Starship Mk1 (Boca Chica)
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Pour quelles raisons dépenseraient ils de l'argent pour un prototype qui n'est pas destiné à s'élever bien haut et qui a de fortes chances d'exploser lors d'un essai ? Faire de belles photos ? Non, l'objectif est dans la rationalisation de couts. On investit uniquement la où on pense que c'est nécessaire. C'est important lorsqu'on n'a pas les contribuables pour atténuer l'impact de mauvaises décisions.
Cet engin ressemble à une casserole en fer blanc, nous sommes bien d'accord. Mais pour mesurer l'impact d'un super pétard placé en son centre c'est largement suffisant. Et surtout cela montre que leur annonce de construire quelques chose de gros, puissant et qui parte très haut n'était pas uniquement destiné à occuper le terrain.
Cet engin ressemble à une casserole en fer blanc, nous sommes bien d'accord. Mais pour mesurer l'impact d'un super pétard placé en son centre c'est largement suffisant. Et surtout cela montre que leur annonce de construire quelques chose de gros, puissant et qui parte très haut n'était pas uniquement destiné à occuper le terrain.
Dernière édition par Surt le Mer 22 Mai 2019 - 7:40, édité 1 fois
Surt- Messages : 585
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YoannMR a écrit:Les gars .... un peu de calme et de modération dans les propos. Merci 🙏🏾
Pour revenir sur la remarque d’hypocampe moi ça me rassure ce côté bricolo du dimanche (ce qui n’est évidemment pas le cas L’Augure,). Je m’explique: tant que les lanceurs semblaient tout droit sortie d’une salle blanche high-tech, tout « boulonné » au micron prêt, je me disais que l’espace ne serait jamais démocratisé. Maintenant je me dis qu’on peut commencer à croire en la démocratisation avec des lanceurs faits à la chaîne comme des automobiles. Je caricature bien sûr mais j’espère Que vous avez compris l’idée. 👨🏫
Je rejoins tout à fait ce qu'écrit @YoannMR. Bien sûr, nous n'allons pas tous pouvoir construire des Starhoppers dans notre jardin, ni même aller acheter notre modèle de Starhopper au "salon des Starhoppers" comme on va choisir son véhicule terrestre à roues au salon de l'automobile. Mais le terme de démocratisation peut être repris, en précisant son sens.
Pour comprendre ce que l'on voit aujourd'hui sur ces images étonnantes de fusées presque cabossées, il faut passer par le rappel de l'Histoire, aussi banal soit-il.
Il y a un peu plus de cinquante ans… La guerre froide. Les premiers succès soviétiques dans l'espace. Leur exploitation par la propagande des pays de l'Est. Le risque que les populations des pays occidentaux soient déboussolées. L'urgence d'une démonstration que la démocratie peut, dans ce domaine nouveau du spatial, faire mieux qu'un régime totalitaire pas très efficace économiquement, mais qui dispose de marges de manœuvre particulières pour orienter les ressources disponibles vers le secteur industriel de son choix…
Dans ce contexte, les industriels américains qui se sont lancés dans l'aventure avaient une obligation de résultats rapides, et ces résultats supposaient des innovations à la limite du possible, mais en contrepartie l'Etat fédéral les payait presque sans limite. Evidemment cela n'a pas duré très longtemps, car ce type de développement n'était pas soutenable. Le programme Apollo s'est arrêté.
Le secteur spatial américain s'est retrouvé à "marée basse" dans la seconde moitié des années 1970. Mais il était né. Il n'allait pas s'arrêter comme cela. Il devait simplement apprendre à s'inscrire dans la durée. Il en avait les moyens, car durant son premier âge glorieux, à chacune des questions que soulève le vol spatial, il avait trouvé une réponse. Et vu les circonstances de l'époque, cela n'était pas toujours la réponse la plus économique ! Les politiques, qui étaient à l'origine de cette situation, ont pris du recul. Tout restait fondé sur la passation de marchés publics, mais à cette nouvelle étape, les hommes d'affaires ont peu à peu structuré le secteur spatial selon leurs intérêts.
Les hommes d'affaires ont jugé que pour survivre dans ce secteur, ils étaient légitimes à continuer à proposer, pour chaque composante de leurs prestations, des prix très élevés. Il fallait d'abord établir dans la durée un modèle économique. Une fusée qui explose, un satellite qui reste muet, ce sont des centaines de millions d'euros de perdus, et ça finit toujours par arriver. Donc, il fallait constituer des réserves avant ces aléas, en prenant des marges confortables, et être capables de survivre en cas d'un, deux ou trois coups durs successifs. A ce stade, ces hommes d'affaires n'étaient pas encore les fossoyeurs du spatial, ils étaient au contraire en train de l'installer dans le paysage. On était au début des années 80. Par rapport à ce qu'il se passait vingt ans auparavant, ils faisaient des miracles, et même s'ils n'allaient plus sur la Lune, ils étaient auréolés du prestige d'Apollo.
Et puis voilà : les hommes d'affaires ont voulu rationaliser leur business. Il y avait des commandes publiques, ils étaient là pour les satisfaire, mais avec pour principal objectif de faire des bénéfices et de les pérenniser, toujours avec l'argent du contribuable. Petit à petit, cette logique-là a montré ses limites, elle est devenue un frein pour la conquête spatiale.
L'activité spatiale fait fonctionner ensemble toute une série de composants industriels, souvent produits par différents acteurs. Il y a beaucoup de complémentarité, et peu de concurrence, car de toute façon, le paradoxe est qu'afin que cette concurrence ne diminue pas, l'Etat veut faire travailler tout le monde, sans laisser tomber aucun membre du club. En effet, s'il peut y avoir des sortants de ce marché (fusions, faillites…), les entrants sont rares, car comme le disent les économistes, il y a "une barrière à l'entrée sur le marché".
Une barrière technologique, d'abord, une barrière financière, car il faut beaucoup d'argent pour acquérir les technologies de base, et puis une barrière plus subtile, celle de l'acceptation par "le milieu". Car ne devient sous-traitant que celui qui trouve des acheteurs parmi les assembliers de systèmes spatiaux, eux-mêmes en relation contractuelle avec l'Etat. Bref, ce petit monde a tendance à se refermer sur lui-même, sauf peut-être à la périphérie, pour des sous-systèmes pointus où des PME innovantes peuvent encore se faire une place.
Peu à peu, un comportement s'est imposé dans le secteur : considérer un par un chaque maillon de la chaîne de valeur, et voir comment maximiser le taux de marge sur chacun d'eux. Ce qui ne passe pas forcément par des innovations disruptives, bien au contraire ! En tout cas pas sur le "tronc commun" de la filière spatiale, à savoir les fusées et les composants des satellites commerciaux courants. Autant ne pas prendre de risque sur ces "vaches à lait". L'innovation n'était pratiquée que pour des missions particulières, et la prise de risque qu'elle représentait était en quelque sortie financée par les "surmarges" obtenues sur le tronc commun du spatial. C'est ainsi qu'une industrie de pointe a pu se "fossiliser" sur son cœur d'activité, tout en restant assez dynamique à sa périphérie, par exemple pour les missions scientifiques, notamment celles destinées à l'exploration du système solaire.
Les gens du old space ont failli être les fossoyeurs de la conquête spatiale. Ils étaient dans un monde presque immobile, avec des fusées qui évoluaient peu, des satellites qui restaient cantonnés à certaines applications. Et ils se sont enrichis. Il faut critiquer ce qu'ils représentent de néfaste, il ne faut pas les haïr, il ne faut pas avoir une vision complotiste à leur sujet, il ne faut pas les penser avec les outils des théories de la lutte des classes. Ce sont des gens ordinaires, qui fonctionnent selon les lois de l'anthropologie : l'humain recherche presque toujours la pente la plus facile pour coller à un modèle de bien-être et de prestige. Comme tout être vivant, comme un végétal qui se tourne, dans sa croissance, vers le soleil et la lumière. La vie est opportuniste, l'homme est très souvent opportuniste. Mais heureusement, il n'est pas que cela.
Car attention : plus le temps passait, et plus il devenait en théorie possible d'exploiter de nouvelles avancées technologiques hors spatial, ainsi que les nouvelles formes "californiennes" d'organisation et de fonctionnement au travail en général, pour innover radicalement dans le secteur spatial, y compris au bénéfice des activités frappées par ce phénomène de fossilisation. Tout cela se savait, mais il y avait dans le milieu une omerta pour ne pas en parler. L'omerta dont dépendait la prospérité du old space, qui aurait bien aimé avoir l'éternité devant lui. Une omerta protégée par la barrière à l'entrée sur le marché.
Et puis, la digue a cédé. Des gens venus du monde de l'informatique ont recruté des salariés écoeurés du old space et de la NASA, pour partir à l'assaut de la barrière à l'entrée sur le marché. Ils se sont imposés face à ce que l'on peut voir dans bien d'autres secteurs de l'économie que le spatial : le dénigrement des nouveaux venus par les industriels bien installés.
C'est toujours la même musique : les nouveaux entrants sont méprisés, considérés comme de mauvais professionnels, qui n'ont rien compris, qui travaillent mal, qui sont déloyaux, qui seront incapables de tenir leurs engagements… Bref, des charlots, des fourbes, des amateurs, des fanfarons… Des gens qui ne sont pas à leur juste place.
Dans la vie professionnelle, on voit souvent cela, mais seuls les milieux spécialisés sont au courant. Quand c'est l'espace, en revanche, une partie du grand public en est informée.
Qu'est-ce que le old space ? C'est un banal oligopole collusif, face auquel une administration, la NASA, ne se sent pas en position de force, d'autant que les hommes politiques protègent cet oligopole, pour des raisons d'emploi, de prestige national, de sécurité (car la défense n'est jamais loin du spatial)… Mais contrairement à d'autres oligopoles collusifs, qui sont remis au pas par les autorités de concurrence, le old space, du fait notamment de sa capacité à rester innovant sur quelques créneaux périphériques du spatial, ou à gérer quelques notables évolutions technologiques inoffensives pour ses profits, est parvenu à dissimuler sa vraie nature et à conserver une image presque correcte pendant quatre décennies.
Et puis, et puis, et puis… Le new space est apparu et s'est vite distingué du old space. Grâce à SpaceX, à Rocket Lab, à Blue Origin et à quelques autres, grâce à la sympathie que ce mouvement de libération des forces de l'innovation tous azimuts dans le spatial a suscité dans l'opinion, grâce aux nouvelles formes de partenariat public privé mises en œuvre par la NASA, le old space est contraint à se remettre en question. Bientôt, pour tous les acteurs, le but ne sera plus de se faire du gras sur quelques marchés publics, il sera de concevoir des systèmes spatiaux complets sous responsabilité des entreprises, qui ensuite vont les mettre à disposition des programmes de la NASA, ou d'autres clients...
Il y a eu le temps des politiques (années 60 et un peu au-delà), le temps des hommes d'affaires (années 80 jusqu'à 2010), place maintenant aux entrepreneurs et aux aventuriers. L'innovation a permis d'abaisser les coûts de lancement, bientôt les coûts des satellites (Starlink), ce qui fait que certaines barrières technologiques à l'entrée sur le marché sont en train de tomber. Elon Musk va faire des bébés… Il développe l'intrapreneuriat au sein même de SpaceX,( la concurrence interne entre l'équipe de Boca Chica et celle de Cocoa beach), avant que les "bébés Musk" n'aillent fonder à l'extérieur leurs propres startups…
Il faudra toujours des salles blanches pour le spatial, mais pas pour tous les segments de la chaîne… Et notamment pas pour certains segments de base comme la construction de la "carcasse" des fusées. Cette partie-là du secteur semble vraiment en train de se démocratiser (pas pour les moteurs, bien sûr, mais pour l'assemblage).
Elon Musk fonde des mythes qui portent en avant, et simultanément il démasque les mystifications entretenues pendant des décennies par les affairistes qui accaparaient le spatial : pas besoin de certaines formes de "surqualité" pour conquérir l'espace, ces formes de surqualité ne servaient qu'à piquer de l'argent à des contribuables pour engraisser des actionnaires sans autre ambition dans la vie que le gonflement de leur portefeuille.
Maintenant, il faut voir ce que cela va donner. Il y aura dans un premier temps des explosions, des échecs, le low cost se cherchera, parfois dans la douleur, et puis, finalement, il vaincra. Le low cost robuste trouvera son chemin et il ouvrira les portes de l'espace. Après le faux départ du XXème siècle, le XXIème siècle restera dans les mémoires comme celui du big bang de la conquête du système solaire. Nous ne sommes qu'au début d'un processus majeur de transformation du quotidien et des horizons des êtres humains.
PierredeSedna- Donateur
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:sleep:
Attendons le lancement ....
Attendons le lancement ....
Jean Paul CY- Messages : 921
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C'est vrai que cette construction assez hideuse fait penser aux décors au rabais d'un (mauvais) film de Besson...
Hadéen- Donateur
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Le modèle en construction en Floride semble beaucoup mieux fini.
Je pense qu'ils améliorent leur process de fabrication au fur et à mesure et la compétition entre 2 équipes a justement pour but de trouver le meilleur moyen de construire ces engins.
Je pense qu'ils améliorent leur process de fabrication au fur et à mesure et la compétition entre 2 équipes a justement pour but de trouver le meilleur moyen de construire ces engins.
MrFrame- Messages : 668
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Excellente analyse PierredeSedna que je partage complètement.
Comme tu rappelles les origines de la conquête spatiale, je rajouterai que les tout premiers engins des pionniers devaient plus se rapprocher de ce "bricolage du fond d'une grange" de SpaceX que des fusées actuelles très sophistiquées. C'était plutôt du rustique. Et sans parler du vénérable Soyouz qui a connu deux régimes, le soviétique puis le russe et qui est toujours là! Ils faisaient du solide à l'époque...même si il a lui aussi eut quelques petites améliorations au fil des décennies... :D
Enfin, à cause des affairistes dont tu parles et de leur choix de ne réaliser des avancées qu'à reculons comme tu l'expliques très bien, beaucoup ont cru que l'astronautique ne pouvait avoir que ce rythme de progression.
C'est oublier l'évolution formidable du progrès et des technologies au XXème siècle et l'accélération encore plus fantastique que nous réserve le XXIème!
Quelqu'un né au début du XXème et arrivé centenaire vivait sur un autre monde à la fin sa vie. Quelqu'un né au début du XXIème mettra combien de temps pour lui aussi ne plus reconnaître le monde dans lequel il est né? moins de la moitié.
Pensons aux apports que vont avoir les nanotechnologies, les nouveaux matériaux, l'intelligence artificielle, etc...
comme je ne ferai pas mieux, je me permets de te citer:
"Maintenant, il faut voir ce que cela va donner. Il y aura dans un premier temps des explosions, des échecs, le low cost se cherchera, parfois dans la douleur, et puis, finalement, il vaincra. Le low cost robuste trouvera son chemin et il ouvrira les portes de l'espace. Après le faux départ du XXème siècle, le XXIème siècle restera dans les mémoires comme celui du big bang de la conquête du système solaire. Nous ne sommes qu'au début d'un processus majeur de transformation du quotidien et des horizons des êtres humains."
J'ai vraiment hâte de voir cet engin en vol, quelque soit l'altitude qu'il atteindra :bounce: :bounce: :bounce:
Comme tu rappelles les origines de la conquête spatiale, je rajouterai que les tout premiers engins des pionniers devaient plus se rapprocher de ce "bricolage du fond d'une grange" de SpaceX que des fusées actuelles très sophistiquées. C'était plutôt du rustique. Et sans parler du vénérable Soyouz qui a connu deux régimes, le soviétique puis le russe et qui est toujours là! Ils faisaient du solide à l'époque...même si il a lui aussi eut quelques petites améliorations au fil des décennies... :D
Enfin, à cause des affairistes dont tu parles et de leur choix de ne réaliser des avancées qu'à reculons comme tu l'expliques très bien, beaucoup ont cru que l'astronautique ne pouvait avoir que ce rythme de progression.
C'est oublier l'évolution formidable du progrès et des technologies au XXème siècle et l'accélération encore plus fantastique que nous réserve le XXIème!
Quelqu'un né au début du XXème et arrivé centenaire vivait sur un autre monde à la fin sa vie. Quelqu'un né au début du XXIème mettra combien de temps pour lui aussi ne plus reconnaître le monde dans lequel il est né? moins de la moitié.
Pensons aux apports que vont avoir les nanotechnologies, les nouveaux matériaux, l'intelligence artificielle, etc...
comme je ne ferai pas mieux, je me permets de te citer:
"Maintenant, il faut voir ce que cela va donner. Il y aura dans un premier temps des explosions, des échecs, le low cost se cherchera, parfois dans la douleur, et puis, finalement, il vaincra. Le low cost robuste trouvera son chemin et il ouvrira les portes de l'espace. Après le faux départ du XXème siècle, le XXIème siècle restera dans les mémoires comme celui du big bang de la conquête du système solaire. Nous ne sommes qu'au début d'un processus majeur de transformation du quotidien et des horizons des êtres humains."
J'ai vraiment hâte de voir cet engin en vol, quelque soit l'altitude qu'il atteindra :bounce: :bounce: :bounce:
James T Kirk- Messages : 278
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Je ne partage que bien modestement la vision de l'évolution de l'astronautique aux XXème et XXIème siècle tel que proposée par Pierredesedna... Les "hommes d'affaire" semblent y tenir un rôle négatif et omniprésent conduisant à l'immobilisme.
Il suffit de mon de point de vue de comparer avec d'autres domaines d'activités de notre civilisation mondialisée comme l'automobile, le transport aérien ou encore les produits high-tech... On voit bien que dans un monde capitaliste et concurrentiel, dès lors que de larges profits sont escomptés, investisseurs, innovateurs et industriels se précipitent et les avancées et progrès réalisés sont spectaculaires.
Si l'astronautique fait du quasi-sur-place, c'est peut-être tout simplement que c'est un secteur d'activités non rentable et qui vivote avec les perfusions d'argent public ! En satisfaisant d'ailleurs les besoins essentiels de base.
Il suffit de mon de point de vue de comparer avec d'autres domaines d'activités de notre civilisation mondialisée comme l'automobile, le transport aérien ou encore les produits high-tech... On voit bien que dans un monde capitaliste et concurrentiel, dès lors que de larges profits sont escomptés, investisseurs, innovateurs et industriels se précipitent et les avancées et progrès réalisés sont spectaculaires.
Si l'astronautique fait du quasi-sur-place, c'est peut-être tout simplement que c'est un secteur d'activités non rentable et qui vivote avec les perfusions d'argent public ! En satisfaisant d'ailleurs les besoins essentiels de base.
Hadéen- Donateur
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[mod]Je change le titre pour préciser "Mk1", le petit nom donné à ce premier prototype. [/mod]
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Thierz- Admin
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Cela laisse-t-il supposer qu'il y aura un Mk2 .... voire un Mk3 ... etc ... jusqu'à ce qu'un des exemplaires parvienne en orbite et puisse en revenir ?
montmein69- Donateur
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Le Mk2 est celui actuellement en construction à Cocoa Beach !
https://twitter.com/elonmusk/status/1131429223258677248
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Florent D- Messages : 295
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Thierz- Admin
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Hadéen a écrit:Je ne partage que bien modestement la vision de l'évolution de l'astronautique aux XXème et XXIème siècle tel que proposée par Pierredesedna... Les "hommes d'affaire" semblent y tenir un rôle négatif et omniprésent conduisant à l'immobilisme.
Il suffit de mon de point de vue de comparer avec d'autres domaines d'activités de notre civilisation mondialisée comme l'automobile, le transport aérien ou encore les produits high-tech... On voit bien que dans un monde capitaliste et concurrentiel, dès lors que de larges profits sont escomptés, investisseurs, innovateurs et industriels se précipitent et les avancées et progrès réalisés sont spectaculaires.
Si l'astronautique fait du quasi-sur-place, c'est peut-être tout simplement que c'est un secteur d'activités non rentable et qui vivote avec les perfusions d'argent public ! En satisfaisant d'ailleurs les besoins essentiels de base.
Je n'ai pas mis en cause les hommes d'affaires en général, je me suis borné à décrire les comportements des principales entreprises du secteur spatial américain pendant quelques décennies, à proposer une explication de la stratégie de leurs dirigeants, et à regretter les effets des modèles économiques qui en ont résulté.
Ne mettant pas en cause les hommes d'affaires en général, je ne conteste pas le fait que dans de nombreux secteurs économiques, les entreprises capitalistes ont pu avoir des stratégies d'innovation qui ont eu des retombées bénéfiques pour les consommateurs. Il peut y avoir des débats sur les besoins et les droits des consommateurs, mais ce n'est pas le lieu ici. Restons-en au constat partagé de progrès technologiques et économiques sous l'impulsion de ces entreprises.
Et je vous rejoins également sur le fait que le spatial est longtemps resté un secteur d'activité dépendant des subventions publiques. Mais ce secteur n'en a pas moins été rentable pour les entreprises qui bénéficiaient de ces subventions. D'accord avec vous, cependant, sur le fait qu'il y a un lien entre cette dépendance de l'argent public et le fait que les entreprises classiques, avant le New Space, n'ont pas fait beaucoup d'efforts pour susciter des innovations disruptives sur les maillons de base de la chaîne de valeur de l'activité spatiale.
Quand on est subventionné, pourquoi essayer d’en faire plus que ce que demande l’entité publique qui vous rémunère ?
Oui, ces entreprises bénéficiaires des marchés publics des programmes spatiaux étatiques « vivotaient", en ce sens que leur chiffre d'affaires n'était pas, pour cette activité, sur une courbe ascendante. Mais ces activités spatiales permettaient néanmoins à un nombre limité d'acteurs de dégager des bénéfices honorables. On peut avoir de cela une vision "darwinienne" : ces entreprises qui s'étaient adaptées à un certain environnement institutionnel et technologique s'y sentaient trop bien pour avoir envie de sortir de cette niche écologique bien réelle pour rechercher une niche écologique hypothétique.
Là où je m'écarte de votre point de vue, c'est que vous pensez, me semble-t-il, "qu'il n'y a pas d'ailleurs où aller". Sans le partager, je respecte beaucoup votre point de vue de grand connaisseur, de l'intérieur, du monde spatial. Je peux me tromper, mais je vous vois comme un grand sceptique sur le fait que des dynamiques nouvelles puissent surgir. Pour vous, il n'y a que le monde palpable d'un côté, avec toutes les limites, tous les freins au changement que votre expérience personnelle vous a fait connaître, et ailleurs, il n'y a que des chimères de rêveur.
Vous étiez, me semble-il, peu optimiste sur l'avenir de SpaceX, mais avec une honnêteté intellectuelle et une éthique "sportive" que je tiens à saluer, vous applaudissez avec joie et sincérité aux réussites des équipes de cette entreprise après chaque lancement, parce que vous savez très concrètement à quel point ce métier est difficile, frustrant, souvent ingrat, et que les bonheurs y sont tellement rares qu'il faut absolument les savourer. Toutefois, vous avez l'air de penser que cela n'est dû qu'au talent et au travail de ces personnes, ainsi qu'à la puissance industrielle et financière des Etats-Unis, et je sens que vous ne croyez absolument pas qu'un nouveau modèle d'entreprise et d'activité appelé à un développement considérable est en train d'apparaître. Et chez vous, les convictions basées sur l'expérience sont très fortes.
C'est là, évidemment, que nous avons une divergence, parce que ma clé d'entrée personnelle dans l'analyse est le détour par l'Histoire sur le temps long.
A l'échelle de la carrière d'un homme, un secteur économique, tout en se transformant profondément, garde un certain nombre de fondamentaux, qui dès lors semblent être permanents. Il est tentant, par extrapolation, de croire que ces fondamentaux déterminent des barrières entre le plausible et l'improbable.
En revanche, le regard sur de plus longues durées, sur des espaces géographiques divers et sur le "pourquoi" de ce qu'il est passé dans d'autres secteurs industriels à d'autres moments oriente vers l'anticipation de bouleversements, positifs ou négatifs, ou les deux à la fois. L'échelle de temps où je puise mes références, c'est celle où l'on voit l'ascension de l'Europe du XVIème au XIXème siècle, puis son déclin après la première guerre mondiale, c'est celle où l'on voit l'hégémonie américaine au XXème siècle et la montrée de nouvelles puissances mondiales au XXIème siècle. L'humanité vit dans une extrême instabilité, et la seule manière de survivre à mon avis est, si vous me permettez ce banal jeu de mot, de s'en sortir "par le haut".
Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le piège de la confusion entre ce que l'on espère et ce qu'il se passe dans le monde réel. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer l'efficacité de l'obstination des êtres humains à chercher à obtenir certains résultats. S'il n'y avait pas eu au départ des sorciers et des guérisseurs, la médecine moderne ne serait pas née. S'il n'y avait pas eu le Columbiad de Barbicane, Nicholl et Michel Ardan, il n'y aurait pas eu le Columbia d'Armstrong, Aldrin et Michael Collins.
D'un côté, les gens majoritairement se fichent de la conquête spatiale, mais de l'autre, les fusées, les cosmonautes et la science-fiction continuent à occuper une place importante dans leur imaginaire. Il suffit de regarder la place des mythes et représentations liées au spatial dans la publicité pour s'en convaincre. A force de ruminer dans quelques cerveaux, le rêve du spatial finit par alimenter des vocations d'ingénieur, et depuis quelques année, d'entrepreneurs.
Une prévision ne se construit pas pour autant sur une analyse intemporelle ou dans une dialectique entre optimisme et pessimisme. Est-ce maintenant que la conquête spatiale va décoller ? Là est la question. Pour bâtir un raisonnement solide sur le sujet, il faut sortir des états d'âme pour considérer les choses avec une froideur chirurgicale sans laquelle on risque de se fourvoyer. Bien sûr, comme beaucoup ici, je suis un passionné de conquête spatiale, mais avant de décider d'être passionné de conquête spatiale plutôt que d'autre chose, je me suis un peu renseigné.
Il y a eu des phases de ma vie où je n'y croyais plus et où je préférais m'occuper de bien d'autres choses que je croyais utiles au bien public. Et puis, j'ai vu le New Space arriver, d'abord avec un peu de scepticisme. Dans un deuxième temps, j'ai observé la logique et les effets des nouveaux partenariats public-privé, et j'ai constaté qu'il se passait quelque chose. Alors, je suis revenu à la conquête spatiale, et j'ai l'impression que cet itinéraire que je décris ressemble à celui de beaucoup ici.
Les Etats ont montré leurs limites dans l'impulsion de la conquête spatiale, tout comme un certain modèle industriel dérivé du reste de celui du secteur de l'armement. Je parle ici à nouveau du old space, mais ce n'est pas pour le stigmatiser, c'est pour le mentionner, l'oublier et passer à la suite.
Car il suffit que la réussite d'un entrepreneur du spatial n'apparaisse pas comme une sorte d'accident éphémère ou non reproductible, pour que les vocations se multiplient et qu'une dynamique s'organise. ll fallait Musk et SpaceX pour ouvrir la voie, dans la douleur, et on aura encore bien besoin d'eux pendant encore une quinzaine d'années, mais ensuite, la vie des start-ups du spatial sera presque aussi ordinaire que celle des start-ups de l'informatique ou du secteur des biotechnologies.
L'Europe n'est pas encore arrivée à ce tournant, et pour le moment, elle en pâtit. C'est une des raisons pour lesquelles le New Space américain suscite jalousie et scepticisme. Honnêtement, je ne sais pas comment les choses vont évoluer en Europe. Notre continent ne restera pas durablement à l'écart du mouvement, mais la mue de l'Europe spatiale sera longue et difficile. Ne serait-ce que parce que l'Europe n'est pas une nation, mais une union composée de nombreux pays, et qu'elle ne fonctionne pas comme une puissance ordinaire.
Cependant l'Europe n'est pas le monde. A l'échelle de celui-ci, il devient clair que la phase durant laquelle l'astronautique faisait du surplace est terminée. Il suffit de regarder les statistiques globales sur les lancements spatiaux pour constater que malgré la baisse du marché commercial, ls tirs de fusées sont plus nombreux qu'il y a une dizaine d'années.
Nous arrivons maintenant au printemps de la conquête spatiale. Les Starships se multiplient sur les aires de lancement comme les bourgeons sur les branches des arbres. Les chenilles sont en train de devenir papillons. Je comprends que l'on attende encore de les voir s'envoler, car seuls les faits permettent de fonder solidement et durablement les opinions. Mais quand tous ces nouveaux véhicules auront commencé leurs programmes d'essais, il ne faudra pas bouder notre plaisir.
PierredeSedna- Donateur
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@PierredeSedna. Tout d'abord je vous remercie pour la qualité de vos contributions et la pertinence de vos réflexions.
Je perçois qu'au delà de divergences constructives, nous partageons un certain nombre d'analyses.
Trés clairement oui, j'ai été septique sur la capacité de SpaceX à devenir un acteur majeur du secteur astronautique. Il faut avouer que sur les 25 dernières années on a vu poindre nombre de fanfarons finalement sans avenir. Il est évident aussi que maintenant SpaceX est devenu un acteur majeur et que ses réalisations sont assez bluffantes comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire. J'ai beaucoup de respect pour cette entreprise du chef au plus modeste compagnon. J'ai d'ailleurs la grande chance d'en connaître certains personnellement Et je sais que ce n'est pas un long fleuve tranquille...
Là où nos avis divergent c'est sur le "moteur de l'innovation" à l'œuvre pour faire évoluer les techniques de l'astronautique plus rapidement. Je reste complètement persuadé qu'aucun "Système de Lancement" dans le monde n'est intrinsèquement rentable. Je veux dire par là, qu'à la différence des petites entreprises ou commerces par exemple, aucun Système de Lancement ne peut par lui-même supporter tous les coûts qu'il génère. Il y a toujours un curseur de répartition de prise en compte des coûts entre le public et le privé.
Cela ne veut pas dire que les entreprises privées qui oeuvrent dans ce domaine perdent nécessairement de l'argent. Bien au contraire... Au sein d'un système globalement déficitaire, il peut exister des sous ensembles parfaitement profitables. En Europe, AIRBUS ne travaille pas pour rien et engrange de beaux bénéfices avec l'activité spatiale y compris dans le domaine des lanceurs. Outre Atlantique, il y a tout lieu de penser qu'il en est de même pour SpaceX ou Boeing et les autres...
Mais en final, mon propos est de dire que le volume complet de l'activité spatiale des lanceurs reste conditionné à la quantité d'argent public que les nations veulent bien mettre pour équilibrer financièrement le système. Et que cette limitation demeurera de mon point de vue un obstacle important aux innovations au contraire des secteurs purement concurrentiels et privés.
Je perçois qu'au delà de divergences constructives, nous partageons un certain nombre d'analyses.
Trés clairement oui, j'ai été septique sur la capacité de SpaceX à devenir un acteur majeur du secteur astronautique. Il faut avouer que sur les 25 dernières années on a vu poindre nombre de fanfarons finalement sans avenir. Il est évident aussi que maintenant SpaceX est devenu un acteur majeur et que ses réalisations sont assez bluffantes comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire. J'ai beaucoup de respect pour cette entreprise du chef au plus modeste compagnon. J'ai d'ailleurs la grande chance d'en connaître certains personnellement Et je sais que ce n'est pas un long fleuve tranquille...
Là où nos avis divergent c'est sur le "moteur de l'innovation" à l'œuvre pour faire évoluer les techniques de l'astronautique plus rapidement. Je reste complètement persuadé qu'aucun "Système de Lancement" dans le monde n'est intrinsèquement rentable. Je veux dire par là, qu'à la différence des petites entreprises ou commerces par exemple, aucun Système de Lancement ne peut par lui-même supporter tous les coûts qu'il génère. Il y a toujours un curseur de répartition de prise en compte des coûts entre le public et le privé.
Cela ne veut pas dire que les entreprises privées qui oeuvrent dans ce domaine perdent nécessairement de l'argent. Bien au contraire... Au sein d'un système globalement déficitaire, il peut exister des sous ensembles parfaitement profitables. En Europe, AIRBUS ne travaille pas pour rien et engrange de beaux bénéfices avec l'activité spatiale y compris dans le domaine des lanceurs. Outre Atlantique, il y a tout lieu de penser qu'il en est de même pour SpaceX ou Boeing et les autres...
Mais en final, mon propos est de dire que le volume complet de l'activité spatiale des lanceurs reste conditionné à la quantité d'argent public que les nations veulent bien mettre pour équilibrer financièrement le système. Et que cette limitation demeurera de mon point de vue un obstacle important aux innovations au contraire des secteurs purement concurrentiels et privés.
Hadéen- Donateur
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Space Opera a écrit:Il y a un Mk1 et un Mk2 à Boca-Chica, et un Mk2 à Cocoa Beach.Florent D a écrit:Le Mk2 est celui actuellement en construction à Cocoa Beach !
Mk1 serait le Starhopper et Mk2 les deux prototypes orbitaux alors ?
Fabien0300- Modérateur
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[mod]Dans le doute, j'enlève "mk1" du titre, on parle bien ici du premier prototype orbital.[/mod]
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Documents pour le FCS :
- Grand concours de pronostics SpaceX
Thierz- Admin
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C'est assez déroutant, je trouve que Space X n'est vraiment pas claire avec ses désignations et on a du mal à savoir quel est le sujet même quand on a le bon titre. Le prototype expérimental de la capsule du BFR ?
explications
https://www.numerama.com/sciences/517627-starship-spacex-sapprete-a-faire-voler-le-prototype-du-son-futur-vaisseau-spatial.html
explications
https://www.numerama.com/sciences/517627-starship-spacex-sapprete-a-faire-voler-le-prototype-du-son-futur-vaisseau-spatial.html
katalpa a écrit:C'est assez déroutant, je trouve que Space X n'est vraiment pas claire avec ses désignations et on a du mal à savoir quel est le sujet même quand on a le bon titre. Le prototype expérimental de la capsule du BFR ?
explications
https://www.numerama.com/sciences/517627-starship-spacex-sapprete-a-faire-voler-le-prototype-du-son-futur-vaisseau-spatial.html
Ton article concerne justement le Starhopper et non pas le prototype orbital ^^
Fabien0300- Modérateur
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Thierz, que penses tu de créer un deuxième sujet pour le prototype orbital de Cocoa Beach ?
Fabien0300- Modérateur
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okay, le Starhopper est une version plus compacte du Starship et là, nous parlons du prototype du Starship (le mk2) et il y a deux mk2. Pas facile de bien suivre.
Dernière édition par katalpa le Sam 25 Mai 2019 - 16:40, édité 1 fois
Je ne sais pas trop qu'en penser. Dans l'idéal ce serait bien, pour avoir deux sujets séparés, mais j'ai un peu peur qu'on passe notre temps à comparer les deux prototypes orbitaux, et dans ce cas-là ça va être un vrai bazar... Qu'en pensent les autres admins et modos ?Fabien0300 a écrit:Thierz, que penses tu de créer un deuxième sujet pour le prototype orbital de Cocoa Beach ?
Thierz- Admin
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Carrément plus compacte, oui, il manque tout le haut :Dkatalpa a écrit:okay, le Starhopper est une version plus compacte du Starship et là, nous parlons du prototype du Starship. Pas facile de bien suivre.
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Thierz- Admin
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Nouvelle étape de la construction du prototype dit « orbital » du Starship à Boca Chica : une quatrième section cylindrique (donc un « anneau ») vient d’être ajoutée sur la base du vaisseau.
Lorsque la partie haute viendra se superposer à cette base ainsi prolongée, le Starship sera un vaisseau fort élancé, plus grand que le Starhopper ne l’a transitoirement été avant le coup de vent qui cet hiver l’a décapité.
Je présume que ce majestueux assemblage des deux parties du Starship ne pourra être effectué que lorsque la structure faite de poutrelles métalliques en construction sera suffisamment avancée, car il semblerait logique que cette structure serve à protéger le vaisseau de 55 mètres de haut d'une chute en cas de tempête.
Lorsque la partie haute viendra se superposer à cette base ainsi prolongée, le Starship sera un vaisseau fort élancé, plus grand que le Starhopper ne l’a transitoirement été avant le coup de vent qui cet hiver l’a décapité.
Je présume que ce majestueux assemblage des deux parties du Starship ne pourra être effectué que lorsque la structure faite de poutrelles métalliques en construction sera suffisamment avancée, car il semblerait logique que cette structure serve à protéger le vaisseau de 55 mètres de haut d'une chute en cas de tempête.
PierredeSedna- Donateur
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Peu à peu le concept de ce lanceur géant se précise:
Lorsque un lanceur devient gigantesque, il devient nécessaire de pouvoir le récupérer et de pouvoir le réutiliser . SpaceX a ouvert déjà mis au point cela avec ses lanceurs F9 et FH.
Un nouveau problème surgit pour des tailles encore plus grande :il devient très difficile au niveau du sol de passer de la position horizontale pour la construction, la maintenance et les réparations à la position verticale pour le décollage et au retour pour l’atterrissage de la position verticale à la position horizontale....alors il faut mettre en place une procédure au niveau du sol, tout à la verticale.
Nous sommes entrain d’assister à la mutation du VTVL au VCVTVLVM.... :scratch: ....bon d’accord, il faut que j’explicite cet acronyme : Vertical Construction Vertical Take-off Vertical Landing Vertical Maintenance...ou pour tout dire en un: AV...All Vertical ! ;)
Lorsque un lanceur devient gigantesque, il devient nécessaire de pouvoir le récupérer et de pouvoir le réutiliser . SpaceX a ouvert déjà mis au point cela avec ses lanceurs F9 et FH.
Un nouveau problème surgit pour des tailles encore plus grande :il devient très difficile au niveau du sol de passer de la position horizontale pour la construction, la maintenance et les réparations à la position verticale pour le décollage et au retour pour l’atterrissage de la position verticale à la position horizontale....alors il faut mettre en place une procédure au niveau du sol, tout à la verticale.
Nous sommes entrain d’assister à la mutation du VTVL au VCVTVLVM.... :scratch: ....bon d’accord, il faut que j’explicite cet acronyme : Vertical Construction Vertical Take-off Vertical Landing Vertical Maintenance...ou pour tout dire en un: AV...All Vertical ! ;)
Giwa- Donateur
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