Annonce sur le futur du programme spatial américain
Page 28 sur 41
Page 28 sur 41 • 1 ... 15 ... 27, 28, 29 ... 34 ... 41
Pour le voyage vers Mars, vous avez plein de fil pour vous faire une idée :
critiques-concernant-mars-direct
voyages-habites-vers-mars-le-concept-2-4-2
des-nouvelles-de-mars-500
critiques-concernant-mars-direct
voyages-habites-vers-mars-le-concept-2-4-2
des-nouvelles-de-mars-500
cosmos99- Messages : 1477
Inscrit le : 23/06/2007
Argyre a écrit:...
On peut toujours faire plus cher si on veut une grande et belle mission, mais on reste a priori sur des ordres de grandeur inférieurs au coût total de l'ISS qui dépasse de loin les 100 milliards.
...
Exact mais ce qui fausse tout quand on affiche le coût total de l'"ISS", c'est qu'on y inclut volontiers:
1) le coût des études et pré-développement des programmes l'ayant précédé et dont les concepts ont été complètement remaniés pour parvenir à l'actuel e.g. Alpha, Freedom côté américain et Columbus ancienne formule (avec MTFF) côté ESA
2) le coût des lancements Navette de l'assemblage dont une partie du vol a toujours été consacrée à autres choses qu'à assembler l'ISS (il faut bien occuper les astronautes en dehors des phases d'accostage)
3) les vols ATV (et surcoût des modifs A5 nécessaires) et HTV qui ont, certes, pour objectif de desservir/ravitailler l'ISS mais qui assurent avant tout l'accès indépendant de l'Europe/Japon au LEO pour d'autres besoins y compris exploration future
En réalité, en revenant à l'hypothèse d'un Programme normal (c'est à dire pas remis en question tous les 4 matins ou changeant radicalement de périmètre au milieu ni confronté à des problèmes de sécurité du lanceur c.f. accidents de Challenger et Columbia), le chiffre peut facilement être lui aussi divisé par deux et on revient donc au coût habituel pour un engin spatial de cette taille permettant d'héberger jusqu'à 6 occupants en quasi-autonomie. Si la NASA évaluait l'autre Programme en 2002 à 40MM€, c'était là aussi dans l'hypothèse où le concept de mission n'est pas revu de fond en combles en plein milieu, ni qu'il puisse accueillir de nouveaux pays participants (dont certains sans le sou au début du programme ISS => cf la situation désastreuse de la Russie au milieu des années 90) et subir deux incidents majeurs des lanceurs ré-utilisables utilisés obligeant à allonger le calendrier d'assemblage.
Ce qui fait l'attrait financier des missions dites "Direct to -", c'est avant tout qu'une fois que la décision en est prise, on va droit au but (c.f. Apollo qui bien que menacé à plusieurs reprises a toujours reçu l'appui politique nécessaire au bon moment), on conserve le même design de bout en bout et les budgets prévus suivent. L'ISS dans ces conditions du "Direct to LEO" (si je puis me permettre ce type de néo-mission) aurait certainement aussi coûté à peine 50MM€.
En spatial comme dans beaucoup de grands projets High tech (cf. ITER), les coûts annoncés au démarrage sous-estiment certains risques technologiques et surtout ignorent complètement les aléas politiques (puisque dans tous les pays, il est d'usage politicien de remettre en cause les décisions des opposants politiques vous ayant précédé au nom de l'héritage toujours trop lourd à porter... et ce n'est pas nouveau). Je ne serais pas surpris qu'un Programme annoncé au démarrage en 2010 à 50MM€ voit son coût au moins doublé une fois l'ensemble de la mission réellement arrivée à son terme.
Kostya a écrit:
En spatial comme dans beaucoup de grands projets High tech (cf. ITER), les coûts annoncés au démarrage sous-estiment certains risques technologiques et surtout ignorent complètement les aléas politiques (puisque dans tous les pays, il est d'usage politicien de remettre en cause les décisions des opposants politiques vous ayant précédé au nom de l'héritage toujours trop lourd à porter... et ce n'est pas nouveau). Je ne serais pas surpris qu'un Programme annoncé au démarrage en 2010 à 50MM€ voit son coût au moins doublé une fois l'ensemble de la mission réellement arrivée à son terme.
...de là l'importance, je crois, de remédier à cette influence politique qui nuit au développement d'un réel programme spatial et cela dans tous les sens du terme. D'ailleurs la situation économique mondiale ne permet plus, selon moi également :) d'avoir confiance aux politiciens en cette matière comme dans bien d'autres plans technologiques, ou le privé à finalement réussit à prendre le pôle, et la maîtrise d'œuvre afin justement de palier à tous les aspect de cette partisanerie inapproprié dans des domaine aussi important que la spacionautique.
Il serais nécessaire maintenant de promouvoir ce domaine, non plus pour que les gouvernements définissent, assument et contrôlent les dits programmes mais bien de stimuler les investisseurs en capitales de risques à prendre part à l'aventure et pour nous de trouvez le moyen de rentabiliser le tout. La définition d'un programme spatial national, ici États-Uniens ou toutes autres de même nature ne nous permettra pas de retour à la Lune, de voyage vers Mars ou Vénus, de renouvellement d'un programme du genre ISS, ou du développement d'une série de lanceurs appropirés et nécessaire aux programmes spatiaux du futur...
Tous les joueurs actuels sont endettés et ce n'est pas prêt d'être résolue. Ainsi va la cause perdu des mégas projets chapeautés par toutes nations. Je peux paraître défaitiste, mais sans rentabilité, sans la prise de contrôle du privé et sans réels programmes, l'exploration spatial demeurera un rêve sans plus. " opinion bien perso hein ! "
Jean-Robert- Messages : 411
Inscrit le : 31/03/2007
Age : 63
Localisation : Québec,Canada
Jean-Robert a écrit:Kostya a écrit:
En spatial comme dans beaucoup de grands projets High tech (cf. ITER), les coûts annoncés au démarrage sous-estiment certains risques technologiques et surtout ignorent complètement les aléas politiques (puisque dans tous les pays, il est d'usage politicien de remettre en cause les décisions des opposants politiques vous ayant précédé au nom de l'héritage toujours trop lourd à porter... et ce n'est pas nouveau). Je ne serais pas surpris qu'un Programme annoncé au démarrage en 2010 à 50MM€ voit son coût au moins doublé une fois l'ensemble de la mission réellement arrivée à son terme.
...
Tous les joueurs actuels sont endettés et ce n'est pas prêt d'être résolue. Ainsi va la cause perdu des mégas projets chapeautés par toutes nations. Je peux paraître défaitiste, mais sans rentabilité, sans la prise de contrôle du privé et sans réels programmes, l'exploration spatial demeurera un rêve sans plus. " opinion bien perso hein ! "
Pas du tout de ton avis Jean Robert je ne me fais pas d'illusion sur la solidité du placement financier de Mme Michu dans un projet Martien avec comme commandant
de bord la belle Zeta Jones si apparaissait, dans un projet parallèle, comme commandant de bord le bel Antonio Banderas, car c'est ça aussi lever de l'argent au privé.
Evidemment AMHA :evil:
montmein69 a écrit:
Je croyais que l’orbite décrite par l’ISS était inadaptée à des missions interplanétaires. L'exploitation de l'ISS devant s'achever dans une dizaine ou une quinzaine d'années (si tout va bien), jamais elle ne pourra servir à assembler un vaisseau martien. Peut-être disposera-t-on d'une nouvelle station, dans 20 ou 30 ans, plus adaptée à ce genre de missions, mais, personnellement, je n'en ai jamais eu connaissance. Cette nouvelle station devenue plateforme de lancement sera forcément plus coûteuse que l'actuelle ISS (personnel nombreux, grands ateliers de réparation et de montage, zones de stockage pour le carburant etc.…) ce qui pénalisera d'autant le financement d'une mission martienne.Un assemblage qui doit se dérouler sur plusieurs mois, rend presque indispensable une station permanente pour les "mécanos de l'espace" (distincts de l'équipage) chargés de l'assemblage... dans un premier temps cela peut être un nouveau rôle pour l'ISS.
Spirit- Messages : 314
Inscrit le : 24/01/2010
Age : 77
Localisation : Strasbourg
Vonfeld a écrit:
Tout à fait d'accord. A mon âge attendre encore 20 ans ça fait un peu long. Cela fait déjà plus de 40 ans que j'attends.La critique vient du fait qu'on y croit plus et qu'il faut de se dire qu'il faut attendre encore dix ans, quinze ans ou plus. Sans certitude (économique, politique ...). Devant la durée nécessaire pour ces programmes de les voir se mette en place, je pense qu'on ne réagit pas de la même manière si l'on a vingt, quarante ou soixante ans... Bref si l'on peut réver à son accomplissement ou pas...
Spirit- Messages : 314
Inscrit le : 24/01/2010
Age : 77
Localisation : Strasbourg
Spirit a écrit:Vonfeld a écrit:Tout à fait d'accord. A mon âge attendre encore 20 ans ça fait un peu long. Cela fait déjà plus de 40 ans que j'attends.La critique vient du fait qu'on y croit plus et qu'il faut de se dire qu'il faut attendre encore dix ans, quinze ans ou plus. Sans certitude (économique, politique ...). Devant la durée nécessaire pour ces programmes de les voir se mette en place, je pense qu'on ne réagit pas de la même manière si l'on a vingt, quarante ou soixante ans... Bref si l'on peut réver à son accomplissement ou pas...
Encore que nous avons eu la chance de vivre Apollo mais pour ceux qui n'ont jamais rien vu d'autre de leur vivant que des satellites en LEO tournant au-dessus de leurs têtes avec certes des êtres humains à l'intérieur mais parcourant toujours inlassablement le même pré carré de la Terre, c'est certainement encore plus frustrant.
l'astronomie est peut-être alors là pour pimenter la vision de l'espace interstellaires, intergalactiques, etc :roll: ;) des passionnés d'Espace au sens large dans l'attente de vols habités innovants et frisonnants :eeks:
tatiana13- Messages : 6102
Inscrit le : 25/06/2009
Age : 74
Localisation : galaxie
tatiana13 a écrit:l'astronomie est peut-être alors là pour pimenter la vision de l'espace interstellaires, intergalactiques, etc :roll: ;) des passionnés d'Espace au sens large dans l'attente de vols habités innovants et frisonnants :eeks:
C'est un peu hors sujet mais
[HS]L'astronomie a ceci d'exaltant qu'elle nous renvoie à l'histoire de l'univers et à la cosmologie qui a, de tous temps, fasciné les hommes au point que beaucoup de leurs inventions de l'esprit ont eu pour principale objectif d'expliquer la création de l'Univers y compris celle de l'être humain. Cependant, les échelles traitées tant dans le temps (où on parle le plus souvent de millions d'années quand ce n'est pas milliard) que dans l'espace (avec des phénomènes dans lesquels notre "caillou bleu" serait aussi vite emporté qu'un grain de sable par un raz de marée) ont ceci de déshumanisant que les explications précédant les sciences de l'Univers (que l'on connait depuis tout au plus un quart de millénaire) faisaient toujours appel à des entités divines (dont les mortels n'avaient que l'apparence mais pas les pouvoirs) voire des monstres (donc inhumains).
L'avantage de l'exploration du système solaire, c'est qu'elle nous ramène à cultiver notre jardin: je ne doute pas qu'un jour ou l'autre, le système solaire sera à l'homme, ce que son jardin est au botaniste revenant d'une expédition sous les tropiques (ou bien le bébé revenant dans sa chambre après une balade en landau dans le parc d'à côté puisque nous en sommes plutôt à ce stade, le berceau étant lui-même dans la chambre). C'est cette dimension humaine (avec ses failles d'ailleurs) qui est fascinante pour la plupart d'entre nous (enfin, ceux qui sont convaincus de la supériorité de l'esprit humain sur ses propres créations, celle du magicien sur le Golem qu'il a créé) et cela n'a aucun lien (sinon les deux extrêmes d'un même axe d'échelle) avec celle que nous avons face au gigantisme du Cosmos qui a des côtés plus métaphysiques que sociologiques.[/HS]
tatiana13 a écrit:l'astronomie est peut-être alors là pour pimenter la vision de l'espace interstellaires, intergalactiques, etc :roll: ;) des passionnés d'Espace au sens large dans l'attente de vols habités innovants et frisonnants :eeks:
Ce qui me semble terrible en astronomie, c'est qu'on a mangé notre pain blanc ! Au début, les études étaient limitées au spectre du visible. Puis on a fabriqué des radiotélescopes et on a commencé à ausculter le ciel dans différentes longueurs d'onde, en étant toutefois limité par le filtrage de l'atmosphère. On a alors lancé des satellites et on a commencé à étudier le ciel nu dans toutes les longueurs d'onde. Aujourd'hui, le ciel est cartographié dans toutes les longueurs d'onde. Certes, il reste à affiner les mesures et à chercher des détails de plus en plus fins, notamment les exoplanètes, mais fondamentalement, c'est tout de même le début de la fin de l'astronomie. Fini le temps de la découverte de choses fondamentales comme les pulsars, les quasars ou les sursauts de rayonnements gammas. La largeur du spectre électomagnétique est limitée, de même que le champ de l'observable. On peut même se poser la question du risque de voir un jour cette science disparaître.
A moins qu'on ne change de point de vue ... grâce aux vols habités et la conquête de l'espace ? En tout cas, ce n'est pas avec Constellation qu'on verra de nouvelles constellations ... 8-)
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
Inscrit le : 31/01/2006
Age : 58
Localisation : sud-ouest
Argyre a écrit:tatiana13 a écrit:l'astronomie est peut-être alors là pour pimenter la vision de l'espace interstellaires, intergalactiques, etc :roll: ;) des passionnés d'Espace au sens large dans l'attente de vols habités innovants et frisonnants :eeks:
Ce qui me semble terrible en astronomie, c'est qu'on a mangé notre pain blanc ! Au début, les études étaient limitées au spectre du visible. Puis on a fabriqué des radiotélescopes et on a commencé à ausculter le ciel dans différentes longueurs d'onde, en étant toutefois limité par le filtrage de l'atmosphère. On a alors lancé des satellites et on a commencé à étudier le ciel nu dans toutes les longueurs d'onde. Aujourd'hui, le ciel est cartographié dans toutes les longueurs d'onde. Certes, il reste à affiner les mesures et à chercher des détails de plus en plus fins, notamment les exoplanètes, mais fondamentalement, c'est tout de même le début de la fin de l'astronomie. Fini le temps de la découverte de choses fondamentales comme les pulsars, les quasars ou les sursauts de rayonnements gammas. La largeur du spectre électomagnétique est limitée, de même que le champ de l'observable. On peut même se poser la question du risque de voir un jour cette science disparaître.
A moins qu'on ne change de point de vue ... grâce aux vols habités et la conquête de l'espace ? En tout cas, ce n'est pas avec Constellation qu'on verra de nouvelles constellations ... 8-)
A+,
Argyre
Pardon de ne pas être d'accord cher Argyre. Les longueurs d'ondes ne sont pas toutes exploitées, très loin de là. Tu sembles prévoir une fin à la science de la radio-astronomie, voir ne pas trouver possible une autre science astronomique non encore imaginée, et bien des longueurs d'ondes sont encore à exploiter mais nous ne savons pas encore comment le faire !Argyre a écrit:Ce qui me semble terrible en astronomie, c'est qu'on a mangé notre pain blanc ! Au début, les études étaient limitées au spectre du visible. Puis on a fabriqué des radiotélescopes et on a commencé à ausculter le ciel dans différentes longueurs d'onde, en étant toutefois limité par le filtrage de l'atmosphère. On a alors lancé des satellites et on a commencé à étudier le ciel nu dans toutes les longueurs d'onde. Aujourd'hui, le ciel est cartographié dans toutes les longueurs d'onde.
Pulsars, quasars ou sursauts de rayonnements gammas... Qu'est-ce qui te permet d'affirmer qu'il n'y a pas encore de choses que nous n'avons pas encore découvert ? La science avance toujours et sans relâche...Argyre a écrit:c'est tout de même le début de la fin de l'astronomie. Fini le temps de la découverte de choses fondamentales comme les pulsars, les quasars ou les sursauts de rayonnements gammas.
Pas d'accord non plus. Il y a autant à découvrir en astronomie qu'en astronautique.
Là, entièrement d'accord avec toi ! ;) ;)Argyre a écrit:En tout cas, ce n'est pas avec Constellation qu'on verra de nouvelles constellations.
Cordialement.
NB : Mais nous sommes HORS SUJET ! ;) Il devrait y avoir un fil HS dédié à l'astronomie, mais pour cela je m'en remets à la décision de nos administrateurs.
Invité- Invité
Certes on ne va pas dériver vers l'astronomie ; mais puisque les 3 derniers post y font allusion, j'ajouterai
mon cents en disant que la découverte des exoplanètes est un fait majeur et que suivre ce sujet est important. :up8:
mon cents en disant que la découverte des exoplanètes est un fait majeur et que suivre ce sujet est important. :up8:
Absolument cher Astro-notes ! ;) ;)Astro-notes a écrit:Certes on ne va pas dériver vers l'astronomie ; mais puisque les 3 derniers post y font allusion, j'ajouterai
mon cents en disant que la découverte des exoplanètes est un fait majeur et que suivre ce sujet est important. :up8:
Invité- Invité
La bonne nouvelle, c'est que grâce à l'astronomie, on sait que la planète Mars devrait être toujours là dans quelques millions d'années, et la Lune ne devrait pas non plus quitter son orbite (sauf dans quelque série des années70), ce qui nous laisse largement le temps de trouver une bonne solution pour y aller.
Excellente école de patience que l'astronomie.
Bon allez, je me sauve... :blbl:
Excellente école de patience que l'astronomie.
Bon allez, je me sauve... :blbl:
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
Quelle évidence, Kostya ! Nos amis que tu cites doivent être bien frustrés, et je comprends et je compatis à leur immense soif de voir l'homme (et la femme) quitter l'orbite terrestre, un peu lassante à force, pour de nouveaux horizons spatiaux. Il ne tiendrait qu'à moi, je leur offrirais... la Lune une nouvelle fois ;)Kostya a écrit:Spirit a écrit:Vonfeld a écrit:Tout à fait d'accord. A mon âge attendre encore 20 ans ça fait un peu long. Cela fait déjà plus de 40 ans que j'attends.La critique vient du fait qu'on y croit plus et qu'il faut de se dire qu'il faut attendre encore dix ans, quinze ans ou plus. Sans certitude (économique, politique ...). Devant la durée nécessaire pour ces programmes de les voir se mette en place, je pense qu'on ne réagit pas de la même manière si l'on a vingt, quarante ou soixante ans... Bref si l'on peut réver à son accomplissement ou pas...
Encore que nous avons eu la chance de vivre Apollo mais pour ceux qui n'ont jamais rien vu d'autre de leur vivant que des satellites en LEO tournant au-dessus de leurs têtes avec certes des êtres humains à l'intérieur mais parcourant toujours inlassablement le même pré carré de la Terre, c'est certainement encore plus frustrant.
Tiens, au fait, à quand la première dame à laisser ses empreintes sur notre satellite ? ;) ;)
Invité- Invité
Intéressantes interventions, mais on s'éloigne du sujet :)
Pour tenter d'y revenir, je dirais que Bolden a démenti hier les rumeurs de prolongation des vols de navettes.
Pour tenter d'y revenir, je dirais que Bolden a démenti hier les rumeurs de prolongation des vols de navettes.
Invité- Invité
Steph a écrit:Intéressantes interventions, mais on s'éloigne du sujet :)
Pour tenter d'y revenir, je dirais que Bolden a démenti hier les rumeurs de prolongation des vols de navettes.
http://qc.news.yahoo.com/s/afp/100409/sciences/usa_espace_budget
Ce changement de cap dans la vision de l'exploration spatiale habitée élaborée en 2004 par l'ancien président George W. Bush, intervient au moment où les trois navettes de la flotte vont être mises hors service à la fin de l'année et ce sans remplacement en vue pour acheminer les astronautes américains à la Station spatiale internationale (ISS) qui dépendront exclusivement des Soyouz russes pendant plusieurs années.
"On a davantage d'argent dans le budget (2011 proposé par M. Obama) ce qui signifie qu'on a plus d'emplois", a lancé M. Bolden, un ancien astronaute, durant une téléconférence de presse destinée à préciser davantage les contours de la nouvelle approche en matière de politique spatiale. Mais il n'a pas donné de chiffres de créations de poste.
M. Obama a augmenté l'enveloppe annuelle de la Nasa de près de deux milliards de dollars pour la porter à 19 milliards en 2011.
Doc- Messages : 1591
Inscrit le : 14/03/2010
Age : 38
Localisation : Basse-normandie
C'est bien pour cela Steph, que j'ai indiqué que nous commencions à devenir HS ;) :)Steph a écrit:Intéressantes interventions, mais on s'éloigne du sujet :)
Pour tenter d'y revenir, je dirais que Bolden a démenti hier les rumeurs de prolongation des vols de navettes.
Invité- Invité
C'est une objection que je m'étais faite aussi, mais Steph (je crois ... mais je n'ai pas retrouvé les posts) a expliqué que l'on peut partir d'une autre orbite que le plan de l'écliptique sans problème ... schéma à l'appui.Spirit a écrit:
Je croyais que l’orbite décrite par l’ISS était inadaptée à des missions interplanétaires.
Cette optique de travail est totalement nouvelle. Elle nécessiterait des phases expérimentales.Spirit a écrit: L'exploitation de l'ISS devant s'achever dans une dizaine ou une quinzaine d'années (si tout va bien), jamais elle ne pourra servir à assembler un vaisseau martien.
On peut envisager que des sondes inter-planétaires plus complexes puissent faire l'objet des premières phases afin de tester ces techniques, les valider. (c'est ainsi que j'avais interprêté dans l'article l'éventualité de réutiliser des modules inutilisés pour l'ISS car utiliser ces bidons - pas vraiment prévus pour voyager- pour du man-rated ne m'avait pas paru très crédible)
While keeping Orion alive, NASA will also seek to develop a human-rated exploration spacecraft
that only operates in space. The initial version will likely use unused ISS modules (enhanced MPLMs, Node X, Hab Module, ISS ECLSS) and Constellation systems. Its component parts would be launched by the Shuttle/Shuttle-C
Spirit a écrit: Peut-être disposera-t-on d'une nouvelle station, dans 20 ou 30 ans, plus adaptée à ce genre de missions, mais, personnellement, je n'en ai jamais eu connaissance. Cette nouvelle station devenue plateforme de lancement sera forcément plus coûteuse que l'actuelle ISS (personnel nombreux, grands ateliers de réparation et de montage, zones de stockage pour le carburant etc.…) ce qui pénalisera d'autant le financement d'une mission martienne.
Rien de concret pour l'instant, les russes avaient cependant évoqué cette possibilité.
La question qui se pose c'est quelle autre stratégie est envisageable. S'il n'y en a pas ... et que les coûts sont inacceptables y compris avec un investissement multi-agences ... alors on restera en LEO .. du moins pour le vol habité.
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
montmein69 a écrit :
D’abord une maitrise des techniques de lancement, de récupération, de rendez-vous, une connaissance approfondie du milieu spatial, une maîtrise des activités extravéhiculaires, etc..., puis une occupation permanente de l’espace circumterrestre, avec une grosse station spatiale permanente et polyvalente desservie par des lanceurs fiables et économiques (dont la navette spatiale) ce qui devait permettre l’émergence d’activités industrielles et touristiques. Une fois cette étape circumterrestre franchie, objectif Lune, pour y établir, cette fois-ci, une base habitée, avec des navettes régulières depuis la grosse station spatiale polyvalente. Une fois ces opérations bien rodées, que preuve aurait été faite qu’on peut se rendre et vivre en toute sécurité sur un autre astre, objectif Mars, avec l’assemblage d’un énorme vaisseau à propulsion nucléaire, toujours à partir de la grosse station spatiale en orbite terrestre.
A l’époque ce plan spatial était cohérent mais pour réussir pleinement il exigeait que chaque étape intermédiaire soit franchie avec succès et que l’effort budgétaire soit au rendez-vous. Cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui on songe à reproduire plus ou moins la même stratégie mais cela reste très vague car, entretemps, le doute s’est installé, et une fois le doute installé la motivation n’est plus la même. Le magnifique plan spatial des années 60 a volé en éclats depuis belle lurette pour être remplacé pendant des années et des années par une sorte de stratégie-bricolage sans aucune vision à long terme. Stratégie-bricolage qui a fait son temps et qui a conduit les Américains à l’impasse actuelle.
Nous sommes en 2010. Depuis la première mission lunaire, Apollo 8, il s’est écoulé 41 années, soit un temps équivalent entre Apollo 8 et la 1ère traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh. Entre ces deux exploits le fossé technologique était immense, bien plus grand que celui qui sépare Apollo 8 d’une mission martienne… et pourtant nous ne sommes toujours pas capable d’aller sur Mars, et pour encore longtemps ! On croit rêver.
Oui quelle autre stratégie envisageable ? Dans les années 60 tout paraissait tellement évident et aussi parfaitement réalisable… avant la fin du XXe siècle. Il s’agissait alors d’une véritable conquête de l’espace, avec des étapes à franchir, de complexité croissante et interdépendantes.Rien de concret pour l'instant, les russes avaient cependant évoqué cette possibilité.
La question qui se pose c'est quelle autre stratégie est envisageable. S'il n'y en a pas ... et que les coûts sont inacceptables y compris avec un investissement multi-agences ... alors on restera en LEO .. du moins pour le vol habité.
D’abord une maitrise des techniques de lancement, de récupération, de rendez-vous, une connaissance approfondie du milieu spatial, une maîtrise des activités extravéhiculaires, etc..., puis une occupation permanente de l’espace circumterrestre, avec une grosse station spatiale permanente et polyvalente desservie par des lanceurs fiables et économiques (dont la navette spatiale) ce qui devait permettre l’émergence d’activités industrielles et touristiques. Une fois cette étape circumterrestre franchie, objectif Lune, pour y établir, cette fois-ci, une base habitée, avec des navettes régulières depuis la grosse station spatiale polyvalente. Une fois ces opérations bien rodées, que preuve aurait été faite qu’on peut se rendre et vivre en toute sécurité sur un autre astre, objectif Mars, avec l’assemblage d’un énorme vaisseau à propulsion nucléaire, toujours à partir de la grosse station spatiale en orbite terrestre.
A l’époque ce plan spatial était cohérent mais pour réussir pleinement il exigeait que chaque étape intermédiaire soit franchie avec succès et que l’effort budgétaire soit au rendez-vous. Cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui on songe à reproduire plus ou moins la même stratégie mais cela reste très vague car, entretemps, le doute s’est installé, et une fois le doute installé la motivation n’est plus la même. Le magnifique plan spatial des années 60 a volé en éclats depuis belle lurette pour être remplacé pendant des années et des années par une sorte de stratégie-bricolage sans aucune vision à long terme. Stratégie-bricolage qui a fait son temps et qui a conduit les Américains à l’impasse actuelle.
Nous sommes en 2010. Depuis la première mission lunaire, Apollo 8, il s’est écoulé 41 années, soit un temps équivalent entre Apollo 8 et la 1ère traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh. Entre ces deux exploits le fossé technologique était immense, bien plus grand que celui qui sépare Apollo 8 d’une mission martienne… et pourtant nous ne sommes toujours pas capable d’aller sur Mars, et pour encore longtemps ! On croit rêver.
Spirit- Messages : 314
Inscrit le : 24/01/2010
Age : 77
Localisation : Strasbourg
Disons que si l'URRS ne s'était pas effondré, il est fort probable que la compétition aurait été plus féroce et ca aurait poussé les américains à poursuivre leurs investissements dans le domaine spatiale. Bon ca c'est évident pour tout le monde.
Mais même dans ces conditions j'ai comme le sentiment que ni russes ni américains ne seraient allés sur mars, même en 2010.
Je pense que la bataille se serait faite sur le développement de gros complexe orbital spatiale, du genre ISS, mais chacun de son côté et en plus grand.
Mais pas Mars, trop loin, trop complexe, trop dangereux, trop incertain.
Mais c'est qu'une impression que j'ai.
Mais même dans ces conditions j'ai comme le sentiment que ni russes ni américains ne seraient allés sur mars, même en 2010.
Je pense que la bataille se serait faite sur le développement de gros complexe orbital spatiale, du genre ISS, mais chacun de son côté et en plus grand.
Mais pas Mars, trop loin, trop complexe, trop dangereux, trop incertain.
Mais c'est qu'une impression que j'ai.
soa- Messages : 644
Inscrit le : 12/05/2009
Age : 104
Localisation : *
Bonne analyse Spirit. +1. Tout se passe comme si après la découverte, la prise de risque, l'avidité d'avoir accès à cet espace inconnu, nous en sommes arrivés à "bricoler" comme tu dis, en tournant inlassablement autour de la Terre. Il n'y a plus de grands projets, ou ils sont encore inaccessibles. C'est pour cette raison que je reste personnellement pour un retour à la Lune, pour en explorer la face cachée par exemple, que nous ne connaissons que très mal encore. Pour moi la Lune, pas assez suffisamment découverte, reste un tremplin pour, plus tard, aller plus loin. Mais ce n'est qu'un avis unilatéral...Spirit a écrit:montmein69 a écrit :Oui quelle autre stratégie envisageable ? Dans les années 60 tout paraissait tellement évident et aussi parfaitement réalisable… avant la fin du XXe siècle. Il s’agissait alors d’une véritable conquête de l’espace, avec des étapes à franchir, de complexité croissante et interdépendantes.Rien de concret pour l'instant, les russes avaient cependant évoqué cette possibilité.
La question qui se pose c'est quelle autre stratégie est envisageable. S'il n'y en a pas ... et que les coûts sont inacceptables y compris avec un investissement multi-agences ... alors on restera en LEO .. du moins pour le vol habité.
D’abord une maitrise des techniques de lancement, de récupération, de rendez-vous, une connaissance approfondie du milieu spatial, une maîtrise des activités extravéhiculaires, etc..., puis une occupation permanente de l’espace circumterrestre, avec une grosse station spatiale permanente et polyvalente desservie par des lanceurs fiables et économiques (dont la navette spatiale) ce qui devait permettre l’émergence d’activités industrielles et touristiques. Une fois cette étape circumterrestre franchie, objectif Lune, pour y établir, cette fois-ci, une base habitée, avec des navettes régulières depuis la grosse station spatiale polyvalente. Une fois ces opérations bien rodées, que preuve aurait été faite qu’on peut se rendre et vivre en toute sécurité sur un autre astre, objectif Mars, avec l’assemblage d’un énorme vaisseau à propulsion nucléaire, toujours à partir de la grosse station spatiale en orbite terrestre.
A l’époque ce plan spatial était cohérent mais pour réussir pleinement il exigeait que chaque étape intermédiaire soit franchie avec succès et que l’effort budgétaire soit au rendez-vous. Cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui on songe à reproduire plus ou moins la même stratégie mais cela reste très vague car, entretemps, le doute s’est installé, et une fois le doute installé la motivation n’est plus la même. Le magnifique plan spatial des années 60 a volé en éclats depuis belle lurette pour être remplacé pendant des années et des années par une sorte de stratégie-bricolage sans aucune vision à long terme. Stratégie-bricolage qui a fait son temps et qui a conduit les Américains à l’impasse actuelle.
Nous sommes en 2010. Depuis la première mission lunaire, Apollo 8, il s’est écoulé 41 années, soit un temps équivalent entre Apollo 8 et la 1ère traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh. Entre ces deux exploits le fossé technologique était immense, bien plus grand que celui qui sépare Apollo 8 d’une mission martienne… et pourtant nous ne sommes toujours pas capable d’aller sur Mars, et pour encore longtemps ! On croit rêver.
Invité- Invité
C'est la mienne aussi. Pour des decennies encore, ne rêvons pas, Mars est inaccessible pour une mission humaine. Après les navettes, nous ne sommes même pas fichus de valider un lanceur avec une capsule habitée à son sommet ! Et on parle d'aller sur Mars ! Franche rigolade ! Apollo reste-t-il une exception, celle qui confirme la règle ? Je crains que oui, et pour longtemps encore du côté américain, soit-disant les meilleurs en la matière... On ne peut même pas parler de régression, c'est pire que cela ! Saturn 5 n'est pas prête de voir son équivalent, plus de 42 ans après son premier lancement...soa a écrit:Mais pas Mars, trop loin, trop complexe, trop dangereux, trop incertain.
Mais c'est qu'une impression que j'ai.
Nos planètes les plus proches resteront l'apanage et le terrain des sondes automatiques, de plus en plus perfectionnées, qui font un très gros travail, et l'homme restera tranquillement dans sa salle de contrôle pour lui ordonner quoi faire, en toute sécurité. Opportunity nous en apprend plus que d'envoyer des humains là-bas pour y rester un mois, et à quel coût, et quels risques !
Invité- Invité
montmein69 a écrit:C'est une objection que je m'étais faite aussi, mais Steph (je crois ... mais je n'ai pas retrouvé les posts) a expliqué que l'on peut partir d'une autre orbite que le plan de l'écliptique sans problème ... schéma à l'appui.Spirit a écrit:
Je croyais que l’orbite décrite par l’ISS était inadaptée à des missions interplanétaires.
J'ai retrouvé ....
https://astronautique.actifforum.com/russie-f9/roskosmos-proposera-de-creer-une-station-en-orbite-basse-avant-2020-t7322-15.htm#120408
Un FIL qui reprend d'ailleurs du sens au vu de cette discussion. Il avait commencé en janvier 2009 sur un ton un peu sarcastique .... et finalement c'est peut-être la "vision" qui prévaudra dans les années à venir ..... :?: :?: Who knows ?
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Merci Montmein69. Je pense à peu près avoir saisi l'explication.
Spirit- Messages : 314
Inscrit le : 24/01/2010
Age : 77
Localisation : Strasbourg
Sans avoir lu les derniers posts par manque de temps, voici ce que j'ai lu provenant de l'agence de presse Belga
Je suis allé voir sur le site de la Maison Blanche mais pas trouvé. Si quelqu'un trouve, il pourrait mettre le lien? Merci
(Belga) La Maison Blanche a envoyé mardi soir sur son site internet les grandes lignes de la nouvelle vision spatiale plus ambitieuse que le président Barack Obama va présenter jeudi dont le but ultime est d'envoyer des Américains sur Mars.
La Maison Blanche révèle une nouvelle vision spatiale ambitieuse de M. Obama Le président répond ainsi aux vives critiques du Congrès et au sein même de la Nasa, suscitées par l'annonce surprise en février de sa décision d'annuler le programme Constellation de retour des Américains sur la Lune vers 2020 et au-delà de vols habités sur Mars, sans offrir d'alternative claire. Il se rendra au Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral (Floride, sud-est) pour présenter sa nouvelle vision de l'exploration spatiale habitée. Selon la fiche de trois pages publiée sur le site de la présidence, qui confirment des informations de presse parues plus tôt mardi citant un responsable anonyme de la Maison Blanche, M. Obama va proposer de consacrer six milliards de dollars de plus dans le budget de la Nasa sur cinq ans pour financer cette "vaste stratégie de vols spatiaux habités" et créer 2.500 nouveaux emplois en Floride d'ici 2012. (LEE)
Je suis allé voir sur le site de la Maison Blanche mais pas trouvé. Si quelqu'un trouve, il pourrait mettre le lien? Merci
Page 28 sur 41 • 1 ... 15 ... 27, 28, 29 ... 34 ... 41
Sujets similaires
» Futur programme spatial américain
» Futur programme spatial américain
» Budget et projets alternatifs du temps d'Apollo
» vidéo diaporama NASA
» Spatial militaire américain
» Futur programme spatial américain
» Budget et projets alternatifs du temps d'Apollo
» vidéo diaporama NASA
» Spatial militaire américain
Page 28 sur 41
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum