[SpaceX] Constellation Starlink
Page 4 sur 42
Page 4 sur 42 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 23 ... 42
PierredeSedna a écrit: un lobby de l'exploration spatiale puissamment enraciné dans l'opinion mondiale en 2025
Qu'est-ce que çà veut dire ?
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Une chose très simple, Musk est un formidable communicant, il n'y a qu'à voir la FH et Starman, rien qu'avec cela il a redonné gout à beaucoup pour les vols spatiaux et en plus il fait de la pub pour ses voitures!montmein69 a écrit:PierredeSedna a écrit: un lobby de l'exploration spatiale puissamment enraciné dans l'opinion mondiale en 2025
Qu'est-ce que çà veut dire ?
Le fait qu'il aille répondre à des sénateurs dans des émissions publiques et qu'il se prête volontiers aux exercices de communications vers les réseaux sociaux et les médias montre qu'il a bien compris qu'avoir la foule dans son sillage lui offre des libertés plus importantes pour ses entreprises.
Si le BFS arrive rapidement je pense qu'il sera en mesure de lever les fonds nécessaire pour aller vers Mars, avec comme terrain d'entrainement la Lune, même si c'est pas parfait.
Il offre des perspectives d'Avenir et du Rêve. Le fait qu'il ne développe pas les entreprises pour créer une base sur Mars c'est simplement pour ne pas être en porte à faux par rapport aux lois anti-trusts§
Faisons confiance aux entrepreneurs à travers le monde dès que le BFS aura fait quelques vols d'essais les projets se mettront en place§
Anovel- Donateur
- Messages : 2692
Inscrit le : 03/10/2017
Age : 66
Localisation : 62 Le Portel
Pour compléter ce qu'écrit Anovel en réponse à la question de montmein69, je dirai qu'il ne faudrait pas qu'Elon Musk soit pour l'Amérique isolationniste de Trump au XXIème siècle ce que l'explorateur Zheng He a été pour la Chine des empereurs Ming au début du XIVème siècle.
Zheng He avait fait construire des bateaux qui, semble-t-il, étaient quatre fois plus longs que la Caravelle Santa Maria qui 70 ans plus tard, permit la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Un véritable BFR des mers, plus long que le BFR lui-même ! En outre, sa flotte comptait soixante-dix vaisseaux alors qu'à ma connaissance, celle de Christophe Colomb n'en comptait que trois.
Pourtant, après quelques expéditions au Moyen-Orient et en Afrique de l'Est, la Chine a arrêté l'exploration maritime, et c'est l'Europe qui à partir du siècle suivant a colonisé le monde.
Tout simplement, il n'y avait pas une envie suffisante d'exploration et d'expansion en Chine à cette époque.
Il faut retenir cette leçon de l'Histoire : il ne suffit pas de construire les Falcon puis le BFS/BFR, il faut aussi faire grandir l'envie de Mars.
Musk s'y emploie. Sa communication plaît à beaucoup de gens, notamment aux jeunes. Mais pour être vraiment percutant, il faut aussi apporter quelque chose de tangible.
Zheng He avait ramené des girafes en Chine pour exciter la curiosité des Chinois. Mais les girafes sont restées dans les palais impériaux. La Chine profonde n'a rien vu.
Avec Starlink, Musk ambitionne de changer la vie des gens sur la planète. Nous naviguerons plus vite sur Internet, nous ne serons plus énervés par les sites qui répondent lentement, et puis, il y aura un réseau suffisamment ample pour que l'internet des objets se développe.
Ainsi, Musk acquerra une grande crédibilité qui rejaillira sur son projet martien.
Pour que la décision politique soit prise de mobiliser tout le tissu industriel au-delà de SpaceX pour l'exploration de Mars, il faut que les enfants du monde en s'endormant le soir rêvent d'un avenir différent de la vie de leurs parents, d'un avenir meilleur, et qu'ils associent cette vision de l'avenir à l'exploration de Mars.
Zheng He avait fait construire des bateaux qui, semble-t-il, étaient quatre fois plus longs que la Caravelle Santa Maria qui 70 ans plus tard, permit la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Un véritable BFR des mers, plus long que le BFR lui-même ! En outre, sa flotte comptait soixante-dix vaisseaux alors qu'à ma connaissance, celle de Christophe Colomb n'en comptait que trois.
Pourtant, après quelques expéditions au Moyen-Orient et en Afrique de l'Est, la Chine a arrêté l'exploration maritime, et c'est l'Europe qui à partir du siècle suivant a colonisé le monde.
Tout simplement, il n'y avait pas une envie suffisante d'exploration et d'expansion en Chine à cette époque.
Il faut retenir cette leçon de l'Histoire : il ne suffit pas de construire les Falcon puis le BFS/BFR, il faut aussi faire grandir l'envie de Mars.
Musk s'y emploie. Sa communication plaît à beaucoup de gens, notamment aux jeunes. Mais pour être vraiment percutant, il faut aussi apporter quelque chose de tangible.
Zheng He avait ramené des girafes en Chine pour exciter la curiosité des Chinois. Mais les girafes sont restées dans les palais impériaux. La Chine profonde n'a rien vu.
Avec Starlink, Musk ambitionne de changer la vie des gens sur la planète. Nous naviguerons plus vite sur Internet, nous ne serons plus énervés par les sites qui répondent lentement, et puis, il y aura un réseau suffisamment ample pour que l'internet des objets se développe.
Ainsi, Musk acquerra une grande crédibilité qui rejaillira sur son projet martien.
Pour que la décision politique soit prise de mobiliser tout le tissu industriel au-delà de SpaceX pour l'exploration de Mars, il faut que les enfants du monde en s'endormant le soir rêvent d'un avenir différent de la vie de leurs parents, d'un avenir meilleur, et qu'ils associent cette vision de l'avenir à l'exploration de Mars.
PierredeSedna- Donateur
- Messages : 2490
Inscrit le : 24/08/2017
Age : 65
Localisation : Région Ile-de-France
PierredeSedna a écrit:Pour que la décision politique soit prise de mobiliser tout le tissu industriel au-delà de SpaceX pour l'exploration de Mars, il faut que les enfants du monde en s'endormant le soir rêvent d'un avenir différent de la vie de leurs parents, d'un avenir meilleur, et qu'ils associent cette vision de l'avenir à l'exploration de Mars.
Rêver d'un avenir, cela ne se décrète pas, cela se construit. Et pour que ce faire, il faut que les gens aient un minimum de confiance en l'avenir. Comment peut-on faire rêver à Mars à un étudiant sortant de maitrise obligé de servir des burgers pour gagner sa vie? J'exagère? A peine! La société actuelle, après 50 ans de dérégulation et d'individualisme triomphant n'est absolument pas prête pour un grand projet commun, surtout coûteux. En ce sens, la différence avec l'époque d'Apollo est considérable. Et la montée des nationalismes, comme en Europe, n'est pas faite pour arranger les choses.
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Vaste question Lunarjojo, et l’on ne pourra pas débattre ici de tous les aspects, dont beaucoup sortent du champ du Forum de la conquête spatiale.
Juste quelques pistes :
- je partage évidemment l’idée selon laquelle l’environnement politique et social joue un rôle important dans les enchaînements de causalités qui peuvent conduire au succès ou à l’abandon d’un projet spatial ; Elon Musk et les partisans de la conquête spatiale n’ont que marginalement prise sur ce cadre général dans lequel nous vivons ;
- penser la dimension politique du projet martien est nécessaire, et ne signifie évidemment pas réduire la politique à ce seul projet ;
- les innovations techniques permises par la conquête spatiale ont incontestablement des retombées terrestres qui peuvent conduire à de nouvelles activités créatrices d'emplois qualifiés ; c’est très important, mais nul ne prétend que cela résout tous les problèmes ;
- starlink est certainement l’un des projets portés par un entrepreneur et qui peut, dans le contexte actuel, le plus contribuer à dynamiser l’economie et à améliorer la vie des gens partout ; l’enjeu de l’extension des services de Starlink à l’ensemble de la planète est à cet égard important ; d’où l’inquiétude que l’on peut avoir après la décision de la FCC ;
- les régulations économiques doivent évoluer dans le temps ; la dérégulation appelle l’invention de nouvelles régulations plus intelligentes et adaptées au contexte ; il faut en effet combattre l’idée de dérégulation totale des libéraux-libertaires ; le transport spatial doit être régulé, je le dis malgré les agacements que la décision ci-dessus de la FCC et parfois certaines frilosités de la NASA devant les projets de SpaceX (atterrissage Dragon 2) m’inspirent ;
- il faut éviter les raisonnements trop mécaniques sur l’individualisme et la perception des projets collectifs ; si la question se posait de faire des sacrifices individuels importants pour la réussite de l’exploration de Mars, alors oui, le projet martien aurait du plomb dans l’aile ; mais là, il s’agit d’inciter des milliards d’internautes assis dans leur fauteuil à suivre un processus palpitant et à regarder de belles images ; les mécanismes de projection psychologique peuvent fonctionner ; notre époque aime le suspense et les émotions, et l'exploration de Mars en sera riche ; l’individualisme peut y trouver son compte ;
- l'individualisme n’a pas tué les sports collectifs ; si Thomas Pesquet fait partie du premier équipage vers Mars, il y aura à son retour une fête sur les Champs Elysées aussi inoubliable que celle du lendemain de la coupe du monde de 1998 ; et d’ailleurs, tous les économistes avaient observé que l’euphorie de 1998 et la vente de matériel audiovisuel pour regarder la coupe du monde avaient boosté la croissance et l’emploi.
Donc, si je pense que le rêve Martien prendra encore un peu de temps, et si je sais que l’avenir n’est écrit nulle part, je suis convaincu qu’il ne s’agit pas d’une utopie. Il faut avancer pas a pas et l'étape Starlink est importante.
Juste quelques pistes :
- je partage évidemment l’idée selon laquelle l’environnement politique et social joue un rôle important dans les enchaînements de causalités qui peuvent conduire au succès ou à l’abandon d’un projet spatial ; Elon Musk et les partisans de la conquête spatiale n’ont que marginalement prise sur ce cadre général dans lequel nous vivons ;
- penser la dimension politique du projet martien est nécessaire, et ne signifie évidemment pas réduire la politique à ce seul projet ;
- les innovations techniques permises par la conquête spatiale ont incontestablement des retombées terrestres qui peuvent conduire à de nouvelles activités créatrices d'emplois qualifiés ; c’est très important, mais nul ne prétend que cela résout tous les problèmes ;
- starlink est certainement l’un des projets portés par un entrepreneur et qui peut, dans le contexte actuel, le plus contribuer à dynamiser l’economie et à améliorer la vie des gens partout ; l’enjeu de l’extension des services de Starlink à l’ensemble de la planète est à cet égard important ; d’où l’inquiétude que l’on peut avoir après la décision de la FCC ;
- les régulations économiques doivent évoluer dans le temps ; la dérégulation appelle l’invention de nouvelles régulations plus intelligentes et adaptées au contexte ; il faut en effet combattre l’idée de dérégulation totale des libéraux-libertaires ; le transport spatial doit être régulé, je le dis malgré les agacements que la décision ci-dessus de la FCC et parfois certaines frilosités de la NASA devant les projets de SpaceX (atterrissage Dragon 2) m’inspirent ;
- il faut éviter les raisonnements trop mécaniques sur l’individualisme et la perception des projets collectifs ; si la question se posait de faire des sacrifices individuels importants pour la réussite de l’exploration de Mars, alors oui, le projet martien aurait du plomb dans l’aile ; mais là, il s’agit d’inciter des milliards d’internautes assis dans leur fauteuil à suivre un processus palpitant et à regarder de belles images ; les mécanismes de projection psychologique peuvent fonctionner ; notre époque aime le suspense et les émotions, et l'exploration de Mars en sera riche ; l’individualisme peut y trouver son compte ;
- l'individualisme n’a pas tué les sports collectifs ; si Thomas Pesquet fait partie du premier équipage vers Mars, il y aura à son retour une fête sur les Champs Elysées aussi inoubliable que celle du lendemain de la coupe du monde de 1998 ; et d’ailleurs, tous les économistes avaient observé que l’euphorie de 1998 et la vente de matériel audiovisuel pour regarder la coupe du monde avaient boosté la croissance et l’emploi.
Donc, si je pense que le rêve Martien prendra encore un peu de temps, et si je sais que l’avenir n’est écrit nulle part, je suis convaincu qu’il ne s’agit pas d’une utopie. Il faut avancer pas a pas et l'étape Starlink est importante.
PierredeSedna- Donateur
- Messages : 2490
Inscrit le : 24/08/2017
Age : 65
Localisation : Région Ile-de-France
-Pour le premier point, nous sommes d'accord
-Pour le second, il y a au moins 3 conditions pour un voyage vers Mars. L'économique (il faut des sous pour y aller), la technique (les moyens de le faire, si possible sans casse) et le politique, puisque c'est lui qui tient les cordons de la bourse (ni SpaceX, ni BO n'en ont les moyens). Or, le politiuqe n'est que l'expression de la société qui l'a élu. Si les électeurs sont pour, il donnera plus facilement l'argent. Si les électeurs expriment un rejet (et je pense qu'actuellement, c'est le cas, du moins en France), le projet est mort-né.
-Pour le troisiéme, l'histoire est en train de balbutier. Jusqu'aux années 1980 en gros, les évolutions techniques créaient de l'emploi, en faisant la différence entre emplois supprimés et emplois créés. La France rurale du début du vingtième siècle s'est transformée en France industrielle après la première guerre mondiale. Et lorsque celle-ci a déclinée, le tertaire a pris le relais. Depuis, c'est une catastrophe, malgré les discours lénifiant de ceux qui prédisaient que les nouvelles technologies allaient mettre tout le monde au travail. Et la suite apparait bien pire, puisque même le tertiaire est maintenant "attaqué" de toutes part (voir les banques). Quant aux emplois qualifiés créés par ces nouvelles technologies, ils sont non seulement peu nombreux (en rapport de la population active), mais délocalisables (et délocalisés) pour une grande part.
-Je n'interviendrais pas sur les autres propos, puisque basés plus sur une évolution souhaitée que de faits établis.
-Pour le second, il y a au moins 3 conditions pour un voyage vers Mars. L'économique (il faut des sous pour y aller), la technique (les moyens de le faire, si possible sans casse) et le politique, puisque c'est lui qui tient les cordons de la bourse (ni SpaceX, ni BO n'en ont les moyens). Or, le politiuqe n'est que l'expression de la société qui l'a élu. Si les électeurs sont pour, il donnera plus facilement l'argent. Si les électeurs expriment un rejet (et je pense qu'actuellement, c'est le cas, du moins en France), le projet est mort-né.
-Pour le troisiéme, l'histoire est en train de balbutier. Jusqu'aux années 1980 en gros, les évolutions techniques créaient de l'emploi, en faisant la différence entre emplois supprimés et emplois créés. La France rurale du début du vingtième siècle s'est transformée en France industrielle après la première guerre mondiale. Et lorsque celle-ci a déclinée, le tertaire a pris le relais. Depuis, c'est une catastrophe, malgré les discours lénifiant de ceux qui prédisaient que les nouvelles technologies allaient mettre tout le monde au travail. Et la suite apparait bien pire, puisque même le tertiaire est maintenant "attaqué" de toutes part (voir les banques). Quant aux emplois qualifiés créés par ces nouvelles technologies, ils sont non seulement peu nombreux (en rapport de la population active), mais délocalisables (et délocalisés) pour une grande part.
-Je n'interviendrais pas sur les autres propos, puisque basés plus sur une évolution souhaitée que de faits établis.
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Il faut à mon sens éviter deux attitudes extrêmes, l'optimisme trop confiant d'un côté, et le catastrophisme de l'autre.
Certes, la situation de l'emploi n'évolue pas favorablement, compte tenu des dysfonctionnements de la concurrence internationale et notamment du dumping social et fiscal. Les innovations technologiques ne sont pas suffisamment accompagnées d'innovations organisationnelles bien pensées, ce qui accentue la tendance aux suppressions d'emplois. De nouvelles étapes qui pourraient être défavorables semblent proches (blockchain, IA...).
Mais il y a aussi des facteurs favorables, comme le développement du big data et de l'open data : l'exploitation des données publiques par des tiers mobilise beaucoup de compétences et permet de développer de nouvelles activités. Cf. notamment le rapport Mac Kinsey de 2013 et les travaux du G8 de juin 2013.
Pour caractériser les évolutions que la France a connues au cours des dernières décennies, il vaut mieux éviter des termes tels que "catastrophe", qui me paraissent subjectifs, qui méconnaissent l'Histoire plus ancienne, et qui conduisent à ne faire que de sombres prévisions.
Tu parlais, Lunarjojo, dans ton premier message "d'un étudiant sortant de maîtrise obligé de servir des burgers pour gagner sa vie". Ce n'est certes pas drôle, mais c'est mieux que ce qu'a vécu mon grand-père qui n'avait pas pu faire d'études, qui a passé trois années dans les tranchées durant la première guerre mondiale, et qui s'est pris une balle dans la main, tandis que plusieurs de mes grands-oncles se sont fait tuer durant cette guerre infâme. Les morts ne ressuscitent pas, les mutilés de la main ne guérissent pas, tandis que l'étudiant précarisé d'aujourd'hui peut finir par trouver un emploi qualifié.
Les résistants qui combattaient le nazisme pendant la seconde guerre mondiale auraient pu envisager, par extrapolation de leur vécu terrible, un avenir du monde à la Orwell. Or, le Conseil National de la Résistance a inventé la sécurité sociale et défini un projet politique qui est resté pertinent plusieurs décennies. Comme le disait le poète Friedrich Hölderlin, "C'est quand le danger est le plus grand que le salut est le plus proche".
Dans les années 1960 et 1970, beaucoup de gens disaient tristement "profitons-en avant la guerre atomique". Ils avaient tort de s'inquiéter, car il n'y a pas eu de troisième guerre mondiale. Le mur de Berlin est tombé. En revanche, effectivement, le plein emploi a disparu. Mais enfin, la grande majorité des gens ont un emploi. Ils ont souvent peur de le perdre, mais très souvent ils ne le perdent jamais.
Le philosophe Alain a écrit que tout ce qui arrive d'important était imprévu et imprévisible. Cette formulation est exagérée, mais elle a le mérite de conduire à une attitude positive face aux difficultés de la vie individuelle ou collective : plutôt que se sentir enfermé dans des mécaniques inexorables et linéaires, il faut regarder ce qui surgit de nouveau et être prêt à saisir les opportunités. Si on est pessimiste, on ne voit même pas l'opportunité, donc on ne peut pas la saisir. C'est vrai au niveau individuel, mais c'est encore cent fois plus vrai au niveau collectif. Comment innover, si personne ne croit que l'innovation est possible, et si personne n'est attentif aux opportunités qui surgissent ? Et pourtant c'est de l'innovation que viendra le salut.
C'est une erreur fondamentale que de croire que tout est déterminé. Tous les scientifiques et les philosophes sont arrivés à cette conclusion : l'univers est ainsi fait qu'une place considérable y a été laissée au hasard et à la liberté.
L'objectivité oblige à reconnaître que parmi des pays relativement comparables en termes de niveau de développement, certains s'en sortent mieux que d'autres, notamment au niveau de l'emploi. Ce sont donc souvent des facteurs culturels et psychologiques qui font que certains s'emparent des opportunités, et d'autres pas. En réalité, un moyen d'action particulièrement efficace pour créer des emplois qualifiés en France est la lutte contre la sinistrose.
Mais je ne prolongerai pas de débat, qui va au-delà du domaine que traite ce Forum. Je me bornerai à dire que le spatial, à l'heure du new space, est un élément important de lutte contre la sinistrose. Personne ne peut dire avec certitude si le projet Starlink sera mené à bien, et si dans quinze ans il y aura des gens sur Mars. Mais il va se passer dans ce secteur des choses passionnantes au cours des prochaines années.
PierredeSedna- Donateur
- Messages : 2490
Inscrit le : 24/08/2017
Age : 65
Localisation : Région Ile-de-France
Toujours en mouvement le futur est! (Yoda Maitre Jehdi)
Donc nous ne pouvons rien prédire de sûr!
La question à se poser est:" rêverons nous assez pour vouloir aller de l'avant malgré les difficultés?"
Ma réponse est oui!
@ Lunarjojo les états ont été pendant longtemps les seuls à pouvoir financer de tels projets mais à l'heure actuelle ce n'est plus le cas.Des sociétés comme Google, Microsoft, Amazone et d'autres ont des budgets plus élevés que bien des pays du tiers monde, et sans avoir à se soucier des infrastructures puisque c'est les pays riches qui paient!
Pour le moment seuls quelques sociétés privés investissent dans le spatial mais si les nouveaux lanceurs tiennent leurs promesses il y a fort à parier que d'autres sociétés vont entrer dans le marché!
Donc nous ne pouvons rien prédire de sûr!
La question à se poser est:" rêverons nous assez pour vouloir aller de l'avant malgré les difficultés?"
Ma réponse est oui!
@ Lunarjojo les états ont été pendant longtemps les seuls à pouvoir financer de tels projets mais à l'heure actuelle ce n'est plus le cas.Des sociétés comme Google, Microsoft, Amazone et d'autres ont des budgets plus élevés que bien des pays du tiers monde, et sans avoir à se soucier des infrastructures puisque c'est les pays riches qui paient!
Pour le moment seuls quelques sociétés privés investissent dans le spatial mais si les nouveaux lanceurs tiennent leurs promesses il y a fort à parier que d'autres sociétés vont entrer dans le marché!
Anovel- Donateur
- Messages : 2692
Inscrit le : 03/10/2017
Age : 66
Localisation : 62 Le Portel
Anovel a écrit:@ Lunarjojo les états ont été pendant longtemps les seuls à pouvoir financer de tels projets mais à l'heure actuelle ce n'est plus le cas.Des sociétés comme Google, Microsoft, Amazone et d'autres ont des budgets plus élevés que bien des pays du tiers monde, et sans avoir à se soucier des infrastructures puisque c'est les pays riches qui paient!
Peur-être, mais je ne connais pas de pays du tiers-monde qui envisage de se rendre sur Mars..... :blbl:
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
PierredeSedna a écrit:Pour caractériser les évolutions que la France a connues au cours des dernières décennies, il vaut mieux éviter des termes tels que "catastrophe", qui me paraissent subjectifs,
Pour ceux qui ont un emploi, peut-être. Par contre, pour ceux qui l'ont perdu, surtout âgés (c'est à dire après 40 ans dans certains métiers), c'est le mot qu'ils utilisent. Dans une perspective historique, évidement, cela peut paraitre un détail de l'histoire. Mais vous avez raison, arrêtons avec le hors sujet.
Ceci dit, je ne peux qu'adhérer à vos propos (Sauf en ce concerne les comparaisons d'emplois entre pays, complètement biaisées). Mais un problème me préoccupe. Si on veut vraiment faire adhérer un pays, et surtout sa jeunesse, à un projet collectif, le spatial est-il vraiment le mieux placé?
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Nous avons parlé de choses graves, c'est un peu de ma faute. J'arrête là.
Histoire d'essayer de détendre l'atmosphère, juste une anecdote toute fraîche et authentique.
Ce soir, je suis revenu en train, sur un long trajet, effectué dans des conditions assez mauvaises. Mais contrairement à beaucoup de malheureux, j'étais assis.
Je n'écoute pas les conversations des gens, mais il y avait en face de moi un jeune couple, des étudiants probablement. Ils parlaient de l'organisation de leur soirée. J'ai saisi une bribe de leur échange : "Ah, non, ce soir, il y a un lancement de SpaceX, je ne veux pas le manquer" disait le jeune homme. Sa fiancée avait l'air déçue...
Cet échantillon fort restreint n'a aucune valeur statistique, mais c'est quand même marrant d'avoir entendu un échange comme celui-là qui prouve que nous ne sommes pas les seuls dans la galaxie à nous intéresser à la conquête spatiale.
Alors, quand tous les jeunes, en plus, seront branchés sur Starlink... Je vous le dis, pour le spatial, nous avons vécu cinquante ans avec la nostalgie d'Apollo dans le rétroviseur, mais maintenant, les beaux jours sont devant nous.
Et Mustard va devoir se préparer à faire renforcer l'infrastructure technique du FCS, car si on a été 446 pour le lancement de la Falcon Heavy, on sera au moins 4460 le soir du premier lancement du BFR/BFS... Sans oublier celui d'Ariane 6... Mais plus par devoir patriotique que par passion je l'avoue.
Histoire d'essayer de détendre l'atmosphère, juste une anecdote toute fraîche et authentique.
Ce soir, je suis revenu en train, sur un long trajet, effectué dans des conditions assez mauvaises. Mais contrairement à beaucoup de malheureux, j'étais assis.
Je n'écoute pas les conversations des gens, mais il y avait en face de moi un jeune couple, des étudiants probablement. Ils parlaient de l'organisation de leur soirée. J'ai saisi une bribe de leur échange : "Ah, non, ce soir, il y a un lancement de SpaceX, je ne veux pas le manquer" disait le jeune homme. Sa fiancée avait l'air déçue...
Cet échantillon fort restreint n'a aucune valeur statistique, mais c'est quand même marrant d'avoir entendu un échange comme celui-là qui prouve que nous ne sommes pas les seuls dans la galaxie à nous intéresser à la conquête spatiale.
Alors, quand tous les jeunes, en plus, seront branchés sur Starlink... Je vous le dis, pour le spatial, nous avons vécu cinquante ans avec la nostalgie d'Apollo dans le rétroviseur, mais maintenant, les beaux jours sont devant nous.
Et Mustard va devoir se préparer à faire renforcer l'infrastructure technique du FCS, car si on a été 446 pour le lancement de la Falcon Heavy, on sera au moins 4460 le soir du premier lancement du BFR/BFS... Sans oublier celui d'Ariane 6... Mais plus par devoir patriotique que par passion je l'avoue.
PierredeSedna- Donateur
- Messages : 2490
Inscrit le : 24/08/2017
Age : 65
Localisation : Région Ile-de-France
L4excellent site Aerospatium émet à juste titre quelque doute sur la capacité de SpaceX a tenir l'engagement imposé par la FCC pour le projet Starlink.
En fait, la règle de la FCC impose à tous de lancer la moitié d'une constellation en 6 ans, et la seconde en 3 ans supplémentaire. que la constellation soit de 720 sat pour Oneweb ou de xxxx pour Starlink.
si Elle n'y arrive pas la société n'aura pas le droit d'envoyer plus de sat et devra réaliser son service avec le nombre de sat envoyé dans ce délai, elle ne pourra pas en rajouter à la constellation, c'est la règle de la FCC. Cette autorisation est également soumise à une obligation de pouvoir détruire un sat en fin de vien en le ramenant dans l'atmosphère.
Musk a fai tune demande pour augmenter la seconde période mais la FCC a refusé.
Le hic c'est que la cadence pour respecter les délais sont intenables pour SpaceX.
A priori les lancements devrait débuter en 2019 et une F9 pourra accueillir plus de 20 sat et une FH plus de 50 sat. D'après Aerospatium Il faudrait donc jusqu'à 20 vols par ans totalement dédiés à Starlink pour pouvoir tenir les délais. Une cadence de tir qui s'ajoute aux commandes à tenir avec les obligations COTS (ravitaillement d'ISS par Dragon) et les sat commerciaux et militaires. Au total il faudra à SpaceX tenir une cadence de tir de quasiment 1 vol par semaine, autant dire que ça va etre chaud, très chaud, d'autant que les reports météos ou techniques impacteront les planning, meme avec 3 sites de lancements. Franchement je pense que SpaceX s'est un peu précipité sur ce programme et qu'il aurait été judicieux d'attendre de voir les résultats des deux proto récemment envoyé dans l'espace, Tintin A et tintin B, avant de s'engager. On peut espérer que quelque sFH donnent quelques bouffés d'air à SpaceX mais ces lancements seront plus rares et la fusée n'a pas encore totalement prouvé sa fiabilité malgré un premier succès.
J'ai l'impression que Musk s'est clairement trop avancé dans ce programme sans en mesurer les risques et les conséquences. Cela me fai tun peu penser à Tesla, qui a avancé trop vite sans prendre les risques d'un developpement mal étudier. Le résultat une capacité de production trop faible et immature pour répondre à une forte demande, des délais qui s'allongent dramatiquement, des marges qui sont toujours négatives et une société qui va connaitre une crise pour avoir voulu aller trop vite, ou comme on dit pour avoir eux les yeux plus gros que le ventre.
En fait, la règle de la FCC impose à tous de lancer la moitié d'une constellation en 6 ans, et la seconde en 3 ans supplémentaire. que la constellation soit de 720 sat pour Oneweb ou de xxxx pour Starlink.
si Elle n'y arrive pas la société n'aura pas le droit d'envoyer plus de sat et devra réaliser son service avec le nombre de sat envoyé dans ce délai, elle ne pourra pas en rajouter à la constellation, c'est la règle de la FCC. Cette autorisation est également soumise à une obligation de pouvoir détruire un sat en fin de vien en le ramenant dans l'atmosphère.
Musk a fai tune demande pour augmenter la seconde période mais la FCC a refusé.
Le hic c'est que la cadence pour respecter les délais sont intenables pour SpaceX.
A priori les lancements devrait débuter en 2019 et une F9 pourra accueillir plus de 20 sat et une FH plus de 50 sat. D'après Aerospatium Il faudrait donc jusqu'à 20 vols par ans totalement dédiés à Starlink pour pouvoir tenir les délais. Une cadence de tir qui s'ajoute aux commandes à tenir avec les obligations COTS (ravitaillement d'ISS par Dragon) et les sat commerciaux et militaires. Au total il faudra à SpaceX tenir une cadence de tir de quasiment 1 vol par semaine, autant dire que ça va etre chaud, très chaud, d'autant que les reports météos ou techniques impacteront les planning, meme avec 3 sites de lancements. Franchement je pense que SpaceX s'est un peu précipité sur ce programme et qu'il aurait été judicieux d'attendre de voir les résultats des deux proto récemment envoyé dans l'espace, Tintin A et tintin B, avant de s'engager. On peut espérer que quelque sFH donnent quelques bouffés d'air à SpaceX mais ces lancements seront plus rares et la fusée n'a pas encore totalement prouvé sa fiabilité malgré un premier succès.
J'ai l'impression que Musk s'est clairement trop avancé dans ce programme sans en mesurer les risques et les conséquences. Cela me fai tun peu penser à Tesla, qui a avancé trop vite sans prendre les risques d'un developpement mal étudier. Le résultat une capacité de production trop faible et immature pour répondre à une forte demande, des délais qui s'allongent dramatiquement, des marges qui sont toujours négatives et une société qui va connaitre une crise pour avoir voulu aller trop vite, ou comme on dit pour avoir eux les yeux plus gros que le ventre.
Oui mustard!mais même sans parler de règles imposés par le FCC, on nous a annoncé des satelites ayant une durée de vie d'environ 7 ans donc si spacex n'est pas en capcité de lancer toute la constellation dans ce délai, cela veut dire q'ils perdent (et donc doivent remplacer) les premiers satelites lancés avant mêmed'avoir déployé tous les satelites! Avouez que ça serait ballot!
Si ils veulent déployer la constellation avec F9 et FH, il faudra que le block 5 tiennent ses promesses:
Réponse très prochainement...
Si ils veulent déployer la constellation avec F9 et FH, il faudra que le block 5 tiennent ses promesses:
Réponse très prochainement...
Craps- Messages : 997
Inscrit le : 08/06/2017
Age : 45
Localisation : Issoire 63
Il faut dire aussi que la FH n'a pas été developpé pour ce type de mission. Envoyer une cinquantaine de mini sat en un coup c'est un sacré pari très complexe pour réussir à planifier un largage régulier en différents points précis car meme si les minisat de 400Kg ont une capacité de déplacement, ça reste très limité vu leur taille et il faut aussi une réserve pour la désorbitation en fin de vie. La FH a plutot été developpé dan sun esprit de charge lourde.
Et puis la FH n'a pas encore fait ses preuves malgré un premier succès. Un seul échec et ce sont 50 sat perdu d'un coup. Et je doute que SpaceX arrive à sortir beaucoup de FH par ans sachant que 3 vols de FH sont déja réservés.
Moi j'ai l'impression que dans ce projet Starlink Musk a encore mis la charrue avant les boeufs.
Et puis la FH n'a pas encore fait ses preuves malgré un premier succès. Un seul échec et ce sont 50 sat perdu d'un coup. Et je doute que SpaceX arrive à sortir beaucoup de FH par ans sachant que 3 vols de FH sont déja réservés.
Moi j'ai l'impression que dans ce projet Starlink Musk a encore mis la charrue avant les boeufs.
Spacex et la FCC savent très bien que c'est impossible à tenir. C'est pourquoi la FCC a explicitement mis un chapitre comme quoi une re-négotiation est prévue à la date jalon où ils doivent envoyer le tiers de leurs satellites.Mustard a écrit:L'excellent site Aerospatium émet à juste titre quelque doute sur la capacité de SpaceX a tenir l'engagement imposé par la FCC pour le projet Starlink.
Mustard a écrit:Il faut dire aussi que la FH n'a pas été developpé pour ce type de mission. Envoyer une cinquantaine de mini sat en un coup c'est un sacré pari très complexe pour réussir à planifier un largage régulier en différents points précis
La FH a-t-elle un étage supérieur rallumable ? Ou a-t-on prévu d'en développer un ? Si ce n'est pas le cas, il n'est pas possible de lancer des énormes grappes de minisats. Si c'est le cas, alors pourquoi pas.
_________________
Kosmonavtika - Le site de l'Espace russe
nikolai39 a écrit:La FH a-t-elle un étage supérieur rallumable ? Ou a-t-on prévu d'en développer un ? Si ce n'est pas le cas, il n'est pas possible de lancer des énormes grappes de minisats. Si c'est le cas, alors pourquoi pas.
Oui le moteur est réallumable, d'ailleurs ça avait été le cas pour éjecter la voiture de l'orbite terrestre.
Cela dit il semble que ce sont les sat qui iront sur les emplacement à l'aide de leur propulsion, meme si cela se fera à l'économie, c'est à dire lentement et dans le temps. Gérer 50 sat à positionner ça va etre un travail phénoménal pour le centre de contrôle, d'autant que chaque semaine c'est 20 nouveaux sat qui arriveront. Bref un vrai casse tête chinois.
Mustard a écrit:Le hic c'est que la cadence pour respecter les délais sont intenables pour SpaceX.
A priori les lancements devrait débuter en 2019 et une F9 pourra accueillir plus de 20 sat et une FH plus de 50 sat. D'après Aerospatium Il faudrait donc jusqu'à 20 vols par ans totalement dédiés à Starlink pour pouvoir tenir les délais. Une cadence de tir qui s'ajoute aux commandes à tenir avec les obligations COTS (ravitaillement d'ISS par Dragon) et les sat commerciaux et militaires. Au total il faudra à SpaceX tenir une cadence de tir de quasiment 1 vol par semaine, autant dire que ça va etre chaud, très chaud, d'autant que les reports météos ou techniques impacteront les planning, meme avec 3 sites de lancements.
L’analyse d’Aerospatium est très intéressante en effet.
Elle montre que si SpaceX relève le défi, cet épisode apparaîtra, dans l’histoire de l’astronautique, comparable à ce qu’a été, dans l’histoire de l’aéronautique, le Pont aérien de Berlin de juin 1948 à mai 1949. Staline avait alors coupé toutes les voies de chemin de fer et toutes les routes entre la zone ouest de l’Allemagne et Berlin, de telle sorte que les troupes alliées et surtout les civils de Berlin Ouest ne disposaient plus d’aucun approvisionnement, sauf par les airs.
Il semblait impensable à l’époque de ravitailler tous ces gens par avion ! Faire venir des tonnes de pommes de terre et de charbon dans des aéronefs, tous les jours, pendant des mois, cela semblait relever de la science-fiction. Et pourtant, comme il y avait une volonté politique, des pilotes courageux, et des moyens aéronautiques, cela a été fait ! Rapidement, on est arrivé à faire venir par avion 2000 tonnes de produits par jour, et le rythme s’est encore accéléré. Au total, en un an, plus de deux millions de tonnes ont été livrées.
L’histoire se répète, à ceci près que la très honorable FCC, à son corps défendant et pour de très bonnes raisons sûrement, est un peu dans le rôle de Staline, que les fusées remplacent les avions, et que la méthode de la FCC n’est pas d’imposer un blocus, mais des cadences infernales, aux camarades ingénieurs de SpaceX.
Cela étant, si j’observe que le chiffre d’Aerospatium sur les presque 20 vols par an pour Starlink est identique à mon calcul de coin de table d’un de mes posts ci-dessus (je n’ai pas les chevilles qui enflent, je pense que le hasard et la chance m’ont aidé), en revanche j’ai des doutes sur le fait qu'en additionnant les lancements starlink et les autres du carnet de commandes de SpaceX on arrive à un lancement par semaine, soit 52 par an ! En effet, si Musk se jette à corps perdu dans ce projet risqué qu’est Starlink, c’est parce que le marché institutionnel des ravitaillements de l’ISS (un vol habité par an, 5 ou 6 pour le fret) et des lancements militaires n’est pas suffisant, et que le marché des lancements commerciaux n’est pas très prometteur : moins de besoins, du fait de l’accroissement des durées de vie et des capacités des satellites, et surtout plus de concurrents, avec Blue Origin et quelques autres. Bref, ne faudrait-il pas voir Starlink, du point de vue de SpaceX, non pas comme une addition, mais largement comme une compensation ?
Si on ajoute Boca Chica aux trois installations de lancement actuelles, et si on passe d’une prévision de 50 à une prévision de 33 lancements par an (20 entièrement dédiés à Starlink, 13 pour les autres lancements) le projet ne devient-il pas plus réaliste ? Sous réserve que l’on n’embête pas trop SpaceX pour son nombre de lancements annuels au Texas à propos des problèmes de quiétude des phoques ou autres petites bêtes sympathiques dans leurs activités reproductives !
J’ajoute que ce raisonnement, s’il était confirmé, serait une bonne nouvelle pour le spatial européen : quand SpaceX réduit ses ambitions sur le marché commercial classique pour se concentrer sur Starlink, dont il maîtrise toute la chaîne de valeur, il laisse des parts de marché à Ariane 6. Tout le monde devrait y trouver son compte. Vraiment, ne décourageons pas SpaceX de se lancer dans Starlink, ses chances de réussite sont réelles et pour l’industrie astronautique mondiale, c’est peut-être un pari gagnant-gagnant !
PierredeSedna- Donateur
- Messages : 2490
Inscrit le : 24/08/2017
Age : 65
Localisation : Région Ile-de-France
PierredeSedna a écrit:
[...]
Elle montre que si SpaceX relève le défi, cet épisode apparaîtra, dans l’histoire de l’astronautique, comparable à ce qu’a été, dans l’histoire de l’aéronautique, le Pont aérien de Berlin de juin 1948 à mai 1949. Staline avait alors coupé toutes les voies de chemin de fer et toutes les routes entre la zone ouest de l’Allemagne et Berlin, de telle sorte que les troupes alliées et surtout les civils de Berlin Ouest ne disposaient plus d’aucun approvisionnement, sauf par les airs.
Il semblait impensable à l’époque de ravitailler tous ces gens par avion ! Faire venir des tonnes de pommes de terre et de charbon dans des aéronefs, tous les jours, pendant des mois, cela semblait relever de la science-fiction. Et pourtant, comme il y avait une volonté politique, des pilotes courageux, et des moyens aéronautiques, cela a été fait ! Rapidement, on est arrivé à faire venir par avion 2000 tonnes de produits par jour, et le rythme s’est encore accéléré. Au total, en un an, plus de deux millions de tonnes ont été livrées.
L’histoire se répète, à ceci près que la très honorable FCC, à son corps défendant et pour de très bonnes raisons sûrement, est un peu dans le rôle de Staline, que les fusées remplacent les avions, et que la méthode de la FCC n’est pas d’imposer un blocus, mais des cadences infernales, aux camarades ingénieurs de SpaceX.
[...]
Comparer la FCC à Staline est particulièrement discutable.   :roll:
La FCC n'impose aucune cadence infernale à SpaceX, elle applique la même réglementation à tous les opérateurs et c'est SpaceX qui s'impose indirectement cette cadence en voyant aussi grand pour sa constellation...
David L.- Modérateur
- Messages : 34773
Inscrit le : 16/08/2009
Age : 51
Localisation : Troisième planète
Mustard a écrit:nikolai39 a écrit:La FH a-t-elle un étage supérieur rallumable ? Ou a-t-on prévu d'en développer un ? Si ce n'est pas le cas, il n'est pas possible de lancer des énormes grappes de minisats. Si c'est le cas, alors pourquoi pas.
Oui le moteur est réallumable, d'ailleurs ça avait été le cas pour éjecter la voiture de l'orbite terrestre.
De mémoire, trois allumages du 2e étage avaient été réalisés, le dernier après une phase de croisière de plusieurs heures.
La plupart des tirs de Falcon 9 comportent aussi plusieurs allumages de l'étage supérieur, le dernier étant souvent utilisé pour la désorbitation.
David L.- Modérateur
- Messages : 34773
Inscrit le : 16/08/2009
Age : 51
Localisation : Troisième planète
David L. a écrit:Comparer la FCC à Staline est particulièrement discutable.
La FCC n'impose aucune cadence infernale à SpaceX, elle applique la même réglementation à tous les opérateurs et c'est SpaceX qui s'impose indirectement cette cadence en voyant aussi grand pour sa constellation...
Il y a toujours une différence entre un rythme rapide que l'on s'est choisi, que l'on maîtrise, et une cadence qui nous est imposée...
Même le jour des Jeux Olympiques, on ne lâche pas un taureau furieux derrière un champion de sprint, cela ne garantit pas qu'il courra encore plus vite.
Pardon, FCC ! :ven: :ven: :ven:
:iout:
PierredeSedna- Donateur
- Messages : 2490
Inscrit le : 24/08/2017
Age : 65
Localisation : Région Ile-de-France
PierredeSedna a écrit:David L. a écrit:Comparer la FCC à Staline est particulièrement discutable.
La FCC n'impose aucune cadence infernale à SpaceX, elle applique la même réglementation à tous les opérateurs et c'est SpaceX qui s'impose indirectement cette cadence en voyant aussi grand pour sa constellation...
Il y a toujours une différence entre un rythme rapide que l'on s'est choisi, que l'on maîtrise, et une cadence qui nous est imposée...
Même le jour des Jeux Olympiques, on ne lâche pas un taureau furieux derrière un champion de sprint, cela ne garantit pas qu'il courra encore plus vite.
C'est SpaceX qui a décidé de courir devant un taureau furieux.
David L.- Modérateur
- Messages : 34773
Inscrit le : 16/08/2009
Age : 51
Localisation : Troisième planète
C'est assez à la mode d'accuser des "règlements tatillons" de brider de façon insupportable les ambitions des premiers de cordée.
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
PierreDeSedna, je trouve le comparatif avec la cadence de ravitaillement de Berlin et Starlink extremement "capilotracté", on ne peut pas comparer des aviosn avec des fusées, et je ne comprend pas le rapprochement entre la FCC et Staline !!! :scratch:
Je ne pense pas que SpaceX va diminuer ses vols commerciaux, ils se sont tellement battu pour les avoir que je les vois mal lacher ce secteur brutalement car c'est une rentrée d'argent frais, tout comme les vols gouvernementaux qui leur rapporte encore plus. Bref je les vois maintenir la cadence actuelle de 18 vols par an.
Pour Starlink, le nombre de vols annuels dépendra de la capacité à mettre en oeuvre la FH dans ce programme, mais j'ai un doute sur la capacité de la FH et des ingénieurs au sol de gérer l'envoi d'une cinquantaine de sat qu'il va falloir ensuite placer sur la position finale. Le centre qui va gérer les sat Starlinbk font faire un burnout avec une moyenne de 20 sat à placer par semaine car il faut souvent plusieurs burn pour arriver à destination finale.
Un vol par semaine cela imposera un rythme terrible, meme si le block 5 est opérationnel, car il faudra remettre en état la pas de tir, il faut plusieurs jours de procédure pour un lancement au sol, SpaceX a aussi sa procédure de Static fire, il faudra stocker énormément de block, les inspecter (au moins un minimum), il y aura les délai pour ramener les barges pour les atterrissage en mer, et je ne parle pas des reports météos ou techniques sans oublier que sur une telle cadence, avec une cinquantaine de vol par an pour l'ensemble des activité il y aura statistiquement au moins un échec qui pourrait clouer la flotte de lanceur au sol plusieurs mois. Bref si techniquement la F9 Block5 peut tenir une telle cadence je crains qu'au sol ce ne soit pas le cas.
Pour moi Musk qui a mille idée par seconde s'est engagé trop vite dans cette histoire et a mal jaugé les risques et difficultés, tout comme pour Tesla ou les tunnels routiers.
Je ne pense pas que SpaceX va diminuer ses vols commerciaux, ils se sont tellement battu pour les avoir que je les vois mal lacher ce secteur brutalement car c'est une rentrée d'argent frais, tout comme les vols gouvernementaux qui leur rapporte encore plus. Bref je les vois maintenir la cadence actuelle de 18 vols par an.
Pour Starlink, le nombre de vols annuels dépendra de la capacité à mettre en oeuvre la FH dans ce programme, mais j'ai un doute sur la capacité de la FH et des ingénieurs au sol de gérer l'envoi d'une cinquantaine de sat qu'il va falloir ensuite placer sur la position finale. Le centre qui va gérer les sat Starlinbk font faire un burnout avec une moyenne de 20 sat à placer par semaine car il faut souvent plusieurs burn pour arriver à destination finale.
Un vol par semaine cela imposera un rythme terrible, meme si le block 5 est opérationnel, car il faudra remettre en état la pas de tir, il faut plusieurs jours de procédure pour un lancement au sol, SpaceX a aussi sa procédure de Static fire, il faudra stocker énormément de block, les inspecter (au moins un minimum), il y aura les délai pour ramener les barges pour les atterrissage en mer, et je ne parle pas des reports météos ou techniques sans oublier que sur une telle cadence, avec une cinquantaine de vol par an pour l'ensemble des activité il y aura statistiquement au moins un échec qui pourrait clouer la flotte de lanceur au sol plusieurs mois. Bref si techniquement la F9 Block5 peut tenir une telle cadence je crains qu'au sol ce ne soit pas le cas.
Pour moi Musk qui a mille idée par seconde s'est engagé trop vite dans cette histoire et a mal jaugé les risques et difficultés, tout comme pour Tesla ou les tunnels routiers.
Je me répète, mais effectivement, ce n'est pas du FCC que vient la "pression" du rythme des lancements mais bien de la nature même de la constelation qui exige ce rythme efreiné: plus de 4000 satelites à déployer en 7 ans puis 15% à remplacer tout les ans.
Mais après souvenons nous: il y a 15 mois (c'était hier...) SX allait reprendre les vols suite à "l'accident" de septembre 2016 et les interrogations et les défis étaient de taille: prouver la fiabilité de la F9, réussir à enchaîner les récupérations de S1, refaire voler les S1 récupérés, accélérer (18 lancements par ans) le rythme des lancements, remettre en état le pad détruit en Floride, effectuer le tir inaugurale de FH,mettre au point le block 5 (reste à prouver),commencer le chantier à Boca Chica... Tout ces défis ont été relevés plutôt brillamment je trouve.
Le défi qui consisterait donc à effectuer 20 lancements suplementaires par ans à compter de début 2019 ( donc dans 12 mois environ) avec 2 pad supplémentaires par rapport à 2017 et un block 5 pleinement opérationnel n'est peut être pas si énorme que ça sur le plan technique.
A vrai dire, mes interrogations conserne d'autre défis qui me semble-t-il paraissent tout aussi ardus sinon plus: 1)financer toute cette entreprise dans un délai très court.
2)être en capacité de produire à la chaîne et en tenant les délais une telle quantité de satelites
3)synchroniser et assurer le bon fonctionnement de la constellation.
Pour résumer amha la flotte de F9 block5 devrai être en mesure de tenir ce rythme (je pense que c'est ça raison d'être principale), sinon ça serait un échec, pour les 3 défis posés si dessous je n'en est pas la moindre idée et je les soummet humblement à vos avis...
édit: Mustard a répondu en parti à mes questions (au dessus) au moment ou je les posais!
Mais après souvenons nous: il y a 15 mois (c'était hier...) SX allait reprendre les vols suite à "l'accident" de septembre 2016 et les interrogations et les défis étaient de taille: prouver la fiabilité de la F9, réussir à enchaîner les récupérations de S1, refaire voler les S1 récupérés, accélérer (18 lancements par ans) le rythme des lancements, remettre en état le pad détruit en Floride, effectuer le tir inaugurale de FH,mettre au point le block 5 (reste à prouver),commencer le chantier à Boca Chica... Tout ces défis ont été relevés plutôt brillamment je trouve.
Le défi qui consisterait donc à effectuer 20 lancements suplementaires par ans à compter de début 2019 ( donc dans 12 mois environ) avec 2 pad supplémentaires par rapport à 2017 et un block 5 pleinement opérationnel n'est peut être pas si énorme que ça sur le plan technique.
A vrai dire, mes interrogations conserne d'autre défis qui me semble-t-il paraissent tout aussi ardus sinon plus: 1)financer toute cette entreprise dans un délai très court.
2)être en capacité de produire à la chaîne et en tenant les délais une telle quantité de satelites
3)synchroniser et assurer le bon fonctionnement de la constellation.
Pour résumer amha la flotte de F9 block5 devrai être en mesure de tenir ce rythme (je pense que c'est ça raison d'être principale), sinon ça serait un échec, pour les 3 défis posés si dessous je n'en est pas la moindre idée et je les soummet humblement à vos avis...
édit: Mustard a répondu en parti à mes questions (au dessus) au moment ou je les posais!
Craps- Messages : 997
Inscrit le : 08/06/2017
Age : 45
Localisation : Issoire 63
Craps a écrit:Je me répète, mais effectivement, ce n'est pas du FCC que vient la "pression" du rythme des lancements mais bien de la nature même de la constelation qui exige ce rythme efreiné: plus de 4000 satelites à déployer en 7 ans puis 15% à remplacer tout les ans.
Oui et non (réponse de normand)
En fait la règle de la FCC s'applique à tous, elle est simple, un opérateur doit placer la moitié de sa constellation en 6 ans et l'autre moitié les 3 ans suivant. Quelqu'en soit le nombre c'est moitié-moitié.
Cependant vu que SpaceX envisage un nombre incroyable de sat dans sa constellation, environ 12000 sat, ça va etre très très chaud, voir intenable. Et Musk le sait puisqu'il a demandé une rallonge de délai qui lui a été refusé par la FCC.
Mais si cela peut éventuellement se faire sur la première partie, ça va etre très difficile sur la seocnde moitié où il faudra carrément doubler la cadence.
Et comme tu le dis, une fois tout cela fait, il va falloir remplacer ces sat (qui ont une durée de vie de 7 ans) et le faire avec un meme rythme s'il ne veut pas que la constellation perde en puissance car plus il y a de sat plus il y a de bande passante pour les clients (qui voudrait s'abonner à un opérateur internet où le débit est faible). Bref avec Starlink Musk est rentré dans un cercle vicieux qui pourrait plomber SpaceX un bon moment. J'ai comme l'impression que Musk, au départ de ce projet avait pensé que la règle de la FCC serait contournable ou qu'il pourrait avoir un amenagement. Maintenant la donne va etre différente.
Page 4 sur 42 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 23 ... 42
Sujets similaires
» Google/SpaceX : projet de constellation satellite pour Internet
» [Forum] Nouvelle sous-rubrique SpaceX / Starlink
» Pollution lumineuses des satellites Starlink et réaction de SpaceX
» [SpaceX] Grand jeu de pronostics du projet martien de SpaceX
» [SpaceX] Barges et flotte maritime de SpaceX
» [Forum] Nouvelle sous-rubrique SpaceX / Starlink
» Pollution lumineuses des satellites Starlink et réaction de SpaceX
» [SpaceX] Grand jeu de pronostics du projet martien de SpaceX
» [SpaceX] Barges et flotte maritime de SpaceX
Page 4 sur 42
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum