[SpaceX] Un vaisseau Red Dragon sur Mars en 2020
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En effet Arcadia Planetia semble une cible intéressante, surtout à en croire cet article: http://www.universetoday.com/41337/new-images-reveal-pure-water-ice-at-low-latitudes-on-mars/
On notera que les cratères récents cités dans cet article et montrant de la glace fraîche sous la poussière, sont situés au Sud de la plaine, vers 45º de latitude.
On notera que les cratères récents cités dans cet article et montrant de la glace fraîche sous la poussière, sont situés au Sud de la plaine, vers 45º de latitude.
Atlantis- Messages : 1052
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N'exagérons pas ; un peu de mesure dans l'interprétation curieuse de ce document qui, s'il est bien interprété, parle d'un océan de glace sous dix centimètres de sol martien. Au plus on s'enfonce au moins on en trouverait et même plus que qqs rares traces sous 10 m de sol. Bon, certes je suis dans le camps des "hydroseptiques", juste parce que les chercheurs qui prennent leur temps pour réfléchir aux mesures faites par les sondes et satellite modèrent systématiquement
les annonces fracassantes de la NASA et de leurs géologues attitrés. Attention aussi, glace ne veut pas forcément dire eau. Mon seul espoir de présence d'eau utile sur Mars serait qu'il existe peut-être des poches profondément enfouies sous le sol martien, mais là je pense à plus d'une centaine de mètres pour les isoler des conditions physiques en surface.
les annonces fracassantes de la NASA et de leurs géologues attitrés. Attention aussi, glace ne veut pas forcément dire eau. Mon seul espoir de présence d'eau utile sur Mars serait qu'il existe peut-être des poches profondément enfouies sous le sol martien, mais là je pense à plus d'une centaine de mètres pour les isoler des conditions physiques en surface.
Effectivement , cette glace de monoxyde de dihydrogène H2O -puisqu'il faut le préciser pour les hydroseptiques- de surface obtenue par sublimation d'une glace enfouie dans le sous-sol est très pure et je serais encore moins surpris que dans l'article:Atlantis a écrit:En effet Arcadia Planetia semble une cible intéressante, surtout à en croire cet article: http://www.universetoday.com/41337/new-images-reveal-pure-water-ice-at-low-latitudes-on-mars/
On notera que les cratères récents cités dans cet article et montrant de la glace fraîche sous la poussière, sont situés au Sud de la plaine, vers 45º de latitude.
Surprisingly, the white ice may be made from 99 percent pure water.
Cela n'a rien de surprenant d'obtenir ainsi du H2O solide pur à 99% : cette méthode de purification est bien connue en chimie: solide impur, sublimation, gaz, condensation , solide pur
Mais il est vrai que je dois faire parti des hydro -optimistes.
Giwa- Donateur
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Reste que ça ne va pas être facile de vérifier cette apparente proximité de l'eau en envoyant une capsule Dragon inhabitée sur place... Un rover serait idéal, mais comment le sortir de la capsule ? Avec un mécanisme visant à le sortir par la trappe ?
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Documents pour le FCS :
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Thierz- Admin
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Bon, d'accord,il est plus agréable pour l'été à venir de prendre un pastis rafraîchi avec des glaçons de monoxyde de dihydrogène sur notre planète Terre que de racler cette poudre martienne pour se désaltérer .Astro-notes a écrit:Pfff ; un jour je l'aurais, je l'aurais... :megalol:
Dernière édition par Giwa le Ven 24 Mar 2017 - 9:04, édité 2 fois
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On peut aussi envisager aussi des cocktails à la glace sèche de dioxyde de carbone CO2 à proximité des pôles martiens:Astro-notes a écrit:Alors, si tu me parles de pastis ! :cheers:
Captain Ice
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Henri a écrit:Red Dragon me semble plus être un démonstrateur d'EDL martienne purement propulsive basé sur un vaisseau Dragon 2 qu'une plateforme scientifique... S'il y a un packetage scientifique à bord il ne devrait pas avoir la complexité et la durée d'élaboration des appareils présents sur les différentes sondes martiennes de la NASA.
Oui, effectivement, le freinage propulsif lors de la descente est sans doute la techno très attendue qui sera testée et analysée en priorité.
Je m'interroge à ce propos sur la dynamique de ce freinage.
Le freinage sera sans doute très fort à l'entrée atmosphérique, pas besoin d'en rajouter. Ensuite, ça doit baisser un peu. J'imagine que ce sera le moment
pour déclencher le freinage propulsif, mais il faudra le calibrer comme il se doit pour que la poussée augmente progressivement et pas violemment et
conduise à un freinage global à peu près constant. Une des grandes difficultés sera je pense de contrôler la trajectoire lors de cette phase.
En effet, sans la poussée des moteurs, on peut jouer sur le centre de gravité et une petite poussée latérale pour modifier l'orientation du vaisseau.
Cela revient à jouer sur la portance pour contrôler la trajectoire, ce qui permet d'une part d'éviter de plonger trop vite (réduction de la vitesse verticale)
et d'autre part d'avoir un peu de marge de manœuvre pour atterrir avec une bonne précision, sachant que les modèles d'atmosphère sont imparfaits
et que c'est pendant cette phase qu'on peut repositionner le vaisseau sur la trajectoire idéale.
Mais si on a une poussée des moteurs, je m'interroge sur le guidage. Si on oriente les moteurs sur un axe différent de la tangente à la trajectoire,
le freinage atmosphérique aura tendance à faire tourner le vaisseau sur lui-même. C'est un peu comme si on voulait faire monter une fusée
en la maintenant légèrement penchée. Compliqué ....
Il y a aussi un point qui mérite débat : l'atterrisseur envisagé (Dragon) sera relativement léger et son coefficient balistique pas si fort que ça.
Et donc, le freinage propulsif pourrait être très tardif et démarré typiquement après que les forces de freinage atmosphérique aient fait
l'essentiel de leur boulot. Autrement dit, le test envisagé avec Dragon n'est peut-être pas si intéressant que ça, dans le sens où il ne validerait
aucunement l'usage du freinage propulsif pour un vaisseau de 40 tonnes dont le coefficient balistique serait par exemple 2 fois plus important,
les conditions initiales au déclenchement de la poussée n'étant pas vraiment les mêmes.
Argyre- Messages : 3397
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Alors attention, Dragon n'est pas un Viking sans parachute: il ne s'agit pas d'une descente sous bouclier puis rétro-fusées pour annuler la vitesse restante.
Il s'agit de rétropropulsion hypersonique, c'est à dire que le bouclier est TRÈS sous-dimensionné par rapport à ce qu'il faudrait en théorie (il pèserait des tonnes sinon), mais les propulseurs s'allument dès qu'une atmosphère est palpable pour générer un plasma sous la capsule. Ce n'est pas le bouclier thermique qui génère le plasma (contrairement à toutes les missions terrestre et martiennes précédentes sous bouclier) mais les propulseurs, comme pour leurs étages qui rentrent dans l'atmosphère. C'est une différence fondamentale qui change de paradigme, le bouclier thermique de Dragon en PICA sera ainsi plus léger que celui de Curiosity (en PICA aussi) qui était pourtant une sonde 5 fois plus légère à poser ! Son rôle se cantonne à de la protection thermique et presque plus à du freinage, ce qui change la donne. Ce qui va freiner Dragon ça n'est ni les propulseurs ni le bouclier, c'est la bulle de plasma généré par les propulseurs qui forme un "bouclier" virtuel de plus de 10m de diamètre. Le delta-V des propulseurs et la masse du bouclier sont largement insuffisants pour freiner Dragon depuis l'orbite, cette bulle de plasma a des propriétés assez géniales qu'ils testent presque à chaque retour d'étage quand ils peuvent les allumer à une pression atmosphérique martienne. D'ailleurs il n'y a même pas de bouclier thermique sur leurs étages (qui rentrent pourtant plus vite qu'une capsule Mercury !), seulement une protection thermique souple.
SpaceX n'a pas indiqué de plan d'accélération, mais il se pourrait bien qu'il soit plus gentil que dans le cas des sondes martiennes qui ont souvent plus de 20g de décélération.
Il s'agit de rétropropulsion hypersonique, c'est à dire que le bouclier est TRÈS sous-dimensionné par rapport à ce qu'il faudrait en théorie (il pèserait des tonnes sinon), mais les propulseurs s'allument dès qu'une atmosphère est palpable pour générer un plasma sous la capsule. Ce n'est pas le bouclier thermique qui génère le plasma (contrairement à toutes les missions terrestre et martiennes précédentes sous bouclier) mais les propulseurs, comme pour leurs étages qui rentrent dans l'atmosphère. C'est une différence fondamentale qui change de paradigme, le bouclier thermique de Dragon en PICA sera ainsi plus léger que celui de Curiosity (en PICA aussi) qui était pourtant une sonde 5 fois plus légère à poser ! Son rôle se cantonne à de la protection thermique et presque plus à du freinage, ce qui change la donne. Ce qui va freiner Dragon ça n'est ni les propulseurs ni le bouclier, c'est la bulle de plasma généré par les propulseurs qui forme un "bouclier" virtuel de plus de 10m de diamètre. Le delta-V des propulseurs et la masse du bouclier sont largement insuffisants pour freiner Dragon depuis l'orbite, cette bulle de plasma a des propriétés assez géniales qu'ils testent presque à chaque retour d'étage quand ils peuvent les allumer à une pression atmosphérique martienne. D'ailleurs il n'y a même pas de bouclier thermique sur leurs étages (qui rentrent pourtant plus vite qu'une capsule Mercury !), seulement une protection thermique souple.
SpaceX n'a pas indiqué de plan d'accélération, mais il se pourrait bien qu'il soit plus gentil que dans le cas des sondes martiennes qui ont souvent plus de 20g de décélération.
Space Opera a écrit: Ce n'est pas le bouclier thermique qui génère le plasma (contrairement à toutes les missions terrestre et martiennes précédentes sous bouclier) mais les propulseurs, comme pour leurs étages qui rentrent dans l'atmosphère. C'est une différence fondamentale qui change de paradigme, le bouclier thermique de Dragon en PICA sera ainsi plus léger que celui de Curiosity (en PICA aussi) qui était pourtant une sonde 5 fois plus légère à poser ! Son rôle se cantonne à de la protection thermique et presque plus à du freinage, ce qui change la donne. Ce qui va freiner Dragon ça n'est ni les propulseurs ni le bouclier, c'est la bulle de plasma généré par les propulseurs qui forme un "bouclier" virtuel de plus de 10m de diamètre.
Effectivement on change de paradigme
On crée ainsi une enveloppe de plasma dans l'onde choc bien plus vaste que celle obtenue par la seule pyrolyse de la résine phénolique qui imprègne les fibres de carbone du PICA. D'ailleurs cette bulle de plasma en plus du freinage participe aussi à la protection thermique en réduisant le rayonnement du plasma plus éloigné de la capsule , en réduisant aussi la conduction thermique, en évacuant la plus grande partie de la chaleur par advection et il se pourrait bien aussi qu'une partie des gaz de combustion se re-décomposent partiellement selon des réactions endothermiques . Assez paradoxal que des gaz chauds éjectés par des moteur-fusées puissent protéger en grande partie de la chaleur produite par la rentrée atmosphérique !
Giwa- Donateur
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Quel sont les masses d'ergol utilisé pour cette phase pour Dragon V2?Space Opera a écrit:On a quelques infos pour Dragon V2, mais je ne sais pas à quel point c'est similaire à Red Dragon.
Et a t'ont aussi des informations sur la masse du bouclier (pour dragon V2 ou Red) ou une relation d'estimation? pour la solution traditionnelle j'ai vu que c’était environ 0,13 fois la masse total de l'objet en rentré.
Alors là, bravo pour ton explication détaillée, qui montre bien la différence entre un bouclier classique et ce bouclier plasmique. :ven:Space Opera a écrit:Alors attention, Dragon n'est pas un Viking sans parachute: il ne s'agit pas d'une descente sous bouclier puis rétro-fusées pour annuler la vitesse restante.
Il s'agit de rétropropulsion hypersonique, c'est à dire que le bouclier est TRÈS sous-dimensionné par rapport à ce qu'il faudrait en théorie (il pèserait des tonnes sinon), mais les propulseurs s'allument dès qu'une atmosphère est palpable pour générer un plasma sous la capsule. Ce n'est pas le bouclier thermique qui génère le plasma (contrairement à toutes les missions terrestre et martiennes précédentes sous bouclier) mais les propulseurs, comme pour leurs étages qui rentrent dans l'atmosphère. C'est une différence fondamentale qui change de paradigme, le bouclier thermique de Dragon en PICA sera ainsi plus léger que celui de Curiosity (en PICA aussi) qui était pourtant une sonde 5 fois plus légère à poser ! Son rôle se cantonne à de la protection thermique et presque plus à du freinage, ce qui change la donne. Ce qui va freiner Dragon ça n'est ni les propulseurs ni le bouclier, c'est la bulle de plasma généré par les propulseurs qui forme un "bouclier" virtuel de plus de 10m de diamètre. Le delta-V des propulseurs et la masse du bouclier sont largement insuffisants pour freiner Dragon depuis l'orbite, cette bulle de plasma a des propriétés assez géniales qu'ils testent presque à chaque retour d'étage quand ils peuvent les allumer à une pression atmosphérique martienne. D'ailleurs il n'y a même pas de bouclier thermique sur leurs étages (qui rentrent pourtant plus vite qu'une capsule Mercury !), seulement une protection thermique souple.
SpaceX n'a pas indiqué de plan d'accélération, mais il se pourrait bien qu'il soit plus gentil que dans le cas des sondes martiennes qui ont souvent plus de 20g de décélération.
Atlantis- Messages : 1052
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On me l'avait dit ... et j'ai oublié.Atlantis a écrit:Alors là, bravo pour ton explication détaillée, qui montre bien la différence entre un bouclier classique et ce bouclier plasmique. :ven:Space Opera a écrit:Alors attention, Dragon n'est pas un Viking sans parachute: il ne s'agit pas d'une descente sous bouclier puis rétro-fusées pour annuler la vitesse restante.
Il s'agit de rétropropulsion hypersonique, c'est à dire que le bouclier est TRÈS sous-dimensionné par rapport à ce qu'il faudrait en théorie (il pèserait des tonnes sinon), mais les propulseurs s'allument dès qu'une atmosphère est palpable pour générer un plasma sous la capsule. Ce n'est pas le bouclier thermique qui génère le plasma (contrairement à toutes les missions terrestre et martiennes précédentes sous bouclier) mais les propulseurs, comme pour leurs étages qui rentrent dans l'atmosphère. C'est une différence fondamentale qui change de paradigme, le bouclier thermique de Dragon en PICA sera ainsi plus léger que celui de Curiosity (en PICA aussi) qui était pourtant une sonde 5 fois plus légère à poser ! Son rôle se cantonne à de la protection thermique et presque plus à du freinage, ce qui change la donne. Ce qui va freiner Dragon ça n'est ni les propulseurs ni le bouclier, c'est la bulle de plasma généré par les propulseurs qui forme un "bouclier" virtuel de plus de 10m de diamètre. Le delta-V des propulseurs et la masse du bouclier sont largement insuffisants pour freiner Dragon depuis l'orbite, cette bulle de plasma a des propriétés assez géniales qu'ils testent presque à chaque retour d'étage quand ils peuvent les allumer à une pression atmosphérique martienne. D'ailleurs il n'y a même pas de bouclier thermique sur leurs étages (qui rentrent pourtant plus vite qu'une capsule Mercury !), seulement une protection thermique souple.
SpaceX n'a pas indiqué de plan d'accélération, mais il se pourrait bien qu'il soit plus gentil que dans le cas des sondes martiennes qui ont souvent plus de 20g de décélération.
Cela dit, il y a quand même plein de questions autour de cette techno :
1) Sera-t-elle suffisamment sure pour qu'on s'autorise à réduire fortement le bouclier thermique. Pas si évident. Que la survie des astronautes dépende pendant 5 minutes du bon fonctionnement de ces systèmes, sans aucune marge d'erreur, c'est pas évident.
2) Le guidage parait difficile. Or on ne peut pas se permettre une rentrée atmosphérique martienne qui mène à un atterrissage approximatif (il faut atterrir proche du module de remontée notamment). Avec le bouclier thermique, on pouvait jouer sur la portance, là ça parait bien plus compliqué.
3) De ce que j'ai compris, on aura besoin d'un système de propulsion dédié pour l'atterrissage. Donc le système qui crée le plasma est une charge complémentaire qui pénalise l'ensemble et réduit les gains obtenus par un plus petit boulier thermique.
4) Je persiste à penser qu'une capsule Dragon avec un bouclier normal aurait un coef balistique assez faible pour qu'on puisse entreprendre une EDL avec parachutes et une propulsion uniquement en phase supersonique terminale, le tout pour une masse totale compétitive avec l'approche évoquée ici.
Argyre- Messages : 3397
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Effectivement, c'est pas évident mais c'est à ça que servent les vols de test. Leurs étages ont l'air de s'en sortir, mais pour ce qui est du man-rated... on attend de voir.Argyre a écrit:1) Sera-t-elle suffisamment sure pour qu'on s'autorise à réduire fortement le bouclier thermique. Pas si évident.
Va dire ça à leurs étages qui se posent à 1m près au milieu de l'océan après avoir utilisé la rétropropulsion hypersonique ! :blbl:Argyre a écrit:2) Le guidage parait difficile. Or on ne peut pas se permettre une rentrée atmosphérique martienne qui mène à un atterrissage approximatif (il faut atterrir proche du module de remontée notamment). Avec le bouclier thermique, on pouvait jouer sur la portance, là ça parait bien plus compliqué.
Non, le bilan est positif, c'est bien pour ça qu'ils utilisent cette technique. Sinon, ils s'en tiendraient gentiment à un bouclier thermique standard. Les propulseurs (les SuperDraco V2) étant de toute façon indispensables pour l'atterrissage, ça ne coûte que la masse d'ergol. Ça n'est pas un système annexe dédié uniquement à la rétropropulsion hypersonique.Argyre a écrit:3) De ce que j'ai compris, on aura besoin d'un système de propulsion dédié pour l'atterrissage. Donc le système qui crée le plasma est une charge complémentaire qui pénalise l'ensemble et réduit les gains obtenus par un plus petit boulier thermique.
Un parachute pour un engin pareil (6t tout de même !) sera forcément lourd, et ça nécessite un autre système que les propulseurs. Il faudrait faire les calculs pour s'en convaincre.Argyre a écrit:4) Je persiste à penser qu'une capsule Dragon avec un bouclier normal aurait un coef balistique assez faible pour qu'on puisse entreprendre une EDL avec parachutes et une propulsion uniquement en phase supersonique terminale, le tout pour une masse totale compétitive avec l'approche évoquée ici.
En tout cas SpaceX a choisi cette voie parce que leurs ingénieurs pensent que c'est la meilleure façon de poser des modules de 6t... et de poser leur ITS, qui est quand même l'objectif final de tout ça. Red Dragon n'est qu'un démonstrateur EDL pour l'ITS, c'est tout.
Space Opera a écrit:Va dire ça à leurs étages qui se posent à 1m près au milieu de l'océan après avoir utilisé la rétropropulsion hypersonique ! :blbl:Argyre a écrit:2) Le guidage parait difficile. Or on ne peut pas se permettre une rentrée atmosphérique martienne qui mène à un atterrissage approximatif (il faut atterrir proche du module de remontée notamment). Avec le bouclier thermique, on pouvait jouer sur la portance, là ça parait bien plus compliqué.
Sur ce point, il ne s'agit que du 1er étage, et la vitesse de départ est hypersonique, mais 1 cran en dessous de la vitesse prévue en entrée martienne, avec une vitesse horizontale faible, ce qui limite fortement les écarts à l'arrivée.
Donc je demande à voir avec une vraie entrée atmosphérique depuis l'orbite.
Argyre- Messages : 3397
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Hormis le rôle de démonstrateur d'EDL martienne, je me demande dans quelle mesure ce n'est pas plutôt que d'un démonstrateur d'ISRU, un démonstrateur de forage géologique et d'extraction de l'eau qu'il serait judicieux que les premières missions de Red Dragon devraient mettre en œuvre. J'ai lu quelque part que ce seraient près de 2 tonnes d'eau qui devraient être extraits quotidiennement pour assurer l'ISRU d'un seul des futurs vaisseaux ITS. Il me parait donc prioritaire de vérifier les disponibilités de quantités suffisantes de pergélisol et ce sur un lieu d'atterrissage de Red Dragon judicieusement choisi...
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Les fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les sages. (Carlo Dossi)
SpaceX a annonce qu'une unité ISRU ferait partie d'un de leurs premiers vol, et que c'était la charge utile prioritaire. C'est d'ailleurs, je pense, la seule charge utile sur laquelle SpaceX travaille plus ou moins directement, toutes les autres étant des appels à candidature via la NASA.
Space Opera a écrit:Alors attention, Dragon n'est pas un Viking sans parachute: il ne s'agit pas d'une descente sous bouclier puis rétro-fusées pour annuler la vitesse restante.
Il s'agit de rétropropulsion hypersonique, c'est à dire que le bouclier est TRÈS sous-dimensionné par rapport à ce qu'il faudrait en théorie (il pèserait des tonnes sinon), mais les propulseurs s'allument dès qu'une atmosphère est palpable pour générer un plasma sous la capsule. Ce n'est pas le bouclier thermique qui génère le plasma (contrairement à toutes les missions terrestre et martiennes précédentes sous bouclier) mais les propulseurs, comme pour leurs étages qui rentrent dans l'atmosphère. C'est une différence fondamentale qui change de paradigme, le bouclier thermique de Dragon en PICA sera ainsi plus léger que celui de Curiosity (en PICA aussi) qui était pourtant une sonde 5 fois plus légère à poser ! Son rôle se cantonne à de la protection thermique et presque plus à du freinage, ce qui change la donne. Ce qui va freiner Dragon ça n'est ni les propulseurs ni le bouclier, c'est la bulle de plasma généré par les propulseurs qui forme un "bouclier" virtuel de plus de 10m de diamètre. Le delta-V des propulseurs et la masse du bouclier sont largement insuffisants pour freiner Dragon depuis l'orbite, cette bulle de plasma a des propriétés assez géniales qu'ils testent presque à chaque retour d'étage quand ils peuvent les allumer à une pression atmosphérique martienne. D'ailleurs il n'y a même pas de bouclier thermique sur leurs étages (qui rentrent pourtant plus vite qu'une capsule Mercury !), seulement une protection thermique souple.
SpaceX n'a pas indiqué de plan d'accélération, mais il se pourrait bien qu'il soit plus gentil que dans le cas des sondes martiennes qui ont souvent plus de 20g de décélération.
Quelles sont tes sources? Je n'ai rien trouvé sur internet qui accrédite cette hypothèse.
led- Messages : 22
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Pas mal de gens en parlent à droite à gauche, comme dans ce papier par exemple, qui est une des (très) rares occasions où SpaceX a été forcé de publier un (minuscule) bout de ce qu'ils font puisqu'ils étaient en collaboration avec une université publique (Georgia Tech), chose qu'ils ne font plus depuis. Ils sont allergiques à la publi et ça fait souvent partie de leurs clauses que si on bosse avec eux, rien ne doit sortir. D'ailleurs, dans le papier cité, Braun de Georgia Tech n'a que le droit de dire qu'ils ont eu un accès aux données, il dit que ça lui permet de raffiner ses modèles mais il n'a pas le droit de dire ce qu'il y a dans les données (cf ci-dessous).led a écrit:Quelles sont tes sources? Je n'ai rien trouvé sur internet qui accrédite cette hypothèse.
Dragon V2 a un bouclier capable de rentrer sur Terre à la 2è vitesse cosmique, mais Red Dragon est le premier aboutissement des techniques employées par le retour de leurs étages. Ce que je décris ici n'est pas quelque chose du futur, mais quelque chose déjà mis en oeuvre à chacun de leur atterrissage. Leurs étages ne pourraient pas survivre une rentrée directe dans l'atmosphère, ils utilisent déjà cette technique.
Voir ici à la 32è seconde pour une illustration de ce bouclier-sans-bouclier:
Extrait du papier en question:
Papier a écrit:In this investigation, the propulsive capability currently utilized during subsonic descent is extended to supersonic initiation velocities (i.e. supersonic retro-propulsion). SRP descent architectures offer the ability to land larger payload masses while providing additional control authority (thrust-vectoring and throttling) throughout the descent. SRP scales well across large-scale robotic and human exploration missions and affords both cost and technology feed-forward benefits for large-scale missions. As entry vehicle and landed mass requirements increase, the benefits of SRP become more significant, while the use of alternative decelerator technologies become more challenging.
SRP was identified as a technology investment area in NASA’s Space Technology Entry, Descent and Landing Roadmap and was recently cited as a high priority in the National Research Council (NRC) Life and Physical Sciences Survey, Recapturing a Future for Space Exploration: Life and Physical Sciences Research for a New Era.
In addition, SRP was identified as a “critical path technology” and baselined in a large number of the NASA Mars EDL systems analysis concepts. Initially studied in the 1960s, interest in SRP technology has been recently renewed. Technology efforts from 2005 to 2012 focused on gaining a fundamental understanding of aerodynamic-propulsive fluid dynamic interactions with cold gas plumes at supersonic freestream conditions. Systems analysis, computational fluid dynamics (CFD) simulations, and small-scale air-in-air wind tunnel testing were also performed in this timeframe.
Blunt body aeroshell configurations, similar to the concept baselined in this investigation, have been the focus of these efforts. Flight dynamics simulations have demonstrated that SRP initiation generally occurs at a minimum altitude boundary subject to subsequent timeline constraints, with resulting high values of thrust. SRP can also be utilized as additional
control authority for precision landing. CFD tools have been shown to be capable of capturing major flowfield features, including unsteadiness, albeit at considerable computational expense.
From 2013 to 2015, through a partnership with Space X, NASA received its first insight into the performance of a flight-qualified propulsion system operated into an opposing supersonic freestream. These efforts focused on analysis of Space X first stage recovery flight data. To return this launch stage safely to Earth, operation of its propulsion system in the supersonic regime at the right altitudes on Earth to yield Mars-relevant conditions is required. To date, Space X has performed SRP maneuvers during recovery operations of seven Falcon 9 first-stage systems. NASA personnel have independently reviewed these data sets. Multiple flights are in the specific Mach and dynamic pressure regime required by the present Mars EDL system. While the Space X first stage is not Mars-like in configuration, no showstoppers have been identified for this technology.
SRP computational, ground-based, and flight data have demonstrated that aerodynamic force and moment modeling uncertainty in the SRP phase is low for steady state, Mars-relevant conditions. Some uncertainty remains for SRP operation during startup and transition to steady-state operation, but performance uncertainty during this small time period may be mitigated by robust control system design. Combined with ground-based test data, the Space X flight data bounds the range of SRP thrust coefficients needed for human Mars EDL. Taken in total, these computational, ground-based, and flight test efforts significantly reduce the SRP flight system development risks for Mars EDL.
Si tu veux en savoir plus sur la technologie SRP en général, je te conseille ce papier.. Tu y verras les explications de ce "bouclier de plasma":
Dernière édition par Space Opera le Sam 25 Mar 2017 - 9:46, édité 8 fois
Merci Sapce Opera pour cette vidéo en infra-rouge qui permet bien de matérialiser ce bouclier plasma qui n'est plus une hypothèse, mais une réalité !
En tout cas cela met en évidence que cette rétro- propulsion supersonique dite SRP (Supersonic Retro - Propulsion ) est vraiment un changement de paradigme -comme tu l'as dit - et que la rétro-propulsion ne se résume pas aux atterrissages ou appontages , certes spectaculaires !
...Attendons la HRP (Hypersonic Retro-Propulsion) !
En tout cas cela met en évidence que cette rétro- propulsion supersonique dite SRP (Supersonic Retro - Propulsion ) est vraiment un changement de paradigme -comme tu l'as dit - et que la rétro-propulsion ne se résume pas aux atterrissages ou appontages , certes spectaculaires !
...Attendons la HRP (Hypersonic Retro-Propulsion) !
Giwa- Donateur
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