Thème et variations sur les voyages interstellaires

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Salut,

giwa a écrit:C'est vrai que les végétaux ont un petit air de ressemblance avec les automates auto-réplicatifs de von Neumann ;) et ils pourraient être bien utiles pour la Conquête Spatiale même en dehors des vols interstellaires. On pourrait commencer par des serres sur la Lune ou Mars pour y établir un cycle du carbone, même si il n'est pas parfait , pour recycler au maximun le dioxygène et limiter les apports alimentaires en provenance de la Terre.

Sur la philosophie générale d'une conquête spatiale, je me dis quand même que la conquête d'une "terre ferme" nécessite de toute les façon une dépense technologique largement aussi contraignante que la vie en orbite, de sorte que pour une Nation spatiale, il y aurait pas forcément grand intérêt à se poser sur les "grands corps" du système solaire. Sauf peut être Mars qui est "viabilisable" sur quelques hectares sans doute. Autrement, la Lune, c'est la contrainte spatiale + le puits gravitationnel.

J'imagine plus dans un tout premier temps une sorte de Biosphère IIbis au bout d'une fronde équilibrée par une grosse masse d'eau transférable d'un côté ou de l'autre pour équilibrer les masses comme "camps de base" pour effectuer les missions spatiales avec des navettes interplanétaire nucléothermique ou VASIMIR ou Orion en habitacle plus spartiate. Etk on sait que l'homme ne vit pas bien à pesanteur réduite sur de longue durée. La Station Spatiale c'est un piton sur la parois, pas un réel camps de base.

Pour agrandir la BIIb il suffirait d'accoler des modules les uns à coté des autres comme les segments d'un insecte, pour l'allonger et augmenter la surface habitable. Chaque segment serait transferable sous forme de par exemple d'un module étanche ensemencé, à assembler avec un contrepoids en matériaux souple. L'eau pourrait venir de la Terre pour commencer et puis dès que les moyens le permettraient on se ramenerait un "iceberg cométaire" pour satisfaire à tous les besoins.


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Gilgamesh

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Gilgamesh a écrit:
Sur la philosophie générale d'une conquête spatiale, je me dis quand même que la conquête d'une "terre ferme" nécessite de toute les façon une dépense technologique largement aussi contraignante que la vie en orbite, de sorte que pour une Nation spatiale, il y aurait pas forcément grand intérêt à se poser sur les "grands corps" du système solaire. Sauf peut être Mars qui est "viabilisable" sur quelques hectares sans doute. Autrement, la Lune, c'est la contrainte spatiale + le puits gravitationnel.
La biosphère d'un vaisseau interstellaire devrait être un système absolument fermé du point de vue des flux de matière, et autonome en énergie, alors que cette contrainte est moins forte pour une implantation planétaire, sur Mars par exemple, ou même sur la Lune.
Exemple : le projet Biosphere a avorté parce que l'oxygène ne se renouvelait pas suffisamment. Celà aurait été fatal pour un vaisseau spatial, mais aurait été gérable sur la Lune, où il aurait été possible de compenser ces pertes en extrayant l'oxygène du sol, d'autant plus que le phénomène était quand même assez lent, étalé sur des mois.
Une surface planétaire offre au minimum des ressources minérales, une protection partielle contre les radiations, météorites, etc.

Gilgamesh a écrit:
...
La Station Spatiale c'est un piton sur la parois, pas un réel camps de base.
Pas mal cette image :D

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lambda0
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Salut,


alors du coup je me suis mis à réflechir à ce concept de "camp de base". Ca m'intéresse vraiment d'en discuter ici, car il s'agit cette fois d'un projet qui rentre dans les contraintes de l'aéronautique classique. Il peut donc être critiqué dans ce cadre.

Le concept ici est vraiment de faire minimal. Pas minimal pour les lanceurs d'aujourd'hui, mais pas trop loin quand même. L'idée est donc que la section tienne 'dans la coiffe d'un lanceur'.

Ceci dit, je n'imagine pas un lanceur vertical. Je me dis que l'accès à l'espace ne sera réellement ouvert que quand on saura partir horizontalement puis étager la propulsion : turbopropulseur jusqu'au sommet de la troposphère, puis ramjet et enfin fusée. Sur ce forum y'en a qui ont suffisemment de biscuit pour me modérer dans cette opinion, j'aimerais avoir leur avis sur la question.

Le module fait 8 m de diamètre environ. Soit le diamètre du fuselage de l'A380 ou celui du réservoir central de la navette. Donc un gros module mais qui reste dans les contraintes d'un vol à travers l'atmosphère.

Le but est de procurer un pieds à terre dans lequel des "semi-cosmonautes" (hs : le terme cosmonaute me semble le mieux formé, le cosmos étant le notion la plus générale et la plus explicite pour désigner l'espace extra terrestre...), des humains en bonne santé, entrainés sans excès, pourraient habiter pendant une durée supérieure au mois, sans exceder une année, dans un certain confort, au sein d'un milieu végétalisé (sans aller jusqu'à l'autonomie complète de Biosphère 2, je pense que c'est irréaliste).

Au départ, j'imagine donc un module demi-cylindrique de 8x32 m (256 m² au sol) tournant autours d'un contre-poids. Enfin, les deux tournant autour du barycentre commun et c'est évidemment le problème. La structure doit être facilement accostable ce qui est difficielement envisageable avec deux éléments en mouvement. IL faut un point fixe et rendre le module symétrique.

Je pense à un truc comme ça :

Thème et variations sur les voyages interstellaires - Page 8 Campsdebaseorbitalpk6

On aborde la structure par le sas du moyeu (le ptit cercle blanc au centre du disque gris). Les conditions de vie dans le moyeu sont du même type que dans un station orbitale. Sauf que ça tourne... ça peut être très gênant concretement. Peut être faut il imaginer une structure fixe, mais ça représente indubitablement un degré de complexité suplémentaire. Peut faut il imaginer une double parois (parois interne fixe, parois externe en rotation ?). Des sas sur les deux côtés donnent accès aux cables qui descendent vers les demi-cylindres. On se laisse descendre en gravité croissante pour aboutir aux sas périphériques qui donnent accès aux deux demi-cylindres, de part et d'autre.

Un truc n'est pas représenté et un autre pas dimensionné : si le plan de révolution de la structure est radial (le Soleil venant de la gauche sur le schéma), chaque demi-sphère va se trouver à l'ombre à chaque révolution. Et la fréquence de révolution dépend de la gravité que l'on désire reproduire ainsi que du rayon de révolution. Sur le schéma, la distance représentée fait 100 m. Ce n'est pas beaucoup.

g = w²R


PLus g est grand plus il faut une vitesse angulaire élevée ou un diamètre grand. On peut déjà essayer ce que cela donne pour g=g0/2 (g0 gravité terrestre) soit 5 m/s². Pour R=50 m cela représente 1 tour/20 secondes (vitesse linéaire de révolution : 16 m/s). POur g=g0, on obtient respectivement 1t/14 s et 22 m/s.

Il me semble qu'en deça d'une révolution par minute, il y a des risques de sensation de déséquilibre (nausée...). Ce qui fait que les deux modules devraient être espacés de 1 km minimum environ (vitesse linéaire 50 m/s) pour g=g0/2, soit 10 fois plus que sur la figure.

Et on en revient à l'ensoleillement. Une éclipse toute les minute c'est peut être un peu excessif.

En outre, ne sont pas représenté les panneaux solaires sur le petit schéma :). L'idée est de faire d'une pierre deux coup. De disposer de part et d'autre de chaque structure deux panneaux dont une face serait en miroir et une autre photovoltaique. Dos au soleil, la surface PV de l'aileron produirait de l'électricité et face à lui sa surface réfléchissante renverrait la lumière vers le demi cylindre d'en face.

Comme l'angle varie continuement, vu que ça tourne, je me pose le problème géométrique suivant : existe t'il des surfaces iso-reflechissantes, c'est à dire qui quelque soit l'angle, renvoient une proportion égale du flux reçu en direction d'un angle donné ?

L'autre solution est de placer la surface de flanc ou selon un angle quelconque, de sorte qu'elle recoive la lumière du soleil selon un angle qui varie avec la révolution orbitale. On ne voudrait pas que ce soit completement de flanc, vu qu'on projette d'accoler plusieurs de ces modules côte à côte. Mais placés selon un angle de 45° peut être est-ce possible.

J'imagine qu'il ne faut pas placer tout ceci trop loin de la Terre. Disons 500 km.


Chiffrons un peu (là aussi je suis tout ouïe à la critique...). J'ai pris pour dimensionner la chose la masse du réservoir de la navette :face:, je divise par sa surface et je trouve une masse spécifique de l'ordre de 20 kg/m².

Pour le sol, il est hors de question de prendre un sol terrestre (2700 kg/m3). On peut descendre largement en dessous avec par exemple un type de laine de roche (25 kg/m3 disons 100 avec l'eau intersticielle) ou des billes d'argiles. 50 cm d'épaisseur (en moyenne) me semble correct vu que la hauteur de végétation ne dépasse pas 4 m (un demi diamètre), soit 130 m3 environ (13t). Pour la biomasse, je reprends le ratio de Biosphère 2 et sur les 256 m² du module, cela représente 400 kg. Le volume est de 400 m3 et l'atmosphère (1,3 kg/m3) représente environ 500 kg.

Soit un total de 35 tonnes, qu'il faut doubler (il y a deux éléments) pour commencer soit 70 tonnes. L'élement central lui même fait dans les 40 tonnes, soit un poids total de 110 tonnes mais qui peut être mis en orbite en deux, voir trois fois.

Voila c'est juste l'idée, il est évident que ça reste très incomplet.

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Ceci dit, la solution la plus élégante c'est sans doute, s'il le faut, de racourcir la longueur de la structure et de lancer à chaque fois un module complet en 3 éléments (1 moyeu plus 2 demi sphères).

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Gilgamesh a écrit:Salut,
alors du coup je me suis mis à réflechir à ce concept de "camp de base". Ca m'intéresse vraiment d'en discuter ici, car il s'agit cette fois d'un projet qui rentre dans les contraintes de l'aéronautique classique. Il peut donc être critiqué dans ce cadre.
Le concept ici est vraiment de faire minimal. Pas minimal pour les lanceurs d'aujourd'hui, mais pas trop loin quand même. L'idée est donc que la section tienne 'dans la coiffe d'un lanceur'.
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Comme l'angle varie continuement, vu que ça tourne, je me pose le problème géométrique suivant : existe t'il des surfaces iso-reflechissantes, c'est à dire qui quelque soit l'angle, renvoient une proportion égale du flux reçu en direction d'un angle donné ?
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Voila c'est juste l'idée, il est évident que ça reste très incomplet.

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Pour ce qui est des surface "isoréfléchissantes", compte tenu du théorème de conservation de la luminance et du second principe de la thermo, celà me semble assez hasardeux.

Sinon, globalement, tout ce que tu décris a déjà été imaginé pour créer une gravité artificielle pour des vols de longues durées, par exemple dans le projet Mars Direct de Zubrin : l'habitacle se trouve au bout d'un cable, il y a un contrepoids à l'autre bout, et l'ensemble tourne autour du centre de gravité.
De plus, il n'est pas nécessaire de faire appel à des lanceurs spéciaux pour lancer des modules de grandes dimensions : Bigelow AeroSpace développe des modules gonflables qui permettront de créer à court terme des centaines de m3 habitable, qui peuvent être assemblés, et tenant évidemment sous la coiffe des lanceurs actuels (Cf Genesis).
Tout ce que tu décris est réalisable avec les techniques actuelles, ou disponibles d'ici une dizaine d'années, au moins en ce qui concerne l'habitacle lui-même (pour l'écosystème, c'est à vérifier).

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Dans tes modules tournoyant, l'effet Coriolis risque d'être une terrible contrainte pour les astronautes non ? ( et pour leurs estomac aussi !)
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Space Opera a écrit:Dans tes modules tournoyant, l'effet Coriolis risque d'être une terrible contrainte pour les astronautes non ? ( et pour leurs estomac aussi !)

Hum... vérifions :
accélération de Coriolis : a = 2*w*v dans le cas le plus défavorable (vecteurs orthogonaux)
w = 1 tour en 20 s = 0.3 rad/s
Pour v = 1 m/s (3.6 km/h), ça donne a = 0.6 m/s²
J'ai l'impression que ça reste négligeable par rapport à la gravité créée (5 à 10 m/s²), et on peut toujours allonger le cable et diminuer la vitesse de rotation.

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lambda0 a écrit:a = 0.6 m/s²
C'est énorme par rapport à ce qu'on subit sur Terre, je ne suis pas persuadé que ca soit si négligeable que ca...

En allongeant le cable, on rajoute du poids et de l'instabilité, et on commence à avoir un effet de Roche près des planètes qui va rajouter des contraintes supplémentaires sur le cable il me semble... non ?
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Space Opera a écrit:
lambda0 a écrit:a = 0.6 m/s²
C'est énorme par rapport à ce qu'on subit sur Terre, je ne suis pas persuadé que ca soit si négligeable que ca...

En allongeant le cable, on rajoute du poids et de l'instabilité, et on commence à avoir un effet de Roche près des planètes qui va rajouter des contraintes supplémentaires sur le cable il me semble... non ?

Ca dépend aussi de la vitesse dans le référentiel tournant, mais bon, effectivement, c'est peut-être un peu limite, c'est pour ça que je suggérais éventuellement de rallonger le câble. Il faut voir à partir  de quelle valeur celà devient sensible physiologiquement.
Pour ce qui est de la tension rajoutée par la proximité d'une planète, même avec un cable de 1 km, on aurait la tension générée par une différence d'accélération gravitationnelle de 0.0024 m/s² (avec r=6900 km).
A comparer à la tension de la force centrifuge.

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Oui je suis d'accord pour l'accélération dans le sens du cable, mais cette différence d'accélératio peut déformer le plan de rotation, tordre le cable et induire des contraintes dans un sens autre masse1 -> masse2.

Je n'ai pas la physique adéquate pour modéliser ca sur moi, aussi cela restera des suppositions je pense...
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Salut,

un petit calcul pour évaluer l'effet de l'accélération de Coriolis. Je prend un rayon de révolution de 500 m (100 m c'était juste pour ça tienne sur la feuille :D). Soit une vitesse angulaire de racine(g/R) avec g=5 m.s-2, de w=0,1 rad.s-1 (1 tour par minute).

Pour visualiser l'effet Coriolis imaginons un cosmonaute très content d'être là, qui saute joyeusement (et verticalement) d'une hauteur h=1 m en l'air (il est vraiment très content). Le théorème de l'énergie cinétique et de l'énergie potentielle nous donne : v²/2 = gh, soit v=racine(2gh). Mais v c'est la vitesse de départ, il va en ralentissant, et pour simplifier je vais prendre v_moy=racine(gh) soit v_moy = 2,24 m/s. L'accélération de Coriolis sur le saut est 2.w.v soit 0,45 m.s-2. La durée du saut est 2h=gt², soit t=racine(2h/g) soit 0,63 s. Le déplacement latéral du fait de l'accélération de Coriolis est donc de v_moy.t = 0,28 m. C'est pas négligeable, effectivement, en tout cas sensible. Pour R=1km, on a un déplacement de 0,2 m, c'est encore sensible. Il me semble toutefois que c'est le genre d'effet auquel le corps s'accoutume ?

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Gilgamesh

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En fait je pensais plus à des effets indésirables dans l'oreille interne qu'à un déplacement réel. Le simple fait de se retourner rapidement risque d'être très perturbant pour eux.
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Space Opera a écrit:En fait je pensais plus à des effets indésirables dans l'oreille interne qu'à un déplacement réel. Le simple fait de se retourner rapidement risque d'être très perturbant pour eux.

Oui et au fond c'est cet effet que j'essayais de quantifier à partir d'un effet  mesurable en cm.

Par rapport aux effets quotidiens, je me dis que la nausée résulte d'une désorientation. L'effet ici s'exerce toujours dans le même sens et avec une intensité qui dépend linéairement du déplacement vertical. C'est dans ce sens que je me dis que l'oreille interne doit pouvoir l'intégrer de façon univoque une fois passée une phase d'acclimatation. Mais bien entendu que ça demande vérification. A priori ça ne me semble pas forcément rédhibitoire, simplement.

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Gilgamesh

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Sinon, j'ai oublié de te le dire Lambda, mais l'expérience Genesis et ce qui pourrait s'ensuivre, ça fait chaud au coeur. Des modules gonflables, c'est formidable de rendre concret cela.


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Gilgamesh

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lambda0 a écrit:Quelques données physiques
c = 300000 km/s (vitesse de la lumière)
1 UA = 150e6 km (unité astronomique)
1 a.l. = 9461e9 km = 63072 UA (année-lumière)

Quelques étoiles proches :
Alpha Centauri : 4.3 a.l.
Etoile de Barnard : 6 a.l.
Sirius : 8.6 a.l.
Epsilon Eridani : 10.4 a.l.
Tau Ceti : 11.8 a.l.

Une distance de 10 a.l représente plus de 630000 fois la distance de la Terre au soleil et presque 24 millions de fois la distance Terre-Lune.

Pour accélérer une masse de 1 kg à 1/1000 de la vitesse de la lumière, soit 300 km/s, et atteindre Alpha Centauri en 4300 ans au moyen d'une propulsion chimique utilisant LH2/LO2, la masse de propergol requise serait de 9e28 kg, soit 15000 fois la masse de la Terre.

A suivre...

Oui, mille fois de ton avis.
Tant que l'on s'en tient à nos lois de la physique, le voyage stellaire
pour l'homme est impensable. Avec d'autres lois de la physique bien entendu je n'en sais rien puisque ces lois n'ont pas de sens pour nous .

Je ne dis pas que jamais nos descendants n'iront pas se "balader" dans d'autres galaxies, mais s'ils existent, ils ne pourront se prévaloir que d'une trés lointaine parenté avec l'Homo Sapiens-Sapiens.

Pour ce que j'en sais les belles galaxies ne sont là que pour nous faire rêver et pour les plus distraits, elles sont là faire un beau décor.

En attendant, le meilleur vaisseau spatial que je connaisse pour voyager loin, c'est la Terre. Elle a plus de 5 milliards de places assises, une autonomie de 10 milliards d'années ; si on est pas pressé, elle ira loin.

:evil:
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Profitons de ce petit intermède pour refaire un peu de publicité à Centauri Dreams et la fondation Tau Zero :
http://www.centauri-dreams.org/?page_id=475

Tiens, en voyant cette carte 3D des étoiles proches, si les échelles sont correctes, il me semble que depuis une planète gravitant autour de Epsilon Eridani, on doit avoir une vue de Sirius assez grandiose, étant donné qu'il s'agit déjà de l'étoile la plus brillante vue de la Terre...

Le site principal est régulièrement alimenté en commentaires d'articles d'astronomie, astrophysique, et également toute technologie potentiellement intéressante pour les vols interstellaires :
http://www.centauri-dreams.org

Sur le livre lui-même "Centauri Dreams" : j'ai eu l'occasion de le feuilleter de passage à Paris, chez Gibert, mais je ne l'ai finalement pas acheté : j'ai eu l'impression qu'il s'agissait surtout de réflexions personnelles et le contenu scientifique était un peu décevant, aucun schéma, aucun calculs, que du texte brut. Mais bon, je suis passé assez vite, il ne coûte pas très cher non plus, et ça peut être une introduction pour ceux qui abordent le sujet :
http://www.amazon.fr/Centauri-Dreams-Imagining-Interstellar-Exploration/dp/038700436X
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Surtout la carte 3D des systèmes proches, j'en ferais bien mon fond d'écran si je savais où en trouver une version haute résolution (1280x1024)...

_________________
Les fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les sages. (Carlo Dossi)
Thème et variations sur les voyages interstellaires - Page 8 1458782828-discovey2001-terre
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http://goo.gl/GrrJMb

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Salut,

Un petit up pour signaler un petit article de synthèse que j'ai rédigé sur l'Arche.

~ 12 pages, avé des illustrations et tout. Traduit en anglais + italien par xantox (l'auteur du blog).


http://strangepaths.com/arche-interstellaire/2007/02/14/fr/

Thème et variations sur les voyages interstellaires - Page 8 Pg



voila voila


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Astro-notes a écrit:
Je ne dis pas que jamais nos descendants n'iront pas se "balader" dans d'autres galaxies, mais s'ils existent, ils ne pourront se prévaloir que d'une trés lointaine parenté avec l'Homo Sapiens-Sapiens.
:evil:
Bonjour,
:) Pas besoin de vaisseau inter galactique pour passer d'une galaxie à une autre:les galaxies se déplacent toutes seules dans l'espace intergalactique et la nôtre a rendez-vous avec celle d'Andromède dans un peu plus d'un milliard d'années:il ne suffit donc de bien maîtriser le développement durable !
Cordialement,
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Salut,

grâce à xantox, le papier sur l'Arche a été publié sur un gros forum d'informaticien (anglophone)

http://science.slashdot.org/article.pl?sid=07/02/18/1359214

voila, c'est juste que si ça vous intéresse de défendre l'idée d'arche (du voyage interstellaire par des moyens classiques, disons) auprès du grand public, ça peut commencer par là.

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Gilgamesh

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Henri a écrit:Surtout la carte 3D des systèmes proches, j'en ferais bien mon fond d'écran si je savais où en trouver une version haute résolution (1280x1024)...
Vérification faites, ce schéma est assez trompeur : il y a au moins 50 degrés d'écart angulaire entre Sirius et Epsilon Eridani, et les deux étoiles sont à un peu plus de 8 a.l. l'une de l'autre.


Gilgamesh a écrit:Salut,

Un petit up pour signaler un petit article de synthèse que j'ai rédigé sur l'Arche.

~ 12 pages, avé des illustrations et tout. Traduit en anglais + italien par xantox (l'auteur du blog).
...
Résumé sympa.
Bon, après, tu vas avoir la concurrence de B.Werber, même si nous, on sait bien qu'il aurait dû reprendre ses cours de physique du lycée avant :D

Sinon, tu peux quand même laisser tomber la surgénération du deutérium, complexe et peu efficace à mon avis, on trouve tout le combustible de fusion nécessaire, en quantités infinies, dans l'atmosphère des géantes gazeuses, et on remarquera que la pesanteur à la "surface" d'Uranus ou Neptune est de l'ordre de grandeur de la pesanteur terrestre. Certains ont déjà imaginé un genre de "ramjet" pour collecter D ou He3 dans l'atmosphère de ces planètes, et l'idée doit bien trainer dans quelques romans de SF...
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lambda0 a écrit:la pesanteur à la "surface" d'Uranus ou Neptune est de l'ordre de grandeur de la pesanteur terrestre. Certains ont déjà imaginé un genre de "ramjet" pour collecter D ou He3 dans l'atmosphère de ces planètes, et l'idée doit bien trainer dans quelques romans de SF...
Dans le film "Event Horizon" effectivement, un vaisseau est en "attente" dans la haute atmosphère de Neptune ( pas trop mal faite d'ailleurs ), et la pesanteur est bien celle d'un studio hollywoodien !
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Space Opera a écrit:
lambda0 a écrit:la pesanteur à la "surface" d'Uranus ou Neptune est de l'ordre de grandeur de la pesanteur terrestre. Certains ont déjà imaginé un genre de "ramjet" pour collecter D ou He3 dans l'atmosphère de ces planètes, et l'idée doit bien trainer dans quelques romans de SF...
Dans le film "Event Horizon" effectivement, un vaisseau est en "attente" dans la haute atmosphère de Neptune ( pas trop mal faite d'ailleurs ), et la pesanteur est bien celle d'un studio hollywoodien !

HS=On
Ambiance glauque à souhait autour de Neptune...
Vue impressionnante du "réacteur gravitationnel", séquences gores pour les amateurs.
Bon, ça repasse régulièrement sur M6.

Tiens, une petite critique amusante :
http://www.lumiere.org/films/event-horizon.html
J'aime bien le coup du "tuyau qui pend", un classique :D

HS=Off
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... avec explication de la relativité générale avec une feuille de papier tordue !
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lambda0 a écrit:
Résumé sympa.
Bon, après, tu vas avoir la concurrence de B.Werber, même si nous, on sait bien qu'il aurait dû reprendre ses cours de physique du lycée avant :D

Sinon, tu peux quand même laisser tomber la surgénération du deutérium, complexe et peu efficace à mon avis, on trouve tout le combustible de fusion nécessaire, en quantités infinies, dans l'atmosphère des géantes gazeuses, et on remarquera que la pesanteur à la "surface" d'Uranus ou Neptune est de l'ordre de grandeur de la pesanteur terrestre. Certains ont déjà imaginé un genre de "ramjet" pour collecter D ou He3 dans l'atmosphère de ces planètes, et l'idée doit bien trainer dans quelques romans de SF...

L'intérêt d'Uranus et Neptune, pour la collecte du D par rapport à une solution cométaire, c'est qu'il n'y a pas à craquer l'eau pour isoler l'hydrogène. Mais ça se paye par l'extraction du puits gravitationnel. J'm'en va calculer ça. Par contre si on veut de He 3 je suis d'accord que y'a pas le choix.



Sinon, pour la surgénération, c'est surement un truc qui demanderait une très haut niveau technologique, je suis d'accord mais je maintiens que ça fait complètement changer d'échelle en terme de collecte.



Bon, sinon l'Arche a bien intéressé les "slashdotien", chui content, y'a eu plus de 600 commentaires :eeks: (contre 200-250 pour un article en moyenne)

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Gilgamesh

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Gilgamesh a écrit:
L'intérêt d'Uranus et Neptune, pour la collecte du D par rapport à une solution cométaire, c'est qu'il n'y a pas à craquer l'eau pour isoler l'hydrogène. Mais ça se paye par l'extraction du puits gravitationnel. J'm'en va calculer ça. Par contre si on veut de He 3 je suis d'accord que y'a pas le choix.

Justement, je pense qu'on se fiche du puit gravitationnel et qu'on devrait reconsidérer l'hypothèse initiale que tout devrait être extrait de petits corps : si on dispose d'une propulsion à haute impulsion spécifique, comme c'est censé être le cas par hypothèse, il faut très peu de combustible pour sortir du puit gravitationnel, au moins une fois qu'on est en orbite.

En fait, on aurait pu se rendre compte de la contradiction un peu plus tôt : à partir du moment où on parle d'accélérer un vaisseau à plusieurs milliers de km/s, les quelques km/s nécessaires pour sortir d'un puit gravitationnel à partir d'une orbite basse ne représentent pas grand chose.

Sinon, par ailleurs, il y a déjà eu quelques études de principe de ramjet destiné à voler dans l'atmosphère des géantes gazeuses, la source d'énergie étant un réacteur à fission...

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