Nouvelle sélection d'astronautes européens (2022)

Maurice a écrit:

Séraphin Lampion a écrit:Et surtout, ce qui m'oblige à en parler, c'est 1 le fait que l'ESA elle-même le mette régulièrement en avant et en parle, donc ce n'est pas moi qui lance le sujet, et 2 les réactions majoritaires qui valident ce genre de procédés purement sexistes.

J'ai l'impression que vous prenez ça trop à cœur, oui c'est sexiste, oui c'est à vomir, mais voyez surtout que c'est une opportunité pour nous français de se jouer de ce système puisque nous avons eu la bonne idée de sélectionner une femme.
Vu toutes les pressions pour mettre des petons féminins sur la Lune il y a bien un tartuffe à un moment qui va avoir l'idée géniale d'imposer la parité dans les missions voir même un équipage intégralement féminin car c'est "cool". Notre camarade a donc mécaniquement beaucoup plus de chances d'être sélectionnée pour une mission.
Alors après effectivement vous allez bien avoir deux trois guenons gynocrates sur Twitter pour sabrer le champagne sur le fait que le premier français sur la Lune soit une française, mais si vous avez quelque chose entre les deux oreilles vous serez capable de voir en Sophie Adenot avant tout une représentante exceptionnelle de notre pays, intelligente, courageuse et patriote, on peut difficilement rêver mieux pour porter nos couleurs.

Par contre clairement c'est très bien joué sur ce point là et vous avez tout a fait raison surtout que Sophie Adenot a toutes les compétences pour le faire.

Non mais vous croyez vraiment que quelqu'un a oeuvré pour qu'il y ait une sélectionnée féminine française ? Genre "hé coco, tu te souviens qu'on était d'accord pour qu'il y ait un français dans les sélectionnés ? Hé bien il faudrait que ce soit une femme steuplait..."

Mais si c'était le cas, comment expliquez-vous qu'on n'ait aucun(e) allemand(e) ni italien(ne) dans les sélectionnés ? Ils ont oublié de demander ?

Hier on se plaignait des nationalités, aujourd'hui des sexes... 

En tout cas, personne ne se plaint de voir des français ou belge dans le lot. Quand bien même il y aurait eu de meilleurs candidats de petites nations contributrice, on aurait crié au scandale. Les 7 premiers pays contributeurs ont leur(s) astronaute(s). Ceci ne veut clairement pas dire que ce sont les "meilleurs". Certains diront que le soucis n'est pas le même qu'avec les femmes. Mais heureusement que l'argent n'est pas le seul critère à être pris en compte.

Je ne dis pas que l'équité est un but absolu, mais n'oublions pas que sur terre, on est quasi 50-50% hommes et femmes, et pourtant il y a moins de femmes qui se présentent à la sélection, ou ont la moindre chance de se présenter. Je pense que le problème est plutôt à ce niveau.

Je n'ai jamais aimé la discrimination positive, mais un peu plus de 50-50 de temps à autre, ou essayer d'un peu tendre dans le sens d'une meilleure représentativité, peut aider à rétablir un équilibre à la base. Les hommes blancs ne sont pas pour autant hors course.

sur le sujet (que j'ai essayer d'evité...) sur le sexisme , je ferais juste une remarque sur les astonautes de carriere:

pays                    2009+maurer       2022         resultat
italie                    1 homme 1femme  0            1 homme 1 femme
allemagne            2 hommes              0                2 hommes
france                  1 homme           1 femme        1 homme 1femme
Uk                       1 homme           1 femme        1 homme 1 femme
danemark            1 homme                                 1 homme
espagne                                         1 homme       1 homme
belgique                                         1 homme        1 homme
suisse                                            1 homme        1 homme

on remarque que pour chaque nation ayant 2 astronautes, sauf l'allemagne, la sélection de 2022 a "complété" le format 1 homme 1 femme . mais pour toutes les nation a 1 astonaute, c'est forcement un homme (alors que statistiquement a 25% de candidature, sa voudrais dire qu'il y en a au moins une).

Par contre je souscrit complètement a l'analyse de thierz. La politique n'intervient que dans les tout dernier niveau de sélection une fois qu'on a deja un liste de personne qui repondre parfaitement a tout les criteres et qu'il est impossible de les departagé. ça il y en a en moyenne 10 par postes. Si  on voulais vraiment faire le comparatif, il faudrais voir qui etait c'est personne.

Comme tout choix, cela fait parler.
Ici, on en discute, c'est le principe d'un forum.

De toute façon, quand il y a beaucoup de candidat pour très peu de place, il y aura toujours des déçus et des ronchons.
Je ne doute pas qu'il en soit de même lorsque le sélectionneur de l'équipe de France fait ses choix.

Nos 5 candidats astronautes semblent ultra compétents.
Je leur souhaite plein de réussite professionnelle.
Tout d'abord dans leurs études, puis les entrainements, et enfin plein de belles missions avec beaucoup d'EVA/VKD.

Pour le spationaute toulousain Philippe Perrin : "Sophie Adenot est pétillante et superbement intelligente"

Pourquoi cet article est-il dans la rubrique " Insolite " ?

Thierz a écrit:Non mais vous croyez vraiment que quelqu'un a oeuvré pour qu'il y ait une sélectionnée féminine française ? Genre "hé coco, tu te souviens qu'on était d'accord pour qu'il y ait un français dans les sélectionnés ? Hé bien il faudrait que ce soit une femme steuplait..."

Mais si c'était le cas, comment expliquez-vous qu'on n'ait aucun(e) allemand(e) ni italien(ne) dans les sélectionnés ? Ils ont oublié de demander ?

Non mais vous croyez vraiment que dans une institution aussi politisée le choix des astronautes se fait sans aucun calcul politique? C'est aussi un pur hasard qui fait que nous venons de rattraper notre déficit de représentation sur les allemands ...
Les mêmes décideurs s'égorgent quand il s'agit de faire des montages industriels et chacun essaye de tirer la couverture au maximum, mais sur le choix de la vitrine publique qui leur permet de vendre à leur population leurs dépenses bien sur ils n'interviennent pas ! 
Pour répondre à votre dernière question, sauf si je me trompe, dans les grandes nations qui sont les mieux placées pour essayer d'obtenir une des trois places en jeu chacune a un homme une femme à l'exception de l'Allemagne, donc c'est un bon calcul pour nous d'avoir équilibré notre balance.

David L. a écrit:Sophie Adenot a ouvert un compte Twitter : https://twitter.com/Soph_astro

Arnaud Prost aussi.
https://twitter.com/Arno_astro

Le sacro-saint compte Twitter... Pensez-vous qu'on (l'ESA) les incite fortement à l'ouvrir ?

Sûrement

Mon moment fille  

https://twitter.com/Astro_SaraG/status/1596468881551675393

Thierz a écrit:Le sacro-saint compte Twitter... Pensez-vous qu'on (l'ESA) les incite fortement à l'ouvrir ?

honnetement, je pense pas qu'on les incites a ouvrir un twitter, je pense qu'on les oblige. comme le _astro qui doit etre obligatoire aussi.

La communication dépend entièrement de l'ESA, que ce soit lors d'interventions publiques, aussi bien que dans les "réseaux sociaux", les "interviews" s'ils séjournent dans l'ISS etc ....
Donc pas trop de surprise s'ils ont ouvert un compte sur le même réseau (Twitter) , ainsi que sur le formatage des messages.
Même si chacun peut communiquer sur des sujets qui l'intéressent, ils ont à disposition des arguments préformatés préparés sur la plupart des thèmes susceptibles d'être abordés. Les éléments de langage à utiliser font partie de leur formation.

ESA => vers le formatage de l'information ! Ce n'est pas un mot que j'aime car je vois poindre le gout de l'ESA en général et des agences spatiales en particulier de se transformer en "directeur de conscience". Si elle déteste les "fakenews" on peut le comprendre, on ne peut pas dire quelles soient leur propre critique sur le suivit des affaires astronautiques. Au final je préfère les fausses informations plutôt que la censure. 

C'est assez ironique de remarquer qu'en utilisant Twitter pour sa comm, l'ESA enrichit Elon Musk...

vp a écrit:
De même le choix est fait de faire une discrimination via les diplômes.
Pour beaucoup cela semble logique, mais pour caricaturer le travail des astronautes consiste principalement à faire de la maintenance (toilettes, câblage internet, ventilation, etc.) et mettre en oeuvre des procédures de type IKEA pour des expériences conçues par d'autres. Un BAC+2 maintenance doit bien savoir faire cela.

Pour faire face aux exigences d'une mission dans toutes les situations un astronaute doit pouvoir intervenir dans des tas de domaines qu'il ne maitrise pas à la base, assimiler énormément d'informations, s'adapter à de multiples environnements culturels, être un bon communicant, être polyglotte, faire preuve à la fois de sang froid et de psychologie avec un tempérament de leader, avoir démontré sur le plan professionnel ses capacités. Tout ceci n'impose pas d'être bac+6 mais  il est logique de trouver ces perles rares parmi ceux qui ont réussi un beau parcours universitaire.

Encore un domaine où les projets de peuplement de Mars par Musk démontrent soit le coté fumeux de son projet soit une incompréhension totale des exigences d'un tel projet.

Astro-notes a écrit:ESA => vers le formatage de l'information ! Ce n'est pas un mot que j'aime car je vois poindre le gout de l'ESA en général et des agences spatiales en particulier de se transformer en "directeur de conscience". Si elle déteste les "fakenews" on peut le comprendre, on ne peut pas dire quelles soient leur propre critique sur le suivit des affaires astronautiques. Au final je préfère les fausses informations plutôt que la censure. 

Si l'information était "formatée", les astronautes communiqueraient de la même manière ce qui est loin d'être le cas.

Papy Domi a écrit:Punaise, je viens de lire leurs CV; que du très haut de gamme, sans désestimer la classe précédente. Mais j'espère qu'avec de tels CV, ils  ne vont pas faire que de voler autour de la Terre... Quoique (ou quoi que?) quand nous aurons notre "capsule européenne très bientôt"...

Ca va donner un coup de vieux à l'Amis Thomas, enfin peut-être pas...

La "capsule européenne très bientôt" ? On voudrait bien. Mais il faudra encore patienter. La seule allusion dans les communiqués officiels de la dernière ministérielle, c'est :

"along with preparatory activities for the advent of human space transportation capabilities",

"et des activités préparatoires à la mise en place de capacités de transport spatial habité".

Je me permets : Tim Peake est en "disponibité" et ne devrait pas revenir actif. Donc, il n'y a qu'une britannique (d'Irlande).

Pour le portail, Sophie Adénot est bourguignonne (on est content là bas ) et pilote de l'armée de l'Air et de l'Espace (et non de Terre)

Hayabusa2015 a écrit:Pour le portail, Sophie Adénot est bourguignonne (on est content là bas ) et pilote de l'armée de l'Air et de l'Espace (et non de Terre)

Merci, c'est corrigé.

Hayabusa2015 a écrit:Je me permets : Tim Peake est en "disponibité" et ne devrait pas revenir actif. Donc, il n'y a qu'une britannique (d'Irlande).

Pour le portail, Sophie Adénot est bourguignonne (on est content là bas ) et pilote de l'armée de l'Air et de l'Espace (et non de Terre)

Peake est en disponibilité, comme cela arrive régulièrement pour un astronaute européen entre 2 missions.

L’ESA avait annoncé, il y a quelques temps que tous les astronautes de 2009 se verraient proposer un second vol.

Il n’a pas démissionné, donc après Morgensen, il ne restera plus que lui pour un second vol (avec Maurer)

Bon nombre d'astronaute de la 3eme sélection ont ou auront bientot fait un second vol sur ISS, il ne reste que Maurer et Peake, or l'ESA ne semble pas autoriser plus de deux missions à bord d'ISS (ils seront surement affecté à Artemis), donc on peut penser que cette nouvelle sélection va probablement etre rapidement mise en oeuvre pour des missions ISS. Quand je dis rapidement il faut bien imaginer que ce n'est pas 1 an, mais à l'echelle d'une carrière d'astronaute débutant partir dans 2 à 4 ans c'est court. Pesquet a attendu 7 ans.
Il faut faire des formations théorique sur la mécanique spatiale, des formations sur le matériel, aux USA et en russie, ensuite il y a les formations spécifiques de missions (expériences, EVA, pilotage, etc)

Pline a écrit:
Pour faire face aux exigences d'une mission dans toutes les situations un astronaute doit pouvoir intervenir dans des tas de domaines qu'il ne maitrise pas à la base, assimiler énormément d'informations, s'adapter à de multiples environnements culturels, être un bon communicant, être polyglotte, faire preuve à la fois de sang froid et de psychologie avec un tempérament de leader, avoir démontré sur le plan professionnel ses capacités. Tout ceci n'impose pas d'être bac+6 mais  il est logique de trouver ces perles rares parmi ceux qui ont réussi un beau parcours universitaire.

On peut rajouter un autre problème qu'il faut solutionner.
Depuis les débuts des vols, ce sont les astronautes-cosmonautes-taïkonautes qui sont en charge de l'essentiel des activités à caractère scientifique.
Il a bien sûr via les "communications" des scientifiques qui peuvent intervenir directement sur les expériences, mais les spationautes ont à bord des activités précises qui leur incombent.
Encore plus s'il y a exploration sur un astre. Or pour le moment le vivier dans lequel on recrute les astronautes est plutôt celui des personnes issues de l'armée de l'air, de la marine (équipée d'engins volants pilotés) d'ex-civils formés pour le pilotage d'avions de ligne ou d'hélicoptères. Il a du y avoir quand même parmi eux quelques scientifiques qui ont séjourné dans MIR ou l'ISS (je pense à Claudie Haigneré/Deshaye spécialisée en médecine et neuro-sciences)  
Mais à ma connaissance lors des missions Apollo (seul astre visité par des humains à ce jour) il n'y a que Schmitt qui avait une formation initiale de géologue qui avait un tel profil.
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Harrison_Schmitt a écrit: Il fut le douzième et dernier homme et le seul scientifique à poser le pied sur la Lune, lors de la mission Apollo 17 en décembre 1972.

Donc à la formation de astronautes, il faut rajouter une formation scientifique complémentaire pointue, il faut donc qu'ils aient un intérêt pour les domaines utiles à l'exploration et en assimiler la "substantifique moelle" (open-minded bien sûr mais pas que).

La concrétisation prise, en ce début de décennie, de multiplier les vols avec séjour sur la Lune* ...ne verra - dans un premier temps - sans doute guère de spécialistes intégrer les vols et surtout les déplacements/explorations au sol (je dis cela au vu des CV des nouveaux recrutés). Mais l'avenir prévisible a d'autres ambitions : lors des séjours plus longs et surtout si l'implantation d'une base - à occupation permanente ou intermittente -  se réalise, les besoins, les ambitions visés; permettront peut-être de voir évoluer les profils des "voyageurs de l'espace".
Du moins je l'espère.
Alors bientôt des chimistes pour bricoler dans l'ISRU , des spécialistes du BTP pour construire des habitations, des pistes d'atterrissage, des hangars de réparation .....  en régolite, etc ....    ?

* Mission Artemis pour les USA et les nations coopérantes, mais aussi sans doute d'ici la fin de la décennie ou des suivantes, des missions chinoises et peut-être d'autres : indiens ? coréens du sud ??

Oui, il va bien falloir finir par ramener les pilotes militaires ou civils dans les cockpits pour le pilotage et les utilisateurs had oc dans les laboratoires et chantiers. Le temps des héros de service va devoir prendre fin ; en tous cas j'imagine ! 

Si on continue à sélectionner des militaires des forces aériennes, ce n'est pas nécessairement en raison de leur nombres d'heures de vol ou des types d'appareils, mais surtout parce qu'étant en service, ils obéissent aux ordres, ont un esprit d'équipe, d'entraide, peuvent rapidement prendre les bonnes décisions et sont bricoleurs.

Les scientifiques sont spécialisés dans un domaine (qui n'a pas toujours de rapport avec leur mission) mais ont-ils l'état d'esprit cité plus haut?

Dans ce livre, Jean-François Clervoy écrit que tous les "touristes" ont participé à des expériences scientifiques dans l'espace, activement ou comme cobayes. Parfois ce sont des universités de leur pays ou de leur ville ou de leur état, qui proposent des expériences qu'ils réalisent. 
Il y a encore une beaucoup plus grande demande d'expériences qu'il n'y a de personnes offrant de les réaliser.

Raoul a écrit:Si on continue à sélectionner des militaires des forces aériennes, ce n'est pas nécessairement en raison de leur nombres d'heures de vol ou des types d'appareils, mais surtout parce qu'étant en service, ils obéissent aux ordres, ont un esprit d'équipe, d'entraide, peuvent rapidement prendre les bonnes décisions et sont bricoleurs.

Les scientifiques sont spécialisés dans un domaine (qui n'a pas toujours de rapport avec leur mission) mais ont-ils l'état d'esprit cité plus haut?

C'est assez cocasse de penser (ou même croire) que les spécialistes de différents "corps de métiers" sont des hurluberlus incapable de suivre des directives, manquant d'initiative, incapables de coopérer avec leurs collègues, ou ceux d'une autre spécialité, etc .... donc incapables de mener à bien leurs tâches ... et de résoudre les difficultés rencontrées , ou alors en dépit du bon sens.

Certes il y avait le mythe du "savant fou" qui faisait bien rire (ou selon sa spécialité .... nous donner des "sueurs froides") ..... mais ce n'est qu'un mythe prisé dans les films ou les séries.
Les barrages ou les gratte-ciels s'écroulent rarement, les trains et les avions fonctionnent, même les centrales nucléaires (sauf cas exceptionnel) fonctionnent (certes cahin-caha ces temps -ci)