[ATV-1] 'Jules Verne' : préparation
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Merci thierry !!! et bon retour :)
Fabien- Messages : 6862
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C'est cool. Entre deux réallumages tu pourras nous faire un petit coucou, voire une blague vaseuse, comme les présentateurs télé. :DMustard a écrit:Je crois meme que tu seras bien placé pour la mission ATV, thierry, puisque tu seras le DDO de service. :cadeauesa:
Blink / Pamplemousse- Messages : 1271
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Space Opera a écrit:[...]au passage j'apprends donc que les systèmes d'ergols de l'ATV sont russes...
ATV possède un double système d'ergols :
1/ le PRSS (Propulsion and Reboost Sub System), élément européen, qui va servir à propulser l'ATV sur orbite et, une fois l'ATV accosté à la station, à réhausser l'orbite de l'ISS. Le PRSS est basé sur la technologie de l'étage d'Ariane 5 EPS, et est propulsé avec du MON et du MMH (plus de 5 tonnes) ;
2/ le RFS (ReFueling System), élément russe, qui va servir à approvisionner le module russe Zvezda sur lequel l'ATV va se docker. Le RFS est la partie ergol du cargo, et emportera environ 800 kg d'UDMH et de N2O4.
Thierry
Titi DDO- Messages : 44
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D'accord là je comprends mieux par rapport à ce qu'on m'avait dit, mais quelle est exactement l'utilité de ces ergols pour le module russe ?
(désolé pour la question bête)
L'alimenattion des réservoirs des moteurs de manoeuvre de la station pour le contrôle d'attitude. C'est Zvezda qui est chargé des manoeuvres.
Zvezda permet le maintient de la station en orbite, par des corrections régulières d'altitude, et le contrôle du positionnement. Pour ce faire, à l'arrière du module se trouvent deux moteurs principaux de 3070N de poussée, plus 32 moteurs d'orientations répartis tout autour du cylindre. Des capteurs stellaires assurent le contrôle de l'attitude à 0°01' d'angle près. Tous ces moteurs sont alimentés par 700 kg d'ergols contenus dans 6 réservoirs
capcom a écrit:L'alimentation des réservoirs des moteurs de manoeuvre de la station pour le contrôle d'attitude. C'est Zvezda qui est chargé des manoeuvres. [...]
Capcom a tout dit 8-)
Titi DDO- Messages : 44
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Ci-joint un petit planning pas très précis (tiré d'un document de l'ESA daté du 29 septembre 2006) des programmes habités de l'ESA.
On y voit notamment la programmation des ATV 2 à 5.
On y voit notamment la programmation des ATV 2 à 5.
vp- Messages : 4557
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Je viens de relire un article sur l'ATV dans Espace Magazine (N° 15 page 43) où l'on dit qu'une fois arrimé, les astronautes aspireront l'intérieur de l'ATV afin de "débarrasser le module...de toutes les éventuelles impuretés résiduelles".
S'agit il d'une procédure habituelle ou bien est t'elle uniquement destinée au module européen?
J'ai du mal à imaginer qu'un module partant pour l'espace soit "sale" à ce point.
S'agit il d'une procédure habituelle ou bien est t'elle uniquement destinée au module européen?
J'ai du mal à imaginer qu'un module partant pour l'espace soit "sale" à ce point.
primus- Messages : 1764
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primus a écrit:Je viens de relire un article sur l'ATV dans Espace Magazine (N° 15 page 43) où l'on dit qu'une fois arrimé, les astronautes aspireront l'intérieur de l'ATV afin de "débarrasser le module...de toutes les éventuelles impuretés résiduelles".
S'agit il d'une procédure habituelle ou bien est t'elle uniquement destinée au module européen?
J'ai du mal à imaginer qu'un module partant pour l'espace soit "sale" à ce point.
surtout que j'avais vu lu un reportage qui disait que pour éviter les particules, on perçait les torus dans des sacs plastiques afin de récupérer les copeaux. Si on en arrive là c'est que le module doit être nickel quand même ?
:?:primus a écrit:J'ai du mal à imaginer qu'un module partant pour l'espace soit "sale" à ce point.
Une fois les derniers CTB (Cargo Transfer Bags) installés dans le module pressurisé de l'ATV (l'ICC), le sas d'accostage (le RDS) sera fermé et son étanchéité vérifiée.
Ensuite, l'atmosphère intérieure de l'ICC va être entièrement renouvelée avec de l'air synthétique, en bouteilles.
Cela se passe à J-7 / J-6, juste avant le coiffage de l'ATV, au BAF.
Je doute fort qu'avec une telle procédure au sol, à quelques jours du lancement, on se retrouve avec un cargo salle en orbite :!:
Thierry
Titi DDO- Messages : 44
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Titi DDO a écrit:
Je doute fort qu'avec une telle procédure au sol, à quelques jours du lancement, on se retrouve avec un cargo salle en orbite :!:
Thierry
La saleté ne vient peut être pas de l'air mais de poussières ou copeaux amenés là par les travaux ou les charges.
Cela dit, je suis aussi très surpris de cette note, je vois mal un ATV livré tout crado par l'ESA qui est tout de même très sérieuse et consentieuse
En relisant l'article, il s'avère que les astronautes déposeront dans le module présurisé de l'ATV un "scruber", un aspirateur sans tuyaux pour aspirer toutes les impuretés résiduelles (copeaux d'usinage microscopique notamment)..
en lisant "copeaux d'usinage microscopique" cela me fait penser à des conséquences des vibrations dû au lancement (frottement important entre diverses pièces ...).capcom a écrit:En relisant l'article, il s'avère que les astronautes déposeront dans le module présurisé de l'ATV un "scruber", un aspirateur sans tuyaux pour aspirer toutes les impuretés résiduelles (copeaux d'usinage microscopique notamment)..
Quand est-il des autres vaisseaux: shuttle, soyuz ou progress ?
vp- Messages : 4557
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Si quelqu'un peut me fournir les caractéristiques complètes (hauteur, diamètre, nbre d'étages, poussée, masses satellisables, etc...) je suis très intéressé!!!
Spoutnik- Messages : 2
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Tu peux trouver ton bonheur sur cette page :
http://www.esa.int/SPECIALS/ATV/index.html
Click droit en haut à gauche sur factsheets (pdf de 6Mo), puis enregistrer-sous. Il ne faut pas l'ouvrir sur le site car ce n'est pas robuste du tout.
http://www.esa.int/SPECIALS/ATV/index.html
Click droit en haut à gauche sur factsheets (pdf de 6Mo), puis enregistrer-sous. Il ne faut pas l'ouvrir sur le site car ce n'est pas robuste du tout.
Fabien- Messages : 6862
Inscrit le : 23/09/2005
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Localisation : Paris (75)
Spoutnik a écrit:Si quelqu'un peut me fournir les caractéristiques complètes (hauteur, diamètre, nbre d'étages, poussée, masses satellisables, etc...) je suis très intéressé!!!
C'est les caractéristiques de l'ariane 5 à 4 boosters que tu cherches ?
doublemexpress- Messages : 1845
Inscrit le : 13/10/2005
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Localisation : Belgique - Hainaut
Fabien a écrit:Tu peux trouver ton bonheur sur cette page :
http://www.esa.int/SPECIALS/ATV/index.html
Click droit en haut à gauche sur factsheets (pdf de 6Mo), puis enregistrer-sous. Il ne faut pas l'ouvrir sur le site car ce n'est pas robuste du tout.
Video sympa qui nous rends encore plus impatient d'y être. MERCI FABIEN
primus- Messages : 1764
Inscrit le : 10/11/2006
Age : 56
Localisation : Terre
primus a écrit:Fabien a écrit:Tu peux trouver ton bonheur sur cette page :
http://www.esa.int/SPECIALS/ATV/index.html
Click droit en haut à gauche sur factsheets (pdf de 6Mo), puis enregistrer-sous. Il ne faut pas l'ouvrir sur le site car ce n'est pas robuste du tout.
Video sympa qui nous rends encore plus impatient d'y être. MERCI FABIEN
euh, je voulais parler du factsheets en haut à gauche de la page...mais j'avais mal lu la demande d'origine....spoutnik n'a pas l'air de vouloir les chiffres clefs de l'ATV
:lolnasa:
Fabien- Messages : 6862
Inscrit le : 23/09/2005
Age : 46
Localisation : Paris (75)
Fabien a écrit:primus a écrit:Fabien a écrit:Tu peux trouver ton bonheur sur cette page :
http://www.esa.int/SPECIALS/ATV/index.html
Click droit en haut à gauche sur factsheets (pdf de 6Mo), puis enregistrer-sous. Il ne faut pas l'ouvrir sur le site car ce n'est pas robuste du tout.
Video sympa qui nous rends encore plus impatient d'y être. MERCI FABIEN
euh, je voulais parler du factsheets en haut à gauche de la page...mais j'avais mal lu la demande d'origine....spoutnik n'a pas l'air de vouloir les chiffres clefs de l'ATV
:lolnasa:
En effet, il avait mis un titre à son message.
Il semble avoir poster aussi sa demande dans le FIL dédié "Ariane 5 à 4 boosters"
Encore un nouveau, alors bienvenue ! ! ! ! !
doublemexpress- Messages : 1845
Inscrit le : 13/10/2005
Age : 48
Localisation : Belgique - Hainaut
Malheureusement le lancement de l'ATV semble repoussé à Novembre ...
http://www.space.com/news/070316_iss_europedelays.html
Titi DDO serait dans le coin pour nous en dire quelques mots ?
http://www.space.com/news/070316_iss_europedelays.html
Titi DDO serait dans le coin pour nous en dire quelques mots ?
Invité- Invité
Steph a écrit:Malheureusement le lancement de l'ATV semble repoussé à Novembre ...
http://www.space.com/news/070316_iss_europedelays.html
Titi DDO serait dans le coin pour nous en dire quelques mots ?
Argll! :shock:
Dites-moi que c'est pas possible!
Charly- Messages : 101
Inscrit le : 22/11/2006
Age : 43
Localisation : Limoges
L'ESA annonce officiellement que la date de lancement est repoussée à Novembre :
http://www.esa.int/esaCP/SEMFERS4LZE_index_0.html
http://www.esa.int/esaCP/SEMFERS4LZE_index_0.html
Invité- Invité
En français :
http://www.esa.int/esaCP/SEMMLUS4LZE_France_0.html
Les campagnes d'essais internationales et le trafic vers l'ISS retardent le vol de l'ATV à l'automne
22 mars 2007
Le « Jules Verne », le premier des cinq cargos automatiques ATV (Automated Transfer Vehicles), est dans la dernière ligne droite avant son lancement. Le matériel est intégré à 100% et prêt à voler. La mission inaugurale, prévue pour la seconde moitié de 2007, fera suite à une vaste campagne d'essais qui aura duré trois ans.
Les équipes du maître d'œuvre industriel et de l'ESA travaillent d'arrache-pied pour achever les essais du vaisseau spatial le plus complexe jamais développé en Europe. Les prochains mois représenteront une phase cruciale pour ce programme à la pointe de la technologie. Celui-ci devra atteindre trois objectifs en même temps : achever la préparation les opérations de vol, peaufiner les interfaces avec la Station Spatiale Internationale et les partenaires du programme, ainsi que préparer Ariane 5 à la mise en orbite de sa plus grosse charge utile à ce jour.
Au cours des mois écoulés, le défi principal posé par les essais de qualification de l'ATV a été la conduite de campagnes parallèles impliquant différents types d'interfaces avec différents partenaires. Cette stratégie complexe, dont la mise en œuvre a pris du temps, a pour objectif premier d'assurer que le matériel et les logiciels de l'ATV sont capables de gérer tous les scénarios nominaux et non-nominaux auxquels le « Jules Verne » pourrait avoir à faire face durant son vol.
La technique 'rendez-vous' de Jules Verne a été testé avec succès en France
Ainsi, près de Moscou, dans les installations de RKK Energiya - le site de fabrication des systèmes d'arrimage et de ravitaillement en ergols ainsi que de leur électronique associée - d'importantes simulations par ordinateur ont été réalisées de décembre à mars au GDC (Ground Debugging Complex). Un puissant simulateur y est utilisé pour introduire volontairement plusieurs scénarios de défaillances et créer artificiellement des situations dégradées auxquelles l'architecture de l'ATV doit répondre tout en respectant les contraintes de sécurités très strictes imposées aux vols habités.
L'objectif est de tester la version finale des logiciels utilisés d'une part pour la liaison entre l'ATV et le module russe lors des opérations de rendez-vous et d'arrimage, d'autre part après l'arrimage pour permettre au module russe de prendre le contrôle du système propulsif de l'ATV pour assurer la remontée en orbite et le contrôle d'attitude du complexe orbital de 220 tonnes que constitue l'ISS. Des équipement de communications réels et des simulateurs de GPS ont été utilisés au cours de ces essais.
Cette campagne, qui touche actuellement à sa fin, a connu quelques retards importants du fait de difficultés inattendues rencontrées lors de la validation du GPS sur le segment russe. Celui-ci doit servir au système de navigation relatif de l'ATV. Des opérations de correction, dont une amélioration des logiciels, ont finalement permis de remplir les objectifs avec succès.
Sur le même site russe, une autre campagne d'essais de deux mois, prévue pour ce printemps, testera des interfaces réelles avec la réplique grandeur nature du module russe de 12,6 m de long dans les installations du KIS (Station de commande et d'essais). Grâces à ces interfaces physiques, il est possible de tester les systèmes d'arrimage et de ravitaillement en ergols avec de vrais fluides et des réservoirs pressurisés. Le « Jules Verne », à l'instar des vaisseaux russes Progress, a la capacité de ravitailler la station avec 860 kg d'ergols et d'évacuer 840 kg de déchets liquides.
Pendant ce temps, au centre ESTEC de l'ESA à Noordwijk, aux Pays-Bas, le vaisseau « Jules Verne » a subi deux campagnes majeures d'essais d'environnement en 2006. la première concernait les essais acoustiques, pour vérifier la capacité du vaisseau à supporter les contraintes acoustiques auxquelles il sera soumis au lancement. Cette campagne s'est achevée avec succès en juillet.
Elle a été suivie par une campagne d'essais thermiques sous vide pour vérifier que le « Jules Verne », en configuration active, est capable de supporter les conditions extrêmes de température et de vide qu'il rencontrera dans l'espace. Bien que le vaisseau lui-même ait été prêt, cette campagne a dû être retardée car le temps nécessaire à la définition précise des procédures de l'essai avec du matériel de vol - qui doit se dérouler à la perfection - avait été sous-estimé. Finalement, le « Jules Verne » a pu effectuer cette campagne avec succès la semaine avant Noël de l'an dernier.
A l'automne 2006 également, grâce au bassin d'essais de carènes le plus grand d'Europe, à l'ouest de Paris, la technique de rendez-vous du « Jules Verne » a pu être testée avec succès. Pour la première fois, l'ensemble du système a fonctionné en circuit fermé avec l'ensemble des éléments du vaisseau représentés en vrai - ordinateurs, logiciels, capteurs, trajectoires - ou simulés comme l'inertie du « Jules Verne » ou l'allumage de ses propulseurs.
La dernière ligne droite
Plusieurs scénarios de mission vont nécessiter des interactions complexes et un partage de responsabilités entre le Centre de contrôle de l'ATV (ATV-CC) à Toulouse, en France, et les centres de contrôle de mission russes et américains à Moscou et Houston. Ce sera la première fois dans l'histoire des activités spatiales que trois centres de contrôle spatiaux répartis autour de la planète devront travailler de concert. Pour ces activités conjointes liées au vol orbital de l'ATV, des procédures spécifiques de haut niveau - les Procédures Multi-Eléments - ont été développées. Elles attribuent successivement des tâches à accomplir aux centres concernés. Une douzaine de simulations impliquant les trois centres de contrôle sont toujours en cours afin de raffiner les procédures pour les scénarios nominaux et non-nominaux auxquels le « Jules Verne » pourrait être confronté.
Dans le même temps, l'équipage de l'expédition 16 de l'ISS, Youri Malenchenko et Peggy Whitson, a entamé son entraînement sur l'ATV au Centre des astronautes européens (EAC) à Cologne,en Allemagne. « Leur rôle durant le rendez-vous sera similaire à celui de l'équipage d'un avion surveillant un atterrissage automatique impliquant 14 paramètres différents, sans contrôle manuel de secours à part la possibilité de commander une manœuvre automatique pour éviter de se poser pour de bon » explique Jean-François Clervoy, astronaute de l'ESA et conseiller du programme ATV.
Maintenant que les nombreux défis des essais et des campagnes sont en passe d'être relevés, le « Jules Verne » devrait être prêt pour son transfert vers le site de lancement à l'été 2007. Le transport de l'ATV et de ses 400 tonnes d'équipement de soutien au sol, du centre d'essais de l'ESA aux Pays-Bas vers Kourou en Guyane Française, prendra deux semaines par mer à bord du navire de transport d'Ariane 5, le « Toucan ».
« C'est très encourageant de voir que la plupart des problèmes que nous avons rencontré au cours des dernières années ont maintenant été résolus et bien que nous ayons encore beaucoup de travail à faire, nous pouvons prévoir que nous serons prêts pour faire embarquer le « Jules Verne » à destination de la Guyane Française, prêt au lancement, dans les quelques mois à venir, » déclare John Ellwood, directeur du programme ATV à l'ESA.
Comme l'ATV est le plus gros et le plus complexe de tous les engins spatiaux jamais développés en Europe, et en raison du cahier des charges très exigeant imposé par les règles de sécurité liées au vol habité, la campagne de lancement au Centre spatial guyanais (CSG) en Guyane Française s'étendra sur près de quatre mois avant la mise en orbite.
Une date de lancement définitive
En attendant, d'avril jusqu'au milieu de l'été, une revue étendue se déroulera avec la NASA et les Russes en Europe, pour s'assurer que le « Jules Verne », les installations qui lui sont associées et les procédures trilatérales sont fins prêts pour la mission inaugurale de l'ATV.
La qualification du Centre de contrôle de l'ATV est presque finalisée, une grande partie du programme d'essais de validation des systèmes a été accomplie. Le programme de qualification des opérations normales a démarré et se poursuit selon le calendrier prévu pour être prêt au lancement à la fin juillet de cette année.
Au-delà de la disponibilité du « Jules Verne » et de son centre de contrôle, de nombreuses contraintes externes limitent considérablement les dates possibles pour un arrimage du « Jules Verne », ce qui restreint également les dates possibles pour son lancement.
Une contrainte naturelle importante est fournie par l'angle formé par le Soleil et la ligne de visée entre l'ATV et l'ISS lors de l'approche finale. Cet angle doit être suffisamment faible pour assurer une bonne alimentation électrique de l'ISS et suffisamment large pour éviter que le Soleil n'éblouisse les capteurs de rendez-vous. Cette contrainte délimite deux fenêtres de lancement, une en septembre, l'autre en novembre.
D'autres contraintes importantes découlent du trafic des autres vaisseaux spatiaux à destination et en provenance de la Station spatiale, ainsi que de la disponibilité de la baie d'arrimage habituellement utilisée par un vaisseau cargo russe Progress.
Un événement météorologique malencontreux est récemment venu perturber les éléments de l'équation déjà fort complexe qui définit la date de lancement du « Jules Verne ». Les dommages causés par la grêle sur le réservoir externe de la navette spatiale sur son site de lancement en Floride sont en cours d'analyse et la NASA a d'ores et déjà annoncé qu'il y aurait un impact sur le manifeste des lancements de navettes de l'automne avec un retard de plusieurs semaines. Si l'on prend en compte d'une part les retards rencontrés récemment par les équipes d'essais en Russie et en Europe, en raison de difficultés inattendues mais désormais résolues, et d'autre part l'addition de nouvelles contraintes externes sur les possibles dates de lancement, il est devenu évident que la première opportunité de lancement possible pour le « Jules Verne » n'intervient pas avant septembre, avec une possibilité de glissement à novembre en fonction de la replanification en cours du manifeste des lancements de la navette et de la priorité donnée à l'ATV pour ravitailler la Station avec 5,3 tonnes de fret.
La direction de l'ESA est en discussion avec ses partenaires internationaux pour s'assurer que le « Jules Verne » pourra voler le plus tôt possible dans les meilleurs conditions de sécurité et démontrer ainsi que l'Europe a la possibilité de fournir une capacité logistique. C'est aussi un moyen pour l'Europe de payer sa part des coûts d'exploitation de l'ISS en investissant dans l'industrie européenne plutôt qu'en transférant de l'argent directement vers ses partenaires internationaux.
http://www.esa.int/esaCP/SEMMLUS4LZE_France_0.html
Les campagnes d'essais internationales et le trafic vers l'ISS retardent le vol de l'ATV à l'automne
22 mars 2007
Le « Jules Verne », le premier des cinq cargos automatiques ATV (Automated Transfer Vehicles), est dans la dernière ligne droite avant son lancement. Le matériel est intégré à 100% et prêt à voler. La mission inaugurale, prévue pour la seconde moitié de 2007, fera suite à une vaste campagne d'essais qui aura duré trois ans.
Les équipes du maître d'œuvre industriel et de l'ESA travaillent d'arrache-pied pour achever les essais du vaisseau spatial le plus complexe jamais développé en Europe. Les prochains mois représenteront une phase cruciale pour ce programme à la pointe de la technologie. Celui-ci devra atteindre trois objectifs en même temps : achever la préparation les opérations de vol, peaufiner les interfaces avec la Station Spatiale Internationale et les partenaires du programme, ainsi que préparer Ariane 5 à la mise en orbite de sa plus grosse charge utile à ce jour.
Au cours des mois écoulés, le défi principal posé par les essais de qualification de l'ATV a été la conduite de campagnes parallèles impliquant différents types d'interfaces avec différents partenaires. Cette stratégie complexe, dont la mise en œuvre a pris du temps, a pour objectif premier d'assurer que le matériel et les logiciels de l'ATV sont capables de gérer tous les scénarios nominaux et non-nominaux auxquels le « Jules Verne » pourrait avoir à faire face durant son vol.
La technique 'rendez-vous' de Jules Verne a été testé avec succès en France
Ainsi, près de Moscou, dans les installations de RKK Energiya - le site de fabrication des systèmes d'arrimage et de ravitaillement en ergols ainsi que de leur électronique associée - d'importantes simulations par ordinateur ont été réalisées de décembre à mars au GDC (Ground Debugging Complex). Un puissant simulateur y est utilisé pour introduire volontairement plusieurs scénarios de défaillances et créer artificiellement des situations dégradées auxquelles l'architecture de l'ATV doit répondre tout en respectant les contraintes de sécurités très strictes imposées aux vols habités.
L'objectif est de tester la version finale des logiciels utilisés d'une part pour la liaison entre l'ATV et le module russe lors des opérations de rendez-vous et d'arrimage, d'autre part après l'arrimage pour permettre au module russe de prendre le contrôle du système propulsif de l'ATV pour assurer la remontée en orbite et le contrôle d'attitude du complexe orbital de 220 tonnes que constitue l'ISS. Des équipement de communications réels et des simulateurs de GPS ont été utilisés au cours de ces essais.
Cette campagne, qui touche actuellement à sa fin, a connu quelques retards importants du fait de difficultés inattendues rencontrées lors de la validation du GPS sur le segment russe. Celui-ci doit servir au système de navigation relatif de l'ATV. Des opérations de correction, dont une amélioration des logiciels, ont finalement permis de remplir les objectifs avec succès.
Sur le même site russe, une autre campagne d'essais de deux mois, prévue pour ce printemps, testera des interfaces réelles avec la réplique grandeur nature du module russe de 12,6 m de long dans les installations du KIS (Station de commande et d'essais). Grâces à ces interfaces physiques, il est possible de tester les systèmes d'arrimage et de ravitaillement en ergols avec de vrais fluides et des réservoirs pressurisés. Le « Jules Verne », à l'instar des vaisseaux russes Progress, a la capacité de ravitailler la station avec 860 kg d'ergols et d'évacuer 840 kg de déchets liquides.
Pendant ce temps, au centre ESTEC de l'ESA à Noordwijk, aux Pays-Bas, le vaisseau « Jules Verne » a subi deux campagnes majeures d'essais d'environnement en 2006. la première concernait les essais acoustiques, pour vérifier la capacité du vaisseau à supporter les contraintes acoustiques auxquelles il sera soumis au lancement. Cette campagne s'est achevée avec succès en juillet.
Elle a été suivie par une campagne d'essais thermiques sous vide pour vérifier que le « Jules Verne », en configuration active, est capable de supporter les conditions extrêmes de température et de vide qu'il rencontrera dans l'espace. Bien que le vaisseau lui-même ait été prêt, cette campagne a dû être retardée car le temps nécessaire à la définition précise des procédures de l'essai avec du matériel de vol - qui doit se dérouler à la perfection - avait été sous-estimé. Finalement, le « Jules Verne » a pu effectuer cette campagne avec succès la semaine avant Noël de l'an dernier.
A l'automne 2006 également, grâce au bassin d'essais de carènes le plus grand d'Europe, à l'ouest de Paris, la technique de rendez-vous du « Jules Verne » a pu être testée avec succès. Pour la première fois, l'ensemble du système a fonctionné en circuit fermé avec l'ensemble des éléments du vaisseau représentés en vrai - ordinateurs, logiciels, capteurs, trajectoires - ou simulés comme l'inertie du « Jules Verne » ou l'allumage de ses propulseurs.
La dernière ligne droite
Plusieurs scénarios de mission vont nécessiter des interactions complexes et un partage de responsabilités entre le Centre de contrôle de l'ATV (ATV-CC) à Toulouse, en France, et les centres de contrôle de mission russes et américains à Moscou et Houston. Ce sera la première fois dans l'histoire des activités spatiales que trois centres de contrôle spatiaux répartis autour de la planète devront travailler de concert. Pour ces activités conjointes liées au vol orbital de l'ATV, des procédures spécifiques de haut niveau - les Procédures Multi-Eléments - ont été développées. Elles attribuent successivement des tâches à accomplir aux centres concernés. Une douzaine de simulations impliquant les trois centres de contrôle sont toujours en cours afin de raffiner les procédures pour les scénarios nominaux et non-nominaux auxquels le « Jules Verne » pourrait être confronté.
Dans le même temps, l'équipage de l'expédition 16 de l'ISS, Youri Malenchenko et Peggy Whitson, a entamé son entraînement sur l'ATV au Centre des astronautes européens (EAC) à Cologne,en Allemagne. « Leur rôle durant le rendez-vous sera similaire à celui de l'équipage d'un avion surveillant un atterrissage automatique impliquant 14 paramètres différents, sans contrôle manuel de secours à part la possibilité de commander une manœuvre automatique pour éviter de se poser pour de bon » explique Jean-François Clervoy, astronaute de l'ESA et conseiller du programme ATV.
Maintenant que les nombreux défis des essais et des campagnes sont en passe d'être relevés, le « Jules Verne » devrait être prêt pour son transfert vers le site de lancement à l'été 2007. Le transport de l'ATV et de ses 400 tonnes d'équipement de soutien au sol, du centre d'essais de l'ESA aux Pays-Bas vers Kourou en Guyane Française, prendra deux semaines par mer à bord du navire de transport d'Ariane 5, le « Toucan ».
« C'est très encourageant de voir que la plupart des problèmes que nous avons rencontré au cours des dernières années ont maintenant été résolus et bien que nous ayons encore beaucoup de travail à faire, nous pouvons prévoir que nous serons prêts pour faire embarquer le « Jules Verne » à destination de la Guyane Française, prêt au lancement, dans les quelques mois à venir, » déclare John Ellwood, directeur du programme ATV à l'ESA.
Comme l'ATV est le plus gros et le plus complexe de tous les engins spatiaux jamais développés en Europe, et en raison du cahier des charges très exigeant imposé par les règles de sécurité liées au vol habité, la campagne de lancement au Centre spatial guyanais (CSG) en Guyane Française s'étendra sur près de quatre mois avant la mise en orbite.
Une date de lancement définitive
En attendant, d'avril jusqu'au milieu de l'été, une revue étendue se déroulera avec la NASA et les Russes en Europe, pour s'assurer que le « Jules Verne », les installations qui lui sont associées et les procédures trilatérales sont fins prêts pour la mission inaugurale de l'ATV.
La qualification du Centre de contrôle de l'ATV est presque finalisée, une grande partie du programme d'essais de validation des systèmes a été accomplie. Le programme de qualification des opérations normales a démarré et se poursuit selon le calendrier prévu pour être prêt au lancement à la fin juillet de cette année.
Au-delà de la disponibilité du « Jules Verne » et de son centre de contrôle, de nombreuses contraintes externes limitent considérablement les dates possibles pour un arrimage du « Jules Verne », ce qui restreint également les dates possibles pour son lancement.
Une contrainte naturelle importante est fournie par l'angle formé par le Soleil et la ligne de visée entre l'ATV et l'ISS lors de l'approche finale. Cet angle doit être suffisamment faible pour assurer une bonne alimentation électrique de l'ISS et suffisamment large pour éviter que le Soleil n'éblouisse les capteurs de rendez-vous. Cette contrainte délimite deux fenêtres de lancement, une en septembre, l'autre en novembre.
D'autres contraintes importantes découlent du trafic des autres vaisseaux spatiaux à destination et en provenance de la Station spatiale, ainsi que de la disponibilité de la baie d'arrimage habituellement utilisée par un vaisseau cargo russe Progress.
Un événement météorologique malencontreux est récemment venu perturber les éléments de l'équation déjà fort complexe qui définit la date de lancement du « Jules Verne ». Les dommages causés par la grêle sur le réservoir externe de la navette spatiale sur son site de lancement en Floride sont en cours d'analyse et la NASA a d'ores et déjà annoncé qu'il y aurait un impact sur le manifeste des lancements de navettes de l'automne avec un retard de plusieurs semaines. Si l'on prend en compte d'une part les retards rencontrés récemment par les équipes d'essais en Russie et en Europe, en raison de difficultés inattendues mais désormais résolues, et d'autre part l'addition de nouvelles contraintes externes sur les possibles dates de lancement, il est devenu évident que la première opportunité de lancement possible pour le « Jules Verne » n'intervient pas avant septembre, avec une possibilité de glissement à novembre en fonction de la replanification en cours du manifeste des lancements de la navette et de la priorité donnée à l'ATV pour ravitailler la Station avec 5,3 tonnes de fret.
La direction de l'ESA est en discussion avec ses partenaires internationaux pour s'assurer que le « Jules Verne » pourra voler le plus tôt possible dans les meilleurs conditions de sécurité et démontrer ainsi que l'Europe a la possibilité de fournir une capacité logistique. C'est aussi un moyen pour l'Europe de payer sa part des coûts d'exploitation de l'ISS en investissant dans l'industrie européenne plutôt qu'en transférant de l'argent directement vers ses partenaires internationaux.
Invité- Invité
J'ai lu que l'ATV et la navette ne pouvaient pas être amarrer en même temps. Quelqu'un sait-il pourquoi ?
vp- Messages : 4557
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