retrouver la maîtrise du contrôle d’attitude, ce qui n'était pas le cas au début de la mission, et qui va prendre probablement du temps.

Thierz a écrit:C'est le mannequin bardé de capteurs qui est dans la capsule (sur SpaceX Demo 1 c'était Ripley)

Ah, tout est maintenant lumineux dans ma caboche !

Moi je trouve ce teste réussi : lancement parfait avec 2 RL10 B2 ,
mise en orbite réussie mais une mauvaise mise à l heure des horlogeries
suivi de manoeuvres utilisant trop de carburant avec rendez vous avec ISS raté bien sur 
le CST 100 rattrape tous ces problèmes et en est capable de corriger les orbites
si l atterrissage réussi une véritable prouesse pour la capsule ! qu en pensez vous ?

On va voir ce que dit l'enquête, mais un paquet de choses semblent avoir bien fonctionné tout de même. À la conférence de presse ils disaient que l'état de la capsule était parfait. C'est dommage, on ne va pas pouvoir tester l'approche, l'amarrage etc. ça fait aussi un paquet de choses qui nous laissent sur notre faim.

Débat bien classique... Échec ou pas ? Globalement, l'objectif de la mission n'est pas atteint ! C'est donc un échec de la mission...

ne jamais oublier ,  un vol teste sans équipages , approche et amarrage 
sont des gestes acquis  mais non réalisés  ici
Rosie en sera témoin   si  récupération .

Oui c'est un échec, qui va permettre de mettre au jour une ou deux causes racine, en plus de valider plein d'autres choses qui se sont bien passées.

C’est en effet un échec, il ne faut pas avoir peur des mots, mais il y a plusieurs degrés possibles dans un échec, et on peut d’ores et déjà dire  que cet échec n’est pas total. 

Le lanceur a bien fonctionné. Le vaisseau est pour le moment intact. Il a pu achever la mise sur orbite. Il dispose, semble-t-il, de réserves d’ergols suffisantes pour tenter un retour sur Terre dans quelques jours. Dans l’intervalle, beaucoup de systèmes pourront être testés. 

Toutefois l’issue de l’atterrissage est incertaine. Si le vaisseau est récupéré, on pourra parler de demi-échec, voire de demi-succès. Surtout s’il se confirme qu’un équipage à bord aurait pu reprendre le contrôle du véhicule et peut-être mener à bien toute la mission.

Dans tous les cas, une longue enquête va être nécessaire. Elle peut aboutir à la conclusion que tout allait bien, sauf un détail fatal ; ou au contraire qu’il y a eu une série de négligences et que le dysfonctionnement observé n’est que la pointe émergée de l’iceberg ; dans ce cas, il était inévitable que quelque chose tourne mal.

Qui pourrait avoir une opinion sur ce point à ce stade ? On ne peut que suivre les prochaines étapes de la mission réduite, et attendre les conclusions des enquêteurs.

Faudra-t-il refaire un vol inhabité avant de passer au vol habité ? Oui, probablement. Il va falloir continuer à être patient.

Moi ce que je constate surtout, c'est que Boeing à Echoué là ou SpaceX à réussi... ;)

Tphilibeet a écrit:Moi ce que je constate surtout, c'est que Boeing à Echoué là ou SpaceX à réussi... ;)

C’est vrai, et je pense que ce n’est pas une illusion d’optique comme il peut y en avoir parfois. Mais aucun des deux prestataires de la NASA pour les vols habités commerciaux n’a achevé le parcours.

Je crois en la concurrence, mais j’aime mieux qu’elle aboutisse à un jeu gagnant-gagnant quand c’est possible. 

Il faut s’interdire ce que nos amis allemands appellent « Schadenfreude », mot que je ne sais traduire en français.

Disons que la situation est idéal, 2 concurrents interne c'est très bien pour la compétition.